Allegiance – S01E06 – Safe Harbours – 16/20

Je suis content d’avoir arrêté la série quelque temps : cela me permet de confirmer que je l’aime toujours beaucoup pour sa reprise, mais aussi d’avoir un peu plus de patience avec le choix de la série de faire passer en force quelques messages sociaux – un peu trop en force, ça se voit, quoi. Cela dit, c’est efficace dans la manière dont c’est écrit.

Spoilers 

Sabrina et Brambilla s’occupent de ce qui ressemble fort à un trafic d’être humain.

Home is where you should feel safe.

Je pensais qu’il ne me restait que trois épisodes, mais choc : j’en ai encore cinq avant de finir la saison ! En vrai, c’est une bonne nouvelle car je l’aime bien cette série et je sais que je passe de bons moments devant. J’ai arrêté de la regarder en me laissant déborder par le boulot et non parce que je m’ennuyais. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la série est renouvelée et aura bien une saison 2. Bref, j’ai toutes les raisons du monde de la reprendre, histoire de continuer à me mettre à jour durant l’été sur toutes les saisons que j’ai pu commencer cette année sans aller au bout.

Ricochet

« J’ai honte d’être canadien ». C’était un sacré cliffhanger et je suis content de pouvoir reprendre la série pour enfin avoir le fin mot de l’histoire. Et il y en a : le frère de Sabrina découvre rapidement dans les archives de la fac où son père était prof que la vidéo d’origine n’est pas si catastrophique que ça. En fait, des morceaux du discours ont été édités pour faire comme si le père avait un discours bien différent. C’était un « Si on ne veut pas dire que j’ai honte d’être canadien, alors il faut… ». Et ça change tout.

Le problème, comme Sabrina le souligne, c’est que le mal est déjà fait : tout le monde a vu la vidéo erronée et ça énerve des gens, au point de balancer des briques à travers la porte-vitrée de la maison. Sabrina a de super réflexes de flics, la police débarque juste après en frappant à la porte car elle surveille toujours Ajeet, mais personne n’arrête l’agresseur.

En parallèle, Ishaan continue ses enquêtes en ligne et se retrouve à devoir demander à son copain, Kyle, d’infiltrer le réseau de white supremacist pour en savoir plus sur celui-ci. Ils ont l’aide de Sabrina qui fournit le matériel pour les aider à jouer aux vrais espions. Kyle rencontre ainsi Ricochet, un suprémaciste dont il gagne rapidement la confiance. Le problème, c’est que Ricochet lui propose de monter dans sa camionnette bien rapidement.

Sabirna a bien dit à Kyle de ne pas s’éloigner d’Ishaan, mais bon, il n’hésite pas à longtemps : il veut absolument venir en aide à son beau-père, coûte que coûte apparemment. Par chance, le type ne démarre pas sa camionnette, il voulait juste être au calme pour pouvoir étaler sa haine – pardon, son amour de son pays. Kyle en profite pour essayer de l’interroger sur les sources essayant de faire tomber Ajeet. C’est moyennement efficace, mais bon, ça fera l’affaire. En plus, Ishaan réussit à avoir la plaque d’immatriculation du type avant qu’il ne s’en aille et après s’être énervé contre Kyle. C’est déjà ça… mais ça ne mène à rien : Sabrina ne trouve aucune info sur cette plaque dans le répertoire de la police. En plus, elle manque de se faire choper par son chef pour l’utilisation du matériel de la police.

Reste le problème que Ricochet a indiqué que sa source travaillé pour la police. Sabrina comprend ainsi qu’un de ses collègues est probablement la personne qui veut faire tomber son père. Bonjour la paranoïa légitime !

Clandestines

Malgré une matinée chargée du côté de la vie perso, Sabrina continue d’aller au boulot. Avec Brambilla, ils se retrouvent à devoir faire face à un type persuadé qu’un employé de l’hôtel où il réside lui a volé son portable. Il a un bon fond de racisme qui énerve Sabrina, mais il faut tout de même mener l’enquête, inévitablement.

Elle donne raison au raciste : une des femmes de chambre s’est bien servie de son portable pour appeler son fils au pays. Oh, bien sûr, il y a une collègue qui tente de la défendre et Brambilla accepte de fermer les yeux sur le vol, mais il reste un problème : les employés n’ont pas de papier. Sabrina et Brambilla s’en rendent compte, ce qui n’empêche pas Brambilla de couper court. Il souhaite qu’elles puissent continuer de bosser et d’envoyer de l’argent à la maison et ne croit pas à la théorie d’un trafic d’êtres humains.

C’est pourtant ce que craint Sabrina quand elle voit comment les employées se parlent entre elles. Cela finit par convaincre Brambilla de mener une enquête un peu plus approfondie, avec la gérante de l’hôtel qui affirme que tout est en règle car c’est « l’agence » qui leur envoie les employées. C’est un joli discours, mais Jenab, la femme qui inquiétait justement Sabrina par son attitude, profite que les flics soient en train de papoter avec sa boss pour crever les pneus de la police. Rien que ça.

Quand Sabrina s’en rend compte avec la boss, Mrs Zachos, il est assez évident qu’on a bien affaire à des employées sans papier, mais la gérante peut faire comme si elle n’était pas au courant. Pendant ce temps, Brambilla change le pneu crevé et s’arrange pour qu’un avis de recherche soit lancé contre Jenab.

Dès qu’ils récupèrent quatre roues, nos flics peuvent continuer leur enquête en se rendant vers la maison où vivent les femmes de chambre. C’est une maison qui ressemble fort à un squat et où Luke les attend – parce qu’il a fallu une autre unité pour suivre un véhicule ramenant les femmes de chambre chez elle. Sabrina y rencontre une femme, Marisol, blessée au pied et ayant besoin d’un hôpital. Pas de chance pour elle, tout de même.

Après ça, Sabrina et Bambilla retombent sur une employée du motel et en profitent pour enquêter sur Jenab. Anisa a peur d’eux, mais elle finit par leur indiquer la chambre de Jenab. On est loin du désordre de toute la maison : elle a sa propre chambre, contrairement aux autres femmes. On dirait que Sabrina avait raison sur son rôle… Par contre, Brambilla avait raison aussi : Luke est forcé par Gabinski d’appeler l’immigration, ce qui fait que toutes les femmes de la maison sont finalement envoyées en centre d’accueil. Ce n’est pas dit si clairement, mais c’est comme ça que je le comprends en tout cas.

Jenab

Cela n’empêche pas les flics de rapidement retrouver la trace de Jenab dans un bus où ils viennent directement l’arrêter, en possession d’une enveloppe de cash. C’est Degas qui se charge de l’interrogatoire de Jenab, jusqu’à ce que Sabrina et Brambilla lui apportent aussi un carnet servant de preuve sur le trafic. C’est plutôt chouette car ils ont alors le droit de participer à l’interrogatoire. Sabrina comprend que Jenab fait tout ça pour retrouver sa copine dans un pays où il est légal d’être un couple de lesbienne. Je trouve ça limite qu’elle utilise une photo de son frère pour gagner la confiance de Jenab, mais admettons.

Jenab est suffisamment en confiance pour appeler devant eux sa copine, sachant qu’elle vient d’arriver aussi au Canada. Pas de bol, elle est déjà récupérée par le trafiquant, Felix. Cela dit, elle a une bonne mémoire et se souvient à peu près du trajet fait depuis l’aéroport à son arrivée dans le pays. Grâce aux indications qu’elle donne à Brambilla, Degas et surtout Sabrina qui pose toutes les questions les plus précises, Grove est capable d’identifier la maison dans laquelle les immigrées sont amenées.

C’est une opération rondement menée qui peut alors avoir lieu, avec des arrestations et de quoi faire tomber la tête du réseau. Heureusement que Sabrina a insisté pour mener l’enquête, tout de même ! Elle permet à Anisa d’être réunie avec sa petite amie, qui est aussi capable d’identifier une trafiquante qui essayait de se faire passer pour une victime. Le diable est dans les détails et Brambilla y est attentif, heureusement.

L’épisode peut se terminer avec l’avocat beau gosse qui rassure Sabrina sur le fait qu’elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour aider les immigrées et pour espérer avec elle qu’elles s’en sortiront – elles ne sont pas considérées comme des criminelles car victime du trafic.

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Allegiance – S01E05 – Homecoming Kings – 16/20

Cinq épisodes et la série a clairement trouvé son équilibre : les dynamiques entre les personnages sont clairement établies et permettent de jouer un peu avec les situations proposées ; les intrigues policières sont toujours menées de manière fluide et à peu crédible ; chaque épisode fait passer un petit message social voire politique. Tout est bien qui finit bien, c’est une série qui fait très bien son travail de divertissement.

Spoilers 

Ajeet sort de prison, mais Sabrina n’est pas là.

I’m a dance teacher.

C’est bien : j’ai pris du retard dans mes hebdos juste avant une semaine de pause sur CBS. Pas de NCIS ou Tracker cette semaine, donc. C’était nécessaire pour ne pas être trop en retard avec le débarquement des séries ABC ce vendredi. Vivement. Bon, en attendant, j’avais totalement oublié le cliffhanger de l’épisode précédent : Sabrina s’est bourrée en boîte et a fini sa nuit dans le lit d’un type qu’elle ne compte pas revoir. Faut dire qu’il est anti-flic, ça n’aide pas.

Ben & Noah

L’ensemble était plutôt marrant à voir, avec Sabrina et Grove qui se retrouvent au commissariat dans des tenues de walk of shame plutôt sympathiques, surtout quand Luke se moque de Sabrina. Il n’empêche que si Sabrina est au boulot, c’est pour une bonne raison : Brambilla assure qu’il a besoin d’elle pour surveiller Ben Collins. Le personnage est introduit par une réunion improvisée entre tuteur et bleue : triple meurtre suite à une série de cambriolage effectués par Ben et son frère Noah. Et maintenant que Noah n’est plus en prison, Ben Collins est de retour en ville. Voilà donc nos flics qui partent en patrouille à pied pour coller des affiches de recherche.

Quelques images nous apprennent en tout cas que la police n’est pas trop appréciée du quartier de Noah et Ben. L’accueil est plutôt glacial et je ne trouve pas ça rassurant pour Sabrina, surtout que son portable est mort faute de batterie. Qui n’a pas un chargeur de secours au taf en 2024 ? Bon, d’accord, c’est peut-être moi le problème à être trop accro à la technologie.

En tout cas, la visite du quartier n’est pas vaine : nos policiers tombent rapidement sur ce qui ressemble à une agression. Noah se fait agresser par une vieille connaissance de Brambilla, qui a clairement un passif riche avec ce quartier. L’homme en question est toutefois le seul survivant du casse de Noah et Ben ayant mal tourné : il est difficile de le blâmer quand il agresse Noah, quoi. Noah se barre sans que Sabrina ne réussisse à le rattraper malheureusement. Cela reste tout de même inquiétant de voir que Noah rassemblait des provisions.

Il semblerait donc que Noah aide à Ben à se cacher de la police. Voilà notre duo qui se rend dans les bois alentours pour essayer de les retrouver. Malheureusement, ils arrivent trop tard pour les coincer. Grâce à l’aide de Grove, ils apprennent que les affaires en train de brûler qu’ils trouvent et appartiennent probablement à Ben sont juste à côté de la maison des parents des deux frères.

Résolution

Partant de là, l’intrigue avance vite et de manière fluide jusqu’à ce qu’un des frères tire sur une policière avec l’arme volée à son père. Sabrina et Brambilla se rendent sur les lieux, à proximité aussi, et ça perturbe Sabrina pour un bon moment de voir sa collègue passer si proche de la mort. Malgré tout, elle remet en question l’usage d’armes à feu pour retrouver les frères, craignant que ça n’entraîne une situation d’escalade. J’aime bien que la série prenne le temps de poser la question de la confrontation avec la mort pour les bleus – et les flics en général. Ils effectuent un métier dangereux, c’est normal de se remettre en question une fois qu’on y est face.

J’aime bien que la série prenne le temps de conversations entre Luke et Sabrina pour en parler, par exemple, alors que Brambilla fait tout ce qu’il peut pour apaiser l’ambiance d’un quartier très éruptif. Entre la cavale des frères couvertes par les médias et le voisinage direct des frères qui ne souhaite pas aider les flics, allant jusqu’à mettre des pétards pour les faire flipper.

Autrement, on sent que Brambilla a une belle culpabilité vis-à-vis de la situation dans ce quartier tout au long de l’épisode. Il faut un peu de temps pour qu’il révèle sa faille : il a ignoré un appel au secours à l’époque du dernier braquage, celui qui a fait trois morts, parce que le quartier était chaud et qu’il ne l’aimait pas. Voilà pourquoi aujourd’hui, il veut jouer les héros.

Ce qui est bien, c’est que ça lui est facilité par le fait que les flics pensent être en train d’arrêter les flics mais se plantent totalement. Quand il appelle Asad, le seul survivant de la fusillade précédente, pour lui annoncer la bonne nouvelle, la conversation est coupée court par Asad qui en profite pour lui faire comprendre qu’il a un problème. Ben oui : il gère un événement caritatif qui attire indéniablement les frères.

Une fois à la porte de l’œuvre de charité, Brambilla et Sabrina reçoivent toutefois l’ordre de ne pas agir. Ce n’est pas évident du tout pour Brambilla qui se trouve confronté à ses démons du passé. Il finit par intervenir sans attendre les renforts quand il entend qu’il y a un vrai risque pour Asad. L’arrestation se produit presque sans problème, mais Asad espère tout de même avoir l’occasion de massacrer la tronche de Ben. Malheureusement pour lui, Sabrina refuse de laisser ça arriver. Elle réussit à détendre l’atmosphère et éviter le pire. Bref, tout est bien qui finit bien du côté de cette intrigue.

Je veux dire, Sabrina et Brambilla finissent l’épisode en taguant leur voiture de flic parce que le tag n’est pas terminé et en sociabilisant avec un groupe de jeunes pour une petite partie de basket. Par contre, je ne comprends pas comment Sabrina peut laisser seul son tuteur dans un quartier si hostile aux flics. Il veut rentrer à pied, c’est chouette, mais c’est quand même sacrément risqué.

Ajeet

Alors que Sabrina et Grove en gueule de bois se préparent pour le boulot (l’avantage de l’uniforme au moins), nous suivons en parallèle la sortie de prison d’Ajeet. Sabrina aurait aimé être présente pour celle-ci, mais il n’y a finalement que Max car elle doit travailler dur. Le parallèle reste très sympathique et bien exécuté. Max s’occupe bien de son client, cependant. On découvre déjà qu’il a son passé sombre lui aussi, puis Max donne la liste des conditions de la libération provisoire d’Ajeet : il doit rester à domicile, avec uniquement des visites approuvées.

Bref, il se retrouve avec un bracelet électronique et des voisins pas trop ravis de le retrouver. La série réintroduit à ce moment-là le frère de Sabrina, mais on ne sait toujours pas ce qui était le sujet de son urgence la veille au soir. Pour ne rien arranger, les infos annoncent rapidement qu’une flic s’est faite tirer dessus, ce qui inquiète toute la famille de Sabrina. Les pauvres attendent toute la journée qu’elle rentre, particulièrement Ajeet qui est vu en fin d’épisode particulièrement triste et angoissé.

Les retrouvailles avec Sabrina sont tout de même pleines d’émotions, avant d’être interrompues par Ishaan. Ce dernier veut montrer à Sabrina, surtout, et son père, un peu, une vidéo qui fait le buzz sur Internet : un discours d’Ajeet (en prison ?) affirmant qu’il a… honte d’être canadien. Oups.

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Allegiance – S01E04 – IRL – 16/20

On a compris que la série voulait faire dans le social et elle est parfois un peu lourde dans sa manière de faire passer des messages – ici, sur les adolescents. Pour autant, je trouve que l’ensemble est fluide, que c’est pas si mal écrit et surtout que les personnages sont attachants. Le casting est excellent et gère parfaitement ce que les scénaristes veulent faire passer, alors je passe de bons moments devant la série.

Spoilers 

Un homme armé est repéré dans la bibliothèque de la ville.

And no one, absolutely no one should hold it against you.

Le temps passe et chaque fois que je lance un épisode, je me dis que la série serait vraiment parfaite en bingewatching. C’est presque frustrant de la voir à la semaine – et en même temps, la semaine prochaine, je vais prendre du retard dans mes visionnages, je le sais déjà. En attendant, je reste à jour dans mes hebdos et je me lance donc dans le visionnage de cet épisode, parce que malgré l’épisode précédent un peu moins bon, la série me plaît beaucoup et j’ai envie d’en voir plus.

Main armée

J’aime bien le fait qu’au commissariat la journée commence par une réunion des bleus. Cela manque depuis le premier épisode ce genre de scènes où ils partagent un café et font une pause ensemble. Je ne sais pas, dans tous les tafs, les nouveaux s’allient, non ? Ou alors, ils se détestent. Et dans le fond, Grove et Sabrina se moquent de Luke, donc c’est dans l’entre-deux.

Ensuite, Brambilla vient casser l’ambiance de déconne entre bleus en les remettant au travail et en partant faire sa ronde habituelle avec Sabrina. En chemin, ils papotent un peu jusqu’à être interrompus par l’annonce qu’un homme armé a été repéré dans un immeuble du centre-ville. S’il n’y a pas de coup de feu, tous les flics sont aussitôt motivés pour gérer l’évacuation du bâtiment et la sécurité de la zone.

C’est un peu dommage : ça nous ramène une fois de plus Degas dans la salle d’opération, mais je n’ai pas trop compris pourquoi. Elle est enquêtrice, alors pourquoi est-elle tout de suite sur le coup ? Cela manque de quelques précisions dans la hiérarchie globale de la police, mais ça ne m’a pas gâché l’épisode pour autant.

En effet, la tension grimpe vite dans cette journée normale pour Sabrina et Brambilla. Ils croisent Gabinski qui fait un topo sur la situation, puis se lancent dans l’évacuation de la bibliothèque municipale (ou universitaire, remarque ?) prise pour cible par l’homme armé. J’aime bien ce que ça donne, même si les figurants paraissaient deux de tension dans l’évacuation. Je ne sais pas, les flics crient dans une bibliothèque, ça donne envie d’évacuer, en théorie.

Assez vite, tout ça termine en prise d’otage par le type qui a bien une doudoune orange, mais réversible. Il est malin tout de même. Il a aussi un flingue qui est bien particulier : après s’être enfui en voiture volée et avoir provoqué un accident, l’homme s’échappe en laissant son arme derrière lui. Il n’est pas bien malin sérieusement… Mais l’arme offre une perspective effrayante à la police : il s’agit d’une impression 3D d’un flingue.

Grove l’analyse rapidement – parce que c’est la seule scientifique geek de toute la police canadienne apparemment et qu’elle n’a toujours pas besoin de son tuteur, dommage – et met Sabrina et Brambilla sur la piste d’un certain « 53nt1n3l » qui a signé sa création. En cherchant sur le net, elle a trouvé tout un site expliquant comment imprimer l’arme. Publier l’information n’est pas un crime. Imprimer une arme, c’en est un. Les policiers se concentrent donc là-dessus.

J’aime bien la manière dont est construit l’épisode ensuite pour que Sabrina comprenne bien vite qu’un étudiant interrogé le matin même est en fait celui qui a imprimé l’arme, parce que oui, l’arme a été imprimée dans la bibliothèque municipale. Ils sont riches les canadiens. Sabrina, elle, gère bien les interrogatoires, et de mieux en mieux pour une bleue, même. Elle ne fait pas assez d’erreur de débutante pour l’instant à mon goût, mais ça n’empêche que la série est sympathique.

Chantage

Bref, on enchaîne par l’arrestation du type du début d’épisode qui s’était enfui. Luke appelle Sabrina pour se vanter de l’avoir arrêté avec Gabinski, mais il doit tout de même revenir au commissariat parce que son tuteur est attendu au tribunal. Partant de là, Brambilla se retrouve avec deux bleus à gérer et c’est plutôt chouette. Cela permet à Luke de faire ses preuves en interrogatoire aussi.

La série poursuit l’enquête avec l’ado qui a imprimé l’arme qui disparaît de chez lui en volant l’argent de sa mère (elle est cheloue sa mère à téléphoner de devant sa maison là). Dépitée, elle appelle Sabrina pour l’informer de la disparition de son fils et de son inquiétude car ce n’est pas ce qu’il fait habituellement. Bon, après, il a l’habitude d’être beaucoup seul et rejeté de ses camarades apparemment.

C’est donc sans surprise qu’il part en vrille, au fond. Quand on a son point de vue, on comprend qu’il est en fait harcelé et qu’il y a un sacré chantage en cours : il doit payer son harceleur au plus vite car celui-ci menace d’envoyer un message à ses parents avec… on ne sait pas, mais c’est gênant au point qu’Eddie, le gamin, envisage finalement le suicide. Par chance, Grove trace son téléphone et permet à Sabrina et Brambilla de le retrouver au plus vite.

C’est Sabrina qui repère en premier qu’il est sur le toit d’un immeuble, prêt à se jeter dans le vide. Bon, la série abuse un peu : les deux flics ont alors le temps de monter sur le toit de l’immeuble super rapidement et sans que le gamin ne saute pour autant. Il hésite et n’a pas vraiment envie de mourir, j’imagine. Tout ça se termine bien pour lui, avec Brambilla qui parvient à lui sauver la vie.

Bon. Je dis que ça termine bien, mais il reste le problème du chantage : on le menace de publier des photos de lui nu à sa famille, à tous ses camarades et en ligne avec son nom pour l’empêcher de postuler dans de grandes écoles. Mouais. On est en 2024, je ne sais pas si ça fonctionne vraiment un chantage pareil avec toutes les intelligences artificielles qui peuvent créer des fakes et tout… Je ne sais pas, ça me paraît trop violent tout ça.

Reste à déterminer qui fait du chantage à Eddie – et les nouvelles ne sont pas bonnes : Brambilla pense trouver la coupable pour mieux se rendre compte qu’elle est victime elle aussi du même chantage. L’application utilisée pour s’échanger les photos entre eux n’était pas sécurisée, avec un malfaiteur capable de récupérer les données et les photos, d’où le chantage qui suit. C’est triste : les victimes sont des victimes idéales, des adolescents isolés et surveillés pour cela. Il y a tout un réseau à démanteler.

Malheureusement, tout ce que Grove parvient à faire en fin d’épisode, c’est bloquer les mouvements financiers liés aux photos et aux chantages ; sans identifier pour autant la personne qui en est responsable. Eh, j’accuserais bien doudoune orange du début d’épisode, moi, mais je crois que la série fait exprès de laisser l’intrigue ouverte pour que ça nous torture un peu. Ils font trop de drama autour de cette intrigue d’ados qui s’envoient des nudes quand c’est malheureusement devenu quelque chose de bien trop courant pour que j’arrive à compatir à 100%. Je suis sans cœur, je crois.

J’ai en revanche trouvé vachement intéressant le fait que les photos peuvent être tracées un peu partout sur Internet par des spécialistes Interpol. Les acteurs jouant les rôles secondaires de l’épisode sont bons, et j’aurais aimé que ça termine par un couple d’adolescents qui réussissent au moins à se parler et arrêter de se sentir seuls – tirer du positif de leur expérience hyper négative. À la place, on aura juste Sabrina qui nous fera la leçon en rassurant Eddie : personne ne devrait tenir rigueur à Eddie du fait qu’il se retrouve victime de la fuite de ses nudes… Leçon retenue, pas vrai ? C’est un brin naïf, même si c’est évidemment ma position aussi.

Ajeet

Comme toujours, il y a en parallèle une enquête en fil rouge autour de l’accusation de trahison de la part d’Ajeet. Ainsi, l’épisode commence par Sabrina qui cherche à gérer le cas de son père. Elle le fait en parlant avec Max qui insiste sur le fait qu’ils ont finalement assez peu de choses pour retenir son père en prison. Avant ça, on a tout de même quelques phrases à la radio pour nous montrer la montée des discours extrêmes au Canada – ouais, au Canada aussi.

C’est ce qui inquiète particulièrement Max, en fait : l’impression que la Couronne fait tout pour que le ministre Sohal soit un traître à cause de ses origines. On lui retire même, selon lui, la présomption d’innocence. Si la scène est intéressante et fait très legal drama, je trouve tout de même qu’elle tombe comme un cheveu sur la soupe dans cet épisode. On n’a pas tellement eu de drama judiciaire dans les premiers épisodes.

En plus, tout ça mène Max à la réussite de son plan : il parvient à convaincre le juge de faire en sorte que le ministre soit partiellement libéré et assigné à résidence. Le truc, c’est qu’une fois de plus Ajeet n’en fait qu’à sa tête : il refuse de rentrer chez lui et donner l’impression au public qu’il profite d’un avantage dû à sa position. Il est un peu relou, à force, même si j’aime bien son éthique politique depuis quatre épisodes.

Ce n’est pas le cas de sa fille, toutefois, et elle tente donc de le convaincre en fin d’épisode de rentrer à la maison au moins pour raison familiale. Dommage qu’il ne le sente pas comme ça, lui. Pauvre Sabrina – heureusement qu’elle a toujours sa meilleure amie pour s’occuper d’elle et l’emmener faire la fête en vrai. Sabrina en a besoin et danse toute la nuit, enfilant les shots et ignorant les appels de son frère. C’est un drôle de cliffhanger… curieux de voir ce que la série proposera au prochain épisode pour justifier cet appel à l’aide du frère de l’héroïne.

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Allegiance – S01E03 – Running on Empty- 14/20

C’est moins bon cette semaine. Peut-être que j’en attends trop de la série après deux bons épisodes, peut-être que c’est juste que je n’étais pas dans le même mood, mais en tout cas, ça m’a donné davantage l’impression de tomber dans certains clichés et de pas voir plus loin que le bout de son nez sur certaines intrigues. Il y a aussi moins de développement de personnages au profit d’une enquête de la semaine qui cherche un peu trop à faire passer son message social. Bon, l’ensemble reste un vrai bon divertissement, cela dit !

Spoilers 

Sabrina aide Degas à faire tomber un groupe de voleurs de voitures.

You said it yourself : risks versus reward.

Ajeet

Oula, le générique arrive bien trop rapidement en cet étrange début d’épisode : Sabrina fait un jogging en écoutant un podcast (ou la radio ?) sur l’immigration, et c’est à peu près tout. On pourrait avoir un peu plus de contexte que du simple racisme en début d’épisode, franchement. Après le générique, on se retrouve avec exactement la même chose, en plus : Ajeet se faisait descendre sur les réseaux sociaux parce qu’il porte un turban.

Cela déprime Ishaan, qui en parle à Sabrina. J’aimerais avoir autant d’avance qu’elle en me rendant au travail – la scène commence comme si elle était en retard et sur le point de partir, mais non, elle papote longuement avec son frère avant et passe un coup de fil à Max, l’avocat de la famille pour pouvoir voir son père le même jour. Du moins, c’est ce qu’elle souhaite.

Malheureusement pour elle, elle apprend ensuite que son père ne souhaite pas du tout la voir, en fait : il refuse d’avoir sa visite, surtout parce que ça la fout mal pour sa carrière qui débute. Malgré tout, en toute fin d’épisode, Sabrina se rend au parloir. Elle peut ainsi voir son père à travers une vitre, et ce n’est pas rassurant : son père s’est fait tabasser en prison, évidemment. On ne pouvait pas faire plus cliché. La scène est touchante tout de même, avec une fille prête à tout pour son père.

Le soir, elle rentre ensuite auprès de son frère et fond en larmes dans ses bras. Bon, ben espérons qu’il a suivi son conseil et pris une douche, hein. L’épisode se termine par Sabrina accrochant l’écharpe de son père à un arbre devant la maison. Je ne suis pas sûr d’avoir compris le symbolisme de cette dernière scène, en vrai.

Vol

Sans trop de surprise, l’inspecteur Degas est de retour dans cet épisode. L’héroïne et Luke veulent faire partie de son unité après tout. La réunion du matin est une bonne exposition pour l’épisode, avec un groupe à arrêter, des explications de ce que font ses criminels capables de contrôler rapidement des voitures et l’ensemble est lié aux gangs, tant qu’à faire.

Ce qu’il est intéressant de repérer, c’est qu’il y a un avocat sur le coup aussi – et bien sûr, c’est Nate. C’est un peu simple de ne ramener que des personnages qu’on connaît, mais bon, c’est aussi logique. Bref, les équipes partent rapidement en patrouille pour la journée ; à la recherche des voleurs de voitures. Comme une patrouille, c’est un peu long, Sabrina en profite pour débriefer la situation avec Brambilla – la série utilisant cette excuse pour nous parler un peu de la situation policière au Canada et de comment améliorer celle-ci.

Alors que la situation se tend quand Brambilla accuse Sabrina de ne pas comprendre ce qu’il fait encore en patrouille à ce stade de sa carrière, ils se retrouvent finalement en course poursuite avec une voiture volée. Et cela tombe bien, le suspect a volé la voiture en respectant toutes les étapes présentées par Grove durant le meeting matinal. Je devrais en profiter pour écrire dans la critique que c’était cool de retrouver Grove dans cet épisode.

Bon, la course poursuite permet à Brambilla de tester un peu sa bleue, voir si elle a les bons réflexes – et elle les a. C’était sympathique de le voir lui donner une leçon comme le tuteur qu’il est censé être. La course finit à pied, avec un voleur qui semble être vraiment athlétique. Et pourtant, il se blesse en escaladant un grillage. Sabrina rattrape donc ce cambrioleur qui est en fait une femme, une athlète qu’elle reconnaît.

Elle l’aide à soigner sa blessure avec Brambilla (j’ai du mal à y croire, c’est risqué niveau procédure), puis l’arrête. À l’arrivée au commissariat, notre bleue se permet une petite conversation avec la détenue, conversation qui est filmée et repérée bien vite par Degas. Cette dernière est impressionnée par la bleue qui fait du bon travail et parvient à faire parler cette suspecte. Brambilla est clairement fier d’elle, sans prendre pour autant le mérite, ce qui en fait vraiment un bon personnage.

Keisha

Toute cette situation donne finalement une idée à Degas, qui comprend que la confiance qui s’établit entre la suspecte et Sabrina est une bonne chose pour ses affaires. L’athlète peut en effet leur servir d’appât pour remonter la piste du gang qu’ils cherchent à faire tomber : elle peut livrer la voiture qu’elle venait de voler, comme prévu, pour obtenir en échange l’abandon des charges contre elle. Du moins, la police le demandera à la couronne – c’est comme ça que ça marche au Canada.

Bon, l’idée est bonne, mais ça ne marche pas comme prévu. Le criminel sent le piège et n’entre pas dans la voiture volée. La police peut tout de même l’arrêter. En revanche, Keisha, l’athlète, profite de l’arrestation pour s’enfuir. Je trouve ça gros : elle sert d’appât sans avoir le moindre traceur GPS ou la moindre surveillance constante ? Alors qu’elle livre une voiture contre de l’argent ?

C’est gros comme situation. Sabrina insiste pour dire qu’elle prend toute la responsabilité de ce qui vient de se passer, ce qui me paraît quelque peu abusé car elle n’est qu’une bleue et que même si elle faisait confiance à Keisha, ce n’est pas à elle que revenait vraiment la décision finale. Bon, de toute manière, Sabrina parvient sans mal à retrouver Keisha, en se doutant qu’elle se rendra auprès de sa grand-mère.

Cette dernière est mourante et Sabrina comprend rapidement que Keisha faisait tout ça pour venir en aide à sa grand-mère. La série en fait un peu trop à mon goût, on a compris que Sabrina avait grand-cœur et que les criminels n’étaient pas toujours des méchants, mais cet épisode caricature un peu trop l’idée à mon goût. Bon. C’est comme ça.

Le problème, c’est qu’après ça, on se retrouve avec Degas qui explique à Brambilla et Sabrina qu’ils peuvent encore se servir de Keisha pour peut-être arrêter le criminel encore au-dessus dans le gang – le grand chef, G. Sabrina refuse que Keisha soit de nouveau un appât – avec le soutien de Brambilla aussi. Par contre, ce n’est pas le cas de l’idée suivante de sa bleue : Sabrina veut se faire passer pour Keisha.

Malgré le désaccord de Brambilla, Degas trouve que l’idée n’est pas mauvaise : ce n’est pas très orthodoxe comme deal, mais ça peut le faire de manière exceptionnelle. Et voilà donc comment Sabrina se retrouve en opération sous couverture. Elle y est excellente – copiant les tics de langage de Keisha (on voit le truc venir à des kilomètres) et improvisant à merveille – mais c’est beaucoup trop tôt dans sa formation, sincèrement, pour que ce soit crédible.

Bien sûr, l’opération sous couverture ne se passe pas comme prévu, en plus. Malgré une Grove qui a autant de gadgets que Jerry dans les Totally Spies et dont le tuteur a disparu depuis le pilot, G est un criminel expert : il impose à Sabrina, qu’il pense être Keisha, de changer d’endroits et lui pose plein de questions qui prouvent qu’il est très suspicieux. Pourtant, Sabrina s’en tire bien jusqu’au bout. Elle fait quand même une erreur un peu grossière quand elle est pressée de partir au point d’oublier de se faire payer.

Cela fait qu’elle attire les soupçons de G, qui confirme pourtant son identité cette fois, juste après avoir vu qu’il échangeait les voitures volées contre des armes. C’est gênant. Quand en plus le trafiquant d’armes repère le drone de la police, ça se termine mal : Sabrina est pointée par une arme à feu, G parvient à s’enfuir et toute l’opération finit sur un succès en demi-teinte.

Conclusion

En effet, G n’est pas récupéré par la police et se retrouve donc avec de nombreuses armes à feu qui se retrouveront dans la rue. Sabrina culpabilise de la situation – elle devrait déjà être heureuse de ne pas avoir été reconnue alors qu’elle est la fille du ministre le plus connu du pays ? – et Brambilla considère aussi qu’il est nécessaire de la réprimander pour lui faire comprendre qu’elle vient de risquer sa vie. Il n’apprécie pas de la voir prendre tant de risques quand son but est de la garder en vie. C’est bien beau de vouloir ressembler à Degas, une ancienne bleue de Brambilla elle aussi, mais il faut tout de même écouter les conseils du vieux singe, quoi.

L’intrigue se retourne en plus contre Sabrina quand, malgré toutes les promesses de la police de lui venir en aide, Keisha se retrouve à devoir faire face à ses responsabilités. En fin d’épisode, Sabrina ment totalement pour Keisha auprès de Nate. Ce dernier cherche à retrouver l’argent de la voiture volée par Keisha – argent qu’elle est supposée avoir et que Sabrina a vu : elle l’a donné à sa grand-mère. C’est pour cette raison que Sabrina fait le choix de couvrir Keisha. C’est abusé pour une bleue, elle met sa carrière beaucoup trop en danger, je trouve.

Elle demande aussi à Nate de faire tout ce qu’il peut pour venir en aide à Keisha quand elle apprend que l’accord ne tient finalement plus : Keisha sera bien poursuivie en justice, parce que l’Etat veut se montrer plus ferme avant les élections. C’est con, ça. Mérité pour Keisha qui a enchaîné les conneries, mais con.

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