This is us – S05E08

Épisode 8 – In the Room – 18/20
C’était plutôt mal parti pour cet épisode, parce que je trouvais ça long et pas forcément bien amené… mais finalement, les scénaristes prouvent qu’ils ont encore leur force de frappe habituelle avec cet épisode qui réussit à mettre une petite claque bien comme il faut à tous ses téléspectateurs. La force émotionnelle est là, et elle est d’autant plus importante que nous sommes toujours en pleine crise sanitaire. Cet épisode ne l’évoque pas directement, mais il est pourtant tellement représentatif du monde dans lequel nous évoluons désormais. Une réussite !

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Spoilers

Me having a cocktail might save your life.

Je m’attendais à un épisode centré sur Kate, mais non, le résumé semble indiquer que l’on nous dira ce qu’il se passe pour tout le monde. Et me fait envisager un délire de type un seul des jumeaux de Madison survit et est adopté par Kate et Toby. Ca ne va pas bien dans ma tête, ce soir, moi.

Après, ça ne va pas bien dans celle des scénaristes non plus apparemment. On commence en effet cet épisode en 1963 avec deux étrangers qui se rencontrent à l’extérieur d’une soirée universitaire – enfin, je l’ai vue comme ça leur soirée. La rencontre est très mignonne ; et elle est évidemment amoureuse. Bon, où est-ce qu’ils nous embarquent encore ? Avec cette série, je vous jure, on finira par avoir un flashback de l’arrivée du Mayflower, juste pour le principe.

Bref, le couple du début de l’épisode se retrouve à donner naissance à un bébé qui est une erreur mathématique, parce que pourquoi pas. Quatre ans plus tard, on découvre que le couple a quelques difficultés tout de même, parce que le mari travaille toujours super tard. Sa femme lui en veut et la série m’a totalement pris par surprise : cette fois, il n’était pas question de nous raconter la vie d’un personnage lié aux Pearson… mais de nous raconter une histoire vraie.

En effet, Nasir, le mari, est l’ingénieur un peu geek qui a eu la bonne idée un jour d’utiliser une technique qui est encore utilisée aujourd’hui lorsque nous communiquons en visio. L’idée est tellement bonne… J’y reviens après.

Dans un autre flashback, nous voyons les parents Pearson lutter contre leurs ados qui n’ont pas trop envie de passer le week-end avec leurs parents, préférant le passer chez des potes qu’à la cabane familiale – qui est un sacré chalet. Les parents ont donc droit à un petit week-end de couple… et tout ce que fait Rebecca en y arrivant, c’est affirmer qu’elle est heureuse d’être sans les ados, sans épisode de Beverly Hills, sans… ouais, bon, elle ramène tous les sujets désagréables sur le tapis, donc.

Et elle aurait mieux fait de s’abstenir, parce qu’elle leur porte la poisse, avec une fuite d’eau venant des toilettes… Tu parles d’un week-end romantique ! Ils perdent au passage quelques dessins des enfants, ce qui vexe Jack parce que Rebecca en profite pour dire qu’ils n’avaient aucune chance de finir exposés de toute manière. Soit.

Jack le prend même, ce qu’elle ne comprend pas trop : ils ont toujours eu l’habitude de s’amuser de leurs enfants, histoire de gérer la complexité d’élever trois enfants en même temps. Seulement, voilà, Jack regrette de ne pas passer autant de temps qu’avant avec ses enfants – il a même l’impression qu’ils s’éloignent progressivement et qu’un jour, ils ne seront plus jamais ensemble.

Dans le présent, on retrouve la famille éclatée dans tous les USA, mais quand même hyper connectée. Miguel est déjà au courant que Madison est en ligne avec Randall. Cette famille, c’est fou d’être autant en contact les uns avec les autres, tout de même. Une partie de l’épisode s’occupe donc de nous montrer Miguel gérer le stress de Rebecca, et ça fonctionne plutôt bien.

J’ai adoré Rebecca vouloir boire un cocktail, et j’ai aimé l’idée qu’un dessin des enfants soit finalement encadré pour se rappeler à jamais qu’il faut en être proche en tant que parents. Ouep. Jack et Rebecca se promettent dans le flashback de ne jamais rien rater de la vie des enfants et d’être là à chaque moment important pour les enfants… sauf que ce n’est pas le cas dans cet épisode, alors Rebecca culpabilise. Foutu covid. C’est une jolie manière de nous montrer à nouveau une des conséquences du virus.

La nuit est longue pour les Pearson, en tout cas. Beth refuse d’aller dans un motel pour ne pas choper le covid, et ça m’a fait rire, alors que Madison ne sait plus comment se débarrasser d’eux. Il faut dire qu’elle n’a pas trop envie de raccrocher, cela dit, et que Randall est plutôt rassurant. Lui et Beth sont les meilleurs partenaires possibles pour cet accouchement en visio, avec aussi l’histoire la plus improbable du monde qui vient juste de leur arriver. Oui, Madison a droit à son propre épisode de la série, avec un résumé par Randall et Beth. Avant même que Kevin ne soit au courant, d’ailleurs.

La relation entre Madison et Beth/Randall est vraiment chouette, et ça se termine sur un « doowap » improvisé par Randall pour faire rire Madison au moment de la péridurale. J’ai trouvé ça génial, et ça permet à Kevin de surprendre tout le monde en arrivant finalement à l’hôpital. Ce n’est pas bien crédible vis-à-vis de sa situation à l’aéroport, mais admettons.

Kevin arrive à temps pour assister à l’accouchement de Madison, et c’est merveilleux, parce qu’il a même le temps de lui faire une jolie déclaration et de lui dire qu’il n’acceptera plus de job loin d’elle. Et hop, l’accouchement peut avoir lieu, en parallèle de celui de la fille de Kate et Toby, tant qu’à faire. Oh, c’est un joli potentiel pour un spin-off un jour ça, trois bébés nés le même jour.

Toby et Kate sont donc en plein drama eux aussi : leur mère porteuse est en train d’accoucher. Toby est sur le parking de l’hôpital à écrire une liste de prénoms pour sa fille, à défaut d’avoir choisi avant son deuxième prénom. L’idée est que comme il ne peut pas être dans la salle d’accouchement, il a le droit de choisir seul ce prénom. Il est rapidement dérangé par un homme qui affirme que Toby est sur sa place de parking, quand le parking de l’hôpital est sacrément vide, on ne va pas se mentir.

Le seul problème avec cette intrigue n’est toutefois pas là. Il est dans l’acteur choisi, qui n’est jamais que le tireur de la saison 6 de Grey’s Anatomy. L’intrigue est beaucoup trop longue, et je n’ai pas tellement aux conversations entre eux. En plus, il m’a paru évident que ça allait permettre de nommer à un moment ou un autre la petite fille à naître, même si la mère s’appelle Rose. Bon, il est clair que ça peut être un deuxième prénom !

La mère porteuse ? Elle est géniale à aller jusqu’à rappeler à la sage-femme que c’est Kate qui doit être appelée « maman ». Ce n’est pas comme si Kate avait la possibilité de le faire elle-même, franchement… sauf qu’au moment de l’accouchement, la mère porteuse change finalement d’avis : elle veut tenir en premier le bébé (sa fille, donc) et, pire, elle demande à Kate de rester seule avec. Oh. C’est si horrible comme système le système des mères porteuses, il y a un tel suspense pour tout le monde jusqu’au bout… Je sais que c’est une jolie solution pour plein de gens, mais c’est horrible quand même, ce stress !

Finalement, tout se termine bien et la mère porteuse se contente de dire adieu à sa fille dans une scène émouvante, où elle lui annonce qu’elle est train de faire la chose la plus difficile pour elle, mais aussi peut-être la meilleure. C’est ainsi que Haley Rose voit le jour et est confiée à sa mère, Kate, ravie d’apprendre son second prénom. Quant à Rose, la femme de l’homme du parking, elle survit et va pouvoir rentrer chez elle, parce que nous étions dans un épisode qui veut être principalement heureux.

L’épisode a ainsi la bonne idée de nous proposer une scène entre Kevin et Randall. C’est au téléphone que tout se joue, et même pas en visio, mais c’est suffisant pour nous filer tous les frissons que voulait nous filer la série, culminant en un « t’es mon frère » de la part de Randall à Kevin. Pouvait-on espérer mieux pour ces deux-là ?

La réconciliation est jolie, autant qu’elle était inévitable – surtout après cette scène entre Randall et Madison. Si une conversation est nécessaire entre eux un jour ou l’autre, Randall ne veut pas l’avoir immédiatement, évidemment : il veut que Kevin profite de ses nouveaux jumeaux, Nicholas et Francis, après les oncles de leurs parents (et ce seront donc Nicky et Franny).

Une fois que c’est fait, la série peut proposer ce qu’elle avait en préparation depuis le début de cet épisode : un long montage musical parfaitement émotionnel et éprouvant à regarder, comme toujours. On y voit les nouveaux parents présenter les enfants à toute la famille : grands-parents, bien sûr, mais aussi le grand-oncle Nick (qui revient dans la série un peu par surprise) ; les cousins ont droit à une visio entre eux dès le premier jour d’existence afin d’être introduits comme les nouveaux « Big Three » et c’est le moment que la série choisit pour nous révéler que le couple que l’on suivait en début d’épisode existe vraiment, en est à plus de 50 ans de mariage et a été contacté en visio par les scénaristes afin d’être introduits dans cet épisode.

On peut dire ce qu’on veut de cette série, mais vraiment, même si elle a perdu de son souffle avec les années, les scénaristes ont toujours des idées de dingue pour proposer des épisodes hyper touchants. Difficile de ne pas verser une larme sur ce montage final, surtout en ce début d’année 2021 où cela va faire un an qu’on en est tous plus ou moins réduits aux appels en visio pour être avec des proches. La série capitalise un peu sur la situation sanitaire pour être pleine d’émotions, mais ça fonctionne. Ça fonctionne même très bien, comme chaque fois que la

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10 commentaires sur « This is us – S05E08 »

  1. C’est toi qui trouves que ça a perdu de son souffle au fil des années, faut pas généraliser :p Pour ma part, je la trouve toujours aussi chouette, même s’il y avait eu un coup de moins bien en saison 3. Là l’épisode était très bien, très émouvant et j’ai adoré que les cousins naissent le même jour et perpétuent le Big 3. Et la conversation entre Randall et Kevin était top. Bon on ne saura jamais comment Kevin a su convaincre l’agente de sécurité de le laisser monter dans l’avion mais pas grave.

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    1. Ouuups 🙂 Question de point de vue, évidemment, ce sont mes critiques et je l’ai déjà dit dans les épisodes précédents, c’est pour ça 😛

      En saison 3, ça ne m’avait pas marqué, mais sur les 4 et 5, j’ai trop souvent l’impression qu’ils rajoutent des flashbacks et des moments marquants dans le passé juste pour le principe alors qu’on a fait le tour en vrai. Et ça créé des trucs bizarres comme l’avortement de Kate qui sortait de nulle part alors que ça aurait été intéressant à caser quand elle cherchait à tomber enceinte ?

      Mieux vaut ne pas savoir pour l’aéroport : on serait déçu du manque de crédibilité aha

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      1. Ça je suis d’accord pour l’avortement de Kate, elle aurait très bien pu en parler bien avant. Après pour les flashbacks, je les aime toujours car j’adore voir vivre Rebecca et Jack plus jeunes et les Big 3 quand ils sont encore petits. Et même voir Jack petit…

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      2. C’est sûr que perdre Jack serait bizarre pour l’équilibre de la série…
        Après, vraiment pas contre le retour de Baby Jack en adulte, l’acteur était tellement cool… le début de saison 4 m’avait vendu un truc, et en fait non aha

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      3. Ah, j’ai oublié, tu parles de l’acteur du parking qui jouait un personnage dans Grey’s Anatomy mais c’était aussi celui qui faisait Larry dans Council of Dads 🙂

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      4. Oui, évidemment, j’ai failli écrire Larry une ou deux fois dans la critique d’ailleurs (j’ai même cru que je l’avais fait, mais je viens de vérifier et non). Après, comme je le disais dans les critiques de Council of Dads, il restera à jamais son rôle dans Grey’s Anatomy le pauvre :’)

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