The Bold Type – S01E03-04

Épisode 3 – The Woman Behind the Clothes – 18/20
La série continue d’aborder des sujets d’actualité (et oui, même un an après, la série ne perd rien de sa fraîcheur) et le fait avec beaucoup de justesse, tout en rendant ses personnages attachants – même Sutton avec laquelle j’avais du mal dans les premiers épisodes. Si c’est par moment un peu trop gentil pour être tout à fait réaliste, je trouve que ça fonctionne très bien, et le coup de cœur se confirme.

Saison 1


Spoilers

03

No, that’s advertently sexist.

Le temps passe bien trop vite, ça fait déjà une semaine que j’ai vu les premiers épisodes, et j’étais impatient de voir la suite, forcément. Et ça commence bien avec Ryan retrouvant Jane et lui laissant son numéro, devant Sutton et Kat qui en profitent pour envoyer un message à Jane aperçu par Ryan. Aussitôt qu’il s’en va, Jane le rappelle pour sortir avec lui. Voilà qui commence bien les choses et permet aux trois filles de s’amuser de la situation, avant de partir chacune de leur côté pour leur intrigue de l’épisode.

Jane a une nouvelle idée d’article : elle veut faire un portrait et une interview d’Helen Wolfe, une femme travaillant au Congrès. Cela dit, son intrigue reste principalement le rencard avec Ryan cette semaine. Il l’a invité chez lui et elle s’habille avec les affaires de Scarlet pour s’y rendre, sachant bien tout ce qui se passe chez lui pour avoir lui son article. Et au moment de s’embrasser, ils sont interrompus par un SMS informant Jane qu’elle a possiblement une opportunité d’interviewer Wolfe.

Elle se rend à son hôtel pour se faire rejeter par son attachée de presse, parce qu’elle bosse pour Scarlet.

Qu’importe, elle passe directement par la secrétaire plutôt que par l’attachée de presse et obtient un rendez-vous. Tant que l’interview se concentre sur la mode, tout va bien, mais dès que Jane tente une question politique, l’attachée de presse refuse catégoriquement de laisser parler Wolfe. Oups, l’interview tourne court ; b.a.-ba du métier : prendre par surprise un politique, ce n’est pas une bonne idée.

Elle retourne chez Ryan pour se plaindre, mais ça tourne court quand elle se rend compte qu’il écrit un article sur les femmes faisant semblant d’avoir un orgasme… les choses se terminent donc mal entre eux et elle se barre ; sans article et sans mec.

Par chance, elle comprend le lendemain que Wolfe est loin d’être idiote : elle voulait un article sur son style, parce qu’elle sait à quel point ça peut servir. Chaque fois qu’elle propose une mesure controversée, elle s’applique à porter quelque chose d’hideux pour être sûre que son idée passe sans être vue car son look sera plus commenté que l’idée elle-même. Simple et efficace, jusqu’à ce que Jane le dénonce, donc. Elle trouve au moins de quoi faire un article.

Alex apprend qu’un poste se libère dans la branche fashion du magazine, et il pense aussitôt à Sutton, lui donnant le bon plan. Oh, Sutton est intéressée, mais incertaine, et forcément Richard l’appelle pour un rencard à ce moment-là.

De toute façon, elle comprend vite qu’elle peut faire d’elle-même le boulot pour être remarqué car dans le bureau de Jacqueline où elle assiste à une réunion avec Lauren et Oliver – un nouveau personnage bien pratique pour cet épisode – elle entend que ce dernier a besoin d’autant d’aide que possible pour mettre en place le défilé qui sera l’animation principale d’une collecte de fonds (présentée par Alex, ça tombe bien) 48h plus tard. Aussitôt entendu, aussitôt fait : Sutton devient aussi l’assistante d’Oliver, en plus du reste.

Elle est rapidement débordée et est forcée de poser un lapin à Richard, courant partout pour faire tout son travail – mais ayant quand même le temps d’un rencard express dans la voiture de Richard lui apportant de la nourriture et de bons conseils.

Sutton passe alors au casque pour gérer sur tous les fronts et la catastrophe arrive quand Lauren se rend compte que son assistante la néglige ; et quand Richard lui dit qu’Oliver veut quelqu’un avec de l’expérience. Heureusement, elle trouve le temps de sauver le look que les stagiaires ont donné à Alex, et son travail ne pourra qu’être remarqué après ça.

Et en plus, Jacqueline adore son travail sur une des mannequins, et elle le dit à Lauren qui ne pourra que la recommander derrière, même si elle ne veut pas perdre son assistante si parfaite. Sutton s’excuse donc auprès de Lauren, qui accepte de l’aider à obtenir son job d’assistante fashion.

De son côté, Kat a la bonne idée de vouloir lancer une application en réalité virtuelle pour le magazine, ce qui fait que Jacqueline décide de lui donner un rendez-vous avec le conseil de direction. De manière assez folle, je me rends compte seulement maintenant que tous les personnages de la série sont vraiment accro à leurs téléphones, étant toujours plongés dedans, mais bon, admettons, à quoi bon se concentrer sur les gens à qui on parle ?

Quant à la réalité virtuelle, elle peut rendre plus facilement malades les femmes ayant leur règle… dingue, je n’en avais pas la moindre idée. Quand elle en parle sur Twitter, en revanche, ça se passe mal car les haters la repèrent et la harcèlent. Elle passe alors le reste de l’épisode absorbée sur son portable alors qu’elle a une énorme présentation, mais elle fait comme si tout allait bien ; quand bien même ça inquiète ses meilleures amies.

Juste avant la présentation, elle découvre que les haters partagent toutefois une photo d’elle à moitié nue, datant de ses vacances. La réunion est donc une catastrophe puisqu’elle a l’impression que tout le monde est en train de regarder la photo, mais heureusement pour elle, Jacqueline est assez sympathique pour lui laisser 24h de plus avant de reprendre la présentation. C’est un peu abusé cette boss toujours pleine de solutions pour ses employées, et à leur écoute, et ce conseil d’administration qui revient dès le lendemain comme si de rien n’était… ça fait presque rêver, un monde où tout va bien dans le meilleur des mondes !

En revanche, le meilleur des mondes ne se trouve pas sur Internet : les trolls trouvent son adresse et la partagent sur internet, surtout qu’elle a eu la mauvaise idée de s’attaquer à certains d’entre eux. L’experte en réseaux sociaux est ainsi complétement débordée : elle demande conseil à Adena et accepte le réconfort de Jacqueline, avant de trouver une idée pour se protéger. Outre les blocages de tous les comptes de troll, elle prend le temps de parler à une femme l’ayant soutenu, Emily Ramos. Celle-ci a une agence de réalité virtuelle, accepte de tourner un spot avec Kat pour rappeler de tweeter avec gentillesse et aussi de travailler avec Scarlet, tant qu’à faire !

En cliffhanger, Kat reçoit des messages d’Adena qui veut la voir en personne pour lui parler de quelque chose, alors que Jane reçoit un mail de Ryan avec son article… qui a bien changé du brouillon vu plus tôt dans l’épisode. Les deux finissent donc l’épisode en s’embrassant.


Épisode 4 – If You Can’t Do It with Feeling – 16/20
La série perd quelque peu en crédibilité dans cet épisode et va très vite dans plusieurs de ses intrigues, ce qui lui vaut ces quelques points de moins, mais dans l’ensemble, ça reste hyper solide et bien trop intéressant. Ces personnages apportent un point de vue rafraîchissant et pas assez… vu dans les séries, alors je suis content de m’être enfin motivé à la regarder.

Saison 1


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I had fun twice, actually.

Sutton attend le retour de Jane à l’appartement, en parlant avec Kat… et est choquée de voir qu’elle revient avec Ryan, et qu’elle est tellement pleine de vigueur dans son baiser avec qu’elle ne la voit pas, casse une lampe et finit directement au lit avec lui. Jane est donc une femme nouvelle le lendemain, parce qu’elle a clairement eu son premier orgasme ; et tout ça est fait sur le ton de l’humour, alors pas un instant ça paraît intrusif – pourtant ça l’est complétement. On part ensuite sur la structure classique où chacune a son intrigue, mais ça marche suffisamment bien pour que je ne boude pas mon plaisir.

Dans cet épisode, Jacqueline apprend à Jane qu’elle a été repérée pour son article sur Wolfe et qu’elle a l’opportunité de présenter un panel à un atelier d’écriture sur comment être journaliste. Elle doit donc prendre des photos mais est interrompue dans celles-ci par Ryan venant la voir pour avoir quelques infos sur leur nuit passée ensemble. Elle lui parle de son panel pour aussitôt le regretter : il décide de venir la voir.

Aussitôt, ses amies comprennent que la relation de Jane et Ryan est en train de passer un cap, déjà, et envisagent à leur tour de venir au panel. Jane est pourtant déjà assez stressée de savoir que Jacqueline y sera, et Sutton en rajoute une couche : en effet, Richard s’y rend aussi parce qu’en parallèle, Jacqueline lui a demandé de parler au conseil pour leur dire qu’elle voulait étendre le magazine aux sujets politiques, notamment avec des journalistes comme Jane. Pas de pression, bien sûr…

Au panel, Jane est habillée tellement sérieusement qu’elle semble avoir pris 20 ans dans la tronche d’un coup, mais ce n’est pas plus mal : certes, il est question des auteurs de moins de trente ans, mais les trois autres du panel sont tous bien plus expérimentés qu’elle. Et le look ne suffit pas à ce qu’elle ne se sente pas à sa place : elle n’arrive pas à parler autant qu’elle le voudrait et se sent bien ridicule, ce qui est encore pire puisque Jacqueline était là et qu’Alex devait écrire un article sur elle.

Elle passe donc l’épisode à s’excuser auprès de tout le monde la réconfortant et la rassurant, et elle ne regagne confiance en elle que lorsqu’elle voit qu’une autre paneliste a tweeté ce qu’elle disait. C’est suffisant pour lui rendre le sourire… et pour qu’elle retourne passer une nuit torride en compagnie de Ryan.

Kat a rendez-vous avec Adena et prend du temps sur sa journée de travail pour la voir, parce que pourquoi pas. Le problème c’est que Kat se fait des films immédiatement quand Adena veut juste une lettre de recommandation de Scarlet pour son visa. Ah, la copine d’Adena obtient aussi un nom : Coco, et elle bosse en France.

Kat passe beaucoup de temps de l’épisode à tourner en rond et à ne pas savoir quoi dire d’Adena, mais Sutton lui conseille simplement de retrouver Adena quelque part et de lui poser des questions pour écrire la meilleure lettre possible – et aussi pour voir si elle se sert simplement d’elle. En plus, ça fait plaisir à Adena de voir que Kat prend les choses au sérieux. Et miracle ! Adena conseille à Kat de ne pas rester uniquement son téléphone. Bon, ça finit par être surjoué quand elle lui confisque son téléphone comme si c’était une enfant (ce qu’elle est, pour le coup, sur ce moment) et que Kat est émue aux larmes par un simple joueur de violon dans la rue, mais l’idée est sympa et plus que nécessaire après les premiers épisodes.

Malheureusement, leur nuit finit mal quand Adena parle dans sa langue au téléphone avec sa mère et qu’un passant la critique parce qu’elle ne parle pas anglais. Le racisme de rue est clairement quelque chose auquel Adena semble habituée, mais Kat ne l’entend pas du tout de cette oreille et demande à l’homme de répéter : la tension grimpe vite et elle finit par frapper l’homme quand il insulte et pousse Adena. La police passe à ce moment-là, Adena s’enfuit discrètement et Kat se retrouve arrêtée bien vite, forcément. Un chouilla précipité comme scène, mais malheureusement, ça reste crédible.

Pas comme le fait que ce soit Jacqueline qui aille la libérer de prison le lendemain, mais bon. Il est toutefois crédible qu’elle ne connaisse pas d’autres numéros par cœur, même s’il est intrigant qu’elle connaisse celui de son boulot par cœur. Adena vient lui rendre son téléphone, évidemment, et elles ne se séparent pas en super bon terme, puisqu’Adena remarque qu’elles ne viennent pas du même monde. Heureusement, super-Jacqueline fait les choses bien et ouvre les yeux de Kat sur la situation risquée d’Adena.

Jacqueline en profite pour saisir l’opportunité et annoncer à Richard que Scarlet aura désormais des pages politiques (comme les jeunes, elle refuse de demander la permission et fait, tout simplement). Le premier papier ? Il sera de Kat, évidemment.

Et il reste à cette dernière à aller voir Adena pour lui donner sa lettre de recommandation et lui dire ce qu’elle ressent… ce qui termine par un baiser dans la rue devant chez Adena. Là encore, c’était un brin rapide, mais c’était joyeux, et on aime la joie, pas vrai ?

Sutton apprend qu’Oliver veut la voir et s’imagine déjà embauchée, mais tout ce qu’il lui demande c’est un tableau de styles pour savoir comment elle voit la mode et pour lui faire « ressentir » quelque chose. Elle le remercie de considérer son CV et s’en étonne, mais il lui assure que Lauren l’a chaudement recommandée quand elle lui a donné son nom, ainsi que celui d’une autre fille n’ayant aucune expérience. Oui, évidemment, c’est un quiproquo et Sutton est la fille n’ayant aucune expérience. Et elle ne peut pas en caser une pour le lui dire.

Elle envisage donc de le détromper, mais Kat lui conseille plutôt de profiter de la situation. Bien sûr, Jane conseille le contraire, mais Sutton préfère suivre ce que dit Kat… et se retrouve à mentir complétement à une collègue.

Le problème, c’est qu’Oliver tombe sur Richard qui vend la mèche et donc, ça compromet complétement la candidature de Sutton qui passe pour une menteuse, à juste titre, même s’il a refusé de la laisser parler. Loin de se laisser complétement démonter, Sutton passe la nuit à faire un nouveau tableau, un qui ne soit pas numérique mais fait de tous les vêtements qu’elle a personnalisé depuis des années.

Et comme il n’a pas non plus de diplôme, il est touché par la proposition de Sutton et lui offre donc le job. Ah, le monde merveilleux des séries et des cris de joie.

Saison 1

The Bold Type (S01)

Synopsis : Un aperçu de la vie scandaleuse et des amours des employées de Scarlet, un magazine féminin à la réputation mondiale.

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Pour commencer, j’avais prévu de rattraper la série avant la saison 2 (oups) et je me suis dit que le point 17 du Bingo Séries était l’occasion parfaite de m’y mettre… et je ne me suis pas trompé. Non seulement vous êtes un paquet à me l’avoir conseillé, mais en plus Poluss l’a commencée il y a deux jours et m’a immédiatement dit de m’y mettre aussi. Le hasard fait bien les choses, c’était déjà prévu pour ce week-end comme la série est disponible sur Prime Video – que j’ai décidé d’enfin rentabiliser comme je repaye un an d’abonnement après-demain – sous le pas très charmant titre VF « De celles qui osent ».

Je ne sais pas grand-chose de la série, si ce n’est qu’elle a plu à beaucoup de monde et que le trailer m’avait donné envie. Dans mon esprit, je la vois comme une sorte de Younger bis, avec des épisodes plus longs et plus osés. On verra vite si c’est le cas, mais il paraît que je vais adorer. Il y a intérêt quand même, parce que je m’embarque dans une énième série alors même que j’en ai une dizaine à rattraper qui sont encore sur le feu. Quand on aime, on ne compte pas ! Et là, j’aime d’avance, ça sent bon l’humour, l’audace et le féminisme – et il y a Jules de la saison 2 de Channel Zero en plus ; que demande le peuple ?

Pas de spoilers par ici, comme d’habitude, les critiques complètes sont accessibles en cliquant sur le lien.

S01E01 – Pilot – 17/20
Un premier épisode très solide qui donne envie de revenir. Il y a quelques clichés, inévitablement, mais dans l’ensemble la série s’en tire pour le moment très bien dans la présentation de ses personnages et de leurs problématiques de vie. La dynamique du trio est suffisamment agréable et bien écrite pour que l’on sente la série s’affirmer et changer quelques mentalités hollywoodiennes, et c’est exactement pour ça que j’étais là.
S01E02 – O Hell No – 16/20
Ben voilà, je me sens prévisible à adorer les personnages de Kat et Jane. Allez, j’avoue, il y a par moment des scènes où je me sens en trop, mais en même temps, c’est passionnant à regarder d’un bout à l’autre, c’est une confrontation à des points de vue qui souvent m’échappent – bref, c’est autant un guilty pleasure qu’une série qui peut apprendre plein de choses. Tout ceci a définitivement le petit côté Younger que j’en attendais, avec aussi un vrai arrière-goût de Sex and the City.
S01E03 – The Woman Behind the Clothes – 18/20
La série continue d’aborder des sujets d’actualité (et oui, même un an après, la série ne perd rien de sa fraîcheur) et le fait avec beaucoup de justesse, tout en rendant ses personnages attachants – même Sutton avec laquelle j’avais du mal dans les premiers épisodes. Si c’est par moment un peu trop gentil pour être tout à fait réaliste, je trouve que ça fonctionne très bien, et le coup de cœur se confirme.
S01E04 – If You Can’t Do It with Feeling – 16/20
La série perd quelque peu en crédibilité dans cet épisode et va très vite dans plusieurs de ses intrigues, ce qui lui vaut ces quelques points de moins, mais dans l’ensemble, ça reste hyper solide et bien trop intéressant. Ces personnages apportent un point de vue rafraîchissant et pas assez… vu dans les séries, alors je suis content de m’être enfin motivé à la regarder.

The Bold Type – S01E01-02

Épisode 1 – Pilot – 17/20
Un premier épisode très solide qui donne envie de revenir. Il y a quelques clichés, inévitablement, mais dans l’ensemble la série s’en tire pour le moment très bien dans la présentation de ses personnages et de leurs problématiques de vie. La dynamique du trio est suffisamment agréable et bien écrite pour que l’on sente la série s’affirmer et changer quelques mentalités hollywoodiennes, et c’est exactement pour ça que j’étais là.

Saison 1


Spoilers

01

You’re a magazine about female empowerment.

La série commence sur une intro bien mystérieuse avec trois jeunes femmes attendant l’arrivée d’un train pour hurler à son passage. On les retrouve ensuite trois jours plus tôt à leur arrivée au travail : toutes trois bossent pour le magazine Scarlet et la série prend pour prétexte la promotion de Jane pour débuter. Jane est rapidement présentée comme une boulimique du travail qui veut tout faire le mieux possible, et les trois femmes semblent au top de leur job. Enfin pas tout à fait au sommet non plus, évidemment : elles sont jeunes encore et pas au niveau de Jacqueline, la patronne aux chaussures rouges (c’est tout ce qu’on sait d’elle à sa première intro, oui).

Jane n’est toutefois pas la plus rapide à gravir les échelons : on apprend que Kat n’est plus assistante depuis deux ans déjà, puisqu’elle gère les réseaux sociaux du magazine – et aussi qu’elles n’ont pas le temps de boire leur champagne matinal pour célébrer la promotion de Jane à cause d’une réunion pour la conception du magazine. Le rythme est déjà bien trop bon dans ce premier épisode qui enchaîne les présentations, avec Lauren, dont l’assistante est la troisième femme du début, Sutton ou avec Jacqueline, la big boss, donc.

Jane est vite mise à son aise par Alex, rare personnage masculin dans cet univers du magazine féminin, qui la fait s’asseoir parmi les journalistes alors que Kat se fait remarquer lors de la réunion à se battre pour un sujet que Lauren a éclipsé du prochain magazine. Oh, et Sutton est en couple avec un type bossant pour Scarlet, Richard (il est dans le conseil d’administration, si j’ai tout bien suivi), et Jane se fait remettre à sa place par Jacqueline qui n’aime pas ses idées. Rapidement le caractère des trois du début se dessine, et c’est bien trop intéressant, et le temps passe vite, et Jacqueline semble être un personnage clé qui sera une sorte de guide/mentor/modèle pour les trois femmes.

On arrive vite au lendemain, avec Sutton se sentant en arrière dans la vie par rapport à ses potes et Jane ayant un rendez-vous avec Jacqueline, lui permettant d’arriver à la conclusion qu’il faut qu’elle fasse un article sur comment stalker Eric, son ex qu’elle ne peut stalker car il n’est pas sur les réseaux sociaux. C’est tout à fait le genre d’article que je ne lirais pas, donc j’imagine que c’est parfait pour un magazine féminin – autant jouer sur les clichés. Dans le même genre, d’ailleurs, Jacqueline est débordée et bosse tout le temps, tout en prenant le temps d’aider Jane à trouver sa voie/voix.

Rapidement, Jane demande l’aide de ses amis pour s’en sortir et trouver des solutions, parce qu’elle ne sait pas comment faire (faut pas déconner, les millenials ne sont pas si empoté(e)s sans internet quand même) et elles se retrouvent à Brooklyn à l’attendre devant chez lui.

L’étape suivante pour Jane est d’essayer en vain de se défiler, puis de trainer Alex à une soirée où elle risque de retrouver Eric pour de vrai, alors qu’il l’a abandonnée le jour de son anniversaire dans une gare. Voilà qui promet. Cela nous permet d’apprendre à connaître Jane – que j’ai envie de bien aimer, mais il y a un truc qui me retient pour le moment, peut-être le vieux triangle qui se dessine avec Eric et Alex.

L’ensemble de l’épisode pour Sutton tourne autour de sa relation avec ses amies et avec Richard, qu’elle sait être un sexfriend dont elle attend clairement plus. On est donc à nouveau sur le fonctionnement des réseaux sociaux et des relations intergénérationnels entre gens bien trop beaux, mais c’est traité avec un angle différent que l’intrigue de Jane. Le truc, c’est que Sutton n’est vraiment pas ma préférée et en plus, elle fait l’erreur stupide de mentir à Jane quand elle est avec Richard, parce qu’elle mène une relation secrète. Pas la meilleure des idées avec ta meilleure amie te racontant le moindre détail de sa vie.

De son côté, Kat a pour intrigue de convaincre Adena, une artiste lesbienne et musulmane – rien que ça, d’accepter que ses photos soient publiées dans le magazine. C’est une intrigue qu’elle se fixe toute seule, pour réussir à percer dans le magazine. Bien sûr, elle entame beaucoup trop vite un flirt avec Adena, même si elle se dit hétéro – ben oui, voyons, c’est évident dans la manière dont tu regardes ta nouvelle amie en l’aidant à trier des sextoys.

Bon, le lendemain, Jane et Kat retrouvent Sutton en la stalkant – et elles découvrent sa relation avec Richard qu’elles n’approuvent bien sûr pas, devenant sacrément odieuses avec elle. Ah, le slut shaming. La série partait bien pourtant, et Sutton les recadre vite, donc le slut shaming n’est qu’embryonnaire, mais tout de même. Cette intrigue est interrompue quand Adena est retenue contre son gré à l’aéroport parce qu’elle transporte des sextoys interdits dans son pays. Bien sûr, Kat l’apprend et elle remue aussitôt ciel et terre pour l’aider, demandant l’aide de Jacqueline, puis voulant créer un mouvement sur les réseaux sociaux – ce que Lauren l’empêche de faire même si c’est Kat la directrice des réseaux sociaux.

Kat est débordée par ses émotions, elle rejette donc Sutton et Jane, cette dernière comprenant aussi que pour le bien de son article, elle doit parler à Eric. On en arrive alors à la soirée de gala où Sutton affirme son désir d’une relation avec Richard, où Jacqueline fait un sympathique toast interminable. Bien sûr, au milieu de ce speech, chacune a l’occasion de se retrouver, parce qu’il y a un mot pour chacune. Trop forte, cette Jacqueline, une vraie guide/mentor/modèle, vous voyez, je l’avais dit. Bon, nos trois héroïnes sont quand même dépassées par leur vie et ont besoin de hurler. Par chance, elles ont trouvé plus tôt le seul endroit de New-York où on peut hurler : le métro. Elles ont bien l’air ridicule à hurler et danser à l’arrivée du métro, mais c’est présenté comme une scène de prise de pouvoir de leur part – et puis après tout, le ridicule ne tue pas.

Le lendemain, Kat apprend qu’Adena est libérée et en est très heureuse ; au point de lui envoyer un selfie dénudé, ben voyons. Jane confronte Eric et on en sait finalement bien peu, ce qui est dommage et frustrant. Et enfin, Sutton reçoit un appel de Richard qui est heureux de lui annoncer qu’il pense toujours à elle et veut une relation sérieuse avec elle. Les trois amies finissent par boire leur champagne et sont surprises par Jacqueline qui prend toutefois la décision de ne pas les interrompre, heureuse de voir cette amitié se développer sur leur lieu de travail. Ah, la jeunesse !


Épisode 2 – O Hell No – 16/20
Ben voilà, je me sens prévisible à adorer les personnages de Kat et Jane. Allez, j’avoue, il y a par moment des scènes où je me sens en trop, mais en même temps, c’est passionnant à regarder d’un bout à l’autre, c’est une confrontation à des points de vue qui souvent m’échappent – bref, c’est autant un guilty pleasure qu’une série qui peut apprendre plein de choses. Tout ceci a définitivement le petit côté Younger que j’en attendais, avec aussi un vrai arrière-goût de Sex and the City.

Saison 1


02

Jane If you want to have an orgasm you have to find your freak.

J’ai donc sans trop de surprise enchaîné sur le deuxième épisode dont j’ai beaucoup aimé le résumé et qui repart sur les trois amies se demandant si Jane est bizutée ou non lorsqu’elle doit vérifier qu’une position sexuelle peut se faire. Le gag est sympa mais heureusement vite évacué par Jacqueline pour avoir Jane devant racontant son meilleur orgasme pour le magazine.

Rapidement, elle avoue toutefois à ses amies qu’elle n’a jamais eu d’orgasme dans sa vie, et si elle l’avoue immédiatement à ses amies plutôt sceptiques et amusées, elle n’ose pas… en parler à Jacqueline, parce qu’elle n’ose pas la décevoir. On sait pourtant que la boss est compréhensive désormais. Jane prend rendez-vous chez son gynéco, ayant toutefois à trouver la solitude nécessaire à ce genre de coup de fil, ce qui n’est pas évident à Scarlet. Elle finit par tomber sur Ryan, un type bossant pour un magazine masculin qui est à l’opposé de tout ce qu’elle est ; et qui l’entend dire qu’elle a un problème avec son vagin. Gênant.

Elle se rend ensuite chez une sexologue avec Kat qui monopolise un peu l’attention, mais elle finit par avoir comme devoir de regarder du porno. OK, la chose logique pour elle est de le faire avec ses amies, probablement parce qu’elle cherche un angle pour son article.

Loin de le trouver, elle a au contraire du mal à découvrir ce qui pourrait bien fonctionner sur elle – jusqu’à ce qu’elle trouve : Ryan, bien sûr – et le fantasme de l’amour au bureau. Elle décide donc de tenter le sextoy de la sexologue… et se retrouve avec celui-ci coincé en elle. L’angoisse est là, et pour elle, et pour le spectateur qui se retrouve embarqué dans cette intrigue. Elle se rend donc au travail avec, espérant que Kat ou Sutton accepte de lui retirer, et tombant bien évidemment sur Ryan qui la drague au passage.

Pendant ce temps, Kat n’a aucune nouvelle d’Adena dont tous les comptes de réseaux sociaux sont supprimés et à qui elle tente en vain de téléphoner. Elle finit sans surprise par avoir des rêves érotiques avec et la retrouve avec surprise cette fois à Scarlet – Adena a donc jeté son téléphone par peur d’être espionnée par le gouvernement. Mouais.

Cela leur permet de se réconcilier parce que Kat est tout de même bien trop heureuse de retrouver Adena en vrai, et elle se confie à la sexologue, puis à Jane et Sutton, sur son attirance pour Adena. Le seul problème qu’elle a, c’est qu’elle ne s’imagine pas franchir le cap. Tu m’étonnes. La série explore donc de manière intéressante la sexualité de Kat, complétement paumée par rapport à ses sentiments en désaccord avec ses désirs charnels. C’est d’autant plus intéressant que c’est rarement traité à la télévision ; tout comme le personnage d’Adena est bien rare lui aussi.

Sutton demande une promotion à Lauren… et se retrouve à avoir droit à un entretien avec Richard. Elle ne veut pas, bien sûr, mais elle aurait tort de ne pas en profiter : elle accepte donc de le voir et apprend qu’elle peut avoir une place dans la vente de pub pour le magazine. Le pire, c’est que ça la tente pour de vrai, mais Kat trouve ça ennuyeux et elles se disputent inévitablement sur le sujet. Sutton part chercher du réconfort dans les bras de Richard, et elle l’obtient.

Le lendemain, les deux amies se réconcilient et se retrouvent à gérer le problème de sextoy de Jane. C’est une scène apportant beaucoup d’humour et d’improbable, mais ça en dit long sur ces trois amies, et c’est bien utile comme on apprend encore à les connaître et à découvrir leur dynamique. L’œuf retiré du corps de Jane, il lui reste encore à écrire son article – et elle finit par écrire la vérité, même si elle préférerait que son article reste anonyme, ce qui n’est pas possible à Scarlet. On sent comme un schéma définitif pour la série avec cet épisode, chacune ayant sa propre intrigue se recoupant avec celle des autres à deux ou trois moments distincts de l’épisode.

On retrouve les trois amies et Alex par la suite à l’exposition d’Adena. Là-bas, Sutton apprend de Richard qu’elle a eu le job, et elle n’en est pas si heureuse finalement, parce que son rêve reste d’être dans le fashion. Finalement, elle ne prend pas le job et va célébrer ses rêves avec Alex – purée, j’ai vraiment énormément de mal avec le personnage de Sutton, ça fait deux épisodes que son intrigue ne me fascine pas du tout.

Les rêves de Kat, eux, tombent à l’eau quand elle voit Adena embrasser sa petite amie. C’est gênant tout ça, il y avait un joli ship en train de se dessiner, quand même. Qu’à cela ne tienne, les deux amies ont malgré tout une scène choupi ensemble, et on se doute bien qu’on en restera pas là pour cette saison 1.

Enfin, Jane apprend de Jacqueline (une Jacqueline hyper compréhensive et à l’écoute pour la femme d’affaires débordée qu’elle est censée être) qu’elle peut écrire son article de manière anonyme – et ça la motive à le réécrire de manière plus perso pour finalement l’assumer et le signer de son nom. Au passage, tout le monde découvre donc qu’elle n’a jamais eu d’orgasme, y compris Ryan qu’elle a pris le temps d’embrasser avant d’aller écrire. Et j’en profite pour me valider le point 15 du Bingo Séries, « un personnage fait la même chose que vous », parce que tout comme Jane, je… suis en train de rédiger un article parlant de son quotidien et de sa sexualité.

Tout ceci a définitivement le petit côté Younger que j’en attendais, avec aussi un vrai arrière-goût de Sex and the City. La série ne propose pas autre chose qu’un mix des deux séries de Darren Star, avec la modernité new-yorkaise de la première et l’audace de la seconde ; et c’est donc tout à fait le genre de série dont je vais adorer tous les épisodes.

Saison 1