Retrouvez ci-dessous mon avis sur la saison 2 de Fear the Walking Dead (ainsi que sur la websérie entre les saisons), épisode par épisode. Attention, il y a des spoilers dans ces critiques qui ont été écrites chaque semaine, pendant la diffusion.
Saison 2 | Saison 3 | Saison 4 | Saison 5 | Saison 6
Avis : Fear the Walking Dead est de retour après une première saison de six épisodes assez inégaux qui avait vu se déclencher le début de l’épidémie de zombies. Épisodes inégaux parce qu’ils ne tenaient pas toutes leurs promesses : on avait d’un côté la population qui ne savait rien (celle qu’on suivait) et de l’autre des militaires qui, quand on a commencé à les connaître, savaient déjà tout. Les personnages de FTWD ont donc rapidement su ce qui a pris deux saisons à découvrir pour les persos de la séries-mère, par un artifice presque trop grossier. Au-delà de ça, les scènes avec les adolescents se démarquaient par l’idiotie de ces derniers, incapables d’écouter ou de faire les bons choix, à l’exception du dernier épisode.
L’épisode final avait justement marqué un point d’orgue vraiment sympa avec une morsure inattendue pour ternir son happy ending général. Le dernier plan suggérait que nos héros décideraient de prendre la mer, et il est temps de savoir si c’est le cas !
Bien que The Walking Dead m’épuise par ses silences, ses longueurs et sa médiocrité de plus en plus flagrants saison après saison (avec un léger mieux dans sa deuxième partie de saison 6, que j’ai pu commenter dans les articles à la semaine), j’ai cédé à la tentation de regarder FTWD pour son casting, et principalement Alycia Debnam Carter que je suis heureux de retrouver après l’avoir adorée dans The 100. J’espère une évolution de son personnage (Alicia, sans le y) dans cette saison !
Mais ce que j’espère n’est pas vraiment le sujet, même si ces notes sont subjectives, ce sont les épisodes qui comptent… Alors c’est parti !
Épisode 0 – Flight 462 – 18/20
“It’s not just Phoenix, lights are going out everywhere.”
Entre les saisons, AMC a proposé aux fans une websérie pour combler l’attente : les micro-épisodes mis bout à bout offrent un très-très court épisode de 12 minutes, qui n’a pas le temps de nous faire perdre notre temps et fait monter la tension hyper rapidement, sans vraiment prendre le temps d’introduire les personnages qui n’ont même pas de nom. Et du coup, c’est hyper prenant et réussi. Les scénaristes ont annoncé qu’un des personnages de cette mini-série rejoindrait le casting de Fear et le suspens y est donc, car on sait d’emblée que la majorité d’entre eux est condamné. Bref, ça fait un divertissement rapide que je recommande, parce qu’il propose finalement le meilleur de la franchise Walking dead sans les défauts : le rythme y est hyper vif car les épisodes durent parfois moins d’une minute et finissent tous sur des cliffhangers ! Dispo sur AMC.com et, pour les plus flemmards, sur Youtube.
Moyenne de la saison 2 : 15/20
Épisode 1 – Monster – 17/20
“We can survive on the Abigail for quite some time.”
Bon et bien, premier constat : je n’ai pas si bonne mémoire, j’ai oublié une grande partie des prénoms des personnages (si tant est que je les ai connus). L’épisode reprend en pleine scène apocalyptique la nuit suivant la fin de saison 1, avec des explosions un peu partout et des zombies non décomposés attaquant une partie de nos héros, tandis que d’autres sont sur le bateau. Il faut moins de cinq minutes pour que les enfants soient à nouveau insupportables, ça promet, et la scène d’introduction est très réussie. Nous voilà ensuite embarqués en pleine mer, où les décisions difficiles ne tardent pas à apparaître. Les personnages doivent apprendre à survivre égoïstement, aller à l’encontre des instincts d’altruisme et faire le deuil de leur vie passée (et de Liza, encore omniprésente malgré sa mort). Sur ce point, la saison démarre fort et l’on sent bien certaines menaces se dresser (le manque de nourriture ou Alycia qui parle à un inconnu et en dit beaucoup trop – ces gamins tous idiots). Travis apparaît comme un grand méchant pour à peu près tout le monde et il est très frustrant de savoir qu’il a raison puisque la série-mère nous a montré plus d’une fois les conséquences néfastes d’être trop gentils. En terme de réalisation, la série se démarque toujours par ce filtre orangé particulier censé rendre la musique de Los Angeles et un rythme bien plus rapide que TWD, qui s’explique probablement par des audiences plus faibles et une liberté narrative bien plus grande. Et ça fait du bien, beaucoup de bien. Cet épisode prend ainsi son temps quand il y a besoin pour que l’on cerne mieux les personnages, mais il se passe malgré tout un tas de choses qui nous font penser que non, Travis, vous ne survivrez pas bien longtemps sur l’Abigail à ce rythme-là. Le cliffhanger est juste, ni trop insoutenable, ni trop insipide, juste ce qu’il faut pour avoir envie de revenir la semaine prochaine.
Épisode 2 – We all fall down – 15/20
“We know you’re scared. We are too!”
Une intro un peu longue, mais intrigante qui introduit en fait une nouvelle famille et de nouveaux personnages, avec l’obligatoire interrogation : peut-on leur faire confiance (surtout Georges-sale-gueule et Seth, l’adolescent, parce qu’il faut se méfier des adolescents) ? Elle introduit aussi la notion des zombies rejetés sur les côtes, que je n’avais jamais envisagé et qui est une bonne idée. L’épisode ne traîne pas trop à faire arriver nos personnages dans un nouveau décor après avoir éliminé la possibilité de San Diego, détruite (c’est con pour le comic con). Enfin, il ne traîne pas trop, mais il prend quand même le temps de trouver un prétexte pour montrer Nick torse nu, sinon ce ne serait pas FTWD. Je dis ça, mais pour une fois, j’ai bien aimé Nick dans cet épisode (avec le petit, pas dans la recherche de médicaments), de même que la scène où Chris et Seth tuent les zombies. L’épisode est bien plus lent cette semaine, mais contrairement à la série-mère, j’y vois un vrai développement des personnages, surtout qu’on ne les connaît pas encore et que peu ont été sacrifiés pour l’instant. Là où ça ne prend pas dans Walking Dead, c’est que leur tentative de développement ne fonctionnent pas sur des personnages qui ne sont que des (bons) archétypes construits pour un comic, alors que là, on ne sait pas vers quoi ils dirigent les personnages. Strand au téléphone était sacrément intrigant et si la trahison qui conduit les personnages à leur perte vient de là, elle fera mal. La fin de l’épisode montait en tension et était très bonne. Certes, on a perdu du temps avec l’introduction de cette famille (tout ça pour ça ? Alors la comptine de la petite était prémonitoire ?), mais cela permet aussi aux personnages réguliers d’apprendre les règles de ce nouveau monde. Peut-être qu’on aura même droit à une once de culpabilité de la part de Nick. J’aurais bien aimé que Seth embarque en secret sur l’Abigail pour récupérer le petit (avec suite dans l’épisode 3 donc) ; mais cette fin n’était pas mal non plus, bien que dépourvue de suspens. On n’en sait pas vraiment plus sur le bateau contacté par Alicia la semaine dernière, et elle a encore beaucoup à apprendre (je veux la voir survivre, pas continuer à se morfondre sur son copain – même si c’est pas mal pour la crédibilit). Le cliffhanger de la semaine dernière est donc reporté d’une semaine et c’est un peu dommage. Bref, je crois que j’ai fait l’erreur de m’accrocher un peu plus à ces personnages qu’à ceux de TWD, et du coup, c’est pour l’instant meilleur (mais techniquement les saisons 1 et 2 de TWD étaient meilleures que les suivantes aussi, où ils ont fini par me blaser à tout reporter tout le temps).
Épisode 3 – Ouroboros – 16/20
“We’re just drifting, just waiting to die.”
La scène d’introduction fait très Lost saison 2 : on assiste à la manière dont quelques survivants du crash du vol 462 : voir l’avis sur la websérie (ci-dessus) se débrouillent sur un bateau de fortune. Et c’est avec joie que je découvre que celle qui a survécu est mon personnage préféré de la websérie, qui désormais possède un nom, Alex. Bon, je m’en doutais forcément, mais c’est cool. Le début d’épisode ne m’a pas transcendé jusqu’à ce qu’Alicia repère les bagages du vol (forcément, bis) et lance les péripéties de l’épisode (bon, même si la crise d’ado, voilà quoi). La citation que j’ai mis en en-tête de cette critique résume assez l’épisode quand même, puisqu’il passe une demi-heure à nous faire attendre (et mal attendre en ce qui concerne l’intrigue sur l’Abigail), même si le développement des personnages reste globalement assez réussi. Les ados ont enfin commencé à tuer des zombies (et des gens !), qu’on m’explique en revanche l’intérêt de la veste de commandant par-dessus le t-shirt (OK le contraste blanc/sang). La fin d’épisode fait monter la tension avec du gore (les crabes, Nick couvert de sang) et des zombies en grand nombre, mais je reste étonné (blasé) que personne ne meurt. Il est plutôt cool de voir qu’ils savent que se faire passer pour un zombie suffise à les tromper… Et sérieusement, il est temps que Strand meure, il devient franchement imblairable – passant de personnage qui a tout compris en gros connard en deux épisodes. Alicia ne sera clairement pas contente de cette issue et devrait nous piquer une petite crise d’ado supplémentaire, pimentant le voyage jusqu’au Mexique. J’espère qu’on reverra Alex, sinon faudra me dire pourquoi ils ont fait tout ça (ah oui, c’est vrai, c’est TWD, faut pas chercher)… Alors, comment je note ça ? Ils suivent définitivement le schéma TWD du rien ne se passe et puis d’un coup boum, sur la fin tant qu’à faire. Du coup, il se passe malgré tout plus de choses que la semaine dernière… En revanche, ils commencent laisser beaucoup de gens derrière eux, ça finira mal.
Épisode 4 – Blood in the streets – 15/20
“I brought this on us, I can make it better.”
Une drôle d’introduction comme d’habitude, parce que même si Nick est une fois de plus nu puis crade, il manque pas mal d’informations autour de cette arrivée sur la plage. De retour sur l’Abigail, les scénaristes nous offrent une scène perte de temps habituelle (malheureusement). Heureusement, ça ne dure pas et la série décide enfin de poursuivre son cliffhanger de l’épisode 1. Il est donc temps de rencontrer Jack, le mec de la radio qui parlait avec Alicia. Cette partie de l’épisode est intéressante, bien plus que la structure en flashback. Bon, c’est aussi parce que je n’ai en effet pas envie d’en savoir plus sur Strand : je n’aime pas ce personnage très caricatural et trop extrême pour avoir une backstory vraiment cohérente. L’introduction des nouveaux personnages fonctionne plutôt mal, hormis Jack, car il n’y a pour le coup pas assez d’informations données sur eux. En revanche, il est toujours bon d’en découvrir plus sur Maddison. Il est intéressant de voir que les personnages sont désormais séparés et sans aucun moyen de contact : ça va permettre d’arrêter de s’étendre trop longuement sur une seule intrigue (j’espère) et le suspens des retrouvailles s’installe. L’intrigue autour de Nick reste très étrange et la rapidité de la scène finale me laisse plutôt perplexe. Dans l’ensemble, c’était tout de même un bon épisode avec de la tension et bons éléments.
Épisode 5 – Captive – 13/20
“Did I just screw everything up?”
Bon, un épisode beaucoup plus plat que d’habitude, dans lequel il s’est pourtant passé tout un tas de truc. Je suis mitigé ! Déjà, le très positif : beaucoup d’Alycia Debnam dans cet épisode, alors je dis oui par principe, de même que pour le retour d’Alex. En revanche, j’ai du mal avec ces personnages : comment les kidnappeurs ont-ils pu croire qu’Alicia (sans y car le perso cette fois) allait tranquillement les laisser accomplir leur plan ? Mon autre grosse déception vient du rythme trop rapide de cet épisode – oh comme je formule mal les choses. Le rythme n’est pas si rapide, mais il est décevant de voir les réunions se faire si vite. Franchement, les personnages se retrouvent beaucoup trop vite, un peu comme dans la scène finale de la semaine dernière. Et du coup, pourquoi tout ça pour ça ? Au-delà de ça, on a des idées marrantes, comme cet otage-zombie (qui ne grogne pas, ça tombe bien). Et puisque j’en parle… Pourquoi faut-il que Chris soit si con ? Pourquoi les scénaristes écrivent toujours les adolescents comme des attardés pareil ? Comment est-il possible que le groupe s’en tire aussi bien en si peu de temps ? Il est très clair que les scénaristes apprennent des erreurs dans la série-mère en rushant leurs intrigues, mais du coup, on se retrouve avec un défaut quasiment inverse à tout ce que je peux reprocher à Walking Dead. La fin d’épisode me laisse bien moins sur ma faim que d’habitude, et il n’y a pas eu de moments vraiment surprenants cette semaine. Un peu faible, je trouve.
Épisode 6 – Sicut Cervus – 15/20
They were gonna kill her and you were watching
Oh, que cette scène d’introduction me fait culpabiliser d’avoir mis de côté mes séries espagnoles pour le moment ! Empoisonner l’eucharistie ? Et pourquoi pas, quelle belle manière de se débarrasser de tout le monde en si peu de temps. Nos survivants sont de leur côté bien rôdé et savent désormais comment réagir en cas d’envahisseurs : se cacher, buter tout le monde… en garder un en vie, histoire que les emmerdes continuent. Bien joué, Sophia et Nick. Passée une première emmerde, les voilà qui arrive sur terre à l’Église que l’on vient de voir se faire buter et qui a eu l’extrême bonté de laisser ses armes au sol à portée de main, de même qu’une voiture avec clé sur le contact. Du coup, si la vie est dure (surtout pour Nick qui a un cœur et Chris qui sombre dans l’égoïsme), elle est tout de même sacrément facilitée par des coïncidences bienvenue qui leur permet d’atteindre un nouveau sanctuaire plutôt rapidement. Nouveau sanctuaire plutôt rapidement louche avec l’abandon obligatoire des armes et une moitié d’épisode filmée en espagnol. Une fois n’est pas coutume, cet épisode laisse de côté l’action pure et dure pour se concentrer sur la psychologie de ses personnages et les dynamiques problématiques entre eux (notamment Alicia/Chris et Nick). Cela dit, ça se fait de manière plus naturelle et moins pompeuse que TWD, c’est donc intéressant, une fois de plus parce que les personnages sont moins clichés que ceux de la série-mère, et qu’en même temps, ils le sont assez pour qu’on sache que cette histoire avec Chris ne peut que mal finir et que l’intérieur de cette église n’est qu’un mauvais copier-coller de la grange. Je suis donc mitigé par cet épisode, qui propose de bonnes choses au milieu de reprises mal fichues de ce qui a déjà été fait avant. Le cliffhanger est l’un des meilleurs de la saison néanmoins, donc il est clair que je reviendrai vite voir la suite !
Épisode 7 – Shiva – 14/20
This is not apocalypse. This is a new beginning, Nicholas. The end of death itself. Life. Eternal.
Début mouvementé cette semaine avec un double rêve d’introduction, puis une reprise au centre de la crise dans laquelle les scénaristes nous avaient abandonné : un ultimatum est rapidement apporté et Chris, cet idiot finit, s’enfonce dans les vignes au cœur de la nuit. L’épisode se propose d’approfondir encore un peu la vision de Celia, qui s’éloigne du coup d’Hershel dans sa foi d’une vie éternelle. Une nouvelle fois (jeu de mots, level up), la religion et le mysticisme s’impose au cœur de l’épisode, mais lui retire au passage une bonne dose d’action. Le pacifisme de Celia est un vrai danger et c’est finalement Madison qui prend la décision de s’en débarrasser… ruinant au passage le sanctuaire qu’ils avaient tous trouvé, puisque Daniel lui succède dans la cage aux zombies pour y mettre le feu. De son côté, Chris est toujours aussi stupide, prend en otage un enfant, puis attaque son père au couteau, pendant que Nick les recherche tout seul et couvert de sang. Normal. L’épisode se conclue donc sans vraie scène d’action, mais avec des séparations douloureuses entre Ophelia et son père, probablement mort dans un suicide qui est la dernière étape d’un pétage de câble de 40 minutes, ainsi que Madison/Alicia et Nick, pendant que tout brûle derrière eux. Hep, qui a murmuré « mais c’est le final de la saison 2 de TWD » au fond de la salle ?! Je suis au moins heureux qu’ils ne soient restés là que deux épisodes et pas 15, mais extrêmement frustré que l’épisode ne prenne pas le temps de développer un peu plus Alicia, qui était, à l’exception de 30 secondes en début d’épisode avec Travis, une vraie plante verte (magnifique plante, mais plante quand même). Les perspectives pour la suite de la saison semble donc être une recherche de Travis & Chris d’un côté, le retour sur l’Abigail (forcément chaotique) de l’autre, et de longs épisodes centrés uniquement sur Nick. J’espère vraiment qu’ils apprendront des erreurs de TWD et ne feront pas un remake de leur saison 4… mais vu que ce n’est pas considéré comme des erreurs par les scénaristes de la série-mère, je crois que je suis foutu. C’était donc un drôle d’épisode de mi-saison, un peu décevant comparé à ce que j’attendais, et surtout les développements de Chris et Nick en psychopathes (chacun à leur manière) auraient pu être mieux amenés je trouve, surtout en ce qui concerne Chris. Mitigé.
Épisode 8 – Where The Deads Aren’t Monsters – 13/20
No, no, no infectado. Dog. Dog! Perro, perro
La pause de mi-saison est terminée et c’est reparti pour un tour… et ça commence de manière bien décevante avec un épisode entier centré sur Nick. Il ne commence pas tout seul, étonnamment, mais est coincé avec un gamin (c’est-à-dire un truc inutile parce que nous sommes dans l’univers de TWD) et une nana qui l’abandonne pour retrouver le père du dit gamin. OK. On enchaîne avec une longue et lente marche vers Tijuana… Bon, si je prends le positif : l’esthétique de la série et les choix musicaux sont toujours au top et permettent de rentrer dans l’univers assez vite. Les flashbacks permettent d’approfondir un peu la psychologie de Nick, mais vu qu’il est traité limite en personnage principal depuis le début, ce n’était pas si nécessaire je pense. En bref, la structure est un peu la même que dans la série-mère et c’est dommage de se concentrer sur un seul personnage quand répartir son intrigue sur deux ou trois épisodes aurait permis d’éviter les périodes d’ennui. Bien sûr, Nick trouve le moyen d’être torse nu dans l’épisode et ça suit des scènes gênantes où Nick en arrive à manger du chien cru. La toute fin donne malgré tout le sourire avec l’arrivée d’un nouveau groupe et Luciana. Beaucoup d’aventures en 40 minutes donc, mais pas mal d’ennui malgré tout. Retour mitigé, à l’image du départ en pause donc… et en plus, pas d’Alycia Debnam Carrey !
Épisode 9 – Los Muertos – 16/20
De la muerte venimos y a la muerte nos entregamos
Et cet épisode se rouvre sur ce cher Nick qui s’est trouvé un nouveau t-shirt et dort toujours à l’infirmerie. Très vite, c’est un bon gros WTF avec une exécution publique d’un pauvre type balancé aux zombies. Cet épisode permet aussi de découvrir enfin ce qu’il se passe pour Madison, Alicia, Ofelia et Strand, ce qui commence par un énorme faux raccord qui promet déjà du lourd pour la suite. L’Abigail a disparu : le petit groupe n’a plus qu’à se réfugier dans un hôtel abandonné en pleine cérémonie de mariage. En bref, l’épisode se divise en deux intrigues sur ces deux groupes, ce qui est très agréable en terme de rythme. On y apprend que Luciana est un peu dingue et pense que les zombies vont se retransformer en humain (pour avoir vu le pharmacien le faire). Elle emmène Nick faire les courses, ce qui permet de découvrir un peu plus profondément l’organisation à Tijuana. Pendant ce temps, Alicia fait sa crise d’adolescence à l’hôtel et emmène Ofelia fouiller les chambres, alors que Madison et Strand se bourrent la gueule avec de la Tequila, parce que c’est tout à fait une excellente idée pendant une apocalypse zombie. Cela permet d’approfondir la dynamique entre les deux personnages, même si franchement j’ai du mal à ressentir l’émotion de Madison quand elle craint de ne jamais revoir son fils, parce que moi je suis en overdose de Nick et de son comportement complètement con ! Comme d’habitude, il y a un peu trop de longueurs et de gros plan pseudo-dramatique dans cet épisode, mais la construction des personnages est développée de manière intéressante. Contrairement à TWD, les voir évoluer depuis la vie normale jusqu’à cette catastrophe apocalyptique permet de mieux cerner les enjeux et d’humaniser ces personnages, donc de supporter les interminables longueurs. Heureusement, les rebondissements finissent par arriver du côté de l’hôtel avec Alicia mise en danger (et d’excellents effets spéciaux côté balcon). Le cliffhanger est plutôt pas mal foutu, surtout qu’on ne sait vraiment pas ce que devient Ofelia : les scénaristes s’assurent comme ça qu’on revienne la semaine prochaine.
Épisode 10 – Do Not Disturb – 14/20
We’re just living
Oh mon dieu que cet épisode était long. On repart sur Chris et son père qui nous pourrissent tout l’épisode pendant la beaucoup trop de minutes de tout ça. Ils rencontrent les frères Hanson (non vraiment, y en a un qui est le sosie des frères Hanson), se font un roadtrip et s’en prennent finalement à des poules toutes gentilles. Tout cela mène Chris à tuer un gentil fermier espagnol qui ne lui voulait que du mal. Bon. Prévisible à souhait. Pendant ce temps, le reste de l’épisode est sauvé par Alicia qui est une pure badass alléluia. Elle passe l’épisode à chercher sa môman, oscillant encore par moment entre ado relou et adulte cool. J’avoue que mon amour pour Alycia Debnam Carrey m’aide beaucoup à supporter les énormes lenteurs de la série et c’est un soulagement de savoir qu’elle a survécu à ce nouvel épisode. Là encore, la toute fin était assez prévisible et je suis content d’avoir été à l’abri d’une surprise. Je suis assez intrigué par l’intrigue qui va se dérouler à l’hôtel maintenant : autant le flashback introductif était trop long, autant j’aime beaucoup Brenda Strong et j’ai espoir de lui voir développer un rôle conséquent. Après tout, elle a perdu son mari et sa fille le jour du mariage de celle-ci, elle s’est fait trahir par Elena et maintenant, elle semble hanter l’hôtel, c’est plutôt cool. Il va falloir voir vers quoi on se dirige. Si je résume donc, c’était long et chiant du côté de Chris, comme d’habitude dès que ça concerne ce personnage, et ça introduisait tout plein de personnages des deux côtés. Nous avons donc de la nouvelle chair à sacrifier. La série devrait toutefois faire attention à mieux suivre son ainé, ses héros commencent à paraître vraiment increvables (et il a fallu cinq saisons à TWD pour me donner ce sentiment)…
Épisode 11 – Pablo & Jessica – 15/20
We can make this place a home.
Un rapide retour en arrière nous apprend ce qu’il est arrivé à Madison et Victor et la manière dont ils ont survécu. Pas franchement nécessaire, ces scènes nous montrent qu’ils gèrent leur gueule de bois avec des bouteilles d’eau. Le reste nous montre les retrouvailles et la manière dont se met en place la collaboration avec Oscar pour l’hôtel. Madison semble avoir de bonnes idées et j’aime bien cette perspective de l’hôtel pour une hypothétique saison 3 (dans cinq épisodes quand même), seulement dans l’univers des deux séries, on sait bien qu’il n’existe pas de lieu sûr et que ça va partir en vrille bien vite. J’ai malgré tout accroché à l’opération nettoyage de printemps et à l’idée d’Alicia. Il y avait du suspens et j’attendais de savoir à quel moment du plan ça allait partir en vrille. C’était un peu long dans la mise en place, mais c’est sans surprise pour cette série, et un peu frustrant que tout se passe bien (mais tant mieux, j’imagine). De son côté, Nick se retrouve à nouveau dans un culte, mais l’avantage c’est que cette fois, il le sait. Franchement, ça ne rend pas cette intrigue très intéressante pour autant, surtout quand il se met à jouer au foot avec Luciana et les enfants. Pas vraiment le genre de scènes que j’attends de cette série, mais je reproche souvent à la série-mère de ne pas proposer assez de moments de joie alors bon… C’était le côté un peu plus faible de l’épisode, mais je suis bien heureux qu’une fois de plus Travis et son fils soient laissés de côté. En plus, ça nous a permis d’en apprendre un peu plus sur Luciana et de voir sa relation avec Nick se développer en romance, ce dont la série a besoin pour que le public s’attache aux personnages qu’elle est prête à sacrifier.
Épisode 12 – Pillar of Salt – 15/20
I miss who he was. I don’t know that I miss who he is.
L’épisode commence par une famille fuyant la secte parce qu’ils ne s’y sentent pas en sécurité, découvrant qu’en fait le danger est précisément à l’extérieur. Ils n’y ont pas fait trois pas qu’ils sont pris en otage. C’était donc une nouvelle brochette de boulets, forcément. Du côté de la colonie, c’est donc la panique de découvrir leur absence, Alejandro refusant que quiconque parte désormais, malgré les alliances avec le magasin. Ailleurs, la vie continue à l’hôtel comme si la vie était belle et pré-apocalypse. Attention les amis, faudrait voir à pas s’encroûter, on est dans Fear the Walking Dead pas dans Fear the Sunburn. Et sans surprise, ça part en vrille quand Strand se fait poignarder (décidemment Mary-Alice enchaîne les rôles détestables cette année). Les intrigues se rejoignent finalement grâce au magasin, ce qui paraissait inévitable dès qu’il a été question d’un neveu en-dehors de l’hôtel. Tant mieux, ça donne une perspective pour les derniers épisodes de la saison. Je suis pour le moment assez confiant, la série ne me déçoit pas trop de ce côté-là : les choses avancent toujours, plus vite que pour la série-mère quoiqu’en disent les détracteurs de la saison 1. Bref, une fois au magasin, Madison découvre que son fils est possiblement encore en vie, donc forcément elle se précipite et n’hésite pas à rompre un équilibre fragile : elle fait sa tête brûlée dans le magasin, se fait rembarrer et recommence une fois à l’hôtel. En allumant les lumières, elle ramène Travis à elle sans même le savoir (et merde ! On est bien sans eux). Quant à Ofelia, elle est sur la route et se voit offrir des flashbacks inintéressants. J’imagine qu’elle sera l’électron libre entre les groupes, ce qui peut être un avantage pour sa survie (et celle des autres si elle débarque pour les sauver) autant qu’un inconvénient (la mort surprise quand tout semble aller bien). Il reste quelques épisodes à combler avant d’en arriver là, mais les scénaristes semblent savoir ce qu’ils font pour garder les spectateurs. Cet épisode était assez mou en terme d’action, mais la construction des personnages continue de sonner très juste, ce qui justifie une bonne note, même si cette construction me donne envie d’en tarter certains (coucou Madison, coucou la réplique finale d’Alycia).
Épisode 13 – Date of Death – 10/20
I love you all but enough’s enough.
Oh merde, l’intro était très cool niveau musical et situation, mais ça s’est arrêté là parce qu’ensuite on a enchaîné avec l’histoire de Travis et Chris. Or, si vous avez suivi l’article jusque-là, vous savez que je n’en ai rien à carrer de cette intrigue. Le suspens conservé tout du long sur le sort de Chris, avec une double chronologie qui nous permet de voir les événements du passé en perspective du présent, était théoriquement une bonne idée… sauf que n’étant pas attaché au personnage, je n’étais pas non plus en train d’attendre la réponse avec une impatience folle. Dans le passé donc, Chris continue sa crise d’adolescence puissance 1000 et devient pote avec des psychopathes qui n’hésitent pas à buter leur pote parce qu’il est trop faible pour continuer et qu’il risque de mourir. OK. Chris disparaît donc en voiture avec ses nouveaux amis, laissant son père seul derrière lui. Sympa l’ambiance au prochain dîner de famille. J’espère vraiment qu’on ne le reverra pas pas de sitôt (malheureusement pour moi, il est embauché pour un rôle secondaire dans Agents of S.H.I.E.L.D, je suis donc sûr de le revoir très vite). Du côté du présent, on assiste à des scènes d’une crédibilité énorme où Travis parvient à rentrer dans l’hôtel sans que personne d’autre ne se faufile, ce qui paraît largement impossible. J’attendais désespérément que quelqu’un se mette à leur tirer dessus, mais même pas. Madison et Travis vivent leur vie à l’hôtel sans se soucier une seconde des autres, Travis étant de toute manière trop bouffé par sa culpabilité de n’avoir pas réussi à faire quelque chose de son fils. C’était donc mou et pas bien intéressant et même la scène où Alicia apprend le suicide de son père – de loin la plus intéressante en ce qui me concerne – n’était pas franchement passionnante à voir. Et puis, il reste le problème de cette quarantaine de personnes dans le garage de l’hôtel maintenant, et la grande logique des zombies qui ne sont pas venus à l’hôtel malgré la lumière. Le cliffhanger me laisse de marbre pour le moment, on verra la prochaine fois, ça risque de devenir sanglant. Bref, c’était un épisode vraiment pas à la hauteur cette semaine et j’espère que ça repartira la semaine prochaine, notamment en terme de rythme.
Épisode 14 – Wrath – 18/20
We don’t need your shit anymore
Pour la première partie de cette fin de saison, les scénaristes ont choisi de se concentrer sur Ophelia, qui a la bonne idée de jouer les mécanos sans avoir d’arme à portée de main. Grosse crédibilité dans une apocalypse zombie, ce qui lui permet d’être méga badass. Pas d’inquiétude toutefois, on en revient assez vite à Nick torse nu, faut pas déconner, on est devant FTWD. La troisième intrigue de ce double épisode est bien sûr celle de l’hôtel avec l’arrivée des compagnons de Chris. Alors, dans l’ordre pour cet épisode : Ophelia se tape le classique trajet Mexique/USA et parvient à revenir aux États-Unis, où elle se fait tirer dessus. Bon, OK. Je le perçois comme un avant-goût de la saison 3 pour l’instant. Nick et Luciana découvrent qu’Alejandro leur ment depuis le début, ce qui n’est une surprise que pour eux. En effet, leur gourou se fait mordre par un zombie de l’infirmerie. Ce zombie fait plus de dégâts à lui tout seul qu’une bonne partie des figurants de la saison, il est cool de voir enfin un walker atteindre ce sommet de violence, c’est après tout la raison pour laquelle on regarde ce type de série. Niveau violence, cependant, la bonne surprise vient de Travis qui exécute froidement et longuement ceux qui s’avèrent être les meurtriers de son fils, sans surprise. Chris est mort ! ENFIN ! Je ne croyais pas une seconde à l’accident, mais la balle dans le crâne pour ce boulet est plus que crédible/raisonnable. Techniquement, il l’a cherché, et les deux victimes de Travis également. On notera la grande logique, à nouveau, de tous ces mexicains qui les poursuivent quand ils pensent qu’ils vont avoir une chambre à l’hôtel ; mais qui disparaissent subitement entre deux scènes. En tout cas, cet épisode est très bon et réunit les intrigues de manière très sympa. Il reste encore beaucoup de choses à élucider pour le dernier épisode, que ce soit le sort d’Ophelia ou celui de la colonie menacée par ceux du magasin. Le choix stupide de rester fait par Luciana promet un peu de sang. Travis va devoir affronter les conséquences de ces actes, d’autant que Madison a tout vu et qu’il a aussi blessé l’un des alliés de l’hôtel. Il était fixé assez clairement par Madi elle-même que le prochain à être violent dans l’enceinte de l’hôtel était bon pour l’exil. Et pour une fois, même si Alicia ne sert à rien, l’épisode était vraiment sympa.
Épisode 15 – North – 17/20
We need to run. Now.
Sans surprise, Travis doit se faire exiler et c’est Alicia qui prend la décision stupide de dire à sa mère qu’elles peuvent être exilées avec lui, ce qui énerve raisonnablement Victor. Le gros de l’action de cet épisode se déroule à l’hôtel, ce à quoi je ne m’attendais pas a priori. La famille s’enfuit sans Victor après un nouveau coup de couteau en pleine poitrine, infligé cette fois par Alicia qui décidemment fait de la merde dans cet épisode pour protéger son beau-père. Après avoir passé une demi-saison à réparer cet hôtel et en faire une maison, la série ne pouvait choisir une manière différente d’avancer. Elle sonne très juste et cette fuite en avant est très caractéristique de l’univers de la franchise. C’est géré sans déception et pas tout à fait comme je le pensais il y a deux ou trois semaines. Du côté de la colonie, Nick s’enfuit un temps pour mieux revenir après avoir vu un hélicoptère. La colonie décide finalement de fuir la menace sous le leadership de Nick et Luciana, entamant une marche d’espoir vers le Nord. Après toute une saison 2 axée sur le Mexique, c’est donc un retour vers les États-Unis qui s’amorce pour l’ensemble du casting. Ce dernier épisode était légèrement moins bon que le précédent, mais il permet de voir assez clairement des dynamiques nouvelles se dessiner pour la saison 3. Le cliffhanger est de plus très efficace, sans en faire des tonnes : Madison, Alicia et Travis savent où aller, mais ils ne savent pas que Nick et Luciana sont tombés (déjà) sur plus forts qu’eux. La fusillade finale est surprenante car je pensais qu’on en avait fini avec ce groupe pour la saison et qu’on finirait plutôt sur Ophelia. Le mystère est là en tout cas et le mois de juin me paraît bien loin !
EN BREF – Cette saison 2 poursuit sur la lancée de la saison 1 en sombrant définitivement dans la noirceur d’une apocalypse zombie. Je regrette que les choses se soient passées si vite (contrairement à la majorité des gens apparemment) car j’aurais aimé en découvrir plus sur les débuts de ce renversement du monde. Peu importe, j’accroche beaucoup plus à FTWD que je n’accrochais à TWD à la fin de sa seconde saison que j’avais trouvé beaucoup trop longue. En effet, même si je regrette la rapidité qui a fait que nous sommes déjà en pleine apocalypse, j’apprécie grandement l’énorme chemin parcouru par chacun en seulement quinze épisodes. Le dernier volet de la saison 1 avec ce plan sur la mer me paraît tellement loin ! Les épisodes de ce spin-off sont aussi meilleurs parce que les personnages ont une crédibilité plus grande (pour une bonne partie d’entre eux) que les caricatures issues de BDs. Côté intrigue, ils sont surtout plus humains et leurs décisions paraissent souvent plus proches de celles que je pourrais prendre, parce qu’ils ne sont pas encore désabusés de tout. Bon, quand même, gros problèmes de cohérence sur pas mal de petits détails dans cette série, mais elle est globalement efficace en terme de rythme et d’action, bien plus que sa grande sœur qui revient la semaine prochaine. Hormis l’épisode/l’intrigue centré/e sur Chris et Travis, je ne me suis que peu ennuyé, même quand la série s’est focalisée sur Nick pendant quarante minutes. Il y a eu des hauts et des bas, ce n’est pas la meilleure série de l’année, encore moins ma préférée, mais ça me convainc suffisamment pour revenir en saison 3, surtout que la BO est bonne. J’ai aimé ce détour mexicain et j’ai un peu de mal à comprendre ce retour aux États-Unis, mais je suis prêt à les suivre l’été prochain, d’autant qu’ils parviennent tout de même à décrocher la jolie moyenne de 15/20.
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