Épisode 5 – The Vile Village : Part 1 – 17/20
Encore un nouvel univers pour un double univers qui maîtrise parfaitement l’adaptation du roman. Les décors et les costumes sont sacrément merveilleux. L’histoire ? Un peu moins passionnante pour cet épisode, mais les réponses continuent de pleuvoir sur cette saison qui donne beaucoup plus l’impression d’avancer dans le mystère général que la première. Quant à l’humour, il est toujours saturé de jeux de mots efficaces, alors je suis un excellent public : on sent la qualité littéraire surgir à tous les coins de phrase.
> Saison 2

It takes a village, mazel tov !
Une pluie de corbeaux ouvre cet épisode qui nous emmène à VFD, où les Orphelins vont être déposés par Poe. Bien sûr notre narrateur préféré commence par nous introduire la ville avant et nous rappeler que nous préférerions être ailleurs… C’est sûr que le cours de vocabulaire qui suit par Poe n’est pas franchement passionnant.
Fort heureusement, on apprend vite qu’Olaf les suit, et qu’Olivia et Jacques les suivent donc aussi, comme nous le savions déjà. Olaf prend donc un raccourci pour mieux aller se planquer dans le saloon de VFD qui est une vraie ville de western avec toujours le même symbole qui sert de fenêtres. Voilà qui promet. Bien sûr, Poe veut venir s’y désaltérer et il informe donc Olaf de l’arrivée des Baudelaire, ne le reconnaissant pas, une fois de plus.
Pendant ce temps, les Baudelaire arrivent donc à VFD et rencontrent le conseil des anciens qui va être chargé de les éduquer. Ben oui, les américains ont ce fabuleux proverbe comme quoi il faut un village pour éduquer des enfants ; et eux le comprennent bien comme le fait qu’ils peuvent avoir des esclaves gratuits. Bref, les orphelins tombent encore dans de beaux draps et ce n’est que le début.
Oui, très vite, ils découvrent qu’Esmé est en ville car elle a pris la place du chef de police et elle ne peut s’empêcher d’en faire tout un show. Je l’aime déjà cette méchante, ça apporte encore un humour supplémentaire à la série qui n’en avait pourtant même pas besoin. Il faut dire qu’il y a aussi Jacques et Olivia dans la série, et qu’ils s’en prennent à Olaf dans le saloon. Voir Neil Patrick Harris et Nathan Fillon comme grands ennemis dans la série, c’est génial pour le méta ; et j’aurais adoré une petite référence à Dr Horrible, mais il ne faut pas en demander trop.
Olaf se fait rapidement arrêter donc, et Olivia et Jacques le questionnent s’en trop y arriver. Ils décident donc de le confier au… chef de la police (bien joué) avant de continuer de chercher les Quagmire, le tout en flirtant, parce que sinon, ce n’est pas drôle.
Sinon, les orphelins sont plutôt contents de voir Esmé : ils en déduisent que les Quagmire doivent être dans le coin, donc c’est une bonne nouvelle. Ils se retrouvent aussi à résider avec un gardien qui passe son temps à s’évanouir dès qu’il est stressé ou pense à une mauvaise nouvelle. Et dans cette série, ça veut dire beaucoup trop souvent.
Comme toujours, l’imagination derrière chaque bouquin est aberrante : on change totalement d’univers et de style. Après l’école, après la grande ville, nous voilà donc dans un western avec une ville surpeuplée de corbeaux et… un gardien absolument génial. Et là, je me retrouve bête parce que cette histoire-là me dit vraiment quelque chose. Soit j’ai lu le livre et pas les précédents ce qui est concon, soit j’ai oublié deux livres complets. C’est au choix. Bon, ça ne change pas grand-chose à ma critique cela dit, car je suis fan des univers mis en place.
Leur nouveau gardien, Hector, est donc absolument génial : c’est l’homme à tout faire du village, qui est chargé de vérifier que toutes les interdictions sont respectées, y compris celle interdisant de lire ou celle interdisant de construire des machines. Et s’il est génial, c’est parce qu’il n’a pas détruit les livres ou parce qu’il aime se servir d’outils pour construire des montgolfières, encore et toujours.
Il n’empêche que les orphelins sont toujours à la recherche de leurs amis, mais ils galèrent bien sans indice. Par chance, le lendemain matin, ils trouvent ce qu’ils cherchent puisque les corbeaux leur balancent des messages écrits par Isadora. Ils décident donc d’explorer la ville en faisant le ménage afin de retrouver les triplés qui ne sont que deux… mais ce n’est pas si facile à faire. Quand ils arrivent au saloon, ils comprennent qu’ils sont sur la bonne piste mais sont détournés par l’ensemble du village qui annonce que le comte Olaf a été fait prisonnier.
Bien sûr, c’est Olaf lui-même qui se présente comme le détective l’ayant arrêté, alors que Jacques est présenté comme étant Olaf par « l’officer Luciana », c’est-à-dire Esmé. C’est sympathique comme tout car ça permet une scène où Poe lui-même expose Jacques comme étant le comte Olaf, puisqu’il a le fameux tatouage de l’œil.
Oui, mais non : alors qu’il est condamné à être brûlé vif le lendemain matin, Jacques explique aux Baudelaire qu’il est un ami de la famille et que la tatouage de l’œil représente en fait… un entrelacement des lettres VFD. On progresse… mais il est quand même condamné à mourir le petit Jacques. Par chance pour lui, les Baudelaire sont plein de ressources et ont la solution pour le sauver : les machines inventées par Hector.
Durant la nuit, Olaf et Jacques bavardent et bavardent, ce qui fait qu’Olaf baisse bien trop la garde et ne se rend pas compte qu’Esme se laisse balader par Olivia. Elle promet de lui rendre le bol de sucre si elle les libère ; et c’est suffisant, largement. Esme laisse donc s’échapper les prisonniers, mais Olivia ne peut rester : elle doit prévenir « Madame Lulu » de l’arrivée des méchants car il faut protéger le bol de sucre.
Jacques ? Il n’est pas assez rapide pour échapper au comte Olaf, ni assez malin en fait. Il nous révèle toutefois, avant de se faire assommer, qu’Olaf faisait bien partie de l’Organisation avant. Il va même jusqu’à l’appeler son frère, c’est dire. Oui, enfin le frère, il n’hésite pas à le tuer… putain, je ne m’y attendais même pas alors que c’était évident : il a embrassé Olivia en la libérant ! C’était le classique baiser de la mort.
Épisode 6 – The Vile Village : Part 2 – 18/20
On s’éloigne des quelques avancées du début de saison pour retomber dans une structure un peu plus classique. C’est étonnant de faire demi-tour et ça passe un tout petit peu moins bien qu’avant maintenant qu’on sait tout ce que cette histoire pourrait proposer. Et cela dit, ça reste tellement solide qu’il est hors de question de descendre la note : tout permet d’en faire une série géniale, et la fin m’a accroché ; j’étais à fond dedans.
> Saison 2

You’re in jail and you’re smiling.
Cette fois, c’est bon : Olaf est mort… mais il a été assassiné et ça veut dire que l’ensemble du village se réunit pour savoir exactement ce qu’il s’est passé. Il est évident que les orphelins en profitent pour révéler l’identité de Jacques à tout le village, mais ça les fait passer pour des menteurs qui accusent le détective d’être Olaf.
De son côté, Olaf n’a besoin que d’une simple chanson pour faire accuser Sunny du meurtre, avec des « preuves » pas bien brillantes et malgré l’alibi fourni par Hector… qui a tout de même fourni du matériel illégal dans la ville aux enfants. C’est problématique comme tout et comme toujours, Olaf, bien aidé par Esme, parvient à manipuler tout le monde pour passer pour un parfait innocent. On reprend là la structure classique et absurde des épisodes de la série, mais ça fonctionne toujours à merveille.
Voilà donc toute la ville qui est rapidement conduite à penser que les Baudelaire sont des meurtriers, et qu’il est bien plus drôle de les voir brûler vif que de les mettre en prison… heureusement, pendant ce temps, Jacquelyn et Larry comprennent que Jacques est mort. Oui, heureusement, parce que ce n’est pas Poe qui va aider nos orphelins : il préfère leur faire la morale et les laisser là à une mort certaine, parce que bon, ce sont des meurtriers. En plus, sa femme est en ville pour faire un petit reportage, alors bon, il ne va pas traîner avec des meurtriers.
Olaf veut bien traîner avec eux, histoire de les narguer un peu, mais ça ne mène absolument nulle part, forcément. Une dernière visite leur est permise : celle d’Hector qui vient aussi leur dire au revoir, lui aussi, parce qu’il fuit la ville tant qu’il le peut. Sympa toute l’aide qu’ils reçoivent non ? Heureusement, Hector leur donne aussi une nouvelle partie du poème d’Isadora. Alors que tout espoir semble définitivement perdu et que Klaus déprime de se souvenir à présent que c’est le jour de son anniversaire. C’est là que Violet met au point pour s’enfuir de leur cellule grâce à une corde, un banc et le pain trop dur pour être mangé fourni par Olaf lui-même.
Les Quagmire ? Klaus déchiffre les poèmes d’Isadora et comprend enfin ce dont il était question depuis le début : les initiales de chaque vers lui indique d’aller fouiller dans la fontaine du village pour retrouver les triplés. C’est parfait ; il n’y a plus qu’à s’échapper de la prison, ce qu’ils finissent par faire grâce à l’invention de Violet. Ils se rendent donc sur la place du village et se servent de Sunny pour savoir pourquoi Isadora indiquait beaucoup trop le bec des corbeaux.
Ils sont bien aidés par le fait que tout le monde est distrait par l’espèce de montgolfière d’Hector. Tout le monde, sauf les orphelins qui prennent tout leur temps à s’expliquer les plans des uns et des autres. Duncan est aussi un peu jaloux d’avoir graver ses initiales et celles de Violet en chemin vers la ville, mais bon. Ils n’ont pourtant pas de temps à perdre : toute la ville a découvert qu’ils se sont échappés et est bien décidée à… les brûler.
Il faut donc vite s’enfuir, et ce n’est pas gagné pour eux : malgré l’arrivée de Larry et Jacquelyn en deus ex machina (le concept littéraire de cet épisode), la foule est à deux doigts de les arrêter. Une bonne quinzaine de minutes constitue donc une sympathique course poursuite, avec même un âne entrant en jeu contre toute attente, qui voit finalement les Quagmire réussir à s’enfuir avec Hector qu’ils ne connaissent pourtant pas, alors que les Baudelaire finissent presque arrêtés par la foule. Rien ne va plus, mais heureusement Sunny a appris à conduire, allons savoir où et comment. Les orphelins parviennent ainsi à s’enfuir à bord d’un camion de pompier ET en ayant récupéré les notes des Quagmire, qui sont toutefois dans un piteux état grâce à une flèche d’Esmé. Rien que ça !
Oui, parce qu’Esmé est armée cette fois-ci, et clairement la violence s’intensifie d’épisode en épisode. Bon, certes on passe d’un meurtre à une simple flèche qui essaye de faire tomber la machine d’Hector alors que des orphelins sont dedans, mais c’est l’une des premières fois qu’il est question de possiblement tuer un enfant qui ne soit pas un Baudelaire. Le suspense reste présent car je n’avais pour le coup aucun souvenir de la fin du livre. Pfiou, j’ai dû les lire beaucoup trop jeune, il y a 17 ou 18 ans, et je m’en veux de ne pas avoir pris le temps de me replonger dedans à un moment ou un autre.
Olaf ? Il n’est même pas démasqué dans cet épisode et il s’enfuit quand le village se retourne contre lui car Esme a tué un corbeau et qu’il a laissé s’enfuir les meurtriers. La conclusion est hâtive et précipitée, un peu comme cet article, mais vous me pardonnerez : j’étais à fond dans l’épisode sur les vingt dernières minutes car la tension a bien pris.
En revanche, je trouve que la conclusion est brouillon pour l’épisode : les orphelins sont désormais seuls en route, sans Poe abandonné derrière eux avec un corbeau blessé en main. Ils restent accusés du meurtre d’Olaf, en plus, donc les choses prennent un tournant encore plus sombre que d’habitude. Quant à Larry et Jacquelyn, ils restent prisonniers des villageois alors qu’Olaf et ses acolytes parviennent à s’enfuir sans le moindre mal. Je suis sceptique, on dirait vraiment qu’il manque des informations par rapport aux multiples explications habituelles. Cela donne donc encore plus envie de continuer.
Bref, il faut voir ça comme un épisode de mi-saison, je crois, et je comprends bien le découpage effectué par les scénaristes ! Je me plaignais d’avoir affaire à un épisode qui a repris une structure classique, mais c’était simplement pour mieux me tromper apparemment, alors c’est bien joué de leur part !
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