Épisode 3 – Love Hurts – 18/20
La perfection n’existe pas, et cette saison le prouve avec un troisième épisode un brin en-dessous, puisque sa crédibilité est un peu attaquée par des facilités de scénario. J’ai beaucoup aimé la trame générale cependant, qui continue dans la lignée directe des épisodes précédents et apporte déjà un semblant de réponse. Cela me rappelle beaucoup la saison 2 ; et c’est tant mieux.
> Saison 4

Why are you both acting like I’m a kid ?
Quand je vois le titre de l’épisode, et vu le cliffhanger de l’épisode précédent, c’est le moins qu’on puisse dire, oui : l’amour blesse. Et pas qu’un peu. Sans trop de surprise, Tom est donc encore en vie, et il s’en tire en parvenant à cogner le clown contre le rebord de la piscine, c’est un peu gros, mais tout le reste est déjà plus crédible.
Ainsi, il parvient à s’enfuir, mais c’est pour mieux glisser dans le couloir parce qu’il est trempé. Il n’a même pas le temps d’apercevoir le corps de Susanne qu’il est rattrapé par le clown, qui parvient bel et bien à lui enfoncer son couteau dans le torse. Par chance, Susanne n’est pas encore tout à fait morte (c’était un peu gros, mais admettons) et elle envoie une balle supplémentaire dans le clown qui met un peu de temps à s’en remettre.
C’est juste assez de temps pour que Tom nous fasse le coup classique des clés de voiture – mais pas au point de les faire tomber par terre, c’est déjà ça. Il galère un peu à démarrer, et on sent que sa boîte de vitesse est pas tout à fait automatique. Il n’en fallait pas plus, j’imagine, pour que je me sente heureux d’avoir mon permis et d’avoir conduit une voiture électrique ces dernières années. Enfin, après, je me souviens que je n’ai plus de voiture et je me dis que je serai bien dans la merde pour échapper à ce clown tueur.
Mais bon, je ne fais de relaxation dans une piscine. Et puis, au moins, je ne me ferais pas percuter par une autre voiture. C’est donc ce qui arrive à Tom, et ça suffit à faire fuir le clown, qui apparemment cherche à éviter d’être trop vu. C’est déjà ça de pris, on va dire : il suffit de ne jamais énerver Jill pour ne pas avoir à tomber dessus, ouf.
Bref, Jill reçoit évidemment un appel pour préparer un sac d’affaires à Tom, emmené à l’hôpital. C’est à ce moment-là que le voisin, Ian, débarque, et il est assez sympa pour proposer à Jill de l’emmener à l’hôpital, où Tom n’est pas ravi de le voir. Il n’est pas dupe et sait bien que sa femme se rapproche de lui, peu à peu. Ian est tout de même de plus en plus étrange, et quand on le voit partir de l’hôpital, il boîte un peu et semble avoir mal à l’épaule. C’est clairement un mauvais signe ; mais ce serait un peu décevant qu’il soit le clown. Tout de même, il tombe drôlement bien en ce début d’épisode, à rapporter son chien à Jill qui ne se pose pas plus de questions que ça sur la porte de la maison s’étant ouverte toute seule.
Bon, la police arrive assez vite dans la chambre d’hôpital de Tom pour obtenir plus d’informations et avoir des réponses à leurs questions. Ils montrent la vidéo surveillance de Vanessa à Tom et Jill, et il est aussi révélé que Vanessa donne naissance à des bébés, et qu’elle connaît Sarah. Voilà, il n’en faut pas plus pour que Jill comprenne tout. Bien sûr, Jill ment et dit ne pas connaître le clown, mais Tom révèle bien sûr qu’il reconnaît le masque du clown. Les enquêteurs sont curieux de savoir pourquoi il veut laisser Jill en vie, et la caméra ne se concentre que sur elle. Qu’est-ce que c’est bien foutu quand même, jusque dans la réalisation.
Par contre, côté crédibilité, Tom sort bien trop rapidement de l’hôpital pour moi. Une fois de plus, la série insiste sur la présence du chien, et franchement, je ne le sens pas ce chien. Il cache quelque chose, non ? OK, je deviens parano. La manière dont c’est filmé ne m’aide pas, en même temps, parce que quand ils rentrent chez eux, c’est pour mieux être observé depuis la rue par le clown. Mais pourquoi personne n’a de rideaux dans ce pays ? Enfin, à la télé surtout ? Je ne comprendrais jamais.
Cela dit, ils n’en ont pas conscience et ils se rendent dans le sous-sol où Jill raconte la vérité à Tom sur Pretzel Jack. Elle lui montre les dessins, lui raconte son enfance et l’emmène dans la pièce créée dans le premier épisode où elle a mis les restes du tout premier Pretzel Jack, qu’elle avait retrouvé dans sa chambre d’enfant. Magnifique. Elle lui demande ensuite de lui révéler son secret à lui, puisqu’elle vient de lui révéler le sien.
Le clown ? Il se réfugie sous la terrasse d’une famille voulant vivre paisiblement. Ca devrait le faire, mais il y aura une petite fille traumatisée à vivre parce qu’elle voit le clown se réveiller quand Jill le rappelle bien malgré elle : elle découvre que Tom est papa, et tous ses soupçons sont donc fondés. C’est suffisant pour l’énerver au point que le clown veuille tuer Tom, ouep. Les plans alternent donc entre le clown se rendant chez eux et Tom se justifiant auprès de Jill, et il échappe encore à la mort en proposant d’avoir une conversation plus apaisée.
Ils se rendent ensemble chez le psy de Jill, pour tenter de résoudre leurs nombreux problèmes. Il y a de quoi faire et je plains un peu ce psy, dont l’arrêt de mort est clairement signé. Il faut dire qu’il refuse de croire que l’ami imaginaire de Jill puisse exister, et Tom est tout aussi sceptique… jusqu’à ce que Jill soit énervée de se faire traiter comme une enfant et que les lumières vacillent alors qu’un bruit sourd se fait entendre dans le couloir.
Cette fois, Tom commence à flipper, mais le psy est sûr de lui : ce n’est pas Pretzel Jack, juste un type de la maintenance. Je le comprends le psy, mais il n’a aucune idée de ce qui l’attend. Et c’est superbement bien monté pour que la tension grimpe : évidemment que c’est bien l’homme de ménage dans le couloir, mais ça n’empêche pas Pretzel Jack de débarquer… par la fenêtre.
C’est là que la série me perd, avec un psy qui, plutôt que d’être terrifié, choisit le dialogue avec Pretzel Jack, au sol en train de gesticuler. Alors oui mais non : je suis désolé, un type déguisé en clown fait ça, je me barre et j’appelle la police, et tant pis pour le reste quoi. Non ? Il n’y a que moi ? Je suis un flippé de la vie, je veux bien, m’enfin quand même. Forcément, le psy se fait donc tuer par Jack comme si de rien n’était, sous les yeux de Tom et Jill qui s’enfuient pendant ce temps.
Pauvre psy. Il a été particulièrement con, en même temps. En s’enfuyant, Tom et Jill tombent sur… Ian, qui les emmène en voiture. C’est gros cette manière qu’il a de sortir de nulle part, mais ça confirme au moins qu’il n’est pas le tueur. Mieux que ça : il les ramène chez lui pour tout leur révéler. Ainsi donc Ian et Jill partagent la même condition qui consiste à extérioriser et matérialiser les sentiments qu’ils ont.
Ian décide donc de comparer Jack à une tumeur, mais une tumeur qui ne risque pas de tuer Jill, et qui peut être contrôlée. Pas du tout une tumeur, donc. Si Jill est plutôt du genre facile à convaincre, ce n’est pas le cas de Tom qui a besoin d’un peu plus que de jolis mots. Ce n’est pas un problème pour Ian qui les prend ensuite dans sa chambre pour une petite démonstration de son pouvoir, qui s’est manifesté avec « Grand Garçon » quand il était lui-même petit. Voilà donc qui nous explique pourquoi il voulait à tout prix des points communs avec Jillian, points communs qui sont qu’ils sont enfants uniques avec des pères peu présents et des amis imaginaires.
Oui, Ian maîtrise assez son pouvoir pour créer n’importe quoi : il suffit de demander ce que l’on veut voir créer et hop, il le fait. Tom part sur un loup-garou, Jill sur un chat, donc Ian leur sort un chat-loup-garou, ce qui est apparemment une sorte de chat qui existe. Le pouvoir qu’ils ont consiste donc à créer, durant leurs rêves, des portes derrière lesquelles il y a tout ce qu’ils veulent. Jill est donc une psychopathe voulant un clown contorsionniste. Merveilleux, franchement.
Quant à Ian, il est aussi capable de sentir les autres rêveurs, et c’est pour ça qu’il s’est installé si proche de Jill. Franchement ça colle et ça permet d’avancer dans cette saison : Ian propose à Jill d’apprendre à maîtriser son pouvoir, et donc Pretzel Jack. Pour cela, il ramène Jill et Tom dans leur sous-sol pour une thérapie de couple improvisée qui ne peut que faire arriver Pretzel Jack. Il met le temps à arriver, à marcher au milieu de la route d’un quartier désert, mais il arrive ; laissant à Tom le temps d’expliquer à Jill qu’il veut s’occuper de son gamin et qu’il a peur que Jill soit comme son père, surtout maintenant qu’elle a décidé de révéler qu’elle pensait qu’ils s’étaient mariés trop vite.
Rien que ça, ouep. Jill aussi a peur d’être comme son père, et justement, il essaye de l’appeler pile à ce moment. Jill préfère s’énerver contre Tom, qui prend la décision de s’en aller et tombe nez à nez avec Pretzel Jack. Par chance pour lui, entre temps, Jill a parlé avec son père – sans rien comprendre de ce qu’il disait puisqu’elle est toujours dans le sous-sol et que le portable ne capte pas si bien que ça.
Ainsi donc, Pretzel Jack descend directement pour aller faire un câlin à Jill, qui se laisse faire, sous le regard ébahi de Tom, obligé de se rendre compte que, décidément, sa femme a bien un pouvoir terrifiant – qui a tué son meilleur ami, mais tout le monde s’en fout apparemment. Alors que le calme semble revenu, une femme a la drôle d’idée de frapper à la porte de la maison pour parler à Tom, et il y a de fortes chances qu’elle les fasse tous tuer – c’est soit Sarah, soit la mère de Tom, mais ce n’est pas bon signe, je trouve.
Épisode 4 – Bizarre Love Triangle – 18/20
La série part sur des pistes que je n’avais pas vu venir, et si elle perd des points, c’est surtout parce que je suis frustré. Je trouve en effet qu’elle va trop vite à évacuer certains aspects qui auraient pu occuper bien plus de temps – voire bien plus d’épisodes. C’est dommage. S’il y a du stress dans cet épisode, il y a ainsi eu une déception en cours de route ; j’ai l’impression qu’on passe de ce qui aurait pu tenir toute une possible saison 1 à une intrigue de saison 2. En quatre épisodes, c’est lourd à digérer (mais pas autant que le « repas » aperçu à la fin de cet épisode, je dois dire).
> Saison 4

It’s your seed asshole.
Bizarre, vraiment ? Je ne vois pas pourquoi cet épisode s’appelle comme ça franchement… on a tous déjà été en couple avec quelqu’un fichu de créer un clown dans son sommeil, non ?
Cet épisode reprend par un flashback nous présentant la petite Jill en train de dessiner son Pretzel Jack et, franchement, quand on voit ses dessins, on peut comprendre qu’elle le voit comme un chouette ami imaginaire, parce qu’il a l’air cool. En revanche, une fois réel, c’est autre chose, quoi. Elle ne le sait pas encore, puisque l’idée est de nous montrer la première fois qu’elle a réussi à le créer : elle s’est à peine couchée qu’une porte est apparue dans son placard.
Contrairement à tous les enfants du monde, Jill est donc intriguée et s’approche de cette porte mystérieuse, derrière laquelle se trouve donc Pretzel Jack. En revanche, je me demande pourquoi elle l’avait oubliée une fois adulte. Là où l’épisode n’arrive pas à me convaincre, en revanche, c’est que je trouve ce clown terrifiant même quand il est tout gentil avec elle et s’amuse des quelques tours qu’il peut lui faire.
Dans le passé comme dans le présent, Jill se retrouve donc à faire un câlin au clown. Ainsi donc, ça y est, elle réussit à garder calme son clown. Enfin, ça, c’est jusqu’à qu’elle aperçoive Tom en train de parler avec Sarah. C’est con, tout était enfin réglé, sans ça, et Ian lui expliquait même qu’elle pouvait maîtriser son pouvoir et le clown au point d’ensuite le tuer.
Seulement, quand elle voit Sarah, elle le vit très mal et ça réactive le clown qui se faisait une petite sieste pépère. Bien sûr, Jill et Ian tentent de le contenir, mais ils n’y parviennent pas. Sarah et Tom se retrouvent donc à fuir le clown comme ils peuvent, mais pas avant que celui-ci ne blesse Sarah à la jambe.
Ils se retrouvent dans ce qui ressemble fort à un lycée, et ce n’est pas ça qui va arrêter le clown. Super, il ne manquait plus que ça : un clown contorsionniste dans un lycée. J’ai vraiment tout gagné avec cette saison. Sarah aussi a tout gagné, puisqu’elle venait expliquer à Tom que le bébé n’était pas le sien, parce qu’elle avait fait un test ADN. Ah ben, merveilleux, elle se retrouve pourchassée par un clown tueur pour… rien ? Y en a qui ont vraiment pas de bol !
Tom décide de l’abandonner pour aller chercher des secours, sympa, et la série prend son temps pour nous faire croire qu’il va y arriver quand il est évident que c’est trop simple. Effectivement, la course poursuite reprend rapidement, et elle est assez bien foutu pour que le stress soit présent. Tom parcourt le lycée comme il sait, à coups de glissades et de terreurs. Le clown finit par le rattraper au niveau de la piscine, décidément, c’est une constante.
En plus, on le voit bien que le clown va arriver, mais Tom est trop débile. Il se laisse traîner dans l’eau où le clown essaye une nouvelle fois de le noyer, avec l’avantage de ne pas avoir à respirer, apparemment. Par chance, Jill et Ian arrivent à temps pour voir ce qu’il se passe, puisqu’elle a la capacité de sentir la présence. Ian décide donc d’expliquer à Jill comment se débarrasser du clown, en utilisant ensemble leurs pouvoirs. C’est beau comme tout et ils y parviennent, dans une scène qui demande un sacré effort à Jill. Elle réussit donc à sauver in extremis Tom et à détruire le clown.
C’était sacrément intense comme début d’épisode, et maintenant que Pretzel Jack est mort, je suis presque triste, parce que je me demande ce que cet épisode va donner. On retrouve tout le monde à l’hôpital, où Sarah et Jill ont une petite conversation permettant à Jill de comprendre que Tom n’est pas encore papa ; mais qu’il lui a menti malgré tout. Elle se barre donc avec Ian, qui a tout pour rendre Tom jaloux, je pense. Ben oui, Tom est amoureux de Jill, mais la connexion qu’elle a avec Ian, c’est quelque chose.
D’ailleurs, elle s’enfuit avec lui, parce qu’elle souhaite que Ian lui apprenne à se servir de ses pouvoirs, et tant pis pour Tom, qu’elle abandonne derrière elle. À l’hôpital, Tom se fait dégager par Sarah qui attend son mari puis est rattrapé par la police qui a un milliard de questions à lui poser, surtout qu’ils ont été appelés par Sarah avant la course poursuite, quand elle a aperçu le clown. Leur piste principale ? Faire de Jill la coupable ayant embauché quelqu’un pour tuer Tom.
En parallèle, le père de Jill débarque chez elle, et il est interprété par un acteur que je déteste tellement que je ne peux pas apprécier ce personnage.
De son côté, Jill a une confiance aveugle en Ian, et je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Je n’oublie pas que je l’ai trouvé louche, et c’est toujours le cas, même s’il dit qu’il est là pour aider Jill et qu’il semble l’avoir fait. Il l’emmène dans sa maison d’été, maison familiale, où Jill n’est clairement pas dans son état normal. Elle est censée être malade suite à la destruction de Pretzel Jack, mais quand même.
En plus, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée d’avoir Jill qui s’endorme si loin de chez elle. Ian surveille son portable et découvre que son père veut la voir, en plus, parce qu’il a un secret de famille à lui révéler. Ian voit donc l’adresse de l’hôtel où réside le père de Jill… alors que de son côté Tom le découvre grâce à un message vocal sur son portable.
Il sent bien que quelque chose cloche et il se précipite à l’hôtel, mais c’est trop tard. Quand il arrive, le père de Jill est déjà mort, parce qu’il a reçu la visite de… son fils, qui n’est autre que Ian. Celui-ci est assez énervé que son père lui ait caché l’existence de sa demi-sœur pendant des années ; et moi je suis assez content parce que ça faisait partie de mes théories concernant ce personnage super louche de Ian.
On découvre au passage qu’il a tué un chien et un harceleur à l’école, mais ce n’est que le cadet de nos souci. Le plus gros souci, c’est qu’il ne met pas longtemps à recréer le « Grand Garçon », son monstre ; il met moins de temps qu’à créer un chat, quoi. Bref, en arrivant à l’hôtel, Tom l’aperçoit et c’est tout ce qu’il voit ; puisque le père a définitivement été rayé de l’existence.
Ian ? Il a une soudaine fringale et s’empiffre de fast-food, assez pour me dégoûter d’avoir à remanger des hamburgers un jour. De toute manière, le personnage est loin d’avoir fini de me dégoûter, parce que le lendemain matin, il s’occupe de Jill dès le réveil ; avec un thé tout perso et… un baiser. C’est reparti pour un inceste dans une série !
> Saison 4
