Spoilers
Ci-dessous, les critiques complètes des épisodes 1 à 7 de la saison 2 de The Good Place.
Épisode 1 – Everything is Great ! (1) – 16/20
Torture on three, ready ? One, two, three ?
La scène d’introduction de la saison repart légèrement en arrière, encore, pour nous présenter Michael en pleine conférence avec son boss, puis avec les habitants de son quartier qu’il veut remotiver à torturer les quatre âmes qu’il a à sa charge. C’est plutôt cool car ça permet quelques flashbacks pour nous rafraîchir la mémoire, mais fait aussi revenir tous les figurants de l’an dernier : Amy Okuda est de retour ! J’avais oublié qu’elle était là en saison 1, quel genre de fan suis-je ?
J’ai adoré retrouver Vicky notamment, la fausse « vraie Eleanor » de l’an dernier. Justement, Eleanor ne traîne pas dans cet épisode à partir à la recherche de Chidi, sans savoir si elle cherche une soupe ou une personne. Il est plutôt agréable de repartir en arrière et de retrouver la Eleanor très peu sympathique des débuts. Elle n’hésite pas un instant à être malpolie et faire des gaffes que nous n’avions plus l’habitude de la voir faire – et grosso modo Kristen Bell prouve qu’elle maîtrise parfaitement le personnage.
Eleanor ne met pas longtemps à tomber sur Jianyu, qui lui donne un objet. Et oui, Jason est redevenu Jianyu, car cette torture fonctionnait bien sur lui. Le rythme continue d’être excellent avec un Michael qui force Eleanor à porter une écharpe « Best person » et faire un discours de bienvenue d’une heure. Les gags sont plutôt bons, même si le départ est un peu lent. Le gros point positif de la série est qu’elle se réinvente en nous montrant l’envers du décor, avec notamment Jessica (Amy Okuda donc) et les autres qui veulent faire boire Eleanor par tous les moyens. Eleanor était à deux doigts de boire, mais elle tombe finalement sur Chidi à qui elle décide de parler, abandonnant ses verres à quelqu’un qu’on ne voit (Tahani, j’espère !).
Hop, nouvelle réinvention de la série : on quitte un peu Eleanor pour revenir en arrière avec l’arrivée de Chidi. Pour le torturer, Michael invente un moyen de lui faire prendre la décision la plus importante de sa vie : il doit choisir son âme sœur. Et quand il choisit, il lui retire ce choix et lui confie Pevita – à peu près aussi muette que Jianyu – à la place d’Angélique – dont Chidi est tombé amoureux immédiatement. Du côté des gags, Vicky se retrouve à tenir la pizzeria du quartier, pizzeria qui ne sert que des pizzas hawaiennes. Ah Twitter s’enflammerait tellement.
Il est beaucoup trop drôle de voir comment maintenant qu’on connaît les personnages il est facile de deviner ce qui va les torturer. Malheureusement, ça change un peu l’humour de la série : avant, tout reposait sur du comique de situation là où maintenant, nous sommes bloqués (pour l’instant) dans un éternel quiproquo. Cela dit, ça ne devrait pas durer vu le rythme habituel de The Good Place.
Le pauvre Chidi est torturé à merveille, ayant jusqu’au choix du vin. Le plus drôle est de voir Vicky, qui s’appelle Denise dans cette version du scénario, désespérément tenter d’avoir un rôle à jouer. Eleanor parle donc à Chidi, mais celui-ci a tellement de choses à gérer qu’il l’envoie bouler. Cela fait une drôle de fin pour ce premier épisode.
Dans l’ensemble, c’est un vrai plaisir de retrouver la série qui reprend là où elle nous avait laissé et développe une toute nouvelle histoire qui fonctionne plutôt bien. Certains moments sont hilarants, les gags autour de Janet fonctionnent toujours autant, d’autres ont eu un peu plus de mal à me convaincre. Il faut peut-être que je me replonge dans la série… ou alors la révélation du gros mystère qu’on sentait bien peser l’an dernier a un peu affaibli le niveau global de la série. Ou alors Tahani me manque, tout simplement. C’était un chouilla moins bien que prévu, mais rien de bien gênant.
Épisode 2 – Everything is Great ! (2) – 18/20
It’s just an unfortunate Freudian short
Et c’est parti pour Tahani qui est tellement torturée qu’il est incompréhensible qu’elle ne comprenne pas immédiatement qu’elle est en Enfer. Elle les enchaîne hyper vite et c’est à mourir de rire cette fois : son âme sœur fait une tête de moins qu’elle, elle vit dans une maison qui n’est pas adaptée à sa taille et son âme sœur est un fan de… Kamilah, la sœur de Tahani.
Cela fait beaucoup, mais ce n’est que le début : Thomas n’a aucun goût vestimentaire, préférant le confort au look. Tahani fait tous les efforts nécessaires, mais elle n’est pas à son aise et ça se voit. Oh, et il est aussi fan J’ai adoré cette réintroduction du personnage, car des quatre, elle est sûrement la plus infernale.
Comme je m’y attendais, elle se retrouve avec les verres d’Eleanor, mais pas avant de s’être plainte à Michael. Le problème pour elle c’est que Michael la gère parfaitement en la faisant culpabiliser de demander plus alors qu’elle est au paradis. Tahani étant ce qu’elle est, elle veut garder l’image de la fille parfaite et n’ose pas demander une maison plus grande. Oh, la torture continue…
Pas étonnant qu’elle se retrouve à se bourrer quand elle en a l’occasion, juste avant le discours d’Eleanor. Il est excellent de découvrir une Tahani bourrée, même si pour la première fois l’actrice me déçoit un peu. Les choses s’enchaînent toujours aussi vite et Tahani finit à terre après s’être ridiculisée devant tout le quartier. Accessoirement, elle met le feu à la salle en retirant l’écharpe, mais peu importe, parce que nous repartons en arrière, pour une dernière (ou avant-dernière ?) fois.
Jason se réveille dans la peau de Jianyu et découvre que son âme sœur a le même esprit de moine bouddhiste que lui est censé avoir. Il s’appelle Luang et ces deux-là sont mon nouveau duo comique favori, et pourtant je n’aime pas les mimes habituellement. J’avais du mal avec le silence de Jianyu l’an dernier ; je suis pressé qu’on retrouve ses répliques débiles, mais j’adore la manière dont il est introduit cette année.
Il s’ennuie bien vite de Luang et fait tout pour se débarrasser de lui, ce qui est hilarant, mais pas autant que le lait de Yak. Bref, je suis fan, mais Michael l’est beaucoup moins, surtout quand Tahani tombe en dépression totale. Il comprend que son plan est moins parfait que la dernière fois.
Un nouveau retour en arrière nous envoie dans la journée de Michael, c’est marrant, même si un peu précipité. Nous voyons surtout qu’il a du mal à gérer son équipe, avec Vicky qui espère un meilleur rôle et l’ensemble des tortureurs habituels qui s’ennuient.
Suite à l’incendie, Chidi et Eleanor sympathisent pendant que l’ensemble de l’équipe du quartier se plaint à Michael. Très vite, ils comprennent que ni l’un ni l’autre n’ont quoique ce soit à faire dans le Bon Endroit et ils comprennent au passage qu’ils n’y sont probablement pas. Tahani débarque chez Eleanor et se plaint de l’enfer qu’elle vit, comprenant qu’elle n’est pas au paradis. Quant à Janet et Jason, ils apprennent à faire connaissance dans le secret de la nuit et c’est génial de retrouver ce couple.
Les choses s’enchaînent très vite, beaucoup trop vite, pour un Michael qui n’arrive pas à gérer la situation. Eleanor en dit trop une fois de plus sur la note qu’elle s’était laissée et qui lui avait mis la puce à l’oreille. Il n’en faut pas plus pour que Michael s’énerve et paf, jamais deux sans trois, la série se reboot déjà.
C’est osé, mais à vrai dire, c’est un peu ce que j’espérais, un ensemble de reboot pour apporter une intrigue intéressante à chaque fois. À mon avis, on peut dire adieu au facteur idiot et bonjour aux ennuis pour Michael. Comme il cache à son supérieur que le deuxième essai s’est foiré, le fil rouge va probablement tourner autour de cela et de ses employés qui protestent. Ce sont des perspectives marrantes, surtout si les quatre torturés continuent d’être réinventés.
Finalement, à la fin de cet épisode, nous sommes encore plus perdus qu’en fin de saison 1 car nous n’avons aucune idée de ce qui attend Eleanor dans cette nouvelle version du faux paradis. Ce retour de la série s’est fait avec beaucoup de rythme et je suis impatient de découvrir ce que nous réserve la suite de la saison.
En plus, j’adore les ajouts dans le casting qui apportent de très bons nouveaux personnages. Vicky et Jessica vont beaucoup me faire rire, surtout cette première dont j’avais adoré voir tomber le masque en fin de saison 1. Retour réussi pour The Good Place.
Épisode 2* – Dance Dance Resolution – 16/20
Ugh. Even your nightmares are boring.
C’est parti pour la troisième tentative de Michael, très différente de ce que j’attendais. C’est également parti au passage pour le WESéries que je commence très en retard à cause de péripéties peu charmantes. C’est la vie.
Je ne sais exactement comment critiquer cet épisode car tout se déroule volontairement très vite, au point que l’enchaînement des scènes empêche de faire une critique construite. De manière générale, Michael se plante un nombre incalculable de fois et nous voyons plein de tentatives : Janet finit toujours par présenter Chidi à Eleanor dès le troisième jour car Eleanor se dit qu’il faut demander de l’aide à quelqu’un, exactement comme en saison 1. La tentative numéro 3 dure 128 jours, mais Eleanor comprend. Autant on sait comment elle rencontre Chidi à chaque fois, autant on ignore pour les autres, mais en fait tout cela n’a pas d’importance.
Il suffit de comprendre que les tentatives défilent, la plus drôle étant sûrement la 108e où Eleanor apprend la vérité en entendant Michael enregistrer un message dans son dictaphone avant même que quoique ce soit ne commence. Il est marrant de voir toutes les situations loufoques dans lesquelles Eleanor comprend la vérité et encore plus de voir Janet être réinitialisée, mais je trouve que la série abuse légèrement par moment. Il aurait été sympathique d’avoir un peu plus d’infos sur l’essai 3 avant d’en arriver au 484e et j’aurais aimé que nous découvrions plus de choses sur les 484 versions et plus que nous ratons.
Les 318 tortionnaires finissent par se mettre en grève et Vicky se fait leur porte-parole. Ils exigent de meilleures conditions de torture, ou ils avoueront tout à Shawn dont ils se doutent de l’ignorance. Effectivement, Shawn continue de penser qu’il est à l’essai numéro 2.
Pendant que Vicky négocie et prend littéralement le pouvoir sur Michael, Eleanor et Chidi quittent le quartier après avoir découvert la vérité grâce aux grévistes. Ils s’enfuient sur conseil de Janet et se rendant dans l’endroit neutre où ils retrouvent Mindy pour la quinzième fois. On pourrait se dire que ça fait beaucoup, mais sur 484, ce n’est pas si énorme.
Mindy en sait énormément sur eux et notamment sur les liens entre Chidi et Eleanor, qu’elle a carrément filmés en train de coucher ensemble et s’avouer leur amour. C’est dire. Mindy apporte surtout un excellent humour, mais ça manque de Tahani.
De son côté, Jason grille sa couverture de Jianyu auprès de Michael et ne comprend toujours pas qu’il est en Enfer – il l’a pourtant trouvé une fois à la place d’Eleanor, ce qui était bien drôle. Il conseille à Michael de changer d’équipe et c’est effectivement ce que ce dernier propose à Eleanor, Chidi, Tahani et Jason en fin d’épisode : il souhaite désormais faire équipe avec eux. Si je suis honnête, c’est une perspective que je trouve intrigante, car je ne vois pas bien le but. En tout cas, il est fun de découvrir qu’ils ont été torturé tout de même bien longtemps avec ces reboots.
Concrètement, il y avait beaucoup d’excellents gags, et peut-être même plus que la semaine dernière, mais je m’avoue plus sceptique sur l’intrigue générale que suit la série. Il faudra revenir la semaine prochaine pour se faire une idée… une fois de plus !
* Je m’aligne sur la numérotation Netflix car c’est plus simple pour le reste de la saison, surtout que tout le monde la suit. Cependant, elle est mauvaise car le premier épisode était bien un double épisode, ceci est donc normalement l’épisode 3. Netflix nous a déjà fait le coup avec Sense8, ce qui donne après des saisons au nombre d’épisodes bancal, mais bon…
Épisode 3 – Team Cockroach – 17/20
Very well. I wanna speak to your manager.
Le format court de The Good Place et sa présence sur Netflix ont fait de cet épisode le parfait choix d’épisode à voir dans le bus (le dernier de la semaine, mais rassurez-vous je prends le train demain pour Inhumans).
Je n’ai pas regretté mon choix, mais en revanche, je dois avouer que la critique en est compliqué. En effet, cet épisode se déroule en huis-clos. Si ces conversations interminables entre les personnages sont une des grosses forces de la série, il faut avouer que ça pose un problème énorme pour la critique : il ne se passe pas grand-chose !
Les dynamiques entre les personnages sont toutefois géniales, surtout qu’ils ne se connaissent que depuis deux semaines donc moins qu’en saison 1. C’est une excellente idée de repartir sur cette base. L’épisode repart sur le cliffhanger de la semaine dernière avec un Michael qui propose aux personnages principaux de la série de s’allier avec lui. Le grand débat de la semaine est de se décider à le suivre dans cette folie, ce que Jason est très motivé à faire, contrairement aux autres.
C’est surtout Eleanor qui n’est pas motivée par cette idée, ne faisant absolument pas confiance à Michael. Pourtant, la menace de se retrouver réellement torturée devrait suffire à les convaincre, mais ce n’est pas le cas. Tahani a particulièrement besoin d’être convaincue, persuadée qu’elle est que sa présence au mauvais endroit est une erreur ou un test.
C’est vrai qu’après tout, la théorie du test se tient, mais Michael lui offre alors un aperçu de sa mort. J’ai apprécié me replonger dans le passé de Tahani car elle me fait toujours beaucoup rire. Une fois de plus, c’est la jalousie envers sa sœur Kamilah qui lui a porté la poisse, puisqu’elle meurt carrément sous la statue de celle-ci. C’était simple comme blague, mais efficace, un peu comme Jason qui s’éclate avec une bougie.
L’autre information intéressante concerne Janet : rebootée plus de huit cent fois, elle explique qu’elle progresse et devient plus intelligente à chaque reboot. C’est une excellente chose car cela la rend tout de même plus humaine et devrait aider sa relation avec Jason.
Le reboot a finalement bien lieu à la fin, mais cette fois, les humains et Janet conservent eux aussi leurs souvenirs. Janet ne les trahira pas car elle est conçue pour faire le bonheur des humains et tous font semblant de découvrir pour la première fois le quartier, dirigée par Vicky.
Celle-ci s’arrange en effet pour être désignée « best person » et maire par Michael, ce qui lui permet de chanter. La torture ne dérange pas trop les humains qui doivent désormais jouer leur rôle pour être torturé : Eleanor doit boire, Chidi être gêné par celle-ci, Tahani être parfaitement imparfaite et Jason… jouer Jianyu.
Toutefois, le deal passé avec Michael est aussi intéressant parce qu’Eleanor s’est débrouillée pour obtenir deux choses du démon : qu’il s’arrange pour leur trouver une place au Bon Endroit et qu’il travaille lui aussi à devenir une meilleure personne. En effet, pour avoir une chance d’arriver du bon côté de la mort, mieux vaut que les personnages se repentent et soient capables d’y arriver. Cela donne une perspective à la saison et une possibilité de fin intéressante, même si j’ai aimé l’autre alternative d’Eleanor qui était d’abandonner tout le monde et de se retrouver dans l’endroit intermédiaire avec de la cocaïne. C’était amusant comme plan.
Les scénaristes ont aussi pris le temps au cours des longs débats de répondre à quelques questions essentielles pour faire avancer la mythologie de la série et faire en sorte que Michael désigne les humains comme des cafards. Cela leur donne le nom d’équipe et leur nom d’épisode, ça aide.
Bref, l’épisode est très réussi, même s’il manque d’un soupçon d’humour par moments. L’écriture des personnages est toujours bien pensée, avec humour et cohérence. Le pire, c’est qu’avec Michael qui leur avoue tout, ils continuent de tous se torturer en se disputant, sans même s’en rendre compte. C’est génial. Même lorsque les personnages semblent agir à contre instinct, c’est expliqué, comme c’est le cas avec Chidi qui choisit un brin trop vite de s’allier à Michael par rapport à ses choix habituels. J’ai bien ri à quelques blagues et j’adore toujours l’avancée de cette intrigue ! Je suis pressé de les voir se jouer de Vicky et l’épisode nous offre désormais un objectif clair pour la saison 2. Après trois épisodes, c’était nécessaire.
Épisode 4 – Existential Crisis – 17/20
So you’re saying I would be… no me?
Tout se passe bien pour la Team Cafard en début d’épisode cette semaine. L’ensemble des démons, Vicky en tête, est persuadé que la torture fonctionne comme prévu. Et le pire… C’est qu’elle fonctionne parfaitement dans l’intrigue B de cette semaine, car il y a clairement deux intrigues dans cet épisode.
Tahani a beau savoir qu’elle est torturée lorsqu’on lui demande d’organiser une fête d’anniversaire pour Gunnar, mais surtout pour rien car une seconde fête d’anniversaire mieux sera prévue par ses voisins, elle se met tout de même en tête de faire mieux… C’était marrant à voir, surtout que dans cette intrigue, elle est de nouveau mise en duo avec Jason.
Ce dernier me paraît de plus en plus stupide avec le temps, mais cela apporte un tel humour à la série que j’accroche totalement et que c’est une belle idée. De toute façon, cela fait un moment que je suis totalement fan de Tahani et Tahani lui trouve des qualités dans cet épisode. D’ailleurs, elle lui en trouve tellement qu’elle finit par coucher avec dans son désespoir. Oups.
Bon, cela n’arrange pas mes affaires d’espérer un jour voir Eleanor et Tahani ensemble, franchement ce serait trop drôle, mais c’est plutôt marrant comme perspective pour la suite. Et puis, j’étais un peu triste de voir Tahani dépitée de ne pas avoir réussi à organiser la soirée parfaite.
À l’inverse, les démons sont ravis et continuent de faire comme s’ils ne savaient pas qui était Jason alors qu’il n’arrête pas de parler. Qu’il est stupide. Il finira par tous les griller, mais j’ai adoré son échelle allant jusqu’à 13 mais dont le 8 est le meilleur résultat. C’est genre l’une des trouvailles les plus cinglées de la série et j’ai revu l’épisode rien que pour revoir cette scène aussi drôle que touchante entre Jason et Tahani.
Du côté de l’intrigue A, Chidi donne des cours d’&éthique à Michael et Eleanor, le problème étant que Michael n’est pas franchement réceptif à l’éthique. C’est marrant à voir, surtout quand il finit par l’être en découvrant ce que c’est que la mort. On pourra dire que c’est surjoué, bien sûr, mais après tout, la mort, c’est terrifiant ; alors pour un être qui ne l’a jamais envisagé, ça doit être dur.
Sans grande surprise, Michal traverse ensuite la crise de la quarantaine grâce aux bons conseils d’Eleanor qui lui propose d’oublier ses problèmes. Cela ne fonctionne pas du tout et Michael se pointe à la fête organisée par Vicky dans une belle voiture et au bras de Jeanette… C’est-à-dire Janet, blonde et avec une robe. C’était tout bonnement hilarant et j’ai ri. L’actrice a vraiment le visage parfait pour ce rôle, elle me fait mourir de rie à chaque fois.. Dans le bus, parce que comme d’hab, j’ai regardé cet épisode dans le bus. Les avantages du téléchargement Netflix font ça, que voulez-vous.
Les problèmes de Michael permettent aussi de découvrir comment Eleanor a découvert l’existence de la mort : c’était lorsque sa mère a tué son chien en le laissant trop longtemps au soleil dans la voiture. Charmant. La mère d’Eleanor est donc totalement cinglée, et pire encore que sa fille.
À l’enterrement du père d’Eleanor, elle est carrément plus occupée à draguer le copain de sa fille qu’à pleurer son ex. Finalement, l’héroïne de la série s’en tire quand même très bien, jusqu’à ce qu’elle craque totalement en découvrant un porte-brosse à dents au format familial. Ces flashbacks bien marrants lui font trouver les mots justes pour remotiver Michael et le faire sortir de sa crise existentielle.
C’était donc un épisode sympathique au format plus classique que les quatre premiers épisodes de la saison… Cela aurait pu être chiant, mais c’était parfaitement réussi et ça continue de faire avancer l’intrigue avec le couple Tahani/Jason. Une belle réussite.
Épisode 5 – The Trolley Problem – 16/20
That was kind of cool, ethically speaking
Le dilemme du tramway/train est un grand classique des séries TV parlant philosophie, mais je suis heureux de le voir si bien exploité dans l’intrigue A cette semaine. Le dilemme en question est assez simple : un train fonce sur cinq personnes et va les tuer, à moins que l’on intervienne et ne change sa course pour qu’il n’en tue qu’une seule sur son nouveau chemin. Il est fait plein de variations le complexifiant, en fonction du contexte et de la connaissance de la ou des victimes.
Si Michael cherche d’abord à tuer tout le monde sans comprendre l’intérêt de les sauver, il est amusant d’apprendre que tous les français vont en Enfer. Merci bien. J’ai tout de même ri au cliché concernant Victor Hugo, mais bon.
Michael fait des efforts pour comprendre le dilemme et propose donc de le mettre en scène, poussant Chidi dans ce dilemme. La mise en scène est plus vraie que nature et Chidi se retrouve recouvert de sang car il n’a pas pris assez vite sa décision. Et ça continue en boucle sur tout un tas de variations jusqu’à ce qu’Eleanor comprenne enfin que Chidi est torturé par Michael. Je l’ai compris dès le premier coup, la série ne pouvant plus trop être vraiment surprenante sur ce genre d’intrigue, mais ça fonctionne malgré tout plutôt bien.
Chidi vire alors Michael du cours, attendant des excuses de sa part. C’est une fois de plus Eleanor qui se montre excellente psy et permet à Michael de comprendre ce que Chidi attend. Il n’est pas bien dur pour Eleanor de comprendre les agissements de Michael car elle comprend qu’elle ressemble énormément au « démon ».
Michael décide donc d’offrir des cadeaux aux humains pour leur montrer qu’il fait des efforts. S’il est marrant de voir Tahani avec un diamant ou Eleanor avec un distributeur de crevettes (sérieusement ?), c’est surtout quand j’ai vu Jason éclater son Pikachu que j’ai explosé de rire au beau milieu de la salle d’embarquement de l’aéroport de Dublin. Et dire que j’étais filmé, oups !
Chidi accepte finalement les excuses de Michael une fois qu’il les juge sincères, une scène sympathique mais qui ne m’a pas fasciné. Tout ceci constitue déjà un bon épisode, mais la bonne note vient surtout de l’intrigue B, excellente.
Dans celle-ci, Tahani culpabilise de coucher avec Jason et ne sait pas à qui en parler, ce dernier étant trop stupide pour vraiment comprendre Tahani. Elle décide donc d’en parler à Janet qui se transforme en psy pour Tahani et ses problèmes de couple, ce qui est beaucoup trop drôle. Janet devient ainsi une parodie de psy plutôt efficace et je suis très content de ce duo plutôt inédit.
C’est encore mieux quand Jason s’en mêle et que la thérapie devient thérapie de couple, surtout que Janet s’était mariée en saison 1 à Jason. Du coup, elle se met à buguer au cours des séances avec le couple, sans qu’on ne sache encore si c’est par jalousie, à cause du secret ou parce qu’elle les aide à être ensemble alors qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre.
J’ai beaucoup ri devant cette intrigue qui s’avère carrément être le cliffhanger de la semaine qui fera avancer la série vers quelque chose de nouveau, à nouveau. C’est vraiment beaucoup trop bien écrit et compact tout ça, j’adore.
Épisode 6 – Janet and Michael – 17/20
I’m so glad we’re friends.
L’épisode nous propose un flashback révélant le moment où Michael a volé Janet au bon endroit. C’est intéressant à voir même si pas particulièrement utile.
De retour dans le présent, Janet et Michael discutent du problème pressant qu’elle rencontre. L’épisode reprend donc à la fin du précédent et Janet semble soudainement en pleine visite médicale, n’en déplaise à Vicky qui découvre qu’elle est responsable des tremblements de terre. Le constat est évident pour Michael : il lui a menti en se faisant passer pour un bon architecte dès le premier jour et c’est ce qui finit par provoquer les bugs, car toute leur relation est basée sur des mensonges.
Le truc, c’est que Janet le contredit car cela signifierait qu’elle devrait buguer depuis le début. L’arrivée de Tahani et Jason dans le bureau de Michael finit par apporter la solution évidente : Janet est toujours amoureuse de son mari. Quand elle finit par le comprendre grâce à Michael – et il faut le temps -, elle demande à ce que Michael la tue, pour de bon cette fois.
Il n’en a pas envie, mais il comprend qu’il n’a pas trop le choix. Il se prépare donc à le faire et se remémore qu’elle est celle qui a eu la merveilleuse idée du Frozen Yoghurt. Le voilà donc coincé à devoir tuer Janet alors qu’il ne veut pas, ce qui est amusant par rapport aux scènes de reboot de Janet refusant de repartir à zéro.
Voilà donc Michael comprenant que Janet est son amie et qu’il ne veut pas s’en débarrasser. C’est très sympathique à voir et beaucoup trop drôle. Janet n’a jamais paru si humaine et l’actrice déchire totalement dans cet épisode compliqué.
Michael ne parvenant pas à tuer Janet, il demande l’aide d’Eleanor qui se comporte en humaine on ne peut plus normal et lui propose les solutions humaines post-rupture. Janet digère l’information comme elle peut et décide de… se créer un petit-ami, Derek, complétement cinglé et encore plus paumée que Janet. C’est merveilleux comme idée, ça donne plein de possibilités d’intrigues.
Oh et pendant tout ce temps, Vicki s’amuse à torturer Chidi en le plantant d’aiguille.
J’ai beaucoup aimé cet épisode qui réussit l’exploit de ne pas être ennuyeux alors que tout se déroule à peu de choses près au même endroit. C’est un formidable huis-clos entre deux personnages et très peu d’interventions extérieures. La conversation avance logiquement vers la résolution du problème, tout en faisant évoluer le personnage de Janet, ce qui est loin d’être évident vu son rôle d’origine. Encore une belle réussite pour The Good Place, donc, puisqu’ils parviennent même à faire rire au milieu de tout ça.
Épisode 7 – Derek – 14/20
We don’t make any sense together.
Janet s’est donc inventée un nouveau petit-ami bourré de bugs, Derek, et l’humour qu’il apporte fonctionne étrangement bien.
Jason et Tahani regardent Home Alone et elle est terrifiée. Comment est-ce seulement possible alors qu’elle est censée être fan de séries britanniques ? Ce n’est certes pas le sujet de l’épisode, mais ça m’intrigue je dois dire. Bon, finalement, c’est vite laissé de côté quand Michael leur propose de partir en week-end, prétextant auprès de Vicki qu’il les torture.
Son but est bien sûr d’éloigner Jason de Janet, et la torture ressemble vraiment au paradis. J’aurais pensé que réunir ces deux personnages aussi longtemps serait une mauvaise idée, mais finalement, Jason demande Tahani en mariage. Et comme toujours, Jason veut faire ça rapidement à la plage. Du coup, c’est Janet qui se charge de transmettre les faireparts pour l’après-midi même. C’est évidemment un énorme problème.
De son côté, Eleanor est toujours perturbée par le film de ses ébats avec Chidi, mais elle doit aider Michael et Chidi à régler le problème du jour, qui est que la présence de Derek risque de griller leur couverture à tous.
Il faut dire que Janet et Derek passent rapidement du stade lune de miel au stade couple en crise, ce qui apporte un bon humour, avec Michael, Eleanor et Chidi qui ne savent pas comment faire pour rester dans l’éthique et arrêter le mariage Tahani/Jason pour ne pas que Janet souffre trop et bug trop. En même temps, les enjeux sont moins évidents que dans l’épisode précédent puisque Janet ne bug plus et que les vœux de mariages de Jason et Tahani fonctionnent beaucoup trop bien niveau humour.
Eleanor suggère de recommencer à zéro la série (une fois de plus), ce que Michael refuse. Ce dernier est de plus en plus humain, refusant même d’avouer la vérité à Tahani et Jason. C’est Eleanor qui s’y colle, mais le point à retenir est vraiment l’humanité que lui donne Eleanor, ce qui transparaît encore plus à la fin.
Le mariage est finalement annulé puisque Jason est déjà marié et Janet accepte de se séparer de Derek qui, en sept heures, est devenu un vrai empêcheur de tourner en rond. En fait, l’intelligence artificielle a réussi à comprendre ce qu’étaient les sentiments, et c’est une bonne chose.
Finalement, Eleanor révèle la vérité à Chidi et les deux avouent ne pas avoir de sentiments l’un pour l’autre, sauf que cette VHS leur fait pleinement prendre conscience qu’ils en ont. Il faudra attendre la suite de la série pour voir ce qu’il en est. Le cliffhanger voit Michael confronter à son supérieur, déjà installé à son bureau et en train de consulter les dossiers. C’est un gros problème, mais c’est un cliffhanger plutôt mal amené par rapport à d’habitude, surtout pour une mi-saison.
En fait, tout l’épisode était vraiment classique et « à la semaine », alors il est étrange de se dire que la série ne reviendra maintenant qu’en janvier pour sa suite. Départ quelque peu raté en ce qui me concerne.
