Evil – S04E06 – How to Dance in Three Easy Steps – 18/20

J’écris chaque semaine la même chose sur cette série, et je continue de le penser, tout simplement. Cela dit, plus la saison avance, moins je vois comment elle est supposée approcher de sa fin. J’ai juste envie que ça continue encore quelques années tellement c’est bien. Mais bon, il faut se faire une raison, je suppose. Bref, c’était un excellent épisode, une fois de plus.

Spoilers

Le trio enquête sur une danseuse.

It’s such an odd occupation… « My mom has an exorcism tonight ».

Je me suis gardé cet épisode pour éviter la gueule de bois électorale, et je ne le regrette pas, car elle aurait été très violente si je m’étais mis à boire ce soir, je pense… Pas de politique sur le blog, OK, mais tout de même, j’ai du mal à ne pas avoir honte d’une grande partie de mon pays – et je suis dans l’incompréhension la plus totale de ce qui mène à de tels choix. Bref, en soi, je suis déjà dans l’ambiance pour Evil, j’espère juste que l’épisode ne me plombera pas encore plus. Ils ont su le faire parfois, mais généralement, je kiffe trop l’épisode pour être complètement plombé.

Sigil

L’épisode de cette semaine commence directement avec le cas de la semaine. Le trio enquête sur le cas d’une prisonnière qui passe tout son temps, littéralement, à danser dans sa cellule, en ne s’arrêtant que lorsqu’elle s’effondre. Pendant deux mois. AH. Elle ne mange pas – on la nourrit de force – et elle est en prison parce qu’elle a été retrouvée en train de danser dans le sang de ses enfants.

Vraiment, c’est déjà un cas super chouette. La pauvre Kristen doit donc l’interroger pendant qu’elle danse et qu’elle refuse de s’asseoir. Le but ? Savoir si elle a besoin d’un exorcisme ou non. Le truc, c’est qu’en deux questions, Kristen parvient à faire en sorte que Katherine, la prisonnière, s’arrête de danser. Bon, ça ne permet que de confirmer qu’elle est possédée : Katherine prend une voix démoniaque pour menacer Kristen et il est rapidement évident que le démon en elle est celui qui voulait tuer les enfants de Katherine.

Pour autant, Kristen a un diagnostic médical très précis, à base de schizophrénie bipolaire. Je veux bien, mais là quand même, elle fait peur la madame. Bon, allez, hop, l’exorcisme est approuvé, parce que c’est tout de même plus simple comme ça.

En parallèle de ce cas d’exorcisme, David est contacté une fois de plus par l’Entité. Son nouveau référent veut lui montrer une balle qu’il relie à une situation géopolitique en Ethiopie. Le but de David est d’aider l’Entité avec une nouvelle vision. Le problème, c’est que David analyse trop ce qu’il voit selon son référent (il faut que je retienne son nom, mais personne ne le redonne jamais).

La vision finit par revenir en force dans l’esprit de David alors qu’il est en plein milieu de l’exorcisme de Katherine. Il se retrouve ainsi projeté dans le corps d’un éthiopien (et inversement ?). David chante en tout cas une petite chanson à Kristen – et Katherine fait un arrêt cardiaque soudain.

Le médecin légiste qui l’examine est bien embêtée, en revanche : elle considère que Katherine a fait un arrêt cardiaque, mais elle a aussi une gangrène aux pieds qui est bien problématique. Notre trio repère en plus qu’elle a un tatouage à la cheville qui ressemble fort à un sigil. C’est d’autant plus problématique que quand ils rentrent chez David, ils se rendent compte que le sigil en question est considéré comme vaincu par l’Entité.

David en dit un peu plus qu’il n’a le droit à ses alliés, avant de contacter à nouveau l’Entité pour comprendre ce qu’il se passe. Comme d’habitude, l’Entité n’est pas claire, cependant : il est question d’une possibilité de maison démoniaque restaurée, mais uniquement s’il y a d’autres victimes. Reste à savoir s’il y en a d’autres, donc, tandis que David parle de sa vision de l’Ethiopie à son référent et se voit offrir un câlin parce qu’il a donné des infos capables de sauver des vies. Comment ? Pourquoi ? Mystère, exactement comme le fait qu’on ne voit pas le fameux livre AVANT le générique cette semaine, mais quelques scènes plus tard. Un jour, il faudra que je me penche sur une analyse complète de cette série, ce n’est pas possible, ça part dans tous les sens.

En attendant, la série repart sur l’intrigue des sigils, donc. Le trio se rend dans la compagnie de danse de Katherine pour voir si quelqu’un d’autre pourrait être possédé. Tout ce qu’ils observent, finalement, c’est un coach de danse qui engueule ses danseuses sans vraie raison et va jusqu’à les torturer. Je n’y mets pas de « quasiment », hein.

Au moins, ça permet à Katherine de commencer immédiatement à être la « bad cop » avec ce type qui le mérite. Le trio est rapidement viré du studio, parce que l’Eglise n’est pas bien vue par ce coach (Hossam), mais ça n’empêche pas de continuer l’enquête. Kristen sympathise donc avec Isabella (j’ai tellement bugué sur cette actrice que j’ai l’impression de connaître alors qu’elle n’a quasiment joué dans rien d’autres, c’est flippant). Isabella finit par inviter Kristen à une soirée, en lui demandant de s’habiller en blanc et en lui disant qu’elle ferait une super danseuse.

Sorcières

En parallèle de tout ça, Ben trouve une autre danseuse, Meghan, qui accuse le groupe d’avoir voulu la faire rejoindre une secte sataniste. Meghan accepte évidemment de rencontrer le trio, pour leur dire que Katherine a été victime d’un sortilège. Pire que ça, Meghan affirme qu’elle est elle-même sous chantage – si elle parle, elle sera victime d’une même malédiction qui la fera danser en Enfer avec Katherine.

Sans trop de surprise, ça intéresse nos enquêteurs qui interrogent donc Isabella pour en savoir plus sur cette poupée vaudou qui permettrait de jeter un sortilège aux danseuses. Le truc, c’est qu’Isabella affirme que toute la troupe a reçu la même poupée et accuse plutôt Katherine et Meghan de ne pas aimer l’art. Allons bon. Cela dit, Isabella n’accepte de répondre aux questions de nos enquêteurs que si elle voit les pieds de Kristen.

Isabella est tellement en train de draguer Kristen, et l’inverse, c’est incroyable. Ce qui est incroyable aussi, c’est que pendant la performance des danseuses, David a soudainement une vision d’une femme volant parmi elle, sous un drap blanc. Et venant lui murmurer quelque chose à l’oreille. Avant de hurler. Bordel, cette série !

Face à une vision aussi wtf, David décide qu’il est temps d’avoir plus d’informations sur le sigil qu’ils sont en train de découvrir : il contacte donc l’Entité. Le représentant de cette dernière est finalement obligé de reconnaître que la maison qu’ils chassent a été éradiquée il y a plus de 200 ans et on en arrive à la théorie que le trio est en train d’enquêter sur… des sorcières.

Ben et Kristen sont évincés de la réunion, mais quand David les rejoint, Kristen sort des stats terrifiantes sur les possessions et les exorcismes de leurs enquêtes. 63 femmes, 18 hommes. Non ? Je n’ai jamais remarqué un tel déséquilibre dans la série, je me sens très con d’être passé à côté de ça. Comment c’est possible ?

Il n’empêche qu’ils ont encore un job à faire, loin des théories du pourquoi il y a autant de femmes à exorciser. Et ça les mène clairement sur la piste des sorcières. On finit avec une Isabella qui vient draguer David dans son confessionnal – si on peut appeler ça de la drague. L’actrice est incroyable – et cette fois, je le dis comme un compliment. Franchement, il y a de quoi être obsédé par sa perfection de jeu. Pour ne rien arranger à la complexité de la série, elle assure qu’elle a vu aussi l’esprit parler à David, lui chuchoter quelque chose… Le doute n’est vraiment plus permis, hein.

Promenons-nous dans les bois

Malgré l’enquête qui part dans tous les sens et qui devrait occuper David pour tout l’épisode, il faut noter que l’intrigue sur l’Ethiopie continue au cours de l’épisode, avec de nouvelles coordonnées. David finit donc par avoir une nouvelle vision où le prêtre tout gentil et un peu vieux de sa première vision se fait couper un pouce. Le problème ? Cette fois, David est dans la tête du méchant qui lui tranche le pouce. Et ça n’a pas l’air agréable du tout. Bon, cela dit, c’est toujours mieux que d’être dans la tête de celui qui perd un doigt, je pense, parce que bonjour la douleur.

En pleine vision, David demande à Dieu de lui venir en aide et… ça fonctionne ? Le soldat détestable tombe à genou et se fait bénir par le prêtre, avant de brandir à nouveau son couteau pour se… suicider. Sous l’impulsion de David ? Et bien, ce n’est pas clair, justement. J’aurais tendance à dire que non. Ce qui est sûr, c’est que la vision est difficile à supporter.

David décide donc d’aller en parler à l’Entité, mais on lui demande de ne pas le faire : ce qui est arrivé est l’œuvre de Dieu, et c’est donc forcément une bonne chose. Même si c’est un meurtre aux yeux de David. Allons bon, voilà que Dieu est officiellement un meurtrier pour l’Eglise.

On en revient alors à nos danseuses. Alors que Kristen tombe de plus en plus dans la secte en dansant dans sa cuisine et acceptant les RDV proposés par Isabella, Meghan recontacte Ben et David. Elle vient de se faire marquer au fer rouge et a peur de la suite, parce qu’elle sait que ça se dirige probablement vers des meurtres. Pas ouf comme programme, effectivement. En tout cas, Meghan explique que les filles vont danser dans les bois quand c’est comme ça, et on se retrouve avec Kristen, la parfaite mère de famille américaine en théorie, qui se retrouve à danser dans les bois avec un groupe de femmes qui relâchent toute pression.

Cela permet à Kristen d’apercevoir à son tour la muse vue par David plus tôt – du moins, Isabella dit que c’est une muse. Du coup, quand David et Ben arrivent sur place, ils voient Kristen en pleine danse sensuelle – très sensuelle même – avec Isabella. Oh bordel, c’est exceptionnel. Cela dit, l’intrigue part rapidement vers autre chose quand Ben se rend compte que le sigil fait au fer rouge sur Meghan n’a pas été apposé par Isabella, mais par Meghan elle-même. Wow. Voilà donc une maison bel et bien éradiquée : le démon qui tentait de la relancer est arrêtée.

Boggs

Chez Kristen, les filles continuent d’être insupportables comme elles savent si bien le faire, mais d’une manière improbable, ça les rend encore plus attachantes, je trouve. Elles se débrouillent donc seules pour réparer les bêtises idiotes qu’elles font, avant de se retrouver à devoir ramener le doudou de Timothy à Sheryl. Putain, mais quelle connasse cette dernière. Evidemment qu’elle a profité de l’occasion de l’épisode précédent pour laisser de quoi revoir les filles au plus vite. Et avec Timothy, si possible. Elles s’amusent bien avec la grand-mère, cependant.

De son côté, le psy de la série est de retour, toujours avec son projet de bouquin. C’est gênant comme tout d’en revenir encore à cette intrigue, je la pensais terminée, mais je ne m’en souviens plus tellement. J’aurais dû revoir toute la série, en fait. Bref, le psy a embauché quelqu’un pour lui donner un avis objectif sur son livre. Le problème, c’est que le bouquin en question n’est pas très bon selon cette personne supposée être neutre – alors qu’elle est payée.

Ainsi, le psy (purée, j’ai oublié son nom aussi, qu’est-ce qu’il m’arrive ?) est bien déçu d’entendre que son livre n’a aucune intrigue et bien trop de mots, ou qu’il n’est pas clair de savoir ce que le personnage principal cherche. Bref, c’est un échec. Le psy – Boggs ! – le prend mal, renverse une partie de son bureau et se retrouve face à une brochure digne d’une secte. Une fois de plus.

Les intrigues se rejoignent alors lorsque les filles décident de raconter l’histoire de Boggs en créant un livre imagé avec une IA. L’IA est un poil plus avancé dans la réalité de la série que dans la nôtre, et je trouve ça incroyablement génial. Bon. Non. C’est problématique que l’IA serve à remplacer les artistes, en vrai. Je suis partagé sur la question. Une chose est sûre : les filles mettent le nom de Boggs en tant qu’auteur sur la plateforme et ne se rendent pas compte qu’elles sont en train de créer un best-seller qui finit par être plus discuté que Stephen King, Elon Musk ou Kim Kardashian. Rien que ça.

Boggs se décide donc à écrire un nouveau roman, et il reçoit l’inspiration directement d’un esprit qui vient derrière lui. Après tout, c’était une muse d’après Isabella.

Bon, tout de même, il y a du positif dans tout ça : Sheryl recommence à voir plus souvent ses petites-filles. Elle découvre donc soudainement que Laura a, accroché à son sac, un petit sac avec des herbes qu’elle reconnaît comme étant un sac de Leland. Il s’agit du sac qu’Andy lui avait donnée pour pouvoir la tuer tranquillement quand il était hypnotisé.

Pour une fois, au moins, Sheryl réagit plutôt justement. Elle veut protéger ses petites-filles. S’en prendre à Andy, ce n’était pas un souci, mais découvrir que Laura a failli être tuée, c’est trop pour elle. Elle débarque donc dans l’appartement de Leland bien vénère. Seulement voilà, Leland n’est pas là. Quand il rentre chez lui, c’est pour mieux retrouver une partie de son appartement dévasté par Sheryl qui le menace de mort avec son propre sang. Le cliffhanger de l’épisode est excellent : Sheryl menace de mort Leland. Si seulement. Cela permettrait d’avancer, tout de même.

Evil – S04E05 – How to Fly an Airplane – 19/20

Les épisodes passent et je suis de plus en plus accro à la série. Tout est tellement maîtrisé, le doute est maintenu comme il faut, les intrigues se recoupent et les personnages tiennent la série sans la moindre difficulté. La fluidité dans les passages d’une scène à l’autre, dans les dialogues, dans la crédibilité de ce qui n’a rien de crédible en théorie est juste dingue. Bref, encore un épisode très réussi.

Spoilers

Kristen dépose Andy à l’hôpital psychiatrique… et se barre loin de ses filles bien vite.

You are still Catholic as hell.

Andy

Oh mon dieu, quel début d’épisode super violent ! Déjà, il était facile de constater dès le départ que l’épisode durait seulement 45 minutes… moi, j’ai pris l’habitude des 55 minutes, maintenant ! Et ensuite, on se retrouvait directement plongé dans la dépression de Kristen qui emmène ses filles voir Andy en hôpital psychiatrique. L’ensemble n’est pas évident à gérer pour elle, mais le scénario le gère très bien, avec les questions des filles – la peur d’être responsables de ce qui se passe, c’est tellement réaliste ! – et l’absence de vraie réponse de Kristen, qui doit pourtant en avoir. Les mamans, ça a toutes les réponses.

Tu m’étonnes que le démon du deuil soit après elle. En plus, elle se retrouve une fois de plus à devoir gérer ses filles pour quelques mois. C’est sans surprise qu’elle préfère donc aller au boulot et s’occuper l’esprit avec autre chose.

L’hôtesse de l’air

L’épisode ne perd absolument pas de temps et nous introduit le cas de la semaine in medias res quand David appelle Kristen pour lui expliquer qu’un exorcisme a mal tourné, avec une femme qui s’est coupée les veines. Il faut dire que si on est plongé en plein milieu de l’intrigue, c’est parce que, justement, nos héros le sont aussi : il y a eu exorcisme sans qu’on les consulte.

Maintenant qu’il y a eu un accident, on demande à notre trio de faire le point sur ce qu’il s’est passé histoire de couvrir le prêtre qui a eu la mauvaise idée d’agir trop vite. C’est une très bonne idée, je trouve, et ça fonctionne bien de voir nos héros être dans cette position : en gros, soit ils innocentent l’Eglise, soit l’Eglise se retrouve coupable de l’accident. C’est con.

Ce n’est pas évident de se faire une idée sur la patiente, en plus. Elle est évidemment inconsciente – mais on se rend compte rapidement que cette hôtesse de l’air a aussi d’horribles cratères dans le dos. Au-delà du cas de la femme, on se retrouve donc avec nos héros qui enquêtent aussi sur ses conditions de travail. Vicky, c’est son nom, a une vie assez dingue, du coup : c’est une hôtesse de l’air avec des horaires décalés, mariée à un pilote qui n’est pas sur le même vol qu’elle.

Elle dort donc à l’hôtel avec d’autres hôtesses de l’air qui sont actuellement occupées à faire un petit bingewatching d’horreur. C’est sans surprise qu’on se retrouve avec une petite conversation irréaliste ensuite : il y aurait ainsi un pilote fantôme qui terrifie certaines hôtesses de l’air et une en particulier qui aurait fait du trafic d’artefacts en provenance de Rome. Le problème, c’est que Vicky aurait alors dit, pendant son trafic, qu’elle avait besoin de le détruire avant qu’il ne la détruise. Tiens, tiens. Voilà qui intéresse nos héros, évidemment.

Ils se rendent chez le couple pour essayer de comprendre de quel artefact Vicky pouvait bien avoir peur. Ils se retrouvent alors avec un morceau de bois qui n’est pas sans me rappeler le bout de l’arche dans Manifest. Ouais, ce n’est jamais un bon signe… Et ça se confirme : ce bout de bois serait un bout de la Croix du Christ – la vraie, celle de la crucifixion. C’est l’Entité qui explique cela à notre trio. Oui, oui, l’Entité se révèle aussi à Ben et Kristen et pour cause : le Vatican a expressément demandé à rencontrer notre trio. Rien que ça !

Le Vatican

C’est parti pour une petite visite de Rome, alors ? Mystère. Le générique nous vend un crash d’avion en tout cas. Kristen se retrouve à devoir trouver une babysitter en toute vitesse : elle demande donc à Yasmine de veiller sur ses filles, et les scènes sont vraiment bien faites. Après, c’est quand même une mère qui abandonne ses filles une journée au pire moment possible… mais j’adore la voir savoir ce qui est important pour sa carrière et la prioriser chaque fois que besoin.

Ceci étant dit, est-ce la meilleure idée du monde de prendre un avion pour l’Italie quand le vol est totalement organisé par le Vatican ? Peut-être pas. Cela tourne vite au kidnapping, en vrai : les prêtres qui les accueillent à Rome ne leur parlent qu’en italien durant le trajet en voiture qui les mène… nulle part. Au beau milieu de nulle part, vraiment. Une chose est sûre, cette série est unique : elle nous emmène ensuite à voir Kristen qui chante une chanson bien salace alors qu’elle arrive au Vatican. C’était une scène merveilleuse pour son décalage, son humour et… OK, son blasphème, il faut bien le dire.

Bon, arrivés, nos héros sont invités à entrer dans un tunnel peu accueillant ressemblant à des égouts. Ils y retrouvent le nouveau référent de l’Entité de David qui leur explique qu’ils sont dans un tunnel permettant au Saint Père de s’échapper du Vatican en cas de danger. Allons bon. C’est là qu’ils doivent ramener la relique – et clairement, ils découvrent des secrets du Vatican qui sont assez fous.

Tout ceci n’explique pas comment une hôtesse de l’air a pu tomber sur la relique, en tout cas, même s’il y a un marché noir. Bref, nos héros ramènent la relique à sa place, et ils découvrent au passage qu’ils avaient raison d’être sceptiques.

Ils se retrouvent avec une relique qui n’est qu’un faux. En effet, le morceau qu’ils ont ne correspond pas au reste de la croix. Du coup, ben, leur nouveau référent les envoie bouler, tout simplement. C’était bien la peine de les faire venir, franchement. En plus, il révèle qu’il ne s’inquiète pas vraiment de Vicky.

Bon, notre trio rentre en tout cas aux États-Unis avec leur fausse relique, donnant les instructions pour que Vicky soit aspergée d’eau bénite afin que tout rentre dans l’ordre. Seulement, ça, c’est la théorie. En vrai, ils repartent aussi avec la boîte dans laquelle il y avait le bout de bois. Ils ne le savent pas encore, mais il s’agit là de la vraie relique – c’est ce qui explique peut-être que la lumière au-dessus de la boîte s’allume toute seule malgré Kristen qui veut absolument l’éteindre en permanence.

On se retrouve alors avec David qui reçoit un appel d’urgence dans l’avion – sur le téléphone de l’avion. Cela aide de connaître l’hôtesse de l’air du vol, je suppose. L’appel d’urgence lui révèle que la boîte est la relique, une relique démoniaque et bulgare nommée Kukeri. À ce stade, c’est peu rassurant : ils sont dans un avion avec de plus en plus de turbulences.

David apprend à temps qu’il doit détruire la boîte avant qu’elle arrive à New-York, puis retourne à sa place. Il voit alors le pilote fantôme assis dans l’avion. Oh, Ben lui explique que ce n’est qu’une illusion à cause des éclairs, mais je dois dire que tout ça commence à être un brin flippant tout de même. L’avion tangue de plus en plus, il y a des bruits démoniaques à l’intercom de l’avion et quand on demande de rester bien assis, David prend la décision de se lever.

Pour détruire la boîte et l’artefact, David jette l’eau bénite récupérée à Rome. Et contre toute attente, ça fonctionne : la boîte brûle, l’avion peut atterrir. Ah. De quoi se mettre à croire en la religion à nouveau pour Kristen, ça ?

Les filles

Bon, pendant que Kristen est en Italie, Yasmine s’occupe en théorie des filles. Elle se retrouve à expliquer à Lynn que sa mère a eu plusieurs copains – mais aussi des copines. J’adore. C’est une révélation qui sort de nulle part, mais qui est amusante. Evidemment, tout ne se passe pas comme prévu ensuite, avec une Yasmine forcée d’abandonner les filles pour une heure afin d’aller s’occuper de sa propre mère.

Il n’en faut pas plus pour que les quatre filles fassent de la merde. À la décharge de Lynn, il faut bien reconnaître que ce sont ses petites sœurs qui provoquent une coupure de courant. Les voilà donc forcées de trouver comment rétablir le courant. En vrai, c’est une problématique assez courante pour une maison, et je trouve ça crédible que les filles ne sachent pas exactement comment faire.

Cela dit, Lynn est âgée, il serait temps de lui apprendre la vie, non ? Parce que là… Elle se retrouve à devoir apprendre la vie sur Youtube avec un influenceur torse nu. L’important, c’est que les filles se rendent dans le sous-sol pour trouver comment remettre le courant. Et alors que les deux ainées parlent de la religion influant de plus en plus Lynn, elles entendent soudainement des grattements derrière elles.

Elles découvrent alors un trou béant dans le sous-sol de la maison. Vraiment, cette maison, il faut la vendre, ce n’est pas possible à force ! Il ne faut pas beaucoup plus longtemps pour qu’on révèle une véritable infestation de chauve-souris. Et ces dernières se comportent un peu bizarrement attaquant les filles en leur fonçant dessus.

J’adore que l’épisode se concentrent sur les quatre, surtout qu’elles sont beaucoup plus appréciables cette saison. Elles vieillissent bien, on va dire : elles sont de moins en moins bruyantes – sauf quand elles sont attaquées par des chauve-souris. Elles ont au moins une bonne raison de hurler. Ces idiotes arrivent aussi à s’enfermer hors de la maison ensuite – mais c’est fait d’une manière assez crédible : elles sont enfants après tout. J’adore.

Du moins, j’adore jusqu’à ce que Lexis trouve que la meilleure idée est d’appeler la grand-mère – en train de s’occuper de son autre petit-enfant, l’air de rien. Elle ramène donc Timothy auprès de ses sœurs biologiques… Si Kristen savait ! Elle ne sait pas, évidemment : les petites lui cachent la vérité, mais le mensonge n’est que partiel. En soi, il est véridique qu’elles s’en tirent parfaitement bien, mais bon… Sheryl, quoi. Elle sait exactement ce qu’elle fait la grand-mère, à choisir de ramener Timothy et de leur présenter, faisant en sorte que Lexis s’occupe du bébé… Ah lala, cette série.

Le cliffhanger de l’épisode est super prévisible maintenant que j’ai écrit tout ça : avant de partir, Sheryl révèle aux filles que Thimothy est leur frère. Moi, j’ai juste conclu mon visionnage par un « Oh, la p*te ! ». Vivement la semaine prochaine.

Evil – S04E04 – How to Grieve – 18/20

Je retrouve la simplicité des métaphores de la série avec cet épisode, et ça me fait drôlement plaisir. C’est un épisode réussit, qui fait monter la tension l’air de rien – après tout, nous sommes devant une saison finale, tout peut arriver – et qui permet de progresser sur certaines intrigues. Cela se fait comme toujours au détriment d’autres, mais au moins, sur celui-ci, j’ai l’impression de tout comprendre. C’est un début.

Spoilers

Et si tout le monde se mettait à perdre son vocabulaire ?

How can it shits so much and not eat anything?

Leland

Oh, ben ça alors ! Il s’avère que Kristen avait raison : l’Enfer n’est pas l’antéchrist mais le bébé que Leland doit gérer. Le début de l’épisode est ainsi à mourir de rire, mais ça l’est beaucoup moins quand on découvre que Leland, sans surprise, néglige énormément le bébé. Musique à fond et bébé enfermé, et hop problème de vomi et de hurlements réglés.

J’ai tellement ri. Bon, cela ne donne pas envie de devenir parents en tout cas. Cela tombe bien, c’est le sujet du podcast de ce soir. Mais bon, bref, ce n’est pas la question de cet épisode. Nope, ce qu’il est important de retenir ici, c’est que Leland est tellement dépassé qu’il finit par demander de l’aide à Sheryl. Cette dernière en profite pour obtenir un accord avec lui, histoire d’avancer dans son boulot.

Sheryl finit ainsi par trouver la solution parfaite pour calmer le bébé : la voix de Kristen, tout simplement. C’est terrifiant parce que Leland dit que c’est logique puisque c’est sa mère biologique (je ne vois pas le lien ?), mais aussi parce que Leland en profite pour récupérer les enregistrements audios des sessions de Kristen chez son psy.

Andy

Cela lui donne l’idée de compter sur Andy pour élever ce bébé. Et franchement, on pourrait croire qu’Andy ne décroche plus le téléphone, non ? Eh bien, non, il continue de le faire et de se faire manipuler par « Feliz Navidad ». Le problème est que Leland le fait venir finalement non pas pour avoir de l’aide, mais pour lui donner des instructions précises afin qu’il… tue sa fille ? Pardon, mais c’est terrible à ce stade.

J’ai de plus en plus de peine pour le personnage d’Andy. Il est tellement cool, mais tellement détruit par Leland. Bon, après, Leland lui demande de droguer une de ses filles, puis de lui injecter en pleine nuit du produit pour qu’elle fasse une crise cardiaque… Est-ce seulement possible avec trois autres sœurs ? J’avoue que je me suis posé la question mais que j’ai quand même pas mal angoissé pour Laura. Je l’aime bien Laura en plus.

Du coup, quand on voit Andy se lever dans la nuit pour aller provoquer la crise cardiaque de sa vie, j’étais sur le point de passer moi-même en PLS. Les scénaristes ne peuvent pas oser faire ça, hein ? Et, c’est bon, je suis déjà assez mal à l’aise avec l’idée de l’hypnose sans avoir besoin d’en rajouter comme ça ! Le pire, c’est qu’on voit à quel point Andy lutte contre lui-même. On le voit pleurer quand il est question de tuer sa fille, on le voit hésiter à tuer Laura. Par contre, jamais je ne me serais attendu à ce qu’il se plante l’aiguille en lui.

Le voilà donc qui fait un arrêt cardiaque. Par chance, Kristen le retrouve à temps pour qu’il soit sauvé. Par contre, elle trouve la seringue et est persuadée qu’Andy est drogué. Elle veut donc lui proposer un centre de désintoxication, mais lui, ce qu’il veut, c’est un hôpital psychiatrique. Il a conscience d’avoir failli buter sa fille, apparemment, et il a peur de faire du mal à sa famille. Bref, une fois de plus, Andy se retrouve à devoir s’éloigner de sa famille… Kristen finit en larmes, et le démon du deuil la surveille de près. Oh bordel.

Andrea

Le démon du deuil ? C’est que, pendant ce temps, du côté de l’Église, on demande aux bonnes sœurs de faire plus le ménage pour que les prêtres puissent avoir du temps pour œuvre au plus grand Bien. Quelle chance. Mon soupir fut à peu près le même que celui d’Andrea, mais ça permet tout de même à Sœur Andrea de constater que les vêtements d’un prêtre sont sacrément troués. Contre toute attente, il ne s’agit pas des affaires de David, mais de celui du prêtre qui leur donne les cas de la semaine.

Et ainsi, Sœur Andrea ne met pas très longtemps à découvrir qu’il y a un démon qui a élu domicile à l’intérieur du prêtre, en mordant sa côte et en s’installant confortablement en lui. Pourtant, dans la scène suivante, ce n’est pas lui qu’Andrea combat en plein milieu de l’Eglise… c’est un autre démon bien plus menaçant.

Limite, on se croirait dans un épisode de Buffy. Sœur Andrea se met en tout cas à se battre contre deux démons pour l’épisode. Par chance pour notre sœur préférée, le premier démon est tout petit et attiré par les marshmallows alors elle parvient à le capturer. Le second, en revanche, est celui qui les empêche tous de parler correctement (on en reparle ensuite).

Le petit démon est ensuite torturé par Sœur Andrea qui cherche à comprendre ce qu’il veut exactement avec le Père Ignatius. Elle finit par découvrir qu’il est le démon du deuil et que c’est pour ça qu’il est dans le prêtre – c’est un prêtre qui a perdu son petit-ami après tout. Comme elle finit par perdre le petit démon à cause d’un plus gros démon, Andrea se retrouve à devoir trouver un autre moyen d’aider le père Ignatius à se remettre du deuil de Matt.

Elle décide donc de parler avec lui de son ex. Et c’est efficace pour tuer le démon du deuil finalement : le simple fait de parler de Matt fait qu’Ignatius se sent mieux. Le démon sort donc du corps d’Ignatius et est tué par Andrea. C’est incroyable à quel point cette métaphore est aussi évidente et simpliste qu’impossible à deviner. Je dois être si rouillé pour passer à côté de quelque chose d’aussi simpliste ! Pour ma défense, je n’avais pas vu le titre de l’épisode, aussi.

Aphasie

Le cas de la semaine ? Une aphasie qui prend soudainement un journaliste alors qu’il allait parlait de Lil Nas X (Big fun ? il serait temps de sortir un nouvel album !). Sa femme s’inquiète pour lui, et comme les médecins ne trouvent rien de particulier du côté du cerveau de ce monsieur, elle se tourne vers l’Eglise. Par chance, le journaliste tombe alors sur Kristen qui est une experte en psychologie. Elle est capable de compléter les diagnostics médicaux avec un test tout chelou mais qui fonctionne.

De mon côté, je m’inquiète surtout de sa femme, qui paraît étrangement calme malgré la situation et connaît bien le prêtre déjà mort. Je n’ai tellement pas confiance en elle, même si je ne peux pas encore l’expliquer. En attendant, Kristen se fait limite agresser pas son patient, sans trouver une vraie explication médicale. Le problème ? Il semble que tous les personnages se mettent à avoir du mal à trouver des mots dans la scène qui suit. Personne ne s’en soucie trop vite, alors que c’est rapidement évident qu’ils ont tous du mal à trouver des mots.

C’était amusant à voir. De manière totalement inattendue, Ben se met à fantasmer sur Kristen dans cet épisode. Enfin, ce n’est pas exactement Ben qui fantasme, c’est le démon dans sa tête qui lui demande de fantasmer sur elle. C’était à mourir de rire, surtout que bon, le look de Kristen est incroyable encore dans cet épisode. Tu m’étonnes qu’il fantasme.

Par chance pour lui, Renée sort de nulle part pour venir coucher avec lui. Il faut dire qu’il lui a laissé un message vocal pour lui demander de coucher à nouveau ensemble… Sauf qu’il ne s’en souvient plus, le pauvre. La conclusion la plus logique pour eux est que quelqu’un imite sa voix – mais bon, Ben lui confie quand même qu’il voit un djinn et Renée ne s’en inquiète pas (après tout, elle parle à Jésus).

N’empêche qu’on en arrive l’air de rien à un moment important pour l’épisode : Kristen se rend compte qu’elle perd ses mots, de même que David. Et pour lui, ça lui arrive en pleine confession d’un type qui doit être bien dégoûté d’avoir un prêtre si peu efficace. N’empêche que Kristen est tellement flippée qu’elle finit par aller voir son psy pour pouvoir retrouver les scores de ses tests psychologiques et neurologiques précédents pour les comparer.

Comme toujours, la série joue alors avec nous : le psy lui explique que depuis la pandémie, tous les scores de ces tests diminuent, probablement à cause d’un temps d’écran augmenté et d’un temps de lecture diminué, d’un temps de conversation diminué, bref, on est dans la merde et on va tous souffrir de ça.

Bon, sauf que le problème, c’est que dans cet épisode, ça ressemble plus à une épidémie où le cerveau se mettrait à faire ce qu’il voit chez les autres – bref, comme quand quelqu’un baille. Etant moi-même du genre à bégayer face aux gens qui bégaient, je trouve l’idée terrifiante (vis-à-vis de mon boulot aussi). Bien sûr, le doute est permis, comme toujours, mais il y a une explication surnaturelle facile : Andrea voit un démon qui grossit chaque fois que quelqu’un oublie un mot.

Elle propose donc un exorcisme, et on en revient une fois de plus à cette solution simpliste pour la série. Après, je dis simpliste, mais ça ne l’est pas : Andrea coince finalement le démon à son propre piège car il est trop gros pour passer les portes. Un petit coup de cisaille suffit alors à le tuer à libérer tous les personnages de l’aphasie dont ils sont victimes.

Aussi simple et efficace que la métaphore du deuil, ma foi.

Evil – S04E03 – How to Slaughter a Pig – 17/20

Cette série est vraiment incroyable, parce qu’elle continue de se jouer de nous à un point vraiment impressionnant. Je n’arrive pas à savoir quelle théorie sera la bonne, j’attends des intrigues qui sont mises de côté quand celles présentées cette semaine avancent bien plus vite que je ne l’imaginais, le tout avec un cas de la semaine parfaitement maîtrisé, comme toujours. C’est tellement bizarre et… incroyable.

Spoilers

Après les loup-garous et les chiens robotiques, les porcs possédés !



I’m not intentionaly obscure. Sometimes, the reality is obscure.

L’entité

Le temps passe si vite, ça fait déjà huit jours que je n’ai plus vu d’épisode et je suis bien déconnecté de la série… Pour autant, la reprise qui voit David dans une salle vide, sur le point de rencontrer son nouveau Victor, suffit à replonger immédiatement dans les mystères de la série. On ne comprend pas tout, évidemment, mais David non plus, alors j’imagine que c’est normal.

Concrètement, on en arrive assez vite à un nouveau test du Vatican, mais un test que David échoue. Il ne voit rien quand il ferme les yeux en passant une ligne à la craie. C’est d’autant plus gênant qu’on lui a dit que des vies étaient en jeu et qu’il était important qu’il dessine tout ce qu’il voit. Bref. Encore un échec pour comprendre ce qu’il en est.

Pourtant, la nuit suivante, alors que David fait ses prières habituelles, il se remet à revoir son ange noire. Celle-ci pointe du doigt une autre vision : dans la chambre de David, il y a ainsi le résultat d’un véritable massacre. David découvre tout un tas de cadavres d’hommes noirs, entendant des bébés pleurer… C’est l’angoisse comme vision.

Forcément, David en parle aussitôt à son prêtre référent dont je n’ai pas retenu le nom. Il apprend ainsi, grâce à lui, qu’il a vu le drapeau de l’Ethiopie. Cela dit, la scène nous apprend aussi que sa vision n’est pas que visuelle (ou auditive) : il ressent aussi de la haine et de la colère. Et pour cause : il découvre qu’il était dans la tête de Girma, un leader militaire, grâce à un triangle rouge sur sa main. Cela ne plaît pas à David de découvrir qu’on le manipule pour le mettre dans la tête d’un leader militaire sanguinaire kidnappant des prêtres. Et puis, il est difficile de croire à 100% à cette théorie du PSI permettant d’être dans la tête de quelqu’un à des centaines de kilomètres.

Andy

De son côté, Kristen recommence à voir son psy. Les scènes entre eux me manquaient depuis le début de la saison, mais je suis tout de même bien curieux de ce qu’il peut avoir à dire sur son attitude… Et d’après lui, tout est lié à un traitement pour le dos. Mouais. Kristen lui refait à peu près confiance, mais pas à fond non plus. Elle vient le voir non pour elle, mais pour Andy. Sérieusement, elle n’a qu’un seul collègue dans toute la ville ?

Je veux dire, après son délire de roman en écriture automatique, plus jamais je ne pourrais lui confiance. En plus, on découvre qu’il est sous surveillance : sa secrétaire bosse en fait non pour Foggs, mais pour Leland. Bref, Kristen devrait faire confiance à quelqu’un d’autre pour résoudre les problèmes de son mari, qui continue à dormir sous son lit, trop angoissé par la vie. Elle n’a qu’à faire comme moi, acheter plein de funko pop et mettre toutes les boîtes sous le lit, comme ça, il n’y aura plus de problème. Non ?

Les porcs possédés

Pendant ce temps, Ben continue ses tests pour comprendre ce qu’il voit et entend. Après avoir parlé avec Foggs, il se retrouve à prendre des médicaments pour cela… et ça ne fonctionne pas tellement. Il continue d’entendre la voix du démon même quand il ne le voit plus bien.

Bon, tout ça ne doit pas nous faire oublier le cas de la semaine. Il y en a toujours, évidemment, et c’est de plus en plus délirant : cette semaine, nos enquêteurs doivent aller enquêter sur des porcs possédés, rien que ça. L’idée, c’est qu’il y a un nouveau challenge sur VidTape qui consiste à manger du porc qui rend ensuite complètement fou les consommateurs. Les pauvres sont possédés, mais comme souvent, ça se termine en challenge pour les réseaux. Génération perdue.

Il est toutefois intéressant de suivre ce nouveau défi pour les enquêteurs, surtout quand on nous révèle qu’ils doivent de nouveau se rendre à la campagne – à proximité des portes de l’Enfer du premier épisode. Je suis friand de ce genre de liens entre les épisodes. Je sens bien que tout est lié dans la série – ce n’est pas nouveau. Reste à comprendre comment tous les liens se font en fait.

En attendant, nos enquêteurs cherchent à comprendre ce que ces porcs ont de spécial, et ce n’est pas évident de savoir comment des porcs réagiraient s’ils étaient possédés, franchement. Pourtant, ils ont une réaction étonnant au sang de Kristen lorsqu’elle se blesse.

De son côté, Ben s’intéresse à la ferme à côté de celle des porcs possédés. En effet, le propriétaire utilise des drones pour filmer tout ce qu’il se passe sur son terrain. Les drones filment aussi, nécessairement, des bouts de la ferme qui intéresse nos enquêteurs. Ben décide donc d’aller parler à l’homme, ce qui permet de découvrir que le voisin filme des choses bien étranges. Ainsi, le mois précédent, durant la nuit, le voisin a filmé le fils de la ferme en train de marcher hyper vite à quatre pattes. Original. Et bizarre.

La nuit suivante, Ben raconte donc ce qu’il a trouvé à ses collègues. Ces derniers reprennent l’enquête pour découvrir que le fermier est au courant que son fils est possiblement possédé et fait des choses étranges. Il finit par en parler à David, qui s’énerve de découvrir que le fermier a fait appel à des exorcistes amateurs – amatrices : le trio de Dieu. On pourrait aussi les appeler les sœurs Halliwell à ce stade. Elles sont drôles toutefois.

Elles finissent par révéler qu’elles ont décidé d’exorciser le fils du fermier en envoyant le démon dans les porcs. Cela semble être du grand n’importe quoi pour Kristen, et forcément, elle en parle à ses collègues. L’air de rien, c’est une excellente chose : cela permet d’avoir ENFIN les trois personnages qui communiquent sur les secrets qu’ils n’osent partager depuis quelques épisodes.

Voilà donc Kristen qui explique qu’elle est plus heureuse maintenant qu’elle a sorti la religion de sa vie, Ben qui reconnaît voir un djinn chez lui – un Qareen – et prendre des médicaments pour y faire face, tandis que David avoue avoir repris ses activités pour l’Entité. Cela mène à une très bonne scène, mais aussi à la conclusion qu’ils sont bien trop perchés tous les trois et qu’ils ont besoin d’un câlin. Bordel, qu’est-ce que j’aime cette série. Par contre, je ne sais pas comment les personnages font pour continuer de vivre comme si de rien n’était alors que tout part en vrille comme ça dans leur vie.

Leslie

Kristen rentre pourtant chez elle – et c’est là qu’elle reçoit un appel de Leslie qui lui raconte qu’elle a vraiment, vraiment, besoin de son aide. Tu m’étonnes qu’elle a besoin d’aide ! En effet, loin des porcs possédés, Sheryl a toujours ses propres problèmes avec la firme pour laquelle elle bosse. Elle réunit toutes les femmes de l’entreprise dans son bureau et ça permet de révéler qu’elle aurait sa propre mission désormais : elle veut leur faire prendre conscience que sans elles, l’entreprise n’est rien. Elle compte donc sur ces femmes pour l’aider à prendre le dessus – et si elle veut faire ça, c’est aussi parce qu’elle veut protéger sa famille.

Pardon ? À quel moment protéger sa fille et ses petites filles est redevenue sa priorité ? On ne pourra jamais lui pardonner tout ce qu’elle fait, franchement. Sa famille est plus ou moins sur le point de s’agrandir en plus : Leslie perd en effet les eaux dans le bureau de Sheryl. C’est trop tôt pour qu’elle accouche car le compte à rebours n’est pas terminé, mais c’est comme ça que ça fonctionne une grossesse, non ?

Par contre, le ventre de la femme bouge bien trop bizarrement pour que ce soit normal. Elle est donc droguée rapidement par une infirmière – et pas n’importe laquelle, l’infirmière qui droguait David il y a quelques saisons, qu’elle finit par entendre à son réveil en pleine conversation avec Leland. C’est problématique comme tout : l’infirmière et Leland insistent sur le fait que la garder en vie n’est pas leur priorité, mais qu’ils ont tout de même besoin de son corps pour six ou sept mois après la naissance. Pour nourrir le bébé. Pour en faire de la bouffe pour bébé, même.

Leslie s’en confie rapidement à Sheryl, et ça ne me paraît pas la meilleure des idées. Je ne fais pas confiance à Sheryl, même si on essaie de nous la montrer sous un jour plus positif désormais. Elle parle à l’infirmière de ce que Leslie lui a confié, et c’est vraiment la pire des idées. Pourtant, Sheryl fait confiance à l’infirmière, allez savoir pourquoi. Elle explique donc à Leslie qu’elle ne devrait pas s’inquiéter et qu’elle a mal entendu.

Pourtant, Leland finit par avouer à Leslie qu’elle a très bien entendu : ils vont utiliser le corps de la mère pour nourrir le bébé, mais celui de la mère biologique. Kristen, donc. Il est donc difficile de savoir à quel point la suite est une manipulation de la part de Leslie ou non : elle appelle Kristen pour lui demander son aide parce que Leland et l’infirmière sont sur le point de la tuer. Les noms des pires ennemis de Kristen suffisent à la convaincre d’aider Leslie.

Le problème, c’est que je ne parviens pas à faire confiance à Leslie. D’accord, elle se fait passer pour une victime… mais est-ce qu’elle ne fait pas exactement le jeu de Leland ? Elle implique Kristen dans la grossesse. Kristen a beau répéter qu’elle n’a rien à voir avec ce bébé, elle se retrouve présente pour l’accouchement, stresse quand le bébé ne respire pas et est soulagée de l’entendre pleurer. Franchement, ça craint.

Bon, les pleurs du bébé font rapidement chier Kristen cependant. Elle essaie d’aider Leslie autant que possible, se retrouvant ainsi forcée de lui montrer comment consoler un bébé. Ce n’est pas évident pour Leslie qui se rend compte que le bébé arrête de pleurer immédiatement quand il est dans les bras de Kristen.

C’est vrai que quatre filles, ce n’était pas suffisant pour elle… Elle découvre ainsi que le bébé porte le nom de son père (putain, le vice va si loin !) et que Leslie a déclaré qu’elle était la seconde maman. Bref, Kristen finit l’épisode en donnant le biberon à Timothy. Oh non, ça craint tellement de tomber dans le piège comme ça. Elle a beau s’y refuser, elle le fait pour le bien d’un bébé… et son propre mal, si on en croit ses larmes.

La conclusion

C’est bien beau tout ça, mais et nos porcs possédés, on en est où ? Eh bien, on en est un peu nulle part à vrai dire. Ben décide d’aller étudier le sol de la ferme pour en savoir plus, espérant prouver que le problème est en fait une réaction chimique. Seulement, quand il fait ça la nuit, il entend des bruits de porcs dans le champ, qui se transforme peu à peu en bruit bien plus effrayant. C’est bien simple, il se retrouve face à un porc véritablement démoniaque, avec des rides cheloues et des dents qui font peur.

Ben se bat finalement contre ce monstre et parvient étonnamment à s’en sortir. Non, franchement, Ben ne finira pas la série en vie, il est toujours dans les situations les plus cheloues possibles. On en arrive donc à la découverte totalement improbable que les cochons sont en fait cannibales. Ouep. En fait, le fermier a tué les cochons possédés mais il les a donnés à manger à ses cochons encore en vie, ce qui explique tous les problèmes qui découlent ensuite : les consommateurs malades (ou possédés ?), les porcs qui veulent tuer Ben dans la nuit, etc.

C’est trop gros, tout ça. Du pur Evil.