L’épisode capitalise davantage sur l’action que sur l’humour, et c’est dommage, parce que c’est finalement ce que je préfère. Les scènes d’action sont toutefois plutôt bien maîtrisées et permettent à l’intrigue d’avancer dans le bon sens. En fait, c’est un épisode essentiel pour l’histoire plus qu’un épisode cherchant le fun. Bref, j’ai un peu moins accroché, mais ça reste toujours aussi sympathique.
Spoilers
Cette fois, c’est Sweet Tooth et John que nous apprenons à mieux connaître.
Who’s a good boy now, Billy ?
1989 | New Chicago | Sweet Tooth | Mary
1989
Cet épisode démarre en 1989 sur un plateau télé et on est tellement loin du reste de la série que c’est surprenant. Ce n’est pas la première fois qu’ils font le coup, cependant, alors je me suis accroché en cherchant pourquoi on découvrait le tournage d’une vieille sitcom avec un ado capricieux jaloux de son collègue : il est supposé être le lead, mais la série vient de changer de titre pour y ajouter le nom du personnage de ce collègue.
Pendant le tournage, on découvre alors que Marcus, l’ado jaloux, ne fait plus rire personne avec son gimmick, sa « sweet tooth ». Franchement, je m’étais fait la réflexion que la seule possibilité pour ce flashback était d’être lié au clown. Cela ne manque pas : on découvre de qui il est jaloux… un simple chien. Oui, Billy est un chien et il fait mourir de rire tout le plateau, et même les parents de Marcus. C’est trop pour lui. Marcus pète alors un câble et décide de… tuer le pauvre chien qui n’avait rien demandé. Oh, mais on commençait à apprécier Sweet Tooth, fallait pas nous révéler ça maintenant !
1989 | New Chicago | Sweet Tooth | Mary
New Chicago
De retour dans le présent, nous découvrons que New Chicago est bien renforcée de part et d’autre : la ville est entourée d’un mur d’enceinte et de douves. John et Quiet sont ainsi coincés quelques instants aux portes de la ville, avant de découvrir qu’un ascenseur s’ouvre pour les accueillir dans une petite cabine qui ne payait pourtant pas de mine.
L’ascenseur les mène finalement dans un souterrain avec une étrange voix grave pour les guider. C’est terriblement stressant pour John, mais Quiet s’amuse comme une folle dans ce qui ressemble fort à une attraction, avec la voix qui les emmène tout droit vers… un interphone. Il y a toutefois tellement de buée et vapeur dans le souterrain qu’ils ne s’en rendent pas compte immédiatement.
Malheureusement pour la voix qui voulait rester anonyme, John devine aussitôt son identité : il s’agit de Calypso. Il fallait y croire pour de vrai. Par contre, on ne verra pas son visage, puisqu’il communique par interphone et par l’intermédiaire de trappes permettant à John de récupérer le colis qu’il est venu chercher.
Au passage, Quiet se retrouve à devoir expliquer à John ce qu’est une pizza. Cela dit, Calypso leur refuse, de même qu’il refuse de donner de l’essence ou quoique ce soit d’autre. C’est clair : New Chicago restera un mystère auquel ni John, ni Quiet n’auront accès. C’est la rengaine expliquée dans le premier épisode : il y a l’extérieur et il y a l’intérieur, et ces deux mondes ne sont pas faits pour cohabiter.
Calypso était une idée sympathique, mais il est regrettable de ne pas en savoir plus sur lui ou Chicago. Franchement, ça fait huit épisodes que c’était l’objectif, et je pensais qu’on aurait au moins un aperçu. Ce n’est finalement pas le cas et nos héros se barrent donc avec le colis. Pour le retour toutefois, John décide de changer de route : il ne souhaite pas repasser par Topeka pour s’éviter un ennemi.
L’essence ? Facile, ils vont faire une pause dans un bar pour coursiers, tout simplement. Il n’en existe plus que deux et par chance, leur nouvel itinéraire peut les faire passer par là. Si Quiet a hâte d’y arriver, John lui explique qu’il y a des règles à suivre tout de même : ne pas parler de son job, ne pas ramener d’armes. Pas si simple cette affaire, surtout que Quiet lui rappelle que tout peut servir d’armes de toute manière, y compris ses armes. Et elle lui démontre en couchant avec lui. Tout en conduisant, parce qu’ils ont un planning à tenir. Ma foi, c’est logique.
1989 | New Chicago | Sweet Tooth | Mary
Sweet Tooth
En attendant, on reprend dans cet épisode l’intrigue de Stone et de Sweet Tooth, forcément. Après les flashbacks sur Sweet Tooth, ce n’est pas surprenant du tout : on découvre en tout cas que le clown n’a pas chômé depuis sa dernière apparition dans la série. Il a attaqué deux QG de plus et continue de faire grandir son armée. Il a aussi un but désormais, et même Stone est capable de comprendre ça. Reste à savoir quoi.
Pour nous, c’est facile : il suffit de regarder l’épisode pour voir que le clown souhaite retourner à l’asile où il a grandi. Il souhaite se venger et raconte tout ça à Stu qui découvre la vérité assez atroce sur le clown : il a tué un chien avant la chute du monde parce qu’il en était jaloux. Bon, ça, il pourrait s’en remettre, même si ça le surprend que Billy ne soit pas une personne pour de vrai. En revanche, il est complètement choqué de découvrir que Sweet Tooth a enfermé ses parents dans l’asile : une fois le monde arrivé à son terme, les portes de l’asile se sont ouvertes et il a pu les traquer.
Il les a alors laissés mourir dans cet asile pour se venger. Maintenant, ils ne sont plus que des squelettes, mais ça n’empêche pas le clown de leur parler. Et de leur crier dessus. Et de les écraser du pied, parce que c’est fun. Une fois ses nerfs passés, Sweet Tooth annonce que c’est la fin du voyage. Et ça pour être la fin, c’est la fin : toute son armée s’est fait décimer par la police. Stu comprend juste à temps ce qu’il s’est passé pendant que Sweet Tooth blâme évidemment Harold, son sac plastique. Au moins, Stu peut sauver la vie de son nouveau boss.
En revanche, on nous révèle que côté tireurs, il y avait Stone, mais aussi Mike. Ce dernier et un de ses collègues sont envoyés vérifier que tout le monde est bien mort et récupérer le masque du clown. C’est amusant que Stone se barre sans vérifier ce qu’il en est, et surtout complètement con. Alors que Mike découvre avec soulagement qu’il n’a pas tué Stu et s’excuse de ce qu’il a fait, son collègue se fait tuer connement par un Sweet Tooth qui voulait juste une info supplémentaire sur son adversaire. J’ai ri de la manière dont il tue le garde, en vrai, la série est forte pour nous faire rire…
Le problème, c’est que Sweet Tooth décide ensuite de s’en prendre à Mike. Lui, il parle et dénonce Stone sans hésiter, mais c’est finalement Stu qui parvient à calmer le clown avant qu’il ne soit trop tard. Et c’est ainsi que Mike se retrouve à trahir Stone et être sauvé par Stu. Par contre, Sweet Tooth accepte que Stu puisse avoir son animal de compagnie à une condition : qu’il nettoie derrière lui.
1989 | New Chicago | Sweet Tooth | Mary
Mary
En parallèle, John et Quiet arrivent finalement à leur lieu de pause. John confie à Quiet le soin de faire le plein pendant qu’il rentre dans le bar. C’est l’occasion pour Quiet de nous montrer que le sexisme n’est pas mort, puisqu’elle se fait doubler dans la file d’attente pour récupérer de l’essence en bidon. Si elle commence à s’énerver pour régler elle-même son compte au type qui ose lui faire ça, une blonde débarque et s’attaque à l’homme. Quiet rencontre ainsi une nouvelle amie, mais lui fait remarquer que les armes ne sont pas autorisées quand elle voit son couteau… qu’elle trouve cool. Le problème est en fait ailleurs : c’est que sa nouvelle amie, Mary, est une ex de John.
Cela fait rire Mary de découvrir que Quiet est avec lui, mais bizarrement, John est beaucoup moins amusé. Mary est très sympathique comme personnage en tout cas. Elle connaît plein d’anecdotes sur John, détruit un peu la réputation qu’il a tenté de se faire avec des mensonges et partage des souvenirs avec lui. C’est top.
Dès qu’ils ont un moment ensemble, John souhaite s’excuser auprès de Quiet, mais elle n’en a rien à faire. C’est hyper raccord avec le personnage de n’en avoir rien à faire du passé de John et de ne pas faire preuve de la moindre once de jalousie. Au moins, ça permet d’aller plus vite à la suite de l’épisode, où l’on découvre que Mary est désormais « milkman » elle aussi. Elle s’appelle même Bloody Mary.
Pendant que John récupère le temps perdu, Quiet récupère l’hygiène : elle découvre qu’il est enfin possible de prendre une douche, et ça, ça n’a pas de prix dans cette apocalypse. C’est vrai que ça doit puer. En sortant de la douche, Quiet découvre que Mary l’attend. Elle en profite pour mater ses cicatrices et essayer d’en savoir plus sur la nouvelle compagne de John.
Assez vite, Quiet comprend que Mary est en fait jalouse, surtout que la blonde découvre que John et Quiet ne se connaissent que depuis quelques jours et qu’ils font déjà un job ensemble. Elle, elle n’a jamais pu monter avec John dans Evelyn qui est, toujours selon Mary, la seule femme de la vie de John. Pfiou. Heureusement que Quiet ne se laisse pas manipuler comme ça et passe à côté de cette cinglée – parce que Mary apparaît de plus en plus cinglée.
Bon, si Quiet est assez maligne pour ça, ce n’est pas le cas de John, évidemment. Il se fait surprendre pendant qu’il pisse par une Mary qui n’hésite pas à faire de même et essayer d’en savoir plus sur lui, ce qu’il fait désormais et quel genre de livraison il effectue. John se laisse manipuler tellement simplement par Mary. Les souvenirs doivent parler entre eux, mais tout de même, c’est gros : c’est lui qui se met à parler de New San Francisco et du paquet qui lui permettra d’obtenir ce dont il a toujours rêvé. Mary comprend bien ce qu’il se passe.
Quiet aussi comprend, alors qu’ils sont en pleine fête, que Mary est en train de trahir John et elle ne se trompe pas évidemment. Mary fait rapidement passer à tous les autres coursiers ce que représente le colis de John et tous se retournent contre lui, ignorant totalement ce pauvre Slam, le barman qui peut tout dégommer avec son pénis. Que voulez-vous, c’est le genre d’humour de la série.
Il reste un problème : personne n’a pris le temps de se mettre d’accord pour savoir qui aurait le colis à la fin. Slam fait diversion en se servant de son pénis pour exploser une pastèque et la baston générale peut commencer. Logique. C’est une bonne scène d’action surtout qu’il y en a peu eu dans la série jusque-là : tous les coursiers essaient de s’entretuer, alors que Quiet et John bossent ensemble pour atteindre le même objectif. Ils ont ainsi une longueur d’avance.
Mary et Quiet se retrouvent ainsi à se battre l’une contre l’autre, et ça n’a plus grand-chose à voir avec le paquet apparemment. Pendant ce temps, John a la mauvaise idée de tuer un marchand – il y a déjà peu de coursiers dans le monde, mais il n’y en aura quasiment plus aucun s’ils continuent de s’entretuer comme ça.
Evidemment, Quiet prend le dessus sur son adversaire. Mary finit en larmes – c’est hot ce qu’il se passe entre elles, mais elle n’oublie pas que John l’a abandonnée et s’en sert pour apitoyer Quiet. Oui, elle est apparemment capable de faire preuve de pitié, un côté du personnage qu’on connaissait peu. C’est une erreur : Quiet fait le choix de lui tourner le dos en lui laissant la vie sauve. Evidemment, ça ne peut que mal terminer : Mary tente de la tuer, mais John la prévient juste à temps pour éviter le drame. Bref, Mary se retrouve avec une hache dans la poitrine. Cela lui fera une jolie cicatrice supplémentaire si elle survit.
Il finit par donner ses clés à Quiet pour repartir, parce qu’il a trop bu pour conduire. Quiet obtient donc une confiance qu’elle ne pensait possible de sa part et la preuve qu’il tient plus à elle qu’à Mary. Malheureusement, ils ne voient pas qu’ils laissent derrière eux une autre taupe qui n’hésite pas à prévenir Stone de leur destination. Les derniers épisodes promettent donc d’autres combats sympa pour nos deux coursiers… et ça me convient parfaitement !
1989 | New Chicago | Sweet Tooth | Mary



