Cinq épisodes et la série a clairement trouvé son équilibre : les dynamiques entre les personnages sont clairement établies et permettent de jouer un peu avec les situations proposées ; les intrigues policières sont toujours menées de manière fluide et à peu crédible ; chaque épisode fait passer un petit message social voire politique. Tout est bien qui finit bien, c’est une série qui fait très bien son travail de divertissement.
Spoilers
Ajeet sort de prison, mais Sabrina n’est pas là.
I’m a dance teacher.
C’est bien : j’ai pris du retard dans mes hebdos juste avant une semaine de pause sur CBS. Pas de NCIS ou Tracker cette semaine, donc. C’était nécessaire pour ne pas être trop en retard avec le débarquement des séries ABC ce vendredi. Vivement. Bon, en attendant, j’avais totalement oublié le cliffhanger de l’épisode précédent : Sabrina s’est bourrée en boîte et a fini sa nuit dans le lit d’un type qu’elle ne compte pas revoir. Faut dire qu’il est anti-flic, ça n’aide pas.
Ben & Noah
L’ensemble était plutôt marrant à voir, avec Sabrina et Grove qui se retrouvent au commissariat dans des tenues de walk of shame plutôt sympathiques, surtout quand Luke se moque de Sabrina. Il n’empêche que si Sabrina est au boulot, c’est pour une bonne raison : Brambilla assure qu’il a besoin d’elle pour surveiller Ben Collins. Le personnage est introduit par une réunion improvisée entre tuteur et bleue : triple meurtre suite à une série de cambriolage effectués par Ben et son frère Noah. Et maintenant que Noah n’est plus en prison, Ben Collins est de retour en ville. Voilà donc nos flics qui partent en patrouille à pied pour coller des affiches de recherche.
Quelques images nous apprennent en tout cas que la police n’est pas trop appréciée du quartier de Noah et Ben. L’accueil est plutôt glacial et je ne trouve pas ça rassurant pour Sabrina, surtout que son portable est mort faute de batterie. Qui n’a pas un chargeur de secours au taf en 2024 ? Bon, d’accord, c’est peut-être moi le problème à être trop accro à la technologie.
En tout cas, la visite du quartier n’est pas vaine : nos policiers tombent rapidement sur ce qui ressemble à une agression. Noah se fait agresser par une vieille connaissance de Brambilla, qui a clairement un passif riche avec ce quartier. L’homme en question est toutefois le seul survivant du casse de Noah et Ben ayant mal tourné : il est difficile de le blâmer quand il agresse Noah, quoi. Noah se barre sans que Sabrina ne réussisse à le rattraper malheureusement. Cela reste tout de même inquiétant de voir que Noah rassemblait des provisions.
Il semblerait donc que Noah aide à Ben à se cacher de la police. Voilà notre duo qui se rend dans les bois alentours pour essayer de les retrouver. Malheureusement, ils arrivent trop tard pour les coincer. Grâce à l’aide de Grove, ils apprennent que les affaires en train de brûler qu’ils trouvent et appartiennent probablement à Ben sont juste à côté de la maison des parents des deux frères.
Résolution
Partant de là, l’intrigue avance vite et de manière fluide jusqu’à ce qu’un des frères tire sur une policière avec l’arme volée à son père. Sabrina et Brambilla se rendent sur les lieux, à proximité aussi, et ça perturbe Sabrina pour un bon moment de voir sa collègue passer si proche de la mort. Malgré tout, elle remet en question l’usage d’armes à feu pour retrouver les frères, craignant que ça n’entraîne une situation d’escalade. J’aime bien que la série prenne le temps de poser la question de la confrontation avec la mort pour les bleus – et les flics en général. Ils effectuent un métier dangereux, c’est normal de se remettre en question une fois qu’on y est face.
J’aime bien que la série prenne le temps de conversations entre Luke et Sabrina pour en parler, par exemple, alors que Brambilla fait tout ce qu’il peut pour apaiser l’ambiance d’un quartier très éruptif. Entre la cavale des frères couvertes par les médias et le voisinage direct des frères qui ne souhaite pas aider les flics, allant jusqu’à mettre des pétards pour les faire flipper.
Autrement, on sent que Brambilla a une belle culpabilité vis-à-vis de la situation dans ce quartier tout au long de l’épisode. Il faut un peu de temps pour qu’il révèle sa faille : il a ignoré un appel au secours à l’époque du dernier braquage, celui qui a fait trois morts, parce que le quartier était chaud et qu’il ne l’aimait pas. Voilà pourquoi aujourd’hui, il veut jouer les héros.
Ce qui est bien, c’est que ça lui est facilité par le fait que les flics pensent être en train d’arrêter les flics mais se plantent totalement. Quand il appelle Asad, le seul survivant de la fusillade précédente, pour lui annoncer la bonne nouvelle, la conversation est coupée court par Asad qui en profite pour lui faire comprendre qu’il a un problème. Ben oui : il gère un événement caritatif qui attire indéniablement les frères.
Une fois à la porte de l’œuvre de charité, Brambilla et Sabrina reçoivent toutefois l’ordre de ne pas agir. Ce n’est pas évident du tout pour Brambilla qui se trouve confronté à ses démons du passé. Il finit par intervenir sans attendre les renforts quand il entend qu’il y a un vrai risque pour Asad. L’arrestation se produit presque sans problème, mais Asad espère tout de même avoir l’occasion de massacrer la tronche de Ben. Malheureusement pour lui, Sabrina refuse de laisser ça arriver. Elle réussit à détendre l’atmosphère et éviter le pire. Bref, tout est bien qui finit bien du côté de cette intrigue.
Je veux dire, Sabrina et Brambilla finissent l’épisode en taguant leur voiture de flic parce que le tag n’est pas terminé et en sociabilisant avec un groupe de jeunes pour une petite partie de basket. Par contre, je ne comprends pas comment Sabrina peut laisser seul son tuteur dans un quartier si hostile aux flics. Il veut rentrer à pied, c’est chouette, mais c’est quand même sacrément risqué.
Ajeet
Alors que Sabrina et Grove en gueule de bois se préparent pour le boulot (l’avantage de l’uniforme au moins), nous suivons en parallèle la sortie de prison d’Ajeet. Sabrina aurait aimé être présente pour celle-ci, mais il n’y a finalement que Max car elle doit travailler dur. Le parallèle reste très sympathique et bien exécuté. Max s’occupe bien de son client, cependant. On découvre déjà qu’il a son passé sombre lui aussi, puis Max donne la liste des conditions de la libération provisoire d’Ajeet : il doit rester à domicile, avec uniquement des visites approuvées.
Bref, il se retrouve avec un bracelet électronique et des voisins pas trop ravis de le retrouver. La série réintroduit à ce moment-là le frère de Sabrina, mais on ne sait toujours pas ce qui était le sujet de son urgence la veille au soir. Pour ne rien arranger, les infos annoncent rapidement qu’une flic s’est faite tirer dessus, ce qui inquiète toute la famille de Sabrina. Les pauvres attendent toute la journée qu’elle rentre, particulièrement Ajeet qui est vu en fin d’épisode particulièrement triste et angoissé.
Les retrouvailles avec Sabrina sont tout de même pleines d’émotions, avant d’être interrompues par Ishaan. Ce dernier veut montrer à Sabrina, surtout, et son père, un peu, une vidéo qui fait le buzz sur Internet : un discours d’Ajeet (en prison ?) affirmant qu’il a… honte d’être canadien. Oups.
