Détour à Tours

Salut les sériephiles, merci d’être là malgré ce jeu de mots pourri du titre !

Il y a une semaine, j’étais en train de m’arracher les cheveux sur mon sujet d’oral de concours (Verlaine, je ne t’ai jamais aimé)… au beau milieu de Tours. Cette virée dans le centre de la France (ce n’était pas un concours de géo, je vous rassure) méritait bien son article alors voici un rapide avis sur mes quatre jours à Tours.

IMAG0098.jpgBon, bien sûr, c’est à nuancer fortement, parce que sur ces quatre jours, j’ai principalement fait des allers retours entre mon hôtel et le lycée (à genre 15 minutes à pied l’un de l’autre). Si je connais donc par cœur une partie de la ville passant devant la gare (cf la photo sur laquelle j’ai tenté de jouer avec la luminosité tout en étant au téléphone – une mauvaise idée), ça m’a bien limité les occupations et autres activités sur place. Toutefois, j’ai quand même réussi à dénicher une bonne adresse – et d’autres que je déconseillerais plutôt.

IMG_20180620_092450_013.jpgPour vous en parler, il faut avant tout que je vous présente la rue Colbert, une longue et interminable ligne droite que j’ai d’abord pensé être une rue piétonne parce que je l’ai découverte en pleine foire du livre ; cet espèce de paradis où on peut acheter tout un tas de livres d’occasion à un euro (et il y avait de vraies belles occasions à faire). Disons que j’ai vite compris pourquoi Tours avait été choisie comme centre de ralliement national pour le concours de Lettres, parce que c’est une ville dont le cœur historique sent bon la littérature et le livre ancien – entre le nom des rues, la foire, les boutiques de livres… Amoureux de la lecture, c’est pour vous !

Bref, je m’égare, revenons-en à la rue Colbert ; méfiez-vous, elle n’est pas piétonne, mais si les voitures y circulent, elle reste hyper touristique. J’ai eu quelques mauvaises expériences du côté des restaurants/bars de cette rue où j’ai eu l’occasion de trouver des commerçants pas si… commerçants. Se faire virer d’un établissement fermé dont tout le personnel est à boire un verre en terrasse, c’est conceptuel (et puis, disons qu’il y a manière de dire que c’est fermé). Qu’à cela ne tienne, on s’est enfoncé plus loin dans la rue Colbert avec une amie – l’avantage de passer les oraux d’un tel concours, c’est qu’on rencontre des gens cool avec qui aller boire un verre !

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(un verre… ou deux)

Dans la deuxième partie de la rue, beaucoup moins touristique, on a trouvé la perle rare ; la bonne adresse que je vous conseille si jamais vous allez faire un tour là-bas : Chez Gaster au 27 rue Colbert. Bon, j’ai eu l’occasion depuis de voir qu’ils avaient leur (bonne) réputation sur internet, mais on a atterri chez eux un peu par hasard. J’en retiens : une façade super jolie ; une terrasse sur le trottoir mais avec vue plutôt sympa ; un personnel exceptionnellement sympathique et du très bon vin blanc.

Alors malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion d’y manger (ils sont fermés le mardi et le mercredi), mais en tout cas, pour y boire un verre, on a été accueilli avec beaucoup de gentillesse et de bons conseils. Côté bon vin, c’était du P’tit Blanc du Tue-Bœuf, un vin blanc sans sulfite (parfait : pas envie d’avoir mal à la tête un week-end de concours) qui se dégustait avec beaucoup de plaisir sous le soleil. Et on a été accueilli alors qu’on était super chiant – on s’est pointé là une heure avant l’ouverture (ce dont on s’est rendu compte après coup bien sûr) mais malgré les cuisines fermées, on a eu notre verre de vin et notre assiette de fromage. Bref, allez-y si vous avez l’occasion, vraiment.

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Bloggeur en carton, le fromage est bien trop surexposé, je sais.

Le reste de Tours ? J’ai eu l’occasion de parcourir la rue Nationale, une immense rue commerciale traversant la ville et menant à l’hôtel de ville. Les photos ne rendent pas parce que j’ai pensé à les faire un jour où il ne faisait pas si beau (et ça ne rend pas justice à la météo que j’ai eu sur les quatre jours), mais c’est une grande rue sympa à traverser pour tous ceux aimant les boutiques.

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Elle est interminable, genre 20 bonnes minutes de marche si vous ne vous arrêtez pas toutes les trois boutiques.

Si comme moi vous êtes plutôt monuments, j’ai eu l’occasion de visiter la Cathédrale Saint Gatien, littéralement à deux mètres du lycée où je passais les oraux. La Cathédrale paraît immense d’extérieur, avec un style gothique magnifique.

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La statue (un monument aux morts) fait partie du lycée, ça vous donne une idée de la proximité !=

À l’intérieur, ça paraît inévitablement plus petit, mais j’ai surtout été frappé par sa luminosité… et pour cause ! Certains vitraux* ont été refaits récemment (genre il y a quatre ou cinq ans), donc forcément ça aide. Après, il faut noter quelques surprises linguistiques puisqu’au sortir d’une épreuve de latin, je me suis retrouvé face à des textes qui n’étaient ni en latin, ni en ancien Français, ni (je crois) en italien, mais une sorte de mélange de tout ça. Pour les non-linguistes, ça reste époustouflant ce genre de cathédrale ; il y a deux orgues valant le coup d’œil et même le tombeau des enfants de Charles VIII et Anne de Bretagne.

Enfin, si vous n’êtes ni resto, ni rue commerçante, ni monuments (mais qui êtes-vous ?), je dirais que Tours est une ville quand même bien vivante, avec des bords de Loire sympa et des châteaux à portée de voitures/transports. Bon, peut-être que concernant la vivacité de la ville, je suis quelque peu trompé, parce que quand même, le jour de mon arrivée était jour de match gagné par la France à la coupe du monde, jour de mariage à la cathédrale ET jour de Marche des Fiertés à trois pas de celle-ci. Grosse ambiance dès l’arrivée, quoi, et beaucoup de bons de souvenirs de cette ville malgré les raisons de ma visite de celle-ci !

* comme je suis limité par la place ici, je vous renvoie à mon instagram pour les vitraux – puis si ça vous intéresse, j’ai plein d’autres photos en vrai, mais bon.