Altered Carbon (S01)

Synopsis : 250 ans après sa mort, un prisonnier revient à la vie dans un nouveau corps avec une chance d’acquérir sa liberté : il doit résoudre le meurtre mystérieux d’un homme riche ayant payé pour le ressusciter.

Saison 1 | Saison 2


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Pour commencer, c’est une série que j’attends impatiemment depuis que je sais qu’elle est en projet, car je l’ai su quand ils ont casté Dichen Lachman, qui est une actrice que j’adore énormément. Au-delà de ça, j’ai lu le roman il y a des années, alors forcément, je suis motivé pour découvrir cette adaptation à la bande-annonce de qualité et aux looks a priori très réussis. Je ne vais pas mentir, j’ai de vagues souvenirs du roman et je ne sais plus bien comment il finit, donc je sais que je vais finir par être surpris malgré tout, ce qui motive d’autant plus.

En plus, le hasard fait bien les choses, ils nous pondent les dix épisodes de la première saison pile poil pour le Week-end en séries, ce ne pouvait pas mieux tomber. Bref, tous les éléments étaient réunis pour un week-end de binge-watching et j’ai adoré la série.

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Note moyenne de la saison : 18,5/20

01.jpgÉpisode 1 – Out of the Past – 19/20
Expect nothing. Only then can you be prepared for anything.

Cela commence merveilleusement bien : j’adore le générique. Genre beaucoup beaucoup. La première scène s’éloigne déjà énormément de ce que je me souviens du roman avec une douche ensanglantée pour un couple, puis un autre, et une voix off qui nous met dans l’ambiance de la série. Comme dans le roman, en revanche, on se retrouve plongé au beau milieu d’une série dont on ne sait rien et à la mythologie hyper développée. Oh, et à l’ambiance hyper sombre et futuriste.

C’est à peu près tout ce que j’en attendais et on se retrouve très vite avec la première scène du roman, un couple tout heureux de sa nuit d’amour qui est la cible d’une attaque par un commando. Bon, dans le futur, le commado est tellement armé qu’on dirait un groupe de robots, mais bon. Je ne me souvenais pas que notre héros pouvait voir à travers les murs, ni que le couple parvenait à tuer tant de soldats.

Je vous rassure, je vais vite arrêter les comparaisons au roman, car je ne m’en souviens pas plus que ça, à quelques scènes près (scènes que j’attends, forcément). En revanche, ils rallongent la scène avec un dialogue entre Kovacs, le héros, et un méchant étranger qui tue sa copine, de manière définitive. Cela l’énerve quelque peu et il se suicide en tentant de s’enfuir, laissant les soldats faire le sale boulot.

On se retrouve ensuite dans un labo où un homme mis sous vide est réveillé par deux scientifiques, un expert de la situation et une qui ne sait pas ce qu’il fait. C’est problématique quand on tente de ressusciter Takeshi Kovacs dans un nouveau corps, car il pète un câble total, casse un nez et attaque quelques soldats.

Il se réveille à Alcatraz, sur Terre, ce qui semble le surprendre à moitié, 250 ans plus tard. Après une douche collective, un hologramme lui explique que sa conscience est transférée dans une sorte de pilule/puce intégrée à la nuque, et que cette pilule/puce lui permet de voyager de corps en corps.

Amené ensuite dans le bureau du directeur, Kovacs apprend qu’il n’a plus aucun droit et est la propriété de Laurens Bancroft. C’est sympathique. Il rencontre ensuite Kristin Ortega, chargée de l’amener à la résidence des Bancroft, l’Aerium, un véritable palais dans le ciel et découvre la joie de la planète Terre dans le futur : des corps donnés gratuitement aux victimes d’accident (avec leur lot de problèmes, du genre une fille de 7 ans dans le corps d’une vieille – bonjour l’espérance de vie).

Ortega apprend l’identité de Kovacs et ne croit pas qu’il puisse réellement être qui il est, car tout son groupe, les Envoys, est mort. Elle s’avère aussi être une policière n’hésitant pas à l’interroger sur le chemin, sans révéler tout de suite son travail. C’est loin d’être idiot : cela lui permet d’obtenir des informations sur Kovacs, tout en lui donnant celle sur ce monde, avec sa secte, luttant contre la proposition de loi 653, étant contre ces transferts dans de nouveaux corps ou sur Laurens Bancroft, le nouveau « patron » de Kovacs, donc. Celui-ci à 360 ans et il est très riche.

Il n’y a qu’à voir l’Aerium pour le comprendre, ou sa femme, Miriam Bancroft, vendant autant de sexe qu’elle n’en vendait dans la description du livre (il faut dire ce qui est). Finalement, Kovacs rencontre enfin Laurens et apprend tout : Laurens s’est fait tuer et veut résoudre son meurtre… Surtout qu’on lui a offert une vraie mort détruisant sa puce. Heureusement pour lui, il avait une sauvegarde de sa conscience. Du coup, il est encore en vie, mais il a perdu 48 heures.

En échange de la résolution de ce meurtre, Kovacs obtiendrait de l’argent (beaucoup), une vie libre et tout ce qu’il faut pour vivre en paix quoi. Il est aussi question de son passé, d’un mystérieux livre écrit par Falcon, une fille qu’il a connu… mais dont il ne veut apparemment pas, puisqu’il le détruit au cours d’une rapide conversation avec une femme.

Une femme ? Oh, Dichen Lachman qui n’est qu’un fragment de son imagination. Cela nous assure qu’elle devrait rester dans la série un moment, alors je suis heureux. Je suis également heureux d’avoir lu le livre avant, parce que… soyons honnêtes, il faut s’accrocher pour comprendre ce qu’il se passe. Sans info préalable, j’aurais peut-être eu du mal, mais avec, ce pilot est un vrai bonheur à suivre.

Si Kovacs refuse, il obtient 24h dans ce nouveau corps pour faire son choix – un choix plus censé que refuser une telle offre. Bon, c’est loin de l’intéresser, il préfère faire la fête, se droguer, découvrir la technologie et être récupéré dans un sale état par Ortega.

J’aime beaucoup l’actrice choisie pour celle-ci et les différences entre la série et le roman. Je me sens perdu sans l’être dans l’histoire et c’est parfait – c’est exactement le sentiment que je me souviens avoir eu durant ma lecture. Bon, Takeshi drague Ortega, mais elle refuse ses avances. Du coup, il l’abandonne dans un bar à strip-tease pour se rendre dans un hôtel où il espère profiter de sa dernière nuit en vie avant de retourner dans un hangar à vie.

Le problème, c’est que dans son hôtel, il est attaqué par un groupe d’hommes à l’accent russe – et un acteur que je connais trop bien et qui se retrouve encore dans un rôle bien trop stupide. Heureusement pour Takeshi Kovacs, il est loin d’être idiot. Il profite de la protection de l’hôtel pour le tuer et tuer tous les hommes qui l’accompagnent.

Le carnage ramène Ortega à l’hôtel et celle-ci est curieuse de connaître tous les détails de ce qu’il s’est passé. Elle est surtout heureuse de découvrir que l’idiot n’est autre que Dimitri Kadmin, un homme qu’elle recherchait car il a deux copies de lui-même en circulation, ce qui est interdit. Qu’est-ce que j’adore ce grand délire qu’est Altered Carbon !

Finalement, elle n’a rien pour interroger Dimitri et rien pour arrêter Kovacs, donc… elle ne fait rien. Kovacs se drogue de nouveau et peut parler à sa copine – qu’il hallucine – qui parvient à le convaincre de prendre la mission de Laurens : il est désormais sûr que ce dernier ne s’est pas suicidé, sinon personne ne tenterait de tuer Kovacs. Vouloir empêcher Kovacs de mener l’enquête, c’est prouver que Laurens n’a pas voulu se suicider. Bref, on entre dans une enquête policière futuriste aux multiples pistes et je suis CARRÉMENT partant pour ça.

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02.jpgÉpisode 2 – Fallen Angel – 17/20
You want answers, they come with questions attached.

L’épisode commence par un petit garçon – Kovacs ? – repêchant le corps d’une femme quasi-nue dans un lac. C’est une scène sympa et mystérieuse, et je connais un pré-ado qui a dû aimer son tournage (soyons sérieux).

Le réveil est surprenant pour Kovacs qui rencontre l’avocate de Clemens, venu lui rendre une visite dans sa chambre. Il n’en a rien à carrer d’être nu, forcément, et la série abuse toujours autant de la nudité. Pour le coup, ça fait partie de l’histoire – comme dans Westworld, plus personne n’en a rien à faire de la nudité : difficile d’en avoir quelque chose à faire quand on change de corps.

Miss Prescott, l’avocate, l’emmène en rendez-vous avec le laboratoire s’étant occupé du réveil de Clemens et particulièrement avec Christopher. Pendant le rendez-vous, Clemens se pointe, à poil (un full frontal qui rétablit l’équilibre après celui d’une « sleeve »), parce qu’il vient de rechanger de casting. Il se fait habiller devant tout le monde, tranquillement, par des assistants. Normal. Tout ceci ne doit toutefois pas détourner notre attention de l’enquête qui a lieu en parallèle.

De son côté, Ortega a un réveil légèrement plus habillé avec son intelligence artificielle. La vie dans le futur a l’air toujours aussi cool, avec une flic qui traque illégalement un homme. Bon, en même temps l’homme est un ancien terroriste. Elle le retrouve dans le hall du laboratoire, histoire de lui faire comprendre qu’elle le suit toujours, avant de retourner au travail où elle doit annoncer à une femme que le corps de sa fille ne peut lui être rendu immédiatement. Et pour cause : ils l’ont perdu, et c’est la femme de la première scène de l’épisode.

On continue également d’en apprendre plus sur les « sleeves », ces corps de rechange, puisque Kovacs affirme que celui qu’on lui a donné est addict à la Nicotine. C’est casé de manière sympa, surtout que c’est une info qui m’avait marquée dans le livre – l’addiction à la cigarette y était une information répétitive.

Kovacs continue son enquête en utilisant Poe, l’intelligence artificielle de l’hôtel, pour faire un tri des différentes menaces de mort envers Bancroft. Cela le mène à s’intéresser à une menace particulière, plus sérieuse que les autres : celle d’un homme, Elliot, voulant venger sa fille. Il le retrouve rapidement et, tout aussi rapidement, il se bat avec puis le neutralise.

Grâce à une VR toute particulière, il rencontre la fille d’Elliot, dont la conscience est piégée dedans. Elle a été battue à mort et c’est désormais tout ce qu’il reste d’elle. Comme il souhaite toujours protéger sa fille, Kovacs comprend qu’il n’est pas responsable.

Il se rend donc dans un strip-club pour passer du bon temps… ou tout simplement pour enquêter sur la mort de Lizzie, la fille d’Elliot. Il interroge une strip-teaseuse en se faisant passer pour la mère de Lizzie, et dans un monde aussi tordu que le futur, ça passe très bien.

L’épisode a la bonne idée aussi d’approfondir le passé : la guerre des révolutionnaires et l’extermination des Envoys par les Protectorates ; dont faisait partie Kovacs. Ce dernier se rend dans un musée pour revoir la femme qu’il hallucine à peu près quatre fois par scène. C’est aussi l’occasion d’une scène plus comique avec une enfant insupportable.

Pendant ce temps, Ortega rentre chez elle pour y découvrir sa mère en train de faire le ménage. Génial, dans le futur, certaines choses n’ont pas changé : les mères, en premier lieu, le passage à l’espagnol entre la mère et la fille, le cliché de la maman espagnole à fond dans la religion. C’est bien parce qu’on en apprend plus sur Kristin Ortega : son mère est mort et elle ne connaît pas les circonstances de sa mort car il ne voulait pas être ressuscité.

En sortant du strip club, Kovacs retrouve Elliot qui lui en veut d’enquêter sur sa fille, mais aussi des hommes qui s’en prennent à lui, probablement pour son argent (ou pas). Comme il les blesse, il se fait ensuite arrêter par Ortega qui continue de toute évidence sa surveillance rapprochée. Il est aussitôt relâché par Prescott, mais la flic devrait en subir les conséquences dès le lendemain.

En rentrant à l’hôtel, Kovacs apprend qu’il y a encore quelqu’un qui squatte sa chambre : j’avais déjà oublié, mais oui, c’est vrai que Miriam est censée le chauffer. La conversation sur les 21 enfants me paraît arriver plus tard que dans le roman ; mais Miriam est aussi entreprenante que dans celui-ci. Avec le visuel, c’est encore pire et Kovacs ne résiste pas à l’envie de coucher avec.

Pendant qu’il passe du très bon temps avec Miriam, Ortega, elle, va se confesser à l’église car elle a récupéré la « conscience » de la victime du lac, dont elle rend toutefois le corps. Kovacs et Miriam ? Ils sont filmés par une « mouche » et observés.

Oh, et sinon, Poe, l’intelligence artificielle de l’hôtel de Kovacs, a aussi droit à ses propres scènes et sa propre intrigue, où il rejoint un groupe d’autres IA le narguant sur leur réussite et sa probable perte de client. Je n’ai aucun souvenir de ça dans le bouquin, mais bon, je l’ai déjà dit avant, j’ai lu ce livre il y a tellement de temps que je suis voué à en avoir oublié trop de choses…

Je dois dire que tant de violence et de nudité ont tendance à me rebuter énormément dans les séries habituellement, mais pour cette fois, ça passe très bien : le livre était tout aussi violent et sexuel, après tout. Au départ, ça m’avait rebuté, mais l’histoire m’avait passionné – et c’est toujours le cas. Le casting de la série est excellent, donc je ne peux que me laisser emporter par cette série.

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03.jpgÉpisode 3 – In a Lonely Place – 18/20
Never face the monster alone.

En flashback, nous retrouvons l’enfance de Kovacs et de sa sœur, Rei. Bon, ça tombe bien, je suis là parce que j’aime l’actrice jouant sa sœur, adulte. Les deux enfants lisent un conte, mais le réécrivent à leur manière. Ils vont ensuite se cacher dans un placard pendant que leur mère se fait tabasser.

Kovacs commence sa journée par une bonne douche, puis par Poe lui annonçant qu’il est invité à une soirée organisée par Bancroft (soirée avec tous ceux qu’il suspecte de vouloir le tuer, tout plein de Meth, c’est-à-dire des gens changeant régulièrement de sleeves et avec plein d’argent), mais aussi qu’ils ont été filmé par une mouche robot suite à un hacking. Sympa.

De son côté, Ortega est invitée de force à la fête de Bancroft par Prescott, ce qui était beaucoup trop drôle à voir. J’aime beaucoup les deux actrices (principalement Prescott, j’avais continué Bones un moment pour elle). Ortega y voit l’opportunité d’enquêter sur la mort de Mary-Lou, la fameuse tuée du lac.

Kovacs retourne voir Elliot pour lui expliquer que ce n’est pas Bancroft qui a tué Lizzie puisque Bancroft préfère remplacer les corps des prostituées qu’il tue (parce que c’était plus qu’un club de strip-tease, il faut bien le dire). Il réussit à convaincre Elliot de bosser pour lui, en échange d’une aide apportée à Lizzie qui a besoin d’une psychochirurgie que Poe peut lui apporter.

Grâce à l’aide d’Elliot, Kovacs peut se procurer des armes à feu. C’est intéressant de développer plus en avant l’équipement de chacun et les armes du futur, mais le vrai intérêt de cette scène est de nous apprendre que Kovacs a une idée derrière la tête avec Elliot : en bon Envoy, il se fait un allié dont il peut se débarrasser si besoin, un conseil prodigué par son ex.

En plus, ce n’était pas compliqué de récupérer Elliot de son côté, surtout avec Poe qui fait ce qu’il peut pour aider Lizzie et parvient à la faire parler pour la première fois depuis son agression. C’est assez pour s’assurer la confiance et la surveillance d’Elliot pendant la fameuse soirée de Bancroft, dont on entend parler bien trop longtemps.

Elliot se fait passer pour un serveur, grâce à l’aide de Poe toujours, Ortega mène son enquête comme elle peut et Kovacs se fait draguer une fois de plus par Miriam, avant d’être interrompu par Bancroft lui-même. Du coup, Kovacs s’amuse à embêter Ortega pendant son enquête sur des combats à mort entre sleeve. Forcément, toutes les perversions sont présentes dans cette société. Il est de nouveau question du fils de Ortega, Isaac, mais il ne sert que de ressort comique, un peu comme dans le premier épisode.

Bon, Bancroft recadre rapidement Kovacs sur sa mission alors que Ortega repère l’homme qui espionnait Kovacs et Miriam la veille. Miriam ? Oh, ce soir, sa sleeve est portée par sa fille qui s’amuse à coucher avec tout ce qui bouge. Les enfants des Bancroft sont décidément plein de surprise, mais les parents aussi : la soirée est à thème, chacun devant apporter quelque chose d’unique. Pour Clemens, sa chose unique est le dernier des Envoys. La soirée est aussi l’occasion pour Kovacs de rencontrer Clarissa Severin, une antiquaire qui l’a retrouvé.

La soirée se poursuit par le combat du couple marié s’amusant à se donner la mort et se mettre régulièrement à jour. Bien sûr, Bancroft compte profiter du spectacle et de Kovacs pour assister à un combat avec un Envoy. Cela choque Ortega la fun killer qui n’hésite pas à stopper le spectacle. Il n’empêche que Kovacs se sent obligé de tuer le pauvre monsieur du couple qui finit blessé, mais pas assez pour être payé. Ah le futur, les problèmes d’assurance, tout ça, tout ça. C’était un joli spectacle, mais ça ne donne pas envie d’avoir la vie éternelle finalement !

De son côté, Elliot ne surveille pas vraiment Kovacs. En fait, il récupère les fichiers de surveillance de la nuit de la mort de Lizzie, dans l’espoir d’y trouver quelque chose d’intéressant. J’ai beaucoup aimé le trio qui se met en place en fin d’épisode avec Kovacs, Ortega et Elliot.

Le cliffhanger est excellent : Kovacs retourne voir Alice, la prostituée qui l’a aidé sur l’enquête sur Lizzie, mais celle-ci le drogue avant de se faire tuer par des hommes s’intéressant de prêt à Kovacs. Ils le kidnappent et l’emmènent dans un hôpital, où ils font des tests sur lui.

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04.jpgÉpisode 4 – Force of Evil – 16/20
I became insane, with long intervals of horrible sanity.

Après une pause d’une nuit, je me relance dans la série avec grand plaisir pour découvrir que la misogynie n’a pas disparu dans le futur, loin de là, youpi. Kovacs se retrouve dans un labo qui l’envoie dans une VR pour le torturer en paix. Le but est de découvrir pour qui il travaille, mais il continue de se faire passer pour Ava, la mère de Lizzie.

Cela le renvoie dans son passé en flashback lorsque Quell lui apprenait à se battre et à supporter la torture. En tant qu’Envoy, il est ainsi habitué à ce type de torture mentale et heureusement en 250 ans, celle-ci n’a pas l’air d’avoir énormément progressé. Les techniques de torture sont toujours les mêmes et très franchement, non merci.

Finalement, Kovacs comprend qu’il est interrogé par le double de Dimitri, l’homme tué dans le premier épisode. Forcément. Il découvre au passage que le corps dans lequel il se trouve a servi d’alibi à la mafia russe, et que c’est pour ça qu’il s’est fait de nouveaux ennemis si rapidement. Les russes n’apprécient pas de retrouver leur ennemi, surtout qu’ils savent bien qu’il est censé être arrêté pour un moment. Comme Dimitri le prend pour Ryker, Kovacs apprend tout un tas de choses sur lui-même, ce qui est passionnant pour la suite de la série : c’est là le seul intérêt de cet épisode d’ailleurs.

En flashback, on découvre donc que Kovacs a pu s’entraîner à la torture virtuelle un peu trop bien. Quell le déteste car il était du côté de ses ennemis auparavant. Malgré tout, elle lui apprend à essayer de ne pas tuer le jeu (donc la personne qui le torture), mais le joueur lui-même, dans la réalité. C’est facile comme intrigue, mais ça fonctionne plutôt bien, même si ça ralentit le rythme de l’ensemble de la série de faire ce détour.

Elle lui apprend à maîtriser l’ordinateur au point de supprimer ses chaînes après avoir fait croire au tortureur qu’il est faible. Pour s’en sortir ? Il suffit de se concentrer sur ce qu’on aime.

Avec ces clés en main, Kovacs parvient effectivement à s’échapper de la réalité virtuelle de Dimitri en s’arrachant le cœur et en le donnant à une image hallucinée de Quell. Il se réveille donc dans le laboratoire, fait un petit speech pour être libéré rapidement et… tue absolument tout le monde. Après tout, ils étaient prêts à céder aux pires dérives de la technologie, c’est bien fait. C’en est donc fini de Dimitri qui se fait décapiter hors écran.

De son côté, Elliot ne trouve pas ce qu’il cherchait dans les vidéos de la villa Bancroft et s’en prend à Poe, puisqu’il aimerait parler à Lizzie. Le seul avantage de cette scène est de continuer à me faire apprécier Poe qui, s’il n’est qu’un hôtel, a tout ce qu’il faut pour être attachant et beaucoup trop drôle. Il aide Elliot à retrouver son nouveau patron/ami.

Il arrive juste à temps pour le voir se libérer dans une grande explosion du laboratoire. Sympa.

Pendant ce temps, Ortega découvre qu’elle n’est pas cinglée : elle a bien vu la veille un homme, un asiatique, qui est capable de se rendre invisible aux yeux des caméras. C’est une avancée technologique terrifiante qui remet en cause, pour elle, toute l’affaire du lac.

Comme c’est Halloween, elle décide aussi de ramener à la vie sa grand-mère, au grand déplaisir de sa mère. C’est assez sympathique, mais celle-ci, coincée dans le corps d’un délinquant s’alcoolise et n’est pas vraiment le bon exemple pour ses arrière-petits-enfants. La fête de famille se transforme ensuite en grand débat sur les limites de la vie, sur Dieu et sur le fait que la technologie (ne) peut fournir des miracles.

C’était très sympathique comme débat et ça permet de mieux comprendre les enjeux de cette technologie dont on nous a demandé d’accepter toutes les dérives depuis le début. Bien sûr qu’il y a des débats parmi la population, cela ne peut pas être accepté si simplement, même si la majorité l’accepte.

Une fois de plus, le casting est remarquable parce que l’acteur choisi pour interpréter la grand-mère n’a rien d’une grand-mère, mais il parvient à nous dessiner le personnage comme il faut. La grand-mère demande ensuite à sa petite fille de ne pas la ressusciter une nouvelle fois. Cette fois, c’en est donc fini de sa vie. Il faut assumer la mort véritable tout de même.

Ortega est vraiment triste de dire adieu à sa grand-mère, mais ce n’est pas pour autant qu’elle a le temps de faire son deuil : elle doit se rendre au laboratoire explosé par Kovacs pour mieux découvrir que son terroriste favori a découvert, grâce à Dimitri, qu’il était traqué. Il laisse donc un message assez clair pour qu’Ortega se mette sur sa piste et vienne le confronter à l’hôtel.

Là, il sort tranquillement de la douche et plutôt que de la laisser le questionner, il la questionne en mutilant son corps… Et oui, Ryker est un flic, Ortega aussi et ils travaillaient ensemble. Il est donc hors de question pour Ortega de le laisser mourir, et ça explique aussi pourquoi elle était présente dès que le corps de Ryker a été réutilisé. La révélation fonctionne à merveille dans la série, surtout qu’elle est bien amenée juste avant le milieu de la saison. J’accroche énormément, et pourtant cet épisode était un peu moins bon.

Dans tous les cas, il est remarquable de voir que malgré la longueur des épisodes, il n’y a aucun temps mort.

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05-2.jpgÉpisode 5 – The Wrong Man – 19/20
Or Kovacs. We could Kovacs.

J’enchaîne sans complexe sur le cinquième épisode qui commence par Ryker interrogeant un homme sur le meurtre (possible) de Mary Lou. Tout est lié, donc, et Ryker était un proche à la fois de Mary Lou et d’Ortega. C’est gênant. L’enquête avance drôlement vite maintenant qu’ils découvrent que les liens entre toutes les pièces du puzzle : le meurtre de Bancroft est même lié à l’ensemble, ce qui laisse Ortega avec encore plus de questions et la tête de Dimitri 2. Dans le hall de l’hôtel, Elliot, lui, continue de vouloir parler à Lizzie et d’être super chiant avec Poe, une histoire de fond qui aura forcément son importance plus tard.

Kovacs se rend ensuite chez les Bancroft où Miriam… lui propose la liberté immédiatement, sans résoudre l’affaire. Hop, elle remonte dans la liste des suspects, même si elle semble surtout terrifié de ce que fera son mari quand Kovacs lui apprendra qu’il s’est bien suicidé – une hypothèse qui reste pourtant totalement invraisemblable. Plus que la liberté, Miriam lui propose ensuite une orgie avec tout un tas de ses clones et reconnaît être dans l’illégalité la plus totale puisqu’elle est « multi-sleeved » (sa conscience est dans plusieurs corps à la fois). C’est du beau. Si les riches se mettent à faire ça, c’est que ça sera bientôt disponible pour tout le monde, en plus.

Kovacs continue de chercher Bancroft et le retrouve dans un bidonville où il est vu comme un Dieu : il y fait plein de donations et se laisse infecter par eux – parce qu’ils sont contagieux et malades, d’où le bidonville. Kovacs en profite pour parler avec son supérieur des jeux tordus qu’il joue à le faire revivre dans le corps de Ryker, mais Bancroft meurt vite.

Kovacs rentre à l’hôtel et a le droit à une visite du collègue de Ortega, Abboud – le même qui entretient une relation très très « amicale » avec la mère de celle-ci. Il est là pour protéger Kristin, bien sûr, et il menace Kovacs afin qu’il prenne bien soin de lui. La scène n’a pas grand intérêt et on enchaîne ensuite sur Poe apprenant à Kovacs qu’il existe des vidéos de la salle de combat où s’est rendu Bancroft le jour de sa mort.

Pendant ce temps, dans une ruelle, Ortega récupère la « conscience » de Dimitri avant de jeter la tête dans une bouche d’égout et de refaire appel à Mickey – j’avais oublié qu’Adam Busch jouait dans la série avant l’épisode 4, je suis content de le revoir même si une part de moi le détestera à vie quand même. Ortega a besoin de lui pour ramener à la vie Dimitri et l’interroger sur Ryker.

De retour chez elle, elle a droit à une visite de Kovacs – accueilli par la mère lui tirant dessus. Il lui offre sur un plateau d’argent les informations de Poe et les deux mènent alors l’enquête ensemble. Il est très cool de les voir enfin travailler main dans la main et regarder ensemble une VHS du combat de la nuit où Bancroft est mort. Oui, oui, une VHS. On se croirait sur Netflix avec ce clin d’œil à une bonne vieille technologie – mais l’idée est surtout d’être protégé du hack. Logique.

La cassette leur apprend que Bancroft et son fils Isaac se sont battus, les mettant sur une nouvelle piste. Au passage, ils découvrent également que l’ADN de Kovacs a été récupéré et qu’il existe une copie de son corps – son vrai corps.

L’affaire de Bancroft est vite réglée une fois sur la piste d’Isaac : le fils développe ses propres copies du corps de son père pour prendre sa place – et il l’a prise pour un deal avec les japonais, forcément. Kovacs est donc à quelques heures de sa libération et Kristin en profite pour le ramener chez lui et soigner ses nouvelles cicatrices, celles qu’il s’est infligé pour la convaincre de lui raconter la vérité.

Très vite, les choses dérapent entre eux et ils couchent ensemble. Pourtant, Kovacs ne voulait pas forcément que ça dérape, c’est elle qui profite de retrouver le corps de son partenaire – et ex. On découvre ainsi que Ryker s’est fait arrêter alors qu’ils étaient dans le même lit, pour un meurtre qu’il n’a pas commis, mais qu’il aurait très bien pu commettre. Même Ortega y a cru à l’époque.

Cette dernière partage toutes les infos qu’elle a récolté depuis le début de saison, notamment sur l’affaire Mary Lou Henchy et l’homme invisible de la fête des Bancroft. C’est le moment que Mickey choisit pour rappeler Ortega et lui annoncer qu’il a pu transférer Dimitri dans le corps de… l’homme qui lui a servi de grand-mère durant l’épisode précédent. Et cela confirme que l’acteur est excellent.

Malheureusement, cet interrogatoire parfaitement illégal est interrompu par le commissaire qui écoute malgré tout les arguments de Ortega. Elle peut ainsi continuer l’interrogatoire de Dimitri dans une VR pour savoir son intérêt de faire porter le chapeau à Ryker – et surtout pour avoir une preuve.

Elle monte dans un ascenseur avec Abboud, Dimitri et un officier de police qui n’est autre que… l’homme invisible, le fameux, qu’on a vu prendre cette place d’officier en début d’épisode.

Kovacs le reconnaît, mais il est déjà trop tard, l’ascenseur est parti. Nous sommes partis pour le putain de cliffhanger de mi-saison qui voit Abboud être abattu sans trop de surprise après un combat sacrément sanglant et horrible. Ortega prend très, très cher mais est sauvée de justesse par Abboud se sacrifiant pour elle, un sacrifice total car il s’agit d’une vraie mort. Kristin est sauvée à une balle près : l’homme invisible n’a plus rien dans son chargeur après le sacrifice d’Abboud. Comme par hasard. Il n’empêche que la scène était tellement violente que ça laisse à bout de souffle.

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06.jpgÉpisode 6 – Man with my face – 20/20
Are you a believer?

Plutôt que de compter sur une ambulance, Kovacs décide d’emmener une voiture volante à l’hôpital lui-même ; espérant pouvoir sauver Kristin. Finalement, il fait bien, car elle n’a pas assez d’argent pour être sauvée. Heureusement, Kovacs a les fonds illimités de Bancroft et peut la sauver, de même que lui payer un nouveau bras, car oui, elle est amputée.

Cela laisse Kovacs seul avec ses regrets et remords, donc il a le droit à une petite visite de son esprit sous la forme de Quell.

De son côté, Elliot continue d’observer la thérapie compliquée de sa fille : Poe lui demande de le frapper, histoire de chasser la peur. Comme elle le fait – et fait donc d’immenses progrès – Elliot décide d’intervenir. Il ne veut pas que sa fille devienne un monstre. Qu’il est con : il perturbe son progrès pour peu de choses. Bref, Poe gère un Elliot inutilement énervé en l’envoyant aider Kovacs.

Miss Prescott débarque au commissariat et je l’aime toujours autant. Je n’ai pas souvenir d’avoir aimé son personnage dans le livre, mais l’interprétation de l’actrice est excellente. Elle est là pour récupérer le corps de Bancroft qui fait partie des scellés suite à sa découverte dans la maison d’Isaac.

Ce dernier se plaque chez Sergei Brevlov, ce que Poe comprend rapidement. Cela permet à Kovacs et Elliot de rapidement le retrouver et l’emmener auprès de Bancroft, lui et son copain. Tout ceci était finalement une fausse piste : Kovacs comprend qu’Isaac n’a pas tué son père, ce que Sergei confirme puisqu’ils étaient à l’hôpital. Tout ce que voulait Isaac, c’est le respect de son père. Eh bien, ce n’est pas gagné du tout. Miss Prescott est présente car elle a ramené la copie de Bancroft, ce qui fait quand même d’Isaac un psychopathe en puissance.

Il a de qui tenir : son père décide d’exploser son propre clone, pour faire bonne figure. Cette pauvre Miss Prescott en sort pleine de sang et toute bouleversée, mais elle veut toujours faire partie de ce monde. Eh ben, c’est du beau.

Si Dimitri est certes en liberté, il découvre surtout qu’il ne l’est pas tant que ça. Il est fait prisonnier par ses nouveaux boss qui ne veulent pas le voir tuer Kovacs. Quand il comprend que ceux-ci veulent le tuer, Dimitri s’enfuit et réussit à faire infiltrer sa conscience… directement dans le premier corps de Kovacs, apreçu lors de l’enquête sur Isaac. Oups !

À l’hôpital, Kovacs décide, sur ordre d’Elliot, de passer la nuit aux côtés de Ortega. Au matin, elle se réveille en pleine forme, même si elle découvre la mort d’Abboud et son nouveau bras surpuissant qui la rend beaucoup plus badass. Son boss passe lui rendre une visite avec un joli bouquet qui met des doutes en Kovacs. L’Envoy comprend que le chef de la police était de mèche avec le grand méchant, et c’est Kirstin qui s’occupe de l’interroger.

Ils poursuivent ensemble la nouvelle piste dans le but de venger la mort d’Abboud et d’avancer un peu sur cette intrigue d’homme invisible, et la série ne perd pas de temps à nous vendre une avancée liée au passé de Kovacs. En effet, le contact du chef de police reconnaît Takeshi Kovacs pour ce qu’il est. Ils n’ont toutefois pas le temps de s’en occuper plus que ça car Dimitri les a retrouvés et il n’écoute pas spécialement les recommandations de son boss. Il s’en prend donc à eux en les ramenant dans le club de combats illégaux jusqu’à la vrai mort.

Le couple est aussitôt confronté à deux monstres qu’ils tuent sans le moindre problème, surtout grâce à leur ruse et au nouveau bras de Kristin qui est décidément bien pratique. Dimitri s’en prend ensuite à eux et les empoisonne, mais le couple est trop fort pour se laisser abattre comme ça. La scène d’action est parfaitement maîtrisée et Kristin finit par porter un coup qui permet ensuite à Kovacs de retirer la « conscience » de son clone. Ils gagnent le combat.

Le gérant du club, qui veut leur mort depuis qu’ils savent pour les VHS, est loin d’être satisfait pour autant et il laisse l’occasion à la foule de les achever. Seulement, c’est la foule qui se fait tirer dessus puis complètement déchiqueté par les sabres d’une ninja sortie de nulle part. Cette dernière s’avère être… la sœur de Kovacs, toujours interprétée par Dichen Lachman. Oh hell yes !

Cela fait tout de même du bien d’avoir un épisode de 46 minutes. Je suis triste car j’aimerais une saison de 22 épisodes maintenant tellement j’adore le rythme de la série et les révélations qui s’enchaînent. Et puis, Dichen Lachman ! Je finissais par ne plus l’attendre à force !

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07.jpgÉpisode 7 – Nora Inu – 20/20
Welcome back, you’re gonna die.

Comme s’ils m’avaient entendu dans ma satisfaction des 46 minutes mais mon envie d’en voir toujours plus, les voilà qui reviennent avec un épisode de plus d’une heure, alléluia.

Kovacs est en arrêt cardiaque… ce qui, à la manière d’Arrow permet quelques flashbacks sur son enfance désastreuse. On découvre ainsi que son père a tué sa mère, sous les yeux de ses enfants, et l’a jetée dans de l’acide… avant de commencer à battre sa fille, Rei. Cela a convaincu Takeshi de tuer son père, et cela lui a permis de rejoindre les forces du Protectorate.

Arrêté par la police, c’est en effet son seul choix : pour protéger Rei et pour ne pas passer sa vie dans une prison virtuelle, il est forcé de devenir un soldat s’entraînant sur plusieurs planètes et dans différents corps.

Il est génial de voir la série révéler enfin ce passé nécessaire à la compréhension du personnage et de la série. Des années plus tard, Takeshi peut retrouver son corps en revenant pour la première fois sur sa planète d’origine. Il découvre alors que son corps a servi à d’autres, car il est plein de cicatrices. La mission se déroule plutôt bien, mais il retrouve par le plus grand des hasards sa sœur. Celle-ci refuse de le tuer… et dès lors les frangins trahissent tout le monde pour se retrouver ensemble coûte que coûte. Takeshi tue un de ses potes et Rei son patron. Dès lors, ça vire à la fusillade totale.

Ils s’en tirent à merveille et se retrouvent à boire dans un bar, comprenant que les Yakuza (le gang de Rei) et le Protectorat veulent désormais leur peau. Rei est loin d’avoir eu l’enfance rêvée qu’on avait promis à son frère et elle n’est pas entièrement en confiance, mais elle le suit tout de même dans une forêt, à défaut de pouvoir faire mieux.

Le frère et la sœur ont tué tous leurs alliés, que faire d’autre que de se planquer ? Les liens du sang sont excellents, et ils passent du rire aux larmes en dix secondes. L’écriture est parfaite, le jeu d’acteur plutôt bons, et pourtant ce n’est pas une scène évidente.

Durant la nuit, ils sont pris en otage par Quell et ses hommes. Celle-ci voit un avantage énorme à recruter le frère et la sœur puisqu’ils connaissent les secrets de l’État autant que des gangs. Sacrée famille. Quell recrute donc Takeshi, avec aussi une tension sexuelle s’instaurant entre eux.

Dès lors, l’entraînement commence pour les nouveaux envoys. Kovacs se fait un ennemi en de Soto avant même de le rencontrer. La série s’amuse à nous mettre en contexte une scène qu’on nous avait déjà diffusé à plusieurs reprises en petits morceaux à travers les épisodes, et c’est très cool de voir la mythologie ainsi exploitée. Cet épisode flashback apporte toutes les réponses nécessaires et, même si on est loin, très loin, de l’intrigue vendue depuis le début, c’est hyper addictif.

La série nous montre donc l’entraînement de Quell et des Envoys, les sentiments grandissants de Quell envers Tak et la relation Tak/Rei qui est particulièrement très cool. Finalement, il est révélé que le grand plan de Quell et des Envoys était… de rétablir l’ordre naturel des choses avec la vraie mort. Pour Quell, c’en est fini de la vie éternelle qui permet peu à peu de faire des plus riches des êtres totalement corrompus, jusqu’à un futur où ils seront tout puissants. Et nous savons qu’elle n’a pas tort avec les Bancroft.

Les premières divisions apparaissent entre le frère et la sœur, car Takeshi se sent totalement Envoy quand Rei continue de placer la famille avant tout, surtout quand Tak se fait capturer par Jaeger. Ce dernier est l’homme qui l’avait recruté enfant. Par chance pour Tak, Quell ne peut se permettre de laisser celui-ci prisonnier. Entre ses sentiments et sa connaissance du plan, il est un danger.

Rei essaye de convaincre son frère de s’enfuir, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Tak, lui, découvre que la vraie identité de Quell est Nadia Makita : c’est elle qui est la créatrice de la technologie permettant la vie éternelle. Et hop, ils couchent ensemble.

Le lendemain matin, Rei les surprend et s’enfuit, son frère la poursuivant pour obtenir les informations. Dans la grotte qui abrite tout le monde, quelques envoys pressentent un danger imminent. Boum, un raid aérien bombarde le QG – Stronghold – et tue tout le monde. Là aussi, ce sont des images que nous avions déjà vues, mais en contexte, elles sont bien plus poignantes (et donnent presque envie de déjà revoir le début) : en fait, il n’y a pas eu de bombardement… Tak comprend que les Envoys se sont entretués ; le Protectorat ayant utilisé un virus pour les rendre cinglés et les faire halluciner.

Tu parles d’une fin précipitée. Il n’y a que trois survivants finalement : Tak, Quell et Rei. Les deux femmes se retrouvent ensemble alors que Tak est poursuivi par Jaegger et ses hommes. C’est Jaegger qui finira par tuer Tak vu ce que l’on a vu dans le premier épisode, mais en attendant, Tak a surtout le droit de voir le vaisseau contenant sa sœur et sa copine se faire exploser dans le ciel. Ensuite, il se sert des cendres pour se cacher et survivre. Sacrée histoire, parfaitement menée de bout en bout.

Dans le présent, Rei annonce à Takeshi qu’il est sur le point de mourir si elle ne change pas son enveloppe corporelle, mais il s’y refuse, pour Ortega. C’est bien sympa et Rei se débrouille pour le sauver en prenant un chemin plus long et compliqué.

À son réveil, elle explique avoir survécu grâce à une chance improbable : son vaisseau a bien été détruit, mais un étudiant en archéologie a retrouvé de quoi la ranimer en VR. Elle a bien sûr dit qu’elle était une simple victime collatérale et pas une Envoy. De là, elle s’est débrouillée pour récupérer un corps, puis son ADN, puis pour retrouver son corps. Ah le futur, vu comme ça, c’est plutôt très cool.

Rei raconte à son frère qu’elle est retournée dans le monde d’Harlan, leur planète d’origine, et que, là-bas, tout est détruit. Finalement, Tak (cette fois dans son nouveau corps) voit de drôles de lumière autour de sa sœur. Il s’embarque dans une exploration de sa maison et découvre qu’elle a les « sleeves » de nombreux petits rôles de la saison.

En fait, il est finalement révélé que Rei les a tous trahis : elle ne voulait pas mourir et elle ne voulait pas ramener la vraie mort. Dès lors, elle a elle-même mis fin à la vie de Quell, en sachant très bien qu’elle avait une sauvegarde et allait survivre. Et juste comme ça, Rei passe du stade de gentille petite sœur à grande méchante de la saison – c’est tout simplement parfaitement géré comme révélation.

Je suis tellement content de cet épisode. C’était long, c’est sûr, mais retrouver Dichen Lachman dans un rôle pareil, c’est tout ce que j’espérais : elle est aussi badass dans les combats que fragile dans la relation avec son frère, et depuis que je suis sa carrière, elle déchire le plus dans ce genre de rôle. Mais en méchante ? Hell yes !

Et puis, tout ce background, j’en avais oublié une grande partie au point de le redécouvrir, et c’est top de voir la série tout dévoiler comme ça et virer dans un épisode loin, très loin de son intrigue originale. Ce petit côté SF beaucoup plus proche de nous était agréable – et pas sans rappeler The 100. J’y ai mis 20 au bout de dix minutes, c’est pour dire, et j’y mettrais bien plus si je pouvais !

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08.jpgÉpisode 8 – Clash by Night – 20/20
I believe you’re my sister’s bitch.

En milieu de saison, je n’avais pas envie de voir Tak changer de corps, mais finalement, je trouve que l’épisode précédent prouve que la série peut s’en tirer avec n’importe quels acteurs dans n’importe quels rôles, vu le talent des acteurs castés.

Bon, Rei doit désormais convaincre son frère qu’elle n’est pas une grande méchante, mais ce n’est pas évident après avoir tué Quell… ou quand elle menace Elliot et Ortega. Elle demande à son frère de faire croire à Bancroft que la menace est passée sur son assassinat.

Ortega aperçoit Miss Prescott devant la salle de combats illégaux et fuit les journalistes pour obtenir des infos. L’avocate nie tout.

Lorsqu’elle revient au commissariat, tout le monde observe Ortega qui est au bord de la crise de nerfs et veut tout faire pour retrouver Kovacs et comprendre ce qui est arrivé à Ryker. Elle accuse son chef de tout un tas de maux et celui-ci la vire. Comme il lui laisse 15 minutes dans le commissariat, elle a le temps de contacter Mickey qui s’avère toujours aussi utile à l’aider dans tout ce dont elle a besoin…

Ce dont elle a besoin, c’est notamment retrouver Kovacs. Celui-ci reparaît devant une clinique d’où il a ressuscité Ava, la femme d’Elliot. Il a en effet besoin d’elle pour hacker un système électronique et quitte à appeler un hacker, autant que ce soit quelqu’un dont il puisse se servir pour faire du bien à son allié. Les réunions familiales utilisent beaucoup de temps de l’épisode et ne sont pas passionnantes, même s’il y a un bon humour à voir Ava revenir sous la forme d’un homme.

Ava retrouve Lizzie et n’aime pas la voir devenir une guerrière sans scrupule, mais bon, elle n’a pas spécialement le choix et finit par accepter d’aider Kovacs.

Ce dernier organise un mensonge bien huilé pour convaincre Bancroft de laisser tomber l’enquête… en accusant Prescott. Celle-ci est totalement innocente, bien sûr, mais avec les capacités de hack d’Ava et l’aide de Poe tuant une autre intelligence artificielle qu’il détestait depuis le début, tout est fait à merveille pour que l’histoire soit convaincante et prenante. Cette pauvre Prescott se voit déposséder de tous ses privilèges, devant une bonne partie de la famille, mais aussi devant Rei, qui utilise une autre « sleeve ». C’est parfaitement écrit.

Bien sûr, nous savons que ce n’est pas fini pour autant puisque nous en sommes à l’épisode huit sur dix. Avant tout ça, Kovacs s’est aussi débrouillé pour se débarrasser de Ortega. Il n’avait pas spécialement le choix car « l’homme invisible » plus si invisible que ça menaçait Kovacs. Il n’empêche que si son attitude détestable lui a permis d’éviter Ortega, celle-ci ne le lâche pas l’affaire, notamment grâce à l’aide de Mickey.

Elle se retrouve donc à la clinique dans laquelle repose les différents clones de Rei. Là-bas, elle se retrouve piégée et se fait attaquer par une dizaine de Dichen Lachman totalement nue. Oh lala, c’est de la folie pure et dure. Contre toute attente, Ortega s’en sort vivante et finit par récupérer une petite fille qui dit être l’otage de Rei – qui ne s’est toujours pas présentée à Ortega. Quelle scène, quel enchaînement. Et puis, cette petite fille, ça peut tout à fait être Rei elle-même, ce ne serait pas la première fois. La série joue pleinement de sa mythologie, et c’est une grosse réussite.

Et puis, après tout ça, Kovacs devait aussi comprendre ce qu’il s’était vraiment passé et résoudre l’enquête, au moins pour notre curiosité : tout ceci implique le télescope de Bancroft. Cet épisode est passé à toute vitesse et j’ai vraiment adoré le regarder ; même si je n’avais pas grand-chose à raconter dans cette critique : j’adore Prescott, je suis triste qu’elle porte le chapeau, voilà voilà.

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09.jpgÉpisode 9 – Rage in Heaven – 18/20
I love you so much I could eat you up.

Kovacs s’inquiète du fait qu’il n’a pas de nouvelles de Ortega et celle-ci débarque à l’hôtel, avouant qu’elle a tué la sœur de ce premier. Poe commence à s’inquiéter de la montée de violence dans son hôtel (il serait temps après le bain de sang du premier épisode) et en parle à Lizzie, qui semble tout aussi tarée.

Plusieurs fois. Alors qu’il la soigne dans son bain, Kovacs finit par comprendre que Ortega n’est pas Ortega : il s’agit en fait de Rei. Une fois de plus, on a un bon jeu de la part de l’actrice qui fait donc comprendre à Kovacs qu’elle va tuer toute la famille de Ortega grâce à Leung.

Kovacs se précipite, mais il arrive bien trop tard pour sauver la mère de Ortega, son frère ou ses neveux. Sympathique le début d’épisode donc. La série s’amuse alors à en revenir à la mort de Mary-Lou : la coupable est bien sûr Rei, encore et toujours. Elle recrute des prostituées dans la rue, change leur code pour qu’on pense qu’elles soient contre une résurrection (même pour témoigner de leur propre meurtre). Ainsi, elles ne pouvaient rien raconter en cas de décès.

Il est de plus en dur pour moi de rester fan de Rei après tout ça, mais bon. Takeshi se confronte une dernière fois à sa sœur, lui donne les données de Mary-Lou, puis monte dans une limousine volante à bord de laquelle se trouve Miriam.

La série s’est en fait totalement jouée de nous – et de moi – en nous faisant un cas classique de début d’épisode qui en est la fin pour mieux revenir en arrière. En fait, ce n’est pas Takeshi, car Takeshi est à l’hôtel avec Poe, Ava & Vernon Elliot, mais aussi… Mickey. Oula.

18h plus tôt, Ava et Vernon étaient au restaurant en train de se retrouver comme ils pouvaient en tant que couple quand Tak les interrompt pour leur sauver la vie. Soulagé de les voir en vie, il les ramène à l’hôtel où débarque aussi Mickey. Il a appris pour la famille Ortega et est déprimé. Si Kovacs tente de séparer d’eux et de s’en débarrasser pour créer son clone en paix, il n’est pas évident de se débarrasser de ses amis.

Le plan de Tak n’est pas de tuer sa sœur, mais de la laisser dormir 100 ou 200 ans pour lui laisser le temps de redevenir humain. Le plan est aussi facile que compliqué et ne nous apporte pas de réponse sur le meurtre de Bancroft, alors que Tak affirme savoir ce qu’il s’est passé dès le début de l’épisode.

Toute l’intrigue de l’épisode se passe dans le ciel dans une maison close géante où les filles de Rei demandent à se faire torturer et à être tuées. C’est particulièrement atroce, car Vernon est envoyé en mission là-bas. Il se retrouve avec une des filles demandant à mourir dans d’horribles circonstances et est ainsi retardé dans sa mission de brouiller les capteurs.

Tak est obligé de s’infliger un virus qui le ralentit et l’empêche presque d’arriver à temps auprès de sa sœur. Grâce à l’aide de Vernon qui revient juste à temps après quelques meurtres cathartiques, Tak réussit à corrompre toutes les sauvegardes précédentes de sa sœur avec un virus. Ainsi, il ne lui reste plus qu’une vie, celle qu’elle vit après cette recharge. Oups.

Loin de se laisser déstabiliser, elle gagne autant de temps que possible, ce qui n’est pas évident quand Vernon la braque tout du long et que Tak est attentif à tout ce qu’elle fait. Elle tente encore de convaincre son frère de la rejoindre ou d’oublier son plan, mais ce n’est pas suffisant. Tak la force alors à raconter toute la vérité sur le meurtre de Bancroft.

Après tout ça, il s’agit finalement d’un suicide, Ortega avait raison au début. Il s’est suicidé précisément pour oublier les 48h écoulées entre ses deux sauvegardes et au cours desquelles il s’est rendu dans la « tête dans les nuages », drogué sans le savoir par Miriam, où il a tué une prostituée avec une vraie mort. La deuxième présente dans la pièce, Mary Lou, a assisté à cette vraie mort. Terrifiée, elle s’est donc suicidée en sautant du palace, espérant bien être ressuscitée pour expliquer tout ce qu’il s’est passé.

Oui, mais non : Rei s’était assurée de modifier son code pour qu’elle passe pour une croyante refusant d’être ramenée à la vie. Dur. Son suicide était donc définitif et sans Kovacs, personne n’aurait jamais rien su. À l’inverse, il enregistre toutes les confessions de Rei qui dit qu’elle avait simplement besoin de lui.

Et pendant ce temps, Ortega est torturée en VR par Leung. Indéfiniment. Merci Rei. Indéfiniment ? Pas tant que ça, le cliffhanger voit Leung débarquer, attaquer Vernon qu’il blesse à la jambe alors que Tak est entouré d’hommes armés. Et bien sûr, il a perdu tout contact avec Poe, Ava et Mickey.

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10.jpgÉpisode 10 – The Killers – 18/20
You don’t deserved to be call human, despicable creature

Dans sa VR, Kristin est torturée de manière bien trop affreuse avec… la réalité. Elle rentre en effet chez elle pour constater la vraie mort de toute sa famille. Encore et encore, en boucle.

La tête dans les nuages, Rei est loin de l’avoir : elle comprend vite qu’Ava est responsable du virus dans ses copies et demande à Leung de tuer Poe, puis de faire prisonnier les autres. Quand cela arrive, Poe essaye de sauver Lizzie, mais celle-ci ne veut pas être protégée, elle veut se battre. Elle est donc envoyée à son tour dans le ciel alors que Poe meurt et que Mickey se fait tuer lui aussi dans un acte de bravoure.

Je suis si triste pour Poe qui était un excellent personnage et méritait bien mieux. En revanche, Lizzie déchire à se retrouver dans le corps d’une poupée pouvant prendre l’apparence de n’importe qui. Elle récupère la sienne, puis tue un gardien, et un client, et tout le monde sur son chemin. Heureusement que Poe l’a entraînée.

Elle finit par retrouver ses parents et Ortega, menés par Leung et quelques figurants. En effet, Rei n’a pas réellement besoin d’eux. Elle veut les garder de côté pour s’assurer que Tak finira par les tuer un jour sans plus rien ressentir pour eux. Le personnage de Rei marque quelques points de logique sur le sujet : après un siècle ou deux de torture, Tak finirait sûrement par abandonner le combat. Quant à Rei, si elle porte encore le collier de sa mère, c’est pour se souvenir de ne pas finir comme elle. Sympathique.

À l’hôtel, Tanaka, le chef de la police découvre que Mickey est mort. Prescott débarque sur la scène de crime et, malgré toute sa haine de Tanaka, lui avoue savoir où est Ortega pour l’aider.

Dans le ciel, cette dernière est donc libérée par Lizzie qui n’hésite pas à tuer tous les gardes restant, sauf Leung. Ortega réussit à sauver Kovacs de l’emprise de sa sœur pour genre deux secondes avant de se retrouver piégée dans le couloir et dans un combat avec Leung.

En effet, les Elliot ont eu la magnifique idée de désactiver les moteurs du vaisseau afin qu’il s’écrase rapidement. Le problème, c’est que Ortega ne fait pas le poids contre Leung… enfin, en théorie. Évidemment, elle reprend le dessus avec son bras super fort et réussit à le mettre KO, puis à venger la mort de toute sa famille. Ça, c’est fait et au passage, elle retrouve Tanaka et la police qui arrivent au bon moment pour s’attribuer quelques crédits et dire à Rei qu’ils sont prêts à l’arrêter.

Le combat entre Rei et Tak finit par se faire au sabre. L’un et l’autre excellent et le combat est magnifique. Finalement, Tak prend le dessus et Rei lui propose de ramener Quell à la vie s’il accepte de la suivre. Bien sûr, il hésite mais sait que ce n’est pas une solution viable. Il finit donc par… trouver le moyen de tuer sa sœur, une vraie mort cette fois.

L’histoire est bien triste et ça ne s’arrête pas là : Kovacs refuse de laisser derrière lui Rei en suivant Kristin. Du coup, il décide de rester à bord quand le vaisseau s’écrase, détruisant définitivement la sleeve de Ryker. Sympa pour Kristin : elle perd sa famille, Kovacs et Ryker.

Ou pas : Kovacs a toujours un clone qui se balade dans la nature, celui ayant suivi Miriam pour bluffer Rei. Dans le dernier quart d’heure, il faut donc confronter ces deux Kovacs pour savoir lequel peut survivre – il est toujours illégal de garder les deux en vie. Le choix est quand même difficile : vaut-il mieux garder les souvenirs atroces des derniers instants de sa sœur ou les souvenirs d’une orgie ?

Une fois décidé à pierre feuille papier ciseau que c’est le premier qui survivrait, il rejoint Kristin qui découvre qu’il a survécu. Tout cela est bien mignon, mais ce n’est pas encore terminé.

Il faut que toute la vérité éclate, et c’est vite le cas. Clemens Bancroft est publiquement accusé d’un meurtre dont il ne se souvient pas. Kovacs vient toutefois tout avouer à son employeur. Forcément, Miriam a aussi le droit à sa honte : c’est elle qui a roué de coups Lizzie, parce qu’elle était enceinte de Clemens. Les enfants sont pour elle, pas pour les prostituées. Voilà donc qui est fait.

Les deux Bancroft sont arrêtés et Isaac récupère la fortune familiale. C’est qu’on appelle une grosse déchéance pour les riches. Maintenant que tout ça est su, Ryker est innocenté et Kovacs décide de lui rendre son corps. Il abandonne Kristin avec pour but de retrouver Quell (mouais, pas sûr qu’elle veuille retrouver la vie cela dit). Ah, et aussi, la loi 653 passe et les morts pourront bien témoigner après un meurtre, peu importe leur croyance.

Bref, il y a matière à faire une saison 2 s’ils veulent (ou à laisser là les choses sur une excellente première saison), d’autant qu’il existe d’autres romans à adapter (et non, je ne les ai pas lus).

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EN BREF – Je m’attendais à avoir un coup de cœur pour cette série, et ça a été le cas. Heureusement, j’aurais mal supporté une déception après autant d’attente ! Le casting est excellent, les images magnifiques, l’esthétique travaillée, la soundtrack pleine de pépites, les effets spéciaux réussis (à une exception près en début de saison où je me suis dit que le fond vert n’était pas top). J’avoue que le full HD sur un écran plat aide beaucoup, mais au-delà de ça, c’est vraiment beau et époustouflant sur beaucoup de plans.

La série y va fort en nudité, en sang, en violence, en cigarettes, mais ce sont les éléments que j’avais également retenu de ma lecture. Comme on est sur Netflix, je me doutais bien que ce serait respecté, et ça l’a été. Dans les trois quarts des cas, ça respectait et servait bien l’histoire, et pas le contraire – ce qui est assez rare et se souligne.

Je pense que les notes attribuées aux épisodes parlent d’elles-mêmes et que je pourrais en parler des heures pour dire la même chose : c’est génial, et puis c’est tout.

Saison 1 | Saison 2

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20 commentaires sur « Altered Carbon (S01) »

  1. Je viens de terminer le dernier épisode. Je trouve ça correct, à tous les niveaux, les effets spéciaux le font bien, le rythme se veut être celui d’un polar, ça marche bien et j’ai visionné cette saison sans éprouver d’ennui. Mais il n’y a rien de bien palpitant là-dedans, les personnages ne sont pas vraiment fouillés, les « méchants » n’ont pas de motivations très intéressantes. Bref, je n’ai pas trop accroché, sans toutefois détester.

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      1. c’est vrai que cette actrice à un je-ne-sais-quoi qui lui permet de se distinguer 🙂 Pour les personnages, globalement ça passe, mais je trouve qu’ils et elles n’incarnent que leur fonction, mais j’admets que je deviens chiant à ce sujet. Tu m’as donné envie de me replonger dans le bouquin – sur lequel je n’avais pas non plus accroché 🙂

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      2. J’ai moins accroché au livre qu’à la série du coup ! Et je suis souvent chiant à ce sujet aussi, mais c’est tellement rare d’avoir de la bonne SF ! 🙂

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      1. Je reviens après avoir fini et je reste finalement sur ma première impression : je n’ai pas eu le coup de cœur attendu (ça explique d’ailleurs en partie pourquoi j’ai mis autant de temps à regarder les épisodes). J’ai bien aimé mais j’ai parfois trouvé certains éléments compliqués à suivre et j’ai été relativement déçu du traitement de l’enquête, qui est beaucoup trop effacée à mes yeux. Le scénario reste intéressant mais je m’attendais à plus captivant. Ceci dit je ne regrette pas d’avoir regardé et je regarderai la saison 2 avec plaisir !

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      2. La saison 2 n’est pas encore officiellement annoncée, Netflix fait durer le supplice ! Je pense que ça m’a aidé d’avoir lu le roman en fait, même si je ne me souvenais que de bribes, j’ai pu recoller certains morceaux qui étaient évoqués trop rapidement. :/

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      3. Mince, je croyais qu’elle avait déjà été annoncée ! Bon après tu me diras, pour le coup je ne suis pas suspendu à la décision. Si elle est renouvelée je serai content, mais si elle est annulée ça ne m’empêchera pas de dormir.

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  2. Eh ben moi je chipote mais je trouve que c’est quand même un peu faiblard, cette nouvelle production Netflix. Niveaux enjeux, niveaux méchants (Reileen et Leung, l’enfant asiatique moustachu et joufflu bloqué dans un corps d’adulte), niveaux méchants moins méchants (on approfondit à peine la famille Bancroft)(enfin si, on sait que Miriam a acheté l’option « PHERONOMES » pour violer pépouze toute la population masculine qu’elle croise, pardon) et la platitude du personnage principal dès lors qu’on dévoile son passé en démarrant par des citations Facebook super creuses, bon…

    C’est une très bonne série de divertissement, pour moi. Mais impossible de creuser plus loin : Altered Carbon, c’est une belle enveloppe (même si j’ai l’impression de voir des resucées de Blade Runner partout)(problème des dystopies de ce genre, je manque peut être d’objectivité), mais tellement vide que c’en est frustrant.

    Au final, on regarde une série policière dans un univers… atypique. La question de l’immortalité à coups de « re~sleeve » est balayée d’un revers négligent de la main, que ce soit du point de vue des Bancroft et autres Maths, ou du point de vue inverse, celui de la famille d’Ortega (d’ailleurs, tu feras attention, t’as mis un « B » en trop je crois… ^^). Sans parler de celui de Takeshi, qui se balade finalement de scène en scène sans qu’on ait l’occasion de farfouiller dans sa tête et d’interroger le trauma de se faire réveiller presque trois siècles après sa mort, dans un corps qui ne lui appartient pas. Pour enquêter sur le meurtre d’un mec qui lui est inconnu. Et qui le considère comme sa propriété (d’ailleurs, son corps à lui est détruit ? Pas détruit ? Toujours en train de moisir dans l’arène ? On sait pas).

    Je m’attendais à un peu plus de profondeur, surtout après avoir vu les militants/manifestants (à l’époque du réveil de Kovacs) et Quell, avec leurs discours pour le « droit à une véritable mort ». Dire qu’apprendre, comme un cheveu sur la soupe, que cette dernière est à l’origine de la création desdites piles ayant engendrées toutes les dérives qu’elle dénonce et combat pour ne RIEN en faire ensuite a été la pire déception de la série, je crois.

    J’ai bien aimé le personnage d’Ortega sinon, avec ses multiples CABRON et son bras bionique, mais c’est pareil que le reste… Ça fait bien à l’image, ça passe mais faut pas trop gratter la surface. Et puis c’est dommage qu’on crève instantanément le fait que le corps dans lequel se réveille Kovacs est celui de boyfriend à elle : sans ca, l’épisode 5 aurait été bien plus malaisant et aurait soulevé toutes les questions d’éthique/morale relatives au « réemploi » de corps que j’ai espérées voir surgir pendant ces dix épisodes.

    Par contre, Reileen, non je peux pas : on pouvait pas faire pire méchante cliché dans l’univers sériel 😀

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    1. Noooooooooooooon 😥

      Avant tout, merci : je ne sais pas pourquoi Ortega est subitement devenue Bortega dans ma tête en cours de visionnage. J’ai tout corrigé, y en avait la moitié de faux, va savoir pourquoi !

      Tu m’as fait rire pour les citations Facebook super creuses, c’est vrai que par moment, la série est calibrée comme ça, mais ça reste une série visant un public assez large. Je pense que tu en attendais trop, mais la SF avec un tel budget ne peut se permettre d’aller trop loin dans le détail si ça veut rester rentable. Je n’ai jamais vu Blade Runner, ça ne m’attire pas plus que ça, mais je n’arrête pas de lire que la série est comparée avec, du coup ça finit par me donner envie d’y jeter un oeil. « Une belle enveloppe », ça m’a en tout cas fait rire, vu le sujet de la série.

      Je te rejoins pour la série policière dans l’univers atypique, surtout que c’est comme ça que ma bibliothécaire m’avait vendu le livre y a bien dix ans maintenant : « je sais que tu n’aimes pas les policiers, mais celui-ci va te plaire » aha

      La question de l’immortalité est présente en filigrane dans tous les épisodes (la scène en fin d’épisode 8 ❤ ), mais elle n'est pas traitée de front. Je trouve ça beaucoup plus intéressant comme ça, ça nous permet d'y réfléchir si l'on veut, et il y a tous les éléments qui sont là pour révéler la dystopie si on y réfléchit. Je pense que si ça se prenait trop au sérieux sur la question, ça deviendrait sacrément chiant.
      Pour Takeshi et ses trois siècles… je te conseille vraiment le livre. Je sais, c'est nul de dire ça, mais les premiers chapitres développaient bien cet aspect. Je trouve aussi que la série passe un peu à côté de ça. La réplique sur le fait que sa "sleeve" soit accro à la nicotine occupe une bonne partie des pensées du personnage, par exemple, et du coup, ça se voit dans la série car il fume beaucoup, mais ça ne se voit pas de la même manière car ça y paraît être un détail. Là, c'est plus imputable au personnage très discret et ne disant rien de lui qu'au scénario qui laisse traîner les indices. Le truc, c'est qu'il faut avoir lu le bouquin pour capter les indices – et que si tu lis le bouquin, c'est quand même très différent sur certains points de l'intrigue, alors il est possible d'être déçu de la série aussi aha

      Pour la question sur son corps à lui, je pense que le suspense est volontairement gardé pour une saison 2. En cas d'annulation, on peut choisir de croire ce qu'on veut sur sa nouvelle sleeve. Pareil pour Quell, c'est clairement une piste pour une saison 2, mais ça étoffait un peu la saison 1. C'est aussi un grand classique des séries de ce genre, donc ça ne m'a pas dérangé plus que ça.

      Je te rejoins en revanche sur les questions sur le "réemploi" du corps de Ryker pour Kovacs, avec Ortega qui est si proche des deux. La saison gagne aussi à être revue, car l'actrice fait quand même un bon boulot à semer quelques indices de sa gêne plus tôt dans la saison. Après, la série se concentre sur un personnage qui n'en a rien à carrer de l'éthique & de la morale, donc pareil, c'est assez logique que les questions soient effleurées sans plus. À nous de faire le travail ensuite, et je trouve ça plus intéressant qu'avoir une série métaphysico-réflexive pleine de temps morts et de débats stériles – parce que sur la question, on peut en écrire des pages, il n'y a pas de solution, ça restera stérile. Là, ça y est et on développe ce point du visionnage de son côté si l'on veut ; pendant le visionnage, on a le rythme nécessaire pour avoir envie d'enchaîner, et c'est bien plus mon type de série que tout ce qui va se prendre trop au sérieux et finir par me faire décrocher.

      Quant à Reileen, je n'ai aucune objectivité comme tu l'auras compris dans la critique. Si le personnage est cliché, ça n'enlève rien à la complexité de sa représentation et du jeu de Dichen Lachman, et les différentes couches du personnage étaient bien traitées.

      Ah, et sinon, je te félicite, je suis sûr que t'as trouvé le vrai sens du titre Altered Carbon… En fait, ça devrait s'appeler Cabron, mais ils ont été forcés d'altérer ce titre trop insultant :')

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      1. « À nous de faire le travail ensuite, et je trouve ça plus intéressant qu’avoir une série métaphysico-réflexive pleine de temps morts et de débats stériles – parce que sur la question, on peut en écrire des pages, il n’y a pas de solution, ça restera stérile »

        → J’ai dû mal m’exprimer, je pense, parce que, de base, c’est pas un aspect que je trouve critiquable. Ce qui me gêne avec Altered Carbon, c’est le fait que Netflix en ait fait la publicité COMME SI c’était une série profonde et métaphysique avec tout plein d’interrogations et de points de suspension partout, au lieu d’assumer ouvertement que… Bah que c’est simplement une bonne série d’action (non parce que cette histoire avec Reileen, vraiment je m’en remets pas, c’est trop ridicule)(et alors, la possibilité de voir une saison 2 avec Kovacs à la recherche de la pile de Quell cachée par sa petite sœur machiavélique et jalouse maladive, pendant qu’Ortega et Ryker retentent de filer le parfait big love, c’est encore pire).

        En gros : j’ai bien aimé la série (oui, on peut en douter quand on me lit avant, ahah), mais l’appréciation globale est gâchée à cause de Netflix et ses promos (qui a dit « Comme d’habitude » ?) qui l’annonçaient comme leur Westworld perso, finalement. Parce qu’avec une curiosité alimentée par le thème du transhumanisme et de ses dérives (super flippantes, au passage), se retrouver devant « Les aventures de Takeshi Kovacs, le dernier Diplo« , c’est forcément un peu décevant.

        P.S. : Joel a abusé de la gonflette depuis Suicide Squad (il jouait M. Drapeau/Rick Flag). Je l’ai reconnu qu’au bout de trois ou quatre épisodes.

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      2. Ah, on va tomber d’accord si tu critiques la promo. J’ai eu la bonne idée de m’en tenir plutôt éloigné, par habitude : je suis toujours déçu quand j’écoute leur promo. Quant à la saison 2, s’ils respectent les bouquins (ce qu’ils ne font pas plus que ça, ils en ont déjà mélangé plusieurs dans la saison 1), ça n’aura rien à voir avec ce que tu envisages. Rieeeeeen du tout, mais je ne veux pas spoiler 🙂

        Kovacs, le dernier diplomaaate, c’est mon ami et bien plus encore !
        (et je n’ai pas vu Suicide Squad encore… un jour, peut-être)

        PS : Comment tu fais du gras dans tes commentaires ? Code html ?

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      3. Non mais si tu l’as jamais vu, Suicide Squad, c’est pas indispensable hein. Pas indispensable DU TOUT. Retiens juste que Joel a l’air de défiler pour un concours de culturisme dans Altered Carbon en comparaison, c’est suffisant.

        Oui, code html Blabla pour le gras, et l’italique, tu remplaces par blabla .
        En supprimant les espaces, évidemment.

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      4. En même temps, ils sont tous culturistes dans Altered Carbon.
        J’adore comment tu as tenté de me donner les codes HTML, mais comment WordPress ne t’a pas laissé faire. Epic fail !
        Bon à savoir en tout cas, merci !

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