Les Anneaux de Pouvoir – S01E08

Épisode 8 – Alloyed – 18/20
C’est ironique : ça aurait dû être un épisode parfait à voir un dimanche, parce qu’il se concentre beaucoup sur un programme de dimanche inattendu, l’air de rien. Pourtant, c’est le premier épisode depuis un moment que je ne vois pas un dimanche. Cela n’empêche pas de l’apprécier et d’aimer la manière dont l’intrigue fil rouge se met en place sans jamais oublier de développer le personnage principal de la série. Jennifer Walters est juste beaucoup trop attachante, la série réussit à me faire rire, j’aime beaucoup.

Spoilers

Galadriel cherche à sauver Halbrand, Nori cherche à sauver l’Etranger.

You chose by what you do.

Après une fin de saison inattendue pour She-Hulk hier soir (inattendue parce que je ne lis pas les comics, il paraît que sinon, c’est hyper raccord), difficile de ne pas me jeter sur cet épisode dès 9h ce matin (ou presque). Je mets à profit un emploi du temps où mon vendredi matin est libéré quitte à bosser le samedi, mais en même temps, comme hier, je n’ai pas envie d’être spoilé en me connectant sur Twitter.

Bref, c’est parti pour la fin de saison des Anneaux de Pouvoir, déjà. Cela fait à peine un mois que la série a débarqué, mais je m’étais attaché à ce rendez-vous du vendredi, et je sais qu’elle va me manquer. Oui, la saison 2 est en cours de tournage, mais on ne l’aura probablement pas avant 2024, et ça m’énerve un peu ce rythme de production pour une diffusion sur un mois. Tout ça n’a rien à voir avec l’épisode cependant. On recommence par un résumé qui nous rappelle qu’Adar a affirmé avoir tué Sauron, et j’avoue que j’avais oublié cette partie à laquelle je ne crois pas plus que Galadriel.

Une fois le résumé terminé, c’est sous la pluie et dans les bois verts que nous retrouvons l’étranger. Sera-t-il oui ou non Gandalf ? J’espère qu’on aura un semblant de réponse dans cet épisode quand même, parce que c’est bien beau de nous faire une introduction interminable en huit épisodes, mai sil faut quelques réponses quand même.

Bon, en attendant, le magicien semble au bord de la dépression, se rattachant comme il peut aux dires de Nori affirmant qu’il est un homme bon. Il est toujours plus bon que la personne qui lui vole sa pomme, j’imagine. Pourtant, le voleur a l’apparence de Nori. Elle est à sa recherche pour le prévenir qu’il est pourchassé, alors on pourrait le croire… mais on n’est pas si idiots.

On comprend vite que cette Nori n’est jamais qu’un des êtres qui pourchassent l’étranger depuis quelques épisodes. Et ce n’est pas pour le tuer ! Non, c’est pour le servir, parce qu’il s’agit du Seigneur Sauron. Euh pardon, mais non, on a compris que c’était Gandalf, votre type. Je sens qu’on va terminer l’épisode avec trois ou quatre personnages persuadés d’être Sauron.

Non parce que là, l’étranger est trop mis en avant comme un personnage bon pour être Sauron. Il a utilisé de la magie puissante, c’est logique de le confondre avec le grand méchant, non ? Espérons. Le générique tombait bien pour en débattre en tout cas.

Ce n’est pas gagné, parce que les servantes de Sauron veulent le mener au plus vite sur les terres du Rhûn où il sera reconnu pour ce qu’il est vraiment. Le temps est compté : un voile lui fait oublier qui il est après tout. Pour retrouver le Rhûn, il faut encore reconnaître les étoiles du Chapeau de l’Ermite, la constellation qu’il cherchait et qui n’est visible que là-bas. Force est de constater que les pouvoirs de l’Etranger sont énormes, qu’il maîtrise bien le feu et le vent et qu’il pourrait être Sauron. Cela me soulerait, par contre.

On sent qu’il y a des doutes chez les serviteurs de Sauron quand l’étranger s’énerve et perd le contrôle de sa magie cependant. Le doute vient peut-être aussi de la surveillance qui s’exerce sur eux : les hobbits sont déjà là à observer la scène et à chercher un moyen de sauver l’Etranger. Ce n’est pas gagné : les serviteurs ne sont pas idiots et comprennent ce qu’il se passe. Ils tendent aussitôt un piège à Nori et ses amis.

Je suis un peu triste qu’ils tombent dedans quand c’était évident : il n’y a plus que deux serviteurs avec l’étranger, bien sûr que c’est un piège. L’un des serviteurs a donc pris l’apparence de l’Etranger pour mieux piéger la personne qui viendra tenter de le libérer. C’est ainsi que Nori est rapidement dans la merde, mais aussi que Sadoc est tué avant même qu’on ne puisse vraiment s’attacher à lui. C’était beaucoup trop expéditif à mon goût. J’étais donc content de le savoir encore en vie assez longtemps pour sauver une autre Hobbit un peu après.

En effet, au moment où Nori allait mourir, elle est sauvée in extremis par « Sauron » qui n’hésite pas à s’attaquer à ses serviteurs. Il est hors de question de voir Nori être blessée, alors il fait ce qu’il peut pour la sauver. Nori a beau s’enfuir avec sa mère et sa meilleure amie, elle est quand même en danger quand l’une des serviteurs n’hésite pas à s’attaquer à tous les Hobbits, en foutant de nouveau le feu à une portion de forêt.

En fait, la mère de Nori, sa meilleure amie et Sadoc, encore en vie malgré sa blessure sont pris à part par une des serviteurs maîtrisant le feu et les menaçant de les cramer vifs. S’ils renoncent à la vie, c’est sans compter sur Nori : elle n’hésite pas à apporter le bâton à l’Etranger afin de lui donner à nouveau de la magie. Le serviteur crache du feu vers les hobbits ? Pas grave, l’Etranger est toutefois capable d’éteindre le feu.

Ce faisant, il sauve la vie d’une créature inférieure et prouve qu’il n’est pas Sauron. Les serviteurs l’appellent aussitôt Istar, le désignent comme « l’autre » et sont réduits à l’état de spectre bien vite par notre Etranger qui a beaucoup trop de pouvoir. Le lendemain, l’Etranger confie à Nori qu’il continue de vouloir se rendre au Rhûn. Les serviteurs lui ont dit la vérité, il en est sûr : il souhaite se rendre là-bas pour savoir toute la vérité.

La série en profite pour nous confirmer ce que l’on sait déjà : Istar signifie sage, ou magicien. Les hobbits auraient bien besoin d’un nouveau sage puisqu’ils viennent de perdre Sadoc… mais ce n’est pas le cas : le Magicien décide de s’en aller, alors que Nori refuse de l’accompagner. Les Hobbits peuvent donc continuer leur migration tous ensemble, mais sans Sadoc.

Seulement voilà, les parents de Nori ne veulent pas qu’elle reste avec eux. Ils ont bien compris que le magicien avait besoin d’elle et qu’un chemin plus grand l’attendait. Nori prend donc la décision de quitter le village, mais aussi sa meilleure amie. Les Hobbits ont encore besoin d’elle pour mener le chemin, parce une personne d’autre ne semble savoir lire une carte comme elle. Les adieux entre elles sont compliquées et un peu avortés, mais Nori n’a vraiment pas le temps : elle doit aussi dire au revoir à ses parents.

Cela fait beaucoup. Le voyage qui attend Nori est compliqué et long. Cette fois, personne ne se rend avec elle. Je trouve ça un peu exagéré : sa mère pourrait suivre, en vrai. Je comprends l’évolution de la mentalité de son personnage, mais ça reste sa fille à qui elle dit adieu là. Elle ne souhaitait pas le faire dans l’épisode précédent, et là, c’est une évidence de le faire. Bon, ça fait un joli moment d’émotions pour l’épisode cependant, surtout quand Poppy, la meilleure amie, se précipite dans les bras de Nori.

Les adieux sont bien plus réussis cette fois, avec émotion et humour (le coup du monde pas si grand a fonctionné), tandis que les chemins se séparent vraiment : les hobbits partent d’un côté, Nori et le Magicien d’un autre, en suivant son flair comme dirait Gandalf. Bon, eh, on vous voit les scénaristes à reprendre les gestes et les répliques de Gandalf. Vous êtes lourds, donnez-nous son nom même s’il n’est pas censé être là dans les livres. Allez, l’image de fin était jolie comme tout : Nori et Gandalf, parce que c’est lui, prennent la route pour le Rhûn où le Magicien souhaite se rendre car les Spectres lui ont dit la vérité.

 

De plus, cet épisode prend également le temps de revenir à Numénor, et cet épisode m’a pris par surprise quand il le fait : nous nous retrouvons dans la chambre du roi où la sœur d’Isildur a le droit de passer une heure pour le dessiner afin de tenter d’être une artiste reconnue dans tout le royaume à la mort du Roi. C’est dingue, mais c’est logique : il faut bien un portrait pour célébrer le Roi une dernière fois.

Seulement voilà, le Roi n’est pas encore mort. Il se réveille donc en sa présence et confond la sœur d’Isildur avec Miriel, sa fille. Il est sénile, quoi. Comme il la prend pour Miriel, il lui annonce la chute à venir de Numénor s’ils continuent sur le même chemin et lui propose d’aller regarder la boule magique qui lui montrera le fameux tsunami.

Pendant ce temps, Miriel, la vraie, essaie de se repérer dans le bateau qui la ramène à Numénor et de se faire à son handicap. Elle est épaulée dans cette tâche par Elendil – à qui elle demande de prendre congé une fois à Numénor, parce qu’il a perdu son fils tout de même. Effectivement. La scène entre eux était sympathique, mais elle mène surtout à la révélation que le roi est déjà mort. En effet, leur bateau arrive en ville pour mieux voir les drapeaux noirs étendus un peu partout. On s’arrête là pour cette intrigue, et ce fut tellement court avec un double cliffhanger que c’en est frustrant.

En plus, comme l’épisode commence sur le navire, nous ne voyons ni Arondir, ni Theo, ni Bronwyn dans cet épisode. Ils auraient au moins pu découvrir qu’Isildur n’était pas mort, en fait. Non parce qu’ils le laissent pour mort alors qu’il est censé récupérer l’anneau de Sauron un jour ou l’autre. Et ça m’a frustré, même si leur cliffhanger où ils restaient au village à attendre le retour de leur roi du Sud fonctionnait. Ah, le roi du Sud, parlons-en !

 

En effet, du côté des elfes, il est enfin l’heure de retrouvailles entre Galadriel et Elrond. Je ne m’y attendais pas, je dois dire. Galadriel débarque chez les elfes pour qu’Halbrand, roi du Sud, puisse être sauvé. Nous apprenons que cela fait déjà six jours que le volcan est entré en éruption et Halbrand est rapidement pris en charge par les elfes guérisseurs.

C’est déjà ça de pris. La vraie surprise ne vient pas tellement du fait que Galadriel soit avec le roi des Terres du Sud, par contre : Elrond est surpris de découvrir que Galadriel est encore sur la Terre du Milieu. Elle aurait dû embarquer en bateau, et il regrette tout ce qu’il a pu lui dire jusque-là. Embarquer sur le bateau était une erreur qu’il n’aurait pas dû lui faire commettre. Les deux personnages se réconcilient bien vite, décidant ensemble de nager face aux difficultés de la vie plutôt que de se noyer.

De son côté, Halbrand est rapidement sur pied. Son premier réflexe ? Chercher Galadriel un peu partout. Il tombe rapidement sur Celebrimbor, dont il connaît la réputation et qu’il admire. Si Celebrimbor est admiré par tous, il est toutefois plus idiot qu’Halbrand apparemment. Celui-ci voit les gemmes précieuses de son héros et trouve rapidement une solution à son problème : il n’a pas assez de Mithril à son goût pour en faire quoique ce soit ? Il n’a qu’à en faire un alliage – et non, ça ne veut pas dire un groupe de musique des années 90 – pour en cacher les défauts et amplifier ses qualités et pouvoirs. Allons bon.

Elrond, Galadriel et Celebrimbor proposent aussitôt la solution au roi des elfes : ils veulent créer une couronne avec tout le pouvoir du Mithril et la donner au roi. Celui-ci n’est pas convaincu, par contre : il considère que ça fait trop de pouvoir pour un seul être, il n’aime pas que l’idée vienne des propositions d’un homme et surtout, il n’y a plus de temps pour lui. En effet, depuis une semaine que le volcan est entré en éruption, l’arbre perd de plus en plus vite ses feuilles.

Celebrimbor est énervé de se faire congédier alors il tente le tout pour le tout, parlant des pouvoirs que la pierre pourrait conférer. C’est bien mignon, mais les mots qu’il utilise ne sont pas anodins et Galadriel le sait bien : un pouvoir qui vient d’un monde invisible ? Un pouvoir sur la chair ? Il parle comme Sauron, et ça inquiète Galadriel. Elle perd ainsi toute confiance en Halbrand, le soupçonnant d’être celui qui manigance tout dans l’ombre.

Elle envoie donc un elfe se renseigner sur sa lignée, parce qu’elle doute de lui et qu’elle est plutôt du genre à assurer ses arrières. Pourtant, Halbrand la remercie d’avoir cru en lui et de lui donner l’opportunité de bosser avec Celebrimbor. La scène est compliquée à voir : elle devrait être super mignonne, mais Galadriel se méfie de lui désormais et ses mots sonnent presque comme une menace.

Cela ne manque pas : quand elle reçoit l’arbre généalogique des Rois du Sud, Galadriel s’aperçoit que la lignée a été rompue. Elle sait donc qu’elle a affaire à un imposteur, mais c’est trop tard : Elrond, de son côté, demande à son roi de pouvoir rester trois mois de plus sur la Terre du Milieu. Le roi n’est pas bien convaincu de lui devoir quoique ce soit, mais comme Elrond cite ses propres mots pour plaider sa cause, Elrond obtient l’autorisation tant désirée.

Il peut donc avec Halbrand et Celebrimbor faire plein de tests sur le Mithril. Au départ, ils forcent un alliage entre la pierre et d’autres métaux, mais c’est là tout le problème : Halbrand comprend qu’il faut au contraire amadouer les pierres pour qu’elles fassent ce qu’ils veulent.

Il a l’idée des anneaux, même si ce sera clairement le cliffhanger de l’épisode. En attendant, Galadriel confronte donc Halbrand pour mieux comprendre qu’elle a bel et bien affaire à Sauron. Il confirme avoir pris son sceau sur un mort et Galadriel sait qu’elle est face à son pire ennemi. C’est horrible parce qu’elle s’est battue à ses côtés et a vraiment cru avoir à faire à un allié. La trahison est légèrement moins violente pour nous : je me doutais depuis un épisode ou deux qu’on nous cachait quelque chose avec Halbrand.

De là à ce qu’il soit Sauron, c’est abusé. Je suis surtout dégoûté pour Galadriel : elle vient donc, dans cet épisode, de nous sauver Sauron d’une mort certaine. C’est donc à elle qu’on doit tout ce qu’il s’est passé avec Frodon ensuite ?

Elle ne le sait pas encore. Pour l’instant, elle tente de tuer Halbrand, en vain. Celui-ci use de ses pouvoirs pour infiltrer son esprit et la manipuler. C’est horrible : Galadriel se retrouve en présence de son frère. Elle essaie bien de se battre contre cette manipulation mentale, mais c’est plus fort qu’elle : elle se laisse attendrir par son frère. Celui-ci tente de la convaincre que Sauron n’est pas si méchant que ça et que sa tâche est de faire régner la paix.

Mouais. La vision de Sauron est intéressante car elle nous permet de mieux cerner ses intentions. Galadriel ne se laisse pas berner pour autant et critique à nouveau Sauron. Ce dernier décide donc de la ramener sur le radeau pour papoter avec elle et… la proposer en mariage ? Il lui propose en effet de l’accompagner dans sa quête de pouvoir pour établir la paix sur la Terre du Milieu. Le problème, c’est que pour Sauron, avoir la paix, ça signifie gouverner en tyran et que Galadriel le sait bien. Elle essaie donc de s’en prendre à lui, mais en vain : il est plus fort qu’elle dans son propre esprit et décide de la noyer. Nous, ça nous prouve la détermination et la force de Galadriel : elle n’est pas corruptible pour un peu de pouvoir.

Par chance, Elrond passe par-là dans la réalité – pas dans l’esprit de Galadriel. Il parvient à la sauver de la noyade, parce qu’évidemment, Sauron a décidé de la laisser pour morte dans le fleuve de la cité des elfes. Une fois Galadriel sûre qu’elle est en présence d’Elrond, l’inquiétude prend le dessus à nouveau : elle a peur que les anneaux soient déjà forgés, parce que Galadriel sait bien que deux anneaux, ça ne serait pas un bon équilibre ; ça diviserait. La bonne nouvelle, c’est qu’Halbrand est parti sans anneau (et elle ne cherche pas à le poursuivre, bizarrement ?). La mauvaise, c’est que pour forger trois anneaux, Celebrimbor affirme avoir besoin d’un métal pur… Il souhaite utiliser l’or et l’argent de Valinor. Pour cela, Galadriel doit sacrifier la dague de son frère qu’elle conservait depuis des années, parce que eh, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Euh pardon, de grands sacrifices. Bref.

L’épisode peut ainsi se terminer sur la forge des trois anneaux des elfes. Cela faisait un moment qu’on avait compris que la saison allait se terminer là-dessus. C’est un grand classique des séries désormais : on donne un titre, mais il ne se met pas en place avant les dernières secondes de la saison 1. Pensez Perry Mason, pensez Ms Marvel. L’alliage se fait devant nous et c’est une scène bien importante. Déjà, les effets spéciaux sont jolis, mais en plus, nous assistons à la manière dont on forge un anneau.

Cela prend bien beaucoup de temps, et ça en laisse assez pour qu’Elrond fasse 1+1 et comprenne la vraie identité d’Halbrand, retrouvant l’arbre généalogique dans le fleuve. Il ne confronte même pas Galadriel, cependant : quand il vient la voir, les trois anneaux des elfes sont enfin prêts à être portés. Bon, les trois personnages ne ressemblent pas tellement aux acteurs vus dans l’introduction de la trilogie, mais on sait bien que ce sont eux qui les porteront.

De son côté, Halbrand est bien Sauron, et on le retrouve à son arrivée sur le Mordor où il va pouvoir créer son propre anneau… en saison 2 ? Pas sûr. Il reste les sept anneaux des nains et les neuf des hommes à forger encore. Ca peut nous faire quatre ou cinq saisons, facilement. Allez, à dans dix ans.

L’avantage de ce cliffhanger, c’est qu’il est excitant sans nous torturer pour autant : pas de gros suspense sur la suite. Limite cette saison pourrait se suffire à elle-même. Le générique de fin est très sympathique, avec un retour des répliques du début de la trilogie du Seigneur des Anneaux, présentant toute la mythologie de l’anneau sous forme de chanson. Cela donne un générique sympathique à regarder !

Et pas de scène post-générique.

EN BREF – La série est une réussite en ce qui me concerne. Je ne suis pas un grand fan du Seigneur des Anneaux, mais j’ai (re)vu les deux trilogies cet été et clairement la série n’a rien à leur envier. Les paysages sont magnifiques, les répliques bien similaires, les clins d’œil nombreux et les personnages attachants. On retrouve dans la construction de la série les mêmes défauts que je trouvais aux films, avec un déséquilibre des intrigues et une manière de tout parsemer sans faire de liens explicites pour le moment. Par contre, la série s’en tire mieux : j’y trouve moins de longueurs, bizarrement, et plus de simplicité à suivre chaque intrigue. Chacune avait son intérêt – alors qu’il y a des parties de la première trilogie qui ne m’intéressait pas plus que ça.

Toute cette saison n’est jamais qu’une vaste introduction aux anneaux, avec un gros suspense autour de l’identité de Sauron, mais ça a bien fonctionné. Galadriel est un personnage génial, Arondir aussi. Bon, après, en huit épisodes, je trouve qu’on n’a pas le temps de s’attacher à certains personnages, bizarrement : Sadoc qui meurt, ça ne me fait ni chaud ni froid parce qu’on l’a vraiment très peu vu. Peut-être que je suis sans cœur.

Quoiqu’il en soi, l’attente sera longue quand même avant la prochaine saison et c’est dommage que le rythme de production ne soit pas plus soutenu si on n’a qu’une poignée d’épisodes à chaque fois. Si je suis encore en vie d’ici là, je serai probablement au rendez-vous cela dit : la série m’a beaucoup plu et nous fait bien voyager dans son univers. C’était un plaisir – même si maintenant on sait tous que Sauron est un beau gosse, et ça, ce n’était pas prévu franchement.

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Les Anneaux de Pouvoir – S01E07

Épisode 7 – The Eye – 16/20
Il restait beaucoup de choses à démêler suite à l’épisode précédent. Si c’est bien ce qu’il se passe dans cet épisode, cela se fait avec beaucoup trop de bavardages et de longueurs cette semaine. Je ne suis pas forcément contre ça, surtout que les personnages sont développés, mais je n’aime pas trop quand ça traîne en longueur pour le plaisir de s’écouter parler. Cependant, on sent que l’intrigue avance et que toutes les pièces du puzzle se mettent en place ; c’est déjà ça !

Spoilers

Les cendres volcaniques impactent à peu près toutes les intrigues – à l’exception de celle de Durin et d’Elrond.

They’re dead, aren’t they ? Arondir. My friends. My… my mother.

Je sais, je sais, il y a plein de séries qui reprennent aujourd’hui et j’ai plus d’une bonne semaine de retard dans toutes mes séries puisque le dernier épisode que j’ai eu l’occasion de voir était l’épisode 6 de cette série… Mais bon, on fait ce qu’on peut et je me dis que je trouverai un autre moment pour tout rattraper. Avec un peu de chance, mon week-end se passera devant les écrans.

En attendant, avec un titre pareil, on sait qu’il va être question de Sauron, non ? Je crois bien que oui, en tout cas. Le résumé nous rappelle brièvement le volcan qui vient d’entrer en éruption, avant qu’on nous propose une nouvelle pause générique. Au moins, tous les grains de poussière et de sable prennent un peu plus de sens quand on sait que les personnages vont devoir survivre à un tas de cendres volcaniques.

Je n’aimerais pas être à la place de Galadriel quand elle se réveille en début d’épisode, et je n’aimerais pas non plus être à la place de l’actrice, car ça doit être très désagréable ces fausses cendres partout sur elle. Bon, l’avantage, c’est qu’elle se réveille, contrairement à un tas d’autres gens. L’inconvénient, c’est qu’elle est dans un paysage qui ressemble fort à l’Enfer.

Le volcan a laissé des flammes un peu partout derrière lui, même sur les chevaux. Le village est complètement détruit, on ne voit pas à cinq mètres dans la poussière, il y a des cadavres partout au sol et l’ado insupportable de la série a survécu. Cela fait beaucoup d’un coup, mais Galadriel semble le vivre bien quand même. Certes, elle se met en quête pour retrouver Halbrand, mais le suspense demeure encore sur son sort.

À la place, on insiste sur la défaite ressentie par Galadriel et la frustration de Theo face à la situation. Lui n’est pas encore prêt à reconnaître sa défaite, mais Galadriel ne lui en laisse pas vraiment le choix. Le déni et la colère laissent place à une acceptation difficile pour Theo : il est persuadé qu’Arondir et sa mère sont morts désormais. C’est vrai que Bronwyn était déjà bien mal en point.

Les deux personnages que sont Galadriel et Theo se mettent en route dans la forêt, pour échapper à la cendre volcanique. Il faut bien survivre après tout. On admire leur capacité à ne pas s’étouffer toutes les cinq secondes, d’ailleurs. En attendant, Galadriel donne une épée à Theo tout en lui faisant un petit discours plein d’espoir, lui rappelant de ne pas céder au mal et au deuil trop vite.

Bizarrement, les orques sont bien discrets dans cet épisode. J’entends bien leur victoire, mais ils pourraient la célébrer plus fortement en venant tuer quelques humains, surtout qu’avec les cendres, ils peuvent marcher en plein jour. Ce n’est pourtant pas le cas. Même pendant la nuit, Theo et Galadriel ont le temps de papoter et de faire une longue pause, histoire que l’on apprenne plus le passé de l’elfe. Elle a ainsi été mariée et a toujours une vision bien sage de la vie ; assurant à Theo que tout ce qu’il se passe n’est pas de sa faute. Sa culpabilité le dédouanerait de sa vraie responsabilité, car les sages sondent nos cœurs.

Bon. On ne va pas se mentir : je vois l’intérêt de la scène pour la construction des personnages, mais on s’est un peu fait chier quand même, non ? Heureusement que les orques arrivent enfin pour interrompre ça. Galadriel et Theo manquent de très peu de se faire griller par leurs ennemis, mais finalement, les orques abandonnent bien vite la recherche. Dommage, ça aurait fait une petite scène d’action sympa ! En tout cas, il est loin le temps où Galadriel était perdue en mer, je trouve.

Bien sûr, la série se concentre également sur Isildur au réveil de l’éruption. Il est retrouvé par la Reine de Numénor au moment où il essaie de sortir des décombres Valandil, le tout pour mieux découvrir leur autre pote complètement mort. Pas cool du tout ce début d’épisode. Je suis content que la série prenne le temps tout de même de nous montrer ce réveil apocalyptique. Pour le suspense, on termine cette première séquence avec Isildur coincé sous de nouveaux décombres quand un bâtiment qu’il évacuait pour sauver des enfants s’effondre sur lui.

Cela laisse son père bien angoissé : il gère comme il peut les troupes dans la forêt, récupérant un tas de survivants tout de même. Il retrouve également la reine, mais celle-ci n’a pas de bonnes nouvelles pour son capitaine. Elle était avec Isildur lorsqu’il est mort – supposé mort – après tout. Elendil apprend ainsi la mort de son fils, même si personne ne semble capable de mettre des mots dessus. Malgré le chagrin, les personnages se remettent en chemin. Ce n’est que là qu’on comprend que la reine a perdu une bonne partie de la vue : le chemin suivi les éloigne peu à peu des fumées volcaniques, mais elle continue de ne rien voir – de ne voir que du gris. C’est triste ça, mais elle le prend bien, guidant toujours son peuple avec sérénité.

Au petit matin, Elendil retrouve le cheval de son fils, mais celui-ci n’obéissant plus, il est convaincu par Valandil qu’il vaut mieux le laisser s’échapper. Je ne doute pas qu’il ira retrouver bien vite Isildur pour le sauver d’un sort funeste. En attendant, Galadriel et Theo rejoignent enfin le campement. On ne sait pas bien pourquoi ils ont mis tant de temps à retrouver les autres quand les autres semblent ensemble depuis un moment…

Il n’empêche que Theo se précipite vers l’infirmerie pour retrouver sa mère. Après un faux suspense, nous découvrons donc que Bronwyn est bien en vie, et même qu’elle pète la forme. Ca n’a rien de bien crédible vu qu’en 24h, elle s’est prise trois flèches et une éruption dans la gueule, mais bon, Arondir a dû la protéger ? Lui aussi est en vie, et je regrette un peu de ne pas avoir vu comment il s’en était sorti.

Galadriel coupe court aux retrouvailles avec Theo en tout cas, parce qu’elle veut retrouver au plus vite la reine Mitrel. Celle-ci semble avoir avoué à son peuple qu’elle était aveugle désormais, mais elle promet surtout à Galadriel que son armée reviendra aider les elfes. Cela ne semble pas plaire à Elendil, par contre.

Elendil, Mitrel, Valandil et le reste de Numénor rentrent au bercail après cette défaite considérable. Ils laissent derrière eux Galadriel et Arondir. Ce dernier, accompagné de Bronwyn, a décidé de mener les humains vers un autre village pour les protéger. Pas tous, cependant ! Galadriel apprend en effet qu’Halbrand a bien survécu, finalement… Il est toutefois très mal en point : blessé par les orques, le roi des Terres du Sud a besoin d’un remède elfique. Le voilà qui repart en quête avec Galadriel, donc, sous les acclamations de son peuple – et de Theo – heureux de retrouver un roi pour les Terres du Sud.

Cependant, côté Orques, on n’appelle plus ça Terres du Sud et on ne considère pas qu’Halbrand en soi le leader. En effet, côté Orques, on est plutôt parti pour parler d’un Mordor où on acclame Adar. Je crois bien que les méchants vont gagner ce combat…

Loin de cette intrigue bien plus intéressante et ayant donné un vrai coup de fouet positif à la série, nous reprenons également celle de la migration des hobbits. C’est beaucoup moins intéressant, mais c’est inévitablement lié à l’éruption volcanique là aussi : Nori et sa meilleure amie découvrent ainsi, avec le reste de la communauté, des roches volcaniques ayant cramé une partie des bois. Inévitablement, la réponse du sage du village est de se tourner vers l’étranger.

Il compte sur lui et sa magie pour leur venir en aide, notamment en parlant à un arbre affecté par l’éruption et dont ils auraient bien besoin pour se nourrir. Malheureusement, une des gamines du village est assez débile pour s’approcher de l’arbre dont les branches sont clairement en train de craquer, alors ça ne termine pas si bien.

La gamine est sauvée de justesse par Nori, mais tout le village se retourne désormais contre l’étranger. Ils ont tort, parce que l’arbre est bien régénéré comme tout le monde le souhaitait. Malgré tout, personne ne semble s’en rendre compte à temps. Le sage propose donc à l’étranger de partir pour rejoindre une ville d’humains adaptée à sa taille. En guise d’adieu, Nori lui adresse tout de même une pomme, un symbole de réconciliation comme un autre.

L’étranger s’en va donc, sans Nori. Cette dernière commence à comprendre les enseignements de sa mère et elle le lui dit, reconnaissant qu’elle n’est qu’une Hobbit et qu’elle ne pourra pas s’émanciper des traditions comme elle l’envisageait en début de série. Mouais. Je ne suis pas convaincu par son revirement là, tout ce qu’il s’est passé lui donne plutôt raison.

D’ailleurs, ça se confirme encore au petit matin : tous les arbres sont régénérés et fournissent de belles pommes aux hobbits, prêts à faire la fête à nouveau. La fête est de courte durée quand la meilleure amie de Nori trouve finalement une empreinte bien flippante en allant chercher de l’eau.

Elle abandonne aussitôt son seau qui descend la rivière jusqu’aux étranges êtres qui sont à la recherche de l’étranger. J’ai hâte d’en savoir plus sur eux quand même, le mystère est trop plombant cette fois-ci. Bon, ils sont loin d’être gentils en tout cas. Nori les observe partir sur la trace de l’étranger et elle tente de les détourner de ce chemin.

Tout ce qu’elle y gagne, c’est de se mettre en danger. Son père arrive donc de nulle part pour la protégeant, menaçant ces étranges êtres… On découvre qu’ils ne craignent pas le feu et qu’ils sont des ennemis redoutables, foutant le feu à tout le village hobbits en quelques braises redoutables. Pour le coup, la scène est allée beaucoup trop vite par rapport au reste de l’épisode très lent. On passe en quelques minutes à peine de hobbits dégoûtés à hobbits qui font la fête, pour en revenir à des hobbits encore plus dégoûtés. Et Nori a encore fait de la merde, en plus.

C’est toutefois son père qui redonne de l’espoir à tout le village quand même le sage, Sadoc, veut juste du temps pour pleurer. L’intrigue se termine ainsi sur Nori qui décide de s’écarter du chemin des hobbits, pour aller avertir son ami. Contre toute attente, elle ne part pas seule : il y a sa meilleure amie, bien sûr, mais il y a aussi sa mère, Goldie, et Sadoc. C’est abusé de le voir changer d’avis si vite, comme le reste du village d’ailleurs, mais ce n’est pas nouveau : l’intrigue des hobbits est malmenée depuis le début.

Encore plus loin du volcan (et du Mordor), les nains et les elfes continuent de se parler de Mithril, comme si de rien n’était. Il faut dire qu’il n’en est rien, pour eux, l’éruption est trop loin. Elrond essaie donc de convaincre le roi Durin qu’il peut lui faire confiance, s’engageant dans une promesse sur cinq siècles. Avant d’accepter, le roi souhaite parler à son fils et lui faire à nouveau la leçon.

Il est loin d’apprécier la proposition d’Elrond : il craint un éboulement dans sa cité et ne souhaite pas venir en aide aux Elfes dans une entreprise qu’il considère comme un moyen de tromper la mort. Effectivement, ce n’est pas très raccord avec les valeurs des nains, ça. Le jeune (pas si jeune) Durin est énervé, mais il se range à l’avis de son père. Ce n’est pas tout à fait le cas de sa femme qui est extrêmement énervée. Bon, elle finit par se taire toutefois.

C’est ensuite au tour d’Elrond d’apprendre la décision du roi et d’en être dégoûté. Il sait que cela signifie la fin prochaine de Lindon : il devait sauver son peuple sur la Terre du Milieu avec le Mithril et il s’en sait désormais incapable. Cela sent bon le petit conflit armé si le roi ne meure pas bien vite, mais en attendant, Durin et Elrond se disent Namarië, pour aller vers le bien.

Elrond quitte les nains en laissant derrière lui une pierre de MIthril… et celle-ci régénère aussitôt une feuille morte devant Durin et sa femme. Le prince décide donc de ne pas obéir à son père, assistant au miracle du Mithril. Il commence donc à miner avec Elrond, au risque de provoquer un éboulement. Là encore, nous n’avons pas beaucoup d’action, mais des scènes sympathiques où Elrond et Durin continuent de sympathiser. Il est ainsi question de nom secret pour les nains, mais Durin n’annonce pas encore le sien à Elrond. Ce dernier l’en empêche en effet.

Là aussi, la scène a semblé traîner en longueur mais le but était de réaffirmer leur amitié, j’imagine. Le problème, c’est que quand ils trouvent enfin le Mithril, le roi est là aussi. Alors qu’Elrond venait juste de trouver exactement ce dont il avait besoin pour sauver son peuple, le roi pète un petit câble et nous l’exile. Bon, le roi a raison d’être énervé après tout, son fils lui désobéit. Elrond parvient tout de même à récupérer un petit bout de mithril avant d’être mis à la porte.

De son côté, Durin se retrouve à avoir droit à un nouveau sermon de son père et… bon, ben voilà, je sais qu’il y a eu trop d’action pour un seul épisode la semaine dernière, mais cette intrigue me fascine quand même beaucoup moins que celle du volcan. Je retrouve ce que je n’aimais pas dans Le Seigneur des Anneaux, avec des personnages qui s’écoutent parler sans fin pour donner des idées très simples, qui se résument en une phrase ou deux. Genre, c’est bon, accouchez. On a compris que le prince Durin fait sa crise d’adolescent à quarante ans.

Père et fils en viennent enfin à s’engueuler comme il faut, parce que Durin précise qu’il voit Elrond comme un frère et qu’il considère que son père est en train de trahir son père. Il le trouve indigne de sa couronne – mais tout ce qu’il gagne, c’est que son père le considère lui aussi indigne de ses têtes de noblesse. Ce n’est pas si grave, cependant : il a toujours le soutien de sa femme.

Elle lui assure qu’ils creuseront de nouveau même si le roi fait de nouveau sceller la galerie avec le Mithril. Gros connard ce roi, surtout qu’il y balance, juste avant, la feuille plus si morte du début de l’épisode. Elle s’engouffre au fond des galeries souterraines pour mieux cramer une fois au sol. Le fait qu’elle crame, ce n’est pas si grave. Par contre, le fait que Balrog, démon du feu, s’y réveille, ce n’est pas terrible pour la suite. C’est un bon cliffhanger, allez.

Les Anneaux de Pouvoir – S01E06

Épisode 6 – Udûn – 19/20
En évacuant les personnages que je n’aime pas et en se concentrant bien plus que prévu sur l’action, cet épisode s’avère l’un des meilleurs de cette saison pour l’instant. Il y a quand même trop de blabla et des longueurs qui donnent envie qu’il s’achève quand on arrive sur la fin, mais les nombreux retournements de situation et les scènes de combat à l’esthétique soignée donnent envie d’en voir bien plus ! C’était hyper prenant, et vraiment réussi.

Spoilers

Bronwyn et Arondir se préparent à affronter les Orques, sans savoir encore que Galadriel est en route pour leur venir en aide avec l’armée de Numénor.

Where is Sauron?

Déjà près d’une semaine que je n’ai plus regardé d’épisode, et j’ai un week-end juste assez chargé pour ne pas en regarder non plus. Il fallait donc que je me lance dans cet épisode ce soir ou jamais ; après une matinée avec les sœurs Sanderson – désolé Prime Video, Disney + avait clairement la priorité avec Hocus Pocus 2, et ça s’est fait sans regret parce que j’ai bien aimé. Ce n’est toutefois pas le sujet, puisque nous en sommes déjà à l’épisode 6 de cette série et qu’il va bien falloir le commenter à un moment ou un autre.

L’épisode commence par son générique, toujours sublime sans que je ne sois fan, et un gros plan sur la main d’Adar. Il n’a toujours pas confirmé qu’il était Sauron, mais il a toujours autant d’autorité sur les Orques : nous le voyons convaincre son armée d’aller se battre. Parmi l’armée, nous retrouvons aussi le paysan de la semaine dernière, qui n’a pas hésité à tuer le pote de Théo.

Difficile de lui pardonner ou de le comprendre, surtout qu’il est presqu’en position de bras droit à marcher aux côtés de son nouveau leader. Leur destination ? Le poste de garde où tous les humains et Arondir étaient la semaine dernière.

Ca, c’était la semaine dernière. Dans cet épisode, il n’y a plus personne en vue au poste de garde quand l’armée d’Orque arrive. Seulement, ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a plus personne du tout : Arondir est toujours là à monter la garde, bien caché. IL a beau se cacher, Adar est capable de le sentir – et ça n’est pas si étonnant quand on le voit tout plein de sueur hein.

Arondir se révèle finalement pour montrer tout l’ingéniosité de ce plan. Une petite flèche enflammée suffit en effet à provoquer l’effondrement d’une tour enflammée sur tout l’avant-poste. C’est une sacrée surprise et une victoire bien sympathique pour les villageois qui viennent ainsi à bout d’une grande partie des Orques. C’est un plan intéressant, avec beaucoup de ruse pour coincer tous les méchants au même endroit. C’est malin, et ça nous permet de comprendre aussi qu’Adar est peut-être bien à la recherche de Sauron finalement.

En tout cas, les villageois sont heureux d’avoir survécu, mais ils ne peuvent toujours pas chômer. Ils ont une journée de soleil pour se préparer à un second assaut, sans la moindre ruse cette fois. Arondir tente bien de détruire ce que convoite Adar, mais c’est un échec. Il motive donc les troupes, alors que tout le village s’arme comme il peut en attendant la nuit.

Bronwyn essaie d’en savoir plus sur le plan d’Arondir pour cacher l’objet convoité par les Orques, mais il refuse de lui dire quoique ce soit dessus. C’est trop risqué d’en dire trop selon lui, il préfère donc que personne ne sache rien ; et elle le comprend, surtout qu’elle veut mettre aussi son fils à l’abri. C’est malin cette affaire, je ne le sens pas son fils moi.

Elle est toutefois trop occupée à draguer Arondir pour se poser des questions sur lui. Arondir est un vrai séducteur avec elle, même qu’il veut planter sa graine avant le combat, hein. J’ai trouvé la scène un peu lourde sur ce coup, on a compris qu’ils se plaisaient, à quoi bon passer du temps à toucher les arbres ? Embrassez-vous qu’on en finisse !

Ils l’ont fait à peu près au moment où j’allais dire cette dernière phrase à voix haute. C’est romantique tout plein, mais sommes-nous vraiment là pour ça ? Je ne pense pas. Nous sommes devant cette série pour ses paysages et pour ses scènes d’action, non ? Cela tombe bien : la scène suivante est pleine d’action – ou en tout cas de suspense. L’elfe et les villageois observent donc ce qu’il reste de l’armée d’orques, encore un peu trop pleine.

Ce n’est pas grave, face au nombre de l’armée, l’elfe a toujours des ruses. Bronwyn a un peu du mal à craquer les allumettes qui sont au cœur du plan pour battre les Orques. Qu’à cela ne tienne, elle utilise la torche d’un Orque pour allumer l’incendie dont elle avait besoin. La scène nous confirme que Bronwyn est une excellente guerrière, mais elle montre aussi un Orque venir à bout de la villageoise qui faisait duo avec Bronwyn. C’est bien triste à voir, mais elle n’a pas le temps de se concentrer sur sa perte : il faut encore mettre en place tout le piège.

Cette fois-ci, le piège consiste simplement à encercler les Orques entre deux charrettes enflammées. C’est un plan plutôt sympa et efficace, qui permet de nous montrer une belle scène d’action. Les villageois s’en donnent à cœur joie pour tuer plein d’orques, et Arondir aussi. Ce dernier est toutefois attaqué par deux orques à la fois – puis par d’autres une fois tombé de son toit. Il est trop fort, cet Arondir, et la scène de combat est vraiment fluide et belle, avec plein de cascades.

C’est agréable de retrouver enfin une vraie scène d’action, et j’aime vraiment ce personnage d’elfe qui nous montre toute son agilité au combat. Il est toutefois pris de court par cet Orque qui est beaucoup plus fort que lui et est vraiment à quelques centimètres de le tuer en lui crevant l’œil. La scène a un petit côté gore, avec le sang qui coule de l’œil de l’Orque directement dans la bouche d’Arondir.

Celui-ci est finalement sauvé de justesse par Bronwyn, et je m’attendais à un mauvais retournement de situation qui nous la tuerait au moment où elle le sauverait. Ce n’est toutefois pas le cas : le retournement de situation ne la concerne pas directement. Il a lieu quand Arondir comprend un brin trop tard que si les hommes gagnent si facilement contre les Orques, c’est parce qu’ils ne se battaient pas contre des Orques, mais contre des hommes.

Oui, oui, les villageois ont juste tué les traitres de l’épisode précédent, déguisés en Orque. Et c’est là que ça part en vrille avec les Orques plus malins capables de les piéger eux aussi. Je m’y attendais, mais pas à ce moment-là. Bronwyn se prend deux flèches d’orque. Je la voyais bien mourir avant ça. Bref, tous les villageois se replient comme ils peuvent dans la taverne, mais ça ne pourra qu’être de courte durée.

On nous fait durer le plaisir avec une Bronwyn qui souffre énormément et dont il faut cautériser les plaies. La scène est bien foutue, même si c’est plus que prévisible que Bronwyn survivra au moment où ils essaient de nous faire croire à sa mort. Autant quelques minutes avant, j’envisageais de la voir mourir, autant après tout ça, sans l’effet de surprise, ça ne passait plus.

Bref, elle survit bien et les Orques peuvent envahir la taverne pour… menacer de la tuer. C’est fou, ça. Si elle n’avait pas survécu, le chantage sur Arondir aurait eu beaucoup moins d’effets je pense : il est peut-être prêt à mourir pour protéger le secret de la cachette de l’objet convoité par Adar, mais il n’est pas prêt à voir mourir Bronwyn pour autant. S’il résiste et ne dit rien tout de même, c’est Theo qui finit par révéler où l’objet se trouve.

Les Orques obtiennent donc ce qu’ils veulent, et je savais qu’on ne pouvait pas avoir confiance en Theo. Il fait le bon choix, je pense : oui, c’est une victoire pour les Orques, mais sa mère survit tout de même. Ce n’est pas rien.

Pendant ce temps, Isildur mange une pomme, littéralement. Il la partage avec un cheval dans la cale du bateau avant de la jeter en pleine mer, ce qui n’avait pas trop de sens franchement. Nous le retrouvons donc sur le même navire que Galadriel, et il ne faut pas longtemps pour que ces deux personnages centraux de la saga se croisent. C’est toutefois intéressant de découvrir ce moment de la rencontre entre eux.

Elle le prend pour un soldat quand il n’est qu’un garçon d’écurie et le dialogue s’instaure entre eux presque comme d’égal à égal – sauf qu’il est fasciné par la vue perçante de l’elfe, puis par le lever de soleil qui le laisse incapable de poursuivre la conversation. C’est un beau lever de soleil et je peux comprendre qu’Isildur reste bouche bée, mais là, on en est vraiment à une scène bizarre où Galadriel semble presque le draguer à lui dire qu’il ressemble à son père.

Ce dernier arrive justement pour vérifier ce que fait son fils, puis pour parler avec Galadriel qui a plein de questions sur la mère d’Isildur, morte noyée. Soit.

Sur son navire, la reine demande de hâter l’expédition pour que les bateaux atteignent plus vite la terre, et elle fait bien. Son armée arrive à temps pour venir en aide aux villageois coincés par les Orques dans la taverne. Oh bien sûr, quand ils entendent les chevaux de l’armée de Numénor, les Orques décident d’exterminer un tas de villageois, mais ceux-ci sont capables de se défendre sous l’impulsion de leur leader Arondir.

Galadriel mène évidemment la tête de cette expédition, et elle aide à sauver le village bien vite. Elle apprend toutefois d’Arondir où se situe le leader des Orques : Adar est en train de s’enfuir avec l’objet qu’il convoitait tant. Cela mène à une sympathique course poursuite en cheval, avec Galadriel s’arrangeant même pour que son cheval aille plus vite que celui d’Adar.

Ce dernier se fait toutefois avoir par Halbrand qui a clairement une dent contre lui. Il a en effet bien envie de le tuer, surtout qu’Adar ne se souvient pas de lui. Galadriel parvient contre toute attente à empêcher Halbrand de mener à bien son projet d’exécution d’Adar. Elle souhaite l’interroger pour retrouver Sauron, ce qui n’est pas des plus efficace. Fait prisonnier, Adar n’est pas trop du genre à révéler tout ce que Galadriel souhaite savoir. Au contraire, il papote avec elle, mais plutôt pour faire quelques rimes et énigmes. C’est chiant comme tout quand les personnages s’écoutent parler comme ça.

J’ai préféré la scène qui voyait Isildur être envoyé par la reine au combat contre les Orques, et la camaraderie qui s’est dégagée avec Valandil et Ontamo une fois la bataille achevée. Après, ça ne me fait pas passer à côté de la conversation Galadriel/Adar pour autant : il lui révèle qu’il préfère être appelé Uruk et lui assure qu’il a éventré Sauron lui-même.

Comme Galadriel, je ne le crois pas l’espace d’une seconde, mais c’est peut-être parce que je connais le futur avec la double trilogie, hein. En attendant, Galadriel torture Adar, qui est bien un elfe comme ses oreilles le laissaient supposer, en parlant indéfiniment avec lui. C’est assez insupportable, parce que je me sens torturé moi aussi, quand elle menace en vain de tuer des Orques ou lui assure un futur misérable où elle le tuera, après toute sa descendance.

C’est cette fois à Halbrand d’empêcher Galadriel de tuer Adar, alors que moi, j’en étais à penser « tuez-le qu’on en finisse ». Comme avec le baiser plus tôt donc. Bref, Halbrand et Galadriel nous empêchent de voir Adar mourir, mais tout cela les rapproche à nouveau. Halbrand confie ainsi à Galadriel que pour la première fois depuis longtemps, il allait peut-être pouvoir avancer dans son deuil et ses envies de revanche. Il est assez clair que ces deux-là se plaisent aussi, mais pas encore assez pour s’embrasser apparemment.

Il faut donc se contenter de changer de scène pour que les deux intrigues de l’épisode continuent de se croiser. Bronwyn et Arondir rencontrent ainsi la reine de Numénor… qui souhaite présenter Halbrand à Bronwyn. Ben oui, Halbrand est le roi qu’elle attendait tant. Cela sent le couple à plein nez, hein, et c’est frustrant parce que j’aimais bien Arondir et Bronwyn ensemble jusque-là.

Il faudra voir comment tout ça évolue dans l’épisode suivant. En attendant, Galadriel redonne à Arondir l’objet des Orques et Arondir tente de consoler Theo, persuadé qu’il se sent coupable d’avoir donné un objet si crucial aux Orques. Ce n’est toutefois pas la culpabilité qui l’étouffe, c’est la perte du pouvoir : en tenant l’objet de Sauron, il se sentait puissant. Bon, la série nous laisse entrevoir la possibilité que Theo soit Sauron là, avec une hache qu’il récupère pour qu’elle soit jetée à la mer.

Et alors que vraiment je pensais que l’épisode s’achevait, ce n’était toujours pas le cas : le paysan ayant tué le pote de Theo a encore son rôle à jouer loin du village : il nous ouvre un barrage qui craque complètement. L’eau s’engouffre et s’infiltre dans toute la vallée, passant par les souterrains sous le village, provoquant des explosions et des fuites tout au long de celui-ci.

Dire que les villageois pensaient une fois de plus avoir gagnés… C’est finalement un fail monumental qui les attendait. Cela nous donne une fin d’épisode incroyable : après quelques scènes de bavardages chiantes et trop longues, nous découvrons enfin le vrai plan des Orques concernant les terres du Sud. Les souterrains mènent ainsi directement au volcan au loin.

J’étais loin de me douter que l’épisode finirait sur une éruption volcanique quand je l’ai commencé, mais ça donne une sacrée scène finale avec des effets spéciaux de qualité. Les Orques sont heureux et s’écrient Udûn, alors qu’Adar parvient à s’enfuir et que le village est décimé par l’éruption. C’était une sacrée éruption, avec des boules de feu impressionnantes et un sentiment de défaite puissant qui s’inscrit sur les visages de tout le casting.

La fin nous laisse en suspense sur le devenir de Theo, du cheval d’Isildur et de Galadriel. Cette dernière reste complètement figée face à l’éruption et aux giboulés volcaniques qui lui foncent dessus à grande vitesse. Si on sait qu’elle survivra, ça faisait toutefois une fin pleine de suspense et vraiment marquante – avec une esthétique toujours aussi magnifique.

Les Anneaux de Pouvoir – S01E05

Épisode 5 – Partings – 16/20
Légèrement mieux que la semaine dernière, c’est sûr, mais encore un peu trop prévisible par moments et pas assez logique à d’autres pour que je sois totalement convaincu par ce qui est proposé. L’épisode, même s’il est long, est toujours un régal pour les yeux, il y a toujours quelques personnages que j’adore – et d’autres que je n’aime pas trop – et c’est intéressant de faire peu à peu les liens avec Le Seigneur des Anneaux. Bref, c’est toujours une réussite !

Spoilers

Numénor se prépare à la guerre, Bronwyn et Arondir aussi – et Nori, pas du tout.

You are Sauron, are you not?

Les journées d’hier et aujourd’hui furent chargées, mais tout de même, c’est le week-end et j’ai bien envie de voir la suite de la série – si on peut encore appeler ça une série quand l’épisode du jour dure 1h12. C’est plutôt le film de la semaine, mais c’est très bien comme ça, car j’ai beaucoup aimé le début de cette saison et que je suis curieux de voir dans quoi on s’embarque. En plus, un petit film pour un samedi soir, c’est très bien.

Bref, une fois le générique passé, nous reprenons comme je m’y attendais en fin d’épisode la semaine dernière sur l’intrigue des hobbits. C’était inévitable, après un épisode sans voir Nori et son étranger. Il n’est plus si étranger que ça : il parle désormais sacrément bien la langue et peut ainsi apprendre à connaître d’avantage les Pieds-Vélus… Le tout face à une vue magnifique.

Quand il découvre tout ce que Nori lui dit des dangers auxquels les hobbits sont confrontés, il se sent lui-même un danger pour sa nouvelle amie, mais elle le contredit immédiatement, lui assurant qu’il est un homme bon puisqu’il est capable de les aider. Une fois rassuré, l’étranger peut recommencer à aider les Hobbits à migrer.

La migration est une jolie scène, menée au son d’une petite chanson toute magnifique (mais pas bien crédible qu’elle puisse chanter comme ça en portant une charrette) et permettant surtout de nous montrer toujours plus de vues incroyables de la Nouvelle-Zélande. Ce début d’épisode ne dure pas bien longtemps, mais nos héros traversent toute la Terre du Milieu.

On dirait bien qu’ils sont seuls parfois durant cette migration, mais pourtant une autre scène nous révèle qu’ils sont toujours avec le reste des Pieds-Vélus. Un problème se pose toutefois bien vite durant la migration : Nori et sa meilleure amie trouvent des traces de loup. Ceux-ci ne tardent pas à se montrer – avec un look de sanglier un peu dans leur manière de charger… et ça permet comme je m’y attendais de révéler l’utilité d’avoir un magicien pour migrer.

Si une bonne partie des Hobbits souhaitent se débarrasser de l’étranger, il leur est bien utile face aux loups qui attaquent. Il utilise un peu de magie pour les faire s’enfuir, sauvant du même coup la vie de Nori, et de Malva, celle qui réclamait justement qu’on abandonne la famille de Nori derrière. Voilà donc Nori toute heureuse de voir tout son peuple se mettre à parler de l’étranger avec éloge. C’est sûr que c’est bon signe pour qu’il reste plus longtemps.

Malheureusement, sa magie semble le blesser, alors il plonge son bras dans de l’eau qu’il glace avec un petit sortilège. Nori veut l’en empêcher, et elle apprend à ses dépends que la magie est parfois imprévisible. À deux doigts de se transformer en Reine des Neiges, Nori se met à avoir peur de l’étranger. On ne va plus s’en sortir ! Et on ne la verra pas plus cette semaine – ma foi, tant mieux comme je ne l’aime pas plus que ça, mais c’est abusé de la voir si peu.

En parallèle de tout ça, d’étranges êtres que j’ai d’abord pensé être des elfes parce que tous de blanc vêtus se rapprochent du cratère par lequel l’étranger est arrivé en Terre du Milieu.

Autrement, nous retrouvons Arondir et Bronwyn dans une scène similaire au cliffhanger de l’épisode précédent : Bronwyn motive comme elle peut les troupes des hommes de son village à se battre contre les Orques. Contrairement à Numénor, par contre, il y a un dissident : un vieil homme propose plutôt de reprendre le chemin et de se rendre aux Orques pour survivre… Et il a du succès. Je doute vraiment qu’ils puissent survivre, moi.

Quand on les voit se rendre à Sauron directement, c’était à peu près sûr d’ailleurs. Je veux dire juste avant, Sauron (si c’est bien lui ?) demandait à ses troupes de se préparer à faire la guerre, mais pas avant de nous avoir révélé que lui ne brûlait pas face au soleil. Finalement, Sauron est prêt à accepter le vieillard, Waldreg, dans ses rangs… mais il exige un pacte de sang pour ça. Un pacte de sang ? Waldreg doit tuer le jeune pote de Theo.

C’est bête, ça, surtout qu’on avait l’occasion de savoir s’il s’agissait bien de Sauron, mais finalement, la question reste sans réponse.

Theo, lui, se fait entraîner au tir à l’arc par Arondir, ce qui leur permet de nouer une amitié plus solide qu’auparavant. Après, Arondir lui a sauvé la vie peu de temps auparavant, ça doit aider. Theo lui révèle finalement qu’il a une clé qui intéresse Sauron.

L’intrigue peut ainsi avancer – Arondir sait désormais ce que Sauron veut, et il sait aussi que Sauron sait que Theo a la clé. Ils n’ont plus beaucoup de temps pour se préparer à faire face aux Orques. Cela déprime tellement Bronwyn qu’elle décide de se rendre à son tour aux Orques : c’est un peu gros. Il y a moins d’un épisode, elle était prête à tout pour éviter de répéter l’histoire de son peuple. Désormais, elle est prête à trahir des décennies de rédemption de son peuple juste pour éviter d’être confrontée aux Orques.

C’est de toute manière trop tard : Arondir souhaite l’empêcher de se rendre et papote avec elle devant tout le village qui ne dit rien jusqu’à ce qu’ils entendent l’armée des Orques sonner la charge. Oups.

À Numénor, il y a tellement de volontaires pour partir à l’Ouest que Isildur se retrouve mis de côté – il ne fait plus partie de la Garde de la Mer, ou de n’importe quelle autre Garde d’ailleurs. Par conséquent, il se retrouve dans la réserve et tente de supplier son père de le mettre en haut de liste pour partir à la guerre. Bizarrement, il a une position qui est l’exacte opposée de sa sœur : Eärien demande à son nouveau copain de convaincre le consul Pharazôn de parler à la reine pour arrêter la guerre.

Elle n’est pas la seule à le vouloir : tout le palais semble considérer que la reine est cinglée de partir en guerre sur les demandes d’une elfe. Il me semblait que le présage divin de l’épisode précédent suffirait pourtant à lui donner toute sa légitimité. Ce n’est pas le cas, mais elle ignore le problème : la reine préfère préparer la guerre avec Galadriel et Halbrand.

Ce dernier n’est pourtant pas ravi de ce qu’il passe et s’oppose un peu à la volonté de la reine – mais c’est mal connaître Galadriel. Il refuse de lui venir en aide, alors qu’elle fait tout pour elle, et je ne vois pas trop pourquoi il fait son chieur comme ça. Il voulait aller sauver son peuple, elle trouve une solution et non, il se met à penser que c’est une mauvaise idée de partir comme ça et refuse de mêler son peuple à la guerre contre les Orques.

Galadriel n’est pas du genre à se laisser impressionner pour autant, et sa scène suivante nous le rappelle bien. Nous la voyons en effet entraîner des soldats de Numénor – c’est une elfe guerrière, c’est bien normal. En échange, l’homme qui parviendra à la toucher sera promu lieutenant. Galadriel s’amuse bien de ce qu’il se passe pendant l’entraînement. Elle se bat avec grâce et beauté, se prenant pour Néo de Matrix par moment, et ridiculise quelque peu l’armée de Numénor. C’est peu rassurant de les voir submerger par Galadriel seule. Finalement Valandil, aka Kai de NCIS Hawai’i, est promu lieutenant alors que Galadriel découvre qu’Halbrand lui cache des choses – et des talents en maniement de l’épée.

Bien sûr, si Galadriel prépare la guerre, il va de soi que le copain d’Eärien essaie de convaincre le consul de ne pas partir en guerre, en profitant pour dire qu’il est honteux de suivre les conseils d’une elfe. Pharazôn dévoile que son intérêt dans la guerre est tout autre : c’est un intérêt marchand. C’est une idée intéressante, ma foi. De son côté, la reine est mise en garde par son père qui lui demande de se méfier des ténèbres qui l’attendent sur la Terre du Milieu.

Tout Numénor se met à alors faire la fête pour profiter des derniers instants avant la guerre. Tout Numénor ? Pas Isildur. Il souhaite parler à nouveau à Valandil pour se réconcilier avec lui – ayant bien sûr en tête de se faire embaucher par ce lieutenant. Le problème ? Même si Valandil est prêt à se réconcilier ; même s’il déclare à Isildur devant Ontamo qu’il est toujours son meilleur ami, Valandil n’est pas prêt à recommander Isildur pour autant. Il veut garder sa crédibilité de lieutenant. Sympa.

Isildur n’a donc plus d’autres choix que d’essayer de voyager clandestinement sur l’un des bateaux de la flotte. Cela lui permet de surprendre le copain de sa sœur en train d’essayer de détruire le bateau. Malheureusement, il y arrive et l’explosion qui s’ensuit est impressionnante. Isildur prend le temps de sauver le terroriste, que j’imaginais capable de le dénoncer. Ce n’est finalement pas ce qu’il se passe, c’est déjà ça.

Heureusement, il reste d’autres navires. Galadriel essaie donc de convaincre la reine de ne pas se laisser impressionner par un acte clairement terroriste, mais elle est désormais mise à mal par Pharazôn qui a changé d’avis. Elle a donc vraiment besoin de convaincre Halbrand de l’aider : il reste trois bateaux et ils ne quitteront Numénor que si Halbrand affirme à la reine le soutien de ses hommes sur la Terre du Milieu.

En tentant de le convaincre, Galadriel a le droit de découvrir sa petite backstory, sans vraie précision. L’avantage, c’est que ça permet aussi à Galadriel de montrer sa principale faiblesse : elle veut venger son frère, et elle est prête à tout pour ça, incapable de s’arrêter dans sa lutte. J’aime vraiment bien son personnage et son accent, avec ses phrases alambiquées d’elfe.

Elle a les mots justes pour convaincre Halbrand de partir en guerre, nous laissant sur un cliffhanger finalement assez similaire à celui de la semaine dernière : tout Numénor est prêt à partir sur la Terre du Milieu. La différence, c’est que cette fois, ils s’en vont vraiment – y compris Isildur, vu comme un héros depuis qu’il a sauvé une vie. Bon, c’est un héros qui se retrouve à devoir nettoyer les écuries, parce qu’il ne faut pas trop abuser, il est là juste grâce à son père.

Qu’importe : ce qui compte, c’est d’être là, sur le même bateau que Galadriel qui se fait un petit bain de soleil.

Sinon, Elrond est toujours dans cet épisode, mais j’avoue que je n’ai pas trop capté sa première scène où il était plus question d’une table que de l’intrigue en cours – juste histoire de nous dire qu’Elrond est fidèle à son amitié avec les nains. Le vrai intérêt de la scène est de le faire parler à un autre elfe qui nous explique l’origine et la naissance du Mithril : c’est un subtil mélange du pouvoir d’un elfe, des ténèbres et d’un éclair.

Elrond garde le secret de Durin comme il peut face à cet elfe qui comprend bien ce qu’il en est, mais qui souhaite une confirmation quand même de la part d’Elrond. Je ne vois pas bien l’intérêt de leur conversation, franchement : le mec insiste pour avoir la confirmation et Elrond passe son temps à dire qu’il a promis de ne rien dire… Mais s’il dit qu’il a promis de ne rien dire, il dit implicitement ce qu’il en est non ?

Genre, la question est vraiment : « ont-ils trouvé le Mithril, oui ou non ? » et la réponse « J’ai promis de ne rien dire ». Mais si la réponse est non, il n’y a rien à promettre ? Donc c’est forcément oui. Ce n’est que moi ? C’est débile. Elrond passe le reste de l’épisode à se renseigner sur le Mithril pour comprendre ce dont il s’agit exactement. L’architecte lui assure alors que le Mithril est leur seul remède pour éviter l’extinction qui a commencé si l’on en croit la mort de leur arbre, mettant à mal Elrond dans sa promesse, dont il reparle à nouveau. Allez, on va dire que le secret qu’il garde est le lieu où est gardé le Mithril… mais vraiment, je n’aime pas ce personnage. Oui, je vais le dire à chaque épisode, désolé.

On enchaîne donc sur une scène où Elrond essaie de demander à Durin un moyen de briser sa promesse. Il révèle toute la vérité à Durin, tout simplement, promettant une mort assez atroce à tous les elfes de la Terre du Milieu s’ils n’étaient pas protégés à temps par le Mithril. Cela confie un sacré pouvoir et une sacrée responsabilité à Durin : il a le sort de tous les elfes entre ses mains. Bon, ça, c’est ce qu’il dit. La vérité, c’est que le père de Durin est encore en vie, et que c’est lui qui prend les décisions.

Peu importe la décision, cependant : ils sont observés par un autre elfe qui n’hésitera pas à trahir Durin, lui.