Lessons in Chemistry – S01E08 – Introduction to Chemistry – 19/20

Une fin douce et efficace, avec des idées malignes et des évolutions de personnages qui ne sont pas forcément celles que l’on voudrait tout en était parfaitement cohérentes et logiques pour ces personnages ? Que demander de plus, en fait ? Peut-être qu’une sous-intrigue soit un peu mieux conclue, car c’était frustrant. Voilà, c’est mon seul reproche à cet épisode final. Regardez cette mini-série.

Spoilers 

Elizabeth en apprend plus sur le passé de Calvin – et sur comment ça pourrait impacter son présent, ainsi que son futur.

Fran, you never have nothing to say.

Oh, j’ai envie de voir l’épisode et en même temps je suis si triste que ce soit déjà la fin de cette mini-série. Il me semble qu’elle aurait pu continuer sur plein de saisons en explorant d’autres pistes et d’autres personnages secondaires. Je l’ai tellement adorée jusqu’ici !

Avery Parker

Sans trop de surprise vu l’acteur choisi pour l’incarner dans l’épisode précédent, nous en revenons dans cet épisode à ce qu’il s’est passé trente ans plus tôt quand la limousine est arrivée à l’orphelinat. L’homme qui en sort était bien venu chercher Calvin et il voulait vraiment apprendre à le connaître. Seulement voilà, entre temps, Calvin avait réussi à marquer vraiment la vie du prêtre : il lui était indispensable avec son petit trafic d’alcool là.

Le prêtre prétend donc que Calvin est mort de la tuberculose, puis dit à Calvin que l’homme ne voulait pas de lui, et voilà une affaire réglée. Autrement dit, cet épisode va nous révéler que les lettres que Calvin recevaient ne faisaient que dire la vérité depuis toujours : il avait encore de la famille. C’est si… insupportable.

En plus, bien sûr, Elizabeth téléphone à la fondation Remsen, trois fois !, mais les secrétaires la font poireauter : leur boss n’est pas présent. Autant dire qu’elles l’attendent impatiemment : elles sont fans d’Elizabeth et meurent d’envie de savoir ce qu’elle veut à leur boss. Elles espèrent aussi, bien sûr, la rencontrer. Bien sûr, quand le boss rappelle Elizabeth, il ne parvient pas à l’avoir non plus : elle est en direct à la télévision. Ce n’est pas le plus malin.

Elizabeth parvient toutefois à l’avoir au téléphone et lui demande à le rencontrer en personne. Elle se rend sur place avec Mad, bien nerveuse toutefois de ce qu’elle pourra dire à cet homme dont elle ne sait rien. Je regrette que la série ne nous montre pas sa réaction quand elle débarque dans le bureau de l’homme d’affaire : il a au mur toutes les couvertures de magazine de Calvin. C’est frustrant comme tout.

Bien sûr, elle savait que la fondation Remsen le supportait… mais ça ne lui répond pas à sa principale question : pourquoi ? Elle finit par la poser à l’homme d’affaires qui s’éclipse aussitôt, affirmant que ce n’est pas à lui d’expliquer. Ah. Il fait transférer un message en urgence à Miss Parker, en pleine partie de golf. Allons bon. La femme, Avery, prend rendez-vous avec Elizabeth et rend donc visite à Mad, sa petite-fille, directement chez elle.

Oui, la mère de Calvin est encore en vie. Elle raconte alors sa vie à Elizabeth et Mad, qui ont besoin de réponse : elle est tombée enceinte quand elle avait 16 ans. Elle était trop jeune pour le garder : ses parents ont donc décidé de le placer en orphelinat, sans jamais lui dire où exactement. Cela était frustrant pour la jeune maman, dont toute la vie a été bouleversée par l’existence de Calvin. Elle n’en connaissait que son prénom.

Quand elle a vieilli et obtenu plein d’argent, elle a décidé d’engager Wilson, un avocat – l’homme d’affaire que nous connaissons, et de créer la fondation Remsen. Cette dernière est une fondation qui soutient les orphelinats, dans l’espoir de venir en aide à Calvin, en fait. Le problème, c’est qu’un jour, Wilson a retrouvé Calvin pour mieux en apprendre la mort.

Une quinzaine d’années plus tard, toutefois, il a vu passer un magazine avec Calvin en couverture. Comme il bossait encore pour Miss Parker, il lui en a parlé aussitôt. Elle a vu ça comme un miracle et s’est mise à envoyer de nombreuses lettres à Calvin… jusqu’à recevoir une lettre d’un cabinet d’avocats, envoyés par Harriet. Elle a ainsi pensé que son fils le détestait. Bien sûr, elle est venue face à chez lui pour le voir, mais quand elle l’a vu heureux avec Elizabeth, elle a décidé de se retirer de sa vie définitivement.

Elle n’a donc jamais su qu’Elizabeth était tombée enceinte. Et le prénom de Calvin ? C’est inspiré de celui d’un théologien, John Calvin. Et ça fait au moins rire Elizabeth. Voilà qui met un terme à la première discussion avec la grand-mère, et c’est… frustrant. Mad se rend compte que même si le mystère est résolu, son père lui manque. Moi, je trouve que la prédestination ici est une ironie du sort bien violente. Pauvre Calvin qui n’a jamais su que sa mère était en vie, hein !

Tout ça se déroule bien sûr durant la période des fêtes de Noël. Je ne comprends pas pourquoi la série a été diffusée en novembre, elle était parfaite pour décembre. Elizabeth et Mad se rendent en tout cas à une petite après-midi en famille chez Harriet, qui est l’occasion d’une petite pause agréable dans la série. C’est aussi le moment où Harriet rappelle à Elizabeth qu’elles n’ont pas toujours été une famille et qu’il leur a fallu un peu de temps pour s’apprivoiser.

Supper at Six

On en oublie vraiment l’existence de Supper at six depuis deux épisodes. C’est fou : à la base, je voulais regarder la série pour ça… et finalement, j’ai eu tout à fait autre chose, de tout aussi exceptionnel. Vraiment, je suis content d’avoir regardé – et même content d’avoir fait durer mon visionnage sur deux mois. Au moins, la série me marquera d’autant plus comme ça.

En revanche, ça continue de me faire penser qu’on aurait pu avoir bien plus que huit épisodes. Huit, c’est trop peu. Par exemple, il aurait été possible de faire durer davantage l’histoire d’amour naissante entre Walter et Fran, non ? On sent dès la rencontre qu’il y a un truc du côté de Walter, mais assez vite, ça se développe du côté de Fran aussi.

Trop vite : dans cet épisode, Walter achète des fleurs pour rendre le bureau de Fran moins terne – sa première remarque en arrivant dans le studio, j’ai trouvé ça génial – et Fran confie aussitôt son nouveau béguin à Elizabeth. L’amitié entre les deux femmes est si marrante !

Bien sûr, tout n’est pas si rose dans la vie, par contre. Elizabeth apprend donc que l’émission a perdu son sponsor principal et que plus personne ne veut bosser avec eux depuis qu’elle a mêlé un message politique à son émission. Ah. C’est embêtant, même si on voit déjà vers quoi on se dirige avec la fondation Remsen. Avant d’en arriver là, on fait tout de même un détour par Harriet. C’est un détour positif : Harriet apprend qu’elle a enfin réussi à avoir le vote qui interdira la construction de l’autoroute dans son quartier.

Cela donne raison à Elizabeth, n’empêche. En plus, un autre événement lui donne raison lors du tournage de son émission : la femme qui voulait devenir chirurgienne revient assister à l’émission pour la remercier. Elle est devenue étudiante en médecine pour de vrai, et c’est grâce à Elizabeth. C’est beau. Un peu perché, mais beau.

Cela redonne espoir à Elizabeth, même si elle est désespérée : elle sent qu’elle va perdre l’émission et qu’elle perd au passage une partie d’elle-même. Elle en parle donc avec son producteur, tout en prenant le temps de se renseigner sur son célibat pour Fran et d’accepter d’aller juger un concours pour une école. C’est là-bas que sa fille lui explique qu’elle aime voir sa mère à la télévision, mais qu’elle n’y est pas à sa place. Elle souhaite être chimiste, et ça suppose de faire de la chimie, pas de la cuisine à la télévision. Outch.

La fin d’une époque

L’émission suivante est alors particulière pour Elizabeth. Elle arrive en retard, faisant stresser Walter et Fran pour peu de choses, et avec un éclair de lucidité dans les yeux. Elle passe un rapide coup de fil… puis lance son émission. C’est le genre d’émission qui marque les annales : elle y annonce que son ancien sponsor a décidé de les lâcher, et elle en profite pour les tacler en disant tout le mal qu’elle pense d’eux. Ensuite, elle enchaîne par son nouveau sponsor : Tampax. Allez bim, parler des règles à la télévision dans les années 60 ? Cela n’aurait probablement pas fait de mal effectivement. Elle est si géniale.

Ce n’est malheureusement pas terminé : Elizabeth a une dernière annonce, après avoir parlé avec le directeur de la chaîne. Elle a décidé de se retirer de Supper at six, tout simplement. Cela fait plaisir à Mad qui comprend bien que ce n’est pas la place de sa mère, mais je trouve ça super triste quand même. Je sais bien que c’est pour le bien du personnage… mais tout de même, j’aurais envie que la série continue bien plus longtemps.

Ne peut-on pas négocier une saison 2 ? Après tout, Elizabeth s’arrange pour faire virer Phil, Walter le remplace et sa relation avec Fran s’annonce trop mignonne. En plus, Elizabeth annonce aussi que l’émission continuera, avec pour présentatrice une de ses téléspectatrices. Effectivement, je comprends que son étude de la télévision lui permette d’annoncer une hausse des visionnages… Allez, faites-nous une saison 2 tout aussi parfaite. Je sais, c’est impossible, mais tout de même. J’ai envie de plus et je sens que le roman ne sera pas assez. Je suis content d’avoir le roman à dévorer, en tout cas.

En attendant, il reste une intrigue à conclure et ça ne se fait pas du tout comme je l’imaginais à la base : Harriet assiste au vote concernant la construction de l’autoroute et est surprise de se faire planter un couteau dans le dos au dernier moment. Bienvenue en politique et dans un monde de merde. Je me demande vraiment si cette intrigue sera aussi développée dans le livre. C’est un sacré coup dur pour Harriet en tout cas : elle a passé sept ans à se battre pour terminer sur une défaite inattendue. C’est tout bonnement horrible.

Malgré tout, la série veut terminer sur une note positive. Nous retrouvons donc Elizabeth en train de diriger une équipe d’aviron, sous le regard d’Avery Parker. Elle lui donne rendez-vous pour lui parler de Calvin, mais inévitablement, le sujet de sa carrière revient sur le devant de la scène. Avery lui promet de la soutenir autant qu’elle le pourra avec sa fondation.

Trois ans plus tard

Miss Zott est devenue professeur de chimie à la fac. Si j’avais eu une prof comme elle, peut-être que j’aurais adoré la chimie à l’école, non ? Elle est tout simplement brillante et j’adore son cours. C’est étonnant ? Pas vraiment, elle propose finalement un cours de littérature à parler de Charles Dickens et à lire un excellent extrait sur, concrètement, la concaténation. Moi aussi, je connais des mots compliqués.

En tout cas, la conclusion de la série est magnifique, avec une Elizabeth heureuse, ayant appris à aimer sa vie pour ce qu’elle est. Elle invite tout le monde à un repas chez elle, et c’est une belle fin : Harriet et sa famille, Fran et Walter en couple, Avery et l’avocat… Tout le monde est heureux, tout simplement. Merci Calvin pour ça. Bien sûr que Calvin est là pour les observer, bien sûr qu’Elizabeth lui sourit, bien sûr qu’elle a sa vie bien en ordre et son crayon derrière l’oreille pour bosser.

En bref

Vous l’aurez compris si vous avez lu ces critiques – ou même une seule d’entre elles d’ailleurs – cette série a été un véritable coup de cœur. Elle a ses petits défauts, mais je trouve qu’elle parvient vraiment à nous embarquer dans son histoire. Les personnages y sont parfaits malgré des imperfections, les thèmes abordés sont géniaux et mettent bien en perspective l’évolution de la société.

J’ai hâte de lire le roman, j’espère que Bonnie Garmus réussira à créer un deuxième roman tout aussi génial que celui-ci et je vais aller dans un coin regretter qu’aucune saison 2 ne soit prévu. C’est vraiment le genre d’histoire dans laquelle on a envie de rester enfermés quand on est dedans.

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

Lessons in Chemistry – S01E07 – The Book of Calvin – 17/20

Je ne sais pas comment il est possible de créer des personnages si parfaits jusque dans leurs imperfections. Une chose est sûre, cette histoire fonctionne, même quand on en change la perspective comme cet épisode le propose. Je me suis laissé embarquer une fois de plus par la série, et je l’ai fait sans le moindre regret. Au point d’être sûr de me laisser embarquer aussi par le roman qui ne pouvait qu’être un bestseller, effectivement.

Spoilers 

Et si Calvin était encore plus parfait que nous le pensions ?

She is my how and she is my why.

Avant de commencer la critique, j’ai deux choses à écrire. Tout d’abord, j’ai commencé la lecture du roman – bon, les deux premiers chapitres seulement – et je suis absolument intrigué. J’ai adoré ce début de roman, mais les deux premiers chapitres racontent ce qui correspond aux épisodes 4 et 5 de la série (bon, la vie d’Elizabeth uniquement). Par conséquent, je me demande vraiment tous les changements qui ont été opérés par la série et j’ai trop hâte de lire plus.

Pour autant, j’ai aussi envie de finir la série. C’est compliqué. Et même si j’ai envie de la terminer, je suis un peu stressé par cet épisode – entendons-nous bien, c’est une série, je ne suis pas réellement angoissé. Calvin était un personnage si parfait, j’ai maintenant peur que la série dégomme toute sa perfection avec cet épisode. Ou l’amplifie. Dans les deux cas, ce sera difficile. Ceci étant dit… c’est parti pour la critique.

1930

L’épisode repart en arrière une fois de plus, mais nous amène cette fois dans la vie de Calvin, puisque nous commençons à St Luke. Avant de devenir l’adulte que nous connaissons, Calvin vit apparemment dans une école religieuse où des bonnes sœurs sont chargées de son éducation. Il n’a pas l’air de vraiment les apprécier et enchaîne les bêtises. Il zappe aussi les cours de religion pour leur préférer un manuel de physique. Et alors que la scène prête à sourire, on comprend alors qu’il est en fait dans un orphelinat quand des parents viennent chercher un autre garçon. Ah.

Après le générique, nous découvrons un Calvin un peu plus âgé. Il a su mettre à profit ses connaissances en physique pour lancer tout un travail souterrain à l’orphelinat. Nous suivons doc un gamin qui se retrouve à gérer des affaires d’argent avec des prêtres et qui met en place toute une distillerie dans le sous-sol de son orphelinat.

En fait, il se fait complètement à sa vie là-bas, mais malgré tout, on voit que quand une limousine débarque à l’orphelinat, il se met à rêver. De la limousine sort un homme dont nous ne connaissons que trop le visage tant l’acteur est connu. Si Calvin espère être adopté par cet homme et qu’il y croit vraiment quand le père principal vient le chercher en classe, il n’est que déception quand il apprend que l’homme ne veut finalement pas l’adopter. Il l’a vu mais s’y refuse. Le prêtre ? Il annonce à Calvin qu’il lui est précieux et qu’il le dispense de tâches quotidiennes.

1948

Cette fois, Calvin est docteur Evans. Nous le retrouvons à la fac où son arrivée est remarquée : la presse vient prendre des photos de lui dans son labo, mais son labo n’est pas encore le sien. Il est forcé de le partager, et il n’y arrive pas du tout. Il se fait rapidement comme ennemi Robert quand il demande son laboratoire privé. On sent la jalousie.

La jalousie a toute sa place dans les relations qu’il a avec ses collègues en même temps : il est fascinant, un puits sans fonds de science. Il donne des cours à Harvard et c’est là que Curtis Wakely l’entend pour la première fois. AH. Curtis n’est encore qu’étudiant et est déjà croyant. Il adore le cours de chimie donné par Calvin, mais ne comprend pas pourquoi il met de côté la question de Dieu. Les deux hommes entretiennent alors une correspondance épistolaire sur la métaphysique.

Curtis pense que la religion répond à la question « pourquoi » quand la science est le « comment ». Ce n’est pas l’avis de Calvin, et pas celui de Darwin non plus. Cependant, si ces lettres semblent intéresser Calvin, on sent rapidement qu’il cherche à mettre un terme à la conversation. Et pour cause : depuis qu’un article sur lui est sorti dans la presse, il reçoit plein de courrier ; dont une grande partie finit par le déranger.

Bien sûr, c’est à peu près à la même époque que Calvin a trouvé sa maison en faisant un jogging. Il rencontre alors Harriet et son mari. Ces deux derniers ont un a priori positif sur le nouveau voisin quand ils entendent le jazz sortant de sa maison, mais quand ils se rendent compte que Calvin est blanc, il y a une gêne qui s’installe chez eux. Pourtant, Calvin n’en a clairement rien à faire de la couleur de peau de ses nouveaux voisins – il a une approche de la vie trop dépourvue d’émotion pour ça.

Finalement, il voit son intérêt dans ses nouveaux voisins en apprenant qu’Harriet bosse dans un cabinet d’avocat : il compte sur elle pour l’aider dans ses problèmes. Bien sûr, Harriet et son mari sont venus avec un plat que Calvin leur rend ensuite. Il se rend compte au passage qu’ils sont heureux en couple et cela lui pose clairement un problème : il est renvoyé à sa solitude. Cette dernière est justement le sujet de ses conversations épistolaires avec Curtis.

En effet, Curtis lui parle de sa vie de famille – de sa fille et de sa femme. En retour, Calvin lui explique qu’il fait le choix d’être célibataire car il est trop bizarre pour une relation amoureuse. Quand Curtis le remotive à faire au moins un rencard, on voit que Calvin avait peut-être raison. Et en même temps, on sait qu’il trouvera Elizabeth en restant ouvert aux « variables inconnues ». Curtis reste persuadé qu’on ne peut pas être mieux seul et qu’il est important de rester ouvert – mais bon, il a d’autres problèmes qui se greffent à sa vie quand son père tombe malade et refuse d’être soigné, remettant sa santé dans les mains de Dieu.

1951

La correspondance entre Curtis et Calvin continue pendant quelques années, jusqu’à ce que Calvin rencontre Elizabeth. Mon cœur, mon petit cœur ! Cela devrait être interdit de proposer de tels couples et de les séparer si vite. Franchement, il est difficile de ne pas sentir son cœur fondre quand on nous remontre des images du couple heureux.

Alors que Curtis nous explique que son père accepte finalement d’être soigné de son cancer, Calvin, lui, est fou amoureux, au point d’envisager d’acheter une bague de fiançailles à Elizabeth. Qui l’aurait cru ? L’achat de la bague nous le montre encore plus parfait qu’il ne l’était déjà : il raconte à la vendeuse qu’Elizabeth est parfaite à ses yeux. Son discours sur la simplicité et sur le fait qu’Elizabeth aime la simplicité ? C’était simple et efficace.

À Noël, Calvin envisage donc de lui offrir la bague. Cela jette une nouvelle perspective sur leur Noël parfait, avec le chien et toute la solitude à la fac. C’est encore pire d’un coup : Calvin est paralysé par la peur de demander Elizabeth en mariage. Autrement dit : il ne l’a jamais fait alors que ça lui trottait dans la tête pendant un long moment. C’est horrible : on sait déjà qu’il ne le fera jamais et ça rend leur relation encore plus déchirante pour nous.

Bien sûr, l’épisode propose aussi des scènes où Elizabeth et Calvin continuent d’être un couple parfait, qui communique et s’amuse de tout, tout le temps. Ils sont en début de relation et tout ne peut qu’y être parfait, bien sûr, mais… Qu’est-ce que ça donne envie tant de simplicité !

En parallèle, nous continuons de suivre la vie de Curtis. Il s’occupe de son père et donne de nombreux conseils à Calvin, essayant de lui expliquer que le mariage est pour le meilleur et pour le pire. Il n’arrive pas pour autant à apaiser la peur de Calvin : qu’Elizabeth s’enfuit au moment où il la demande en mariage.

Il a également peur qu’Elizabeth ne finisse par voir ses défauts. Cela arrive inévitablement un jour que Calvin s’énerve au laboratoire. Il ne s’énerve pas contre Elizabeth, mais contre un simple assistant qui lui amène le courrier. Il ne supporte pas de voir que le courrier de ses détracteurs continue de lui arriver alors qu’il a demandé à ce que ce soit dirigé directement vers son avocat.

Le voir s’énerver comme ça déstabilise Elizabeth qui ne comprend pas d’où vient le problème. Elle s’enfuit donc du laboratoire et ce n’est que le soir qu’elle en apprend davantage sur Calvin. Celui-ci lui révèle qu’il a été abandonné par ses parents avant qu’ils ne meurent. Les lettres rouvrent donc des blessures, particulièrement quand les gens prétendent être de sa famille. On comprend donc qu’il déteste ses parents et qu’il ne souhaite pas recevoir ces lettres.

Elizabeth le comprend aussi, ne le juge absolument pas d’être heureux de la mort de ses parents, bien au contraire. Et une fois de plus, voilà un Calvin et une Elizabeth qui semblent être le couple parfait – qui sont la perfection incarnée. Nous les retrouvons ensuite qui font un peu de sport ensemble, nous voyons Calvin qui s’excuse auprès de l’employé qu’il a maltraité et, bien sûr, Calvin écrit une dernière lettre à Curtis, le matin de sa mort.

Que c’est atroce et énervant. Nous le voyons se préparer pour le jogging qui va le mener à sa mort. Nous le savons et nous assistons impuissant à ses derniers échanges avec Elizabeth. Ah. Ils savent rouvrir une blessure. Et donc, la bague avait été achetée bien avant qu’Elizabeth ne confie à Calvin qu’elle ne souhaitait pas se marier.

Sa dernière lettre ? Il explique qu’il est heureux avec Elizabeth et qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Bordel, que c’est frustrant de le savoir si heureux le jour de sa mort. Putain de chien qui refuse de traverser la route ! Au moment où Curtis venait s’installer en Californie, en plus ! Et bien sûr, Curtis n’est pas tenu au courant de la mort de son ami épistolaire : il reçoit simplement sa propre lettre en « retour à l’expéditeur ». Horrible. Bien sûr, il apprend sa mort par lui-même, mais il ne réussit jamais à faire le lien de lui-même entre Elizabeth Zott et l’Elizabeth de Calvin. Il n’a pas dû chercher beaucoup tout de même. En même temps, il ne connaît pas du tout Elizabeth. Il ne l’a croisée qu’une fois.

1958

Nous revoilà donc au présent de la série : Curtis rend visite à Elizabeth avec toutes les lettres de Calvin qu’il a toujours gardées. Il ne faut pas longtemps pour qu’ils se comprennent tous les deux : Curtis se rend compte à quel point Elizabeth était parfaite pour Calvin quand il a le même genre de conversation avec elle qu’avec lui.

Elizabeth en profite pour regretter de ne pas avoir connu assez longtemps Calvin (tu m’étonnes) et pour souligner à quel point il lui manque. Malgré tout, elle a peur de céder à sa fille et d’être perturbée par ce qu’elle pourrait découvrir sur le passé de Calvin. Tandis que Mad lit avec attention toutes les lettres de son père, Elizabeth est finalement convaincue par Curtis de se rendre à l’orphelinat St Luke.

Malheureusement, sur place, le prêtre refuse de donner des informations à Mad et Elizabeth. Pourtant, Mad fait une vraie petite enquêtrice et surtout, surtout, il est assez évident qu’il leur ment ; improvisant un soi-disant incendie ayant brûlé les archives. On voit qu’il est affecté par le nom Calvin Evans, on voit bien que c’est un mensonge.

Reste à comprendre pourquoi, mais ce sera le sujet du dernier épisode. Pour y arriver, il nous faut passer par Mad qui s’énerve bien légitimement de cette nouvelle impasse, au point de vouloir fouiller toute la bibliothèque de l’orphelinat. Elle veut une preuve du passage de son père par l’orphelinat et elle finit par la trouver : il a bien emprunté un des livres de la bibliothèque, acheté par la fondation Remsen. Et là, Elizabeth y voit une piste sérieuse : la fondation Remsen, c’est un donateur qu’elle connaît bien.

Par contre, on notera qu’Elizabeth n’est pas bien maligne à chercher tous les livres avec sa fille alors que Calvin était fan de Great Expectations et ne lisait que ça…

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

Lessons in Chemistry – S01E06 – Poirot – 15/20

Pfiou, c’est un épisode qui ne fut pas simple à critiquer, car toutes les intrigues s’entremêlent dans cet épisode. Cela dit, ça me convient, parce que c’est toujours chouette à suivre. Je ne fais que me répéter : les personnages sont géniaux, l’intrigue est simple, mais c’est ce qui rend le tout efficace. En plus, tout s’enchaîne avec tant de fluidité que ça ne peut qu’être agréable à suivre. Je trouve toutefois que cet épisode se perd en cours de route avec des sous-intrigues qui semblent être là pour rallonger l’histoire. Je me demande si tout était dans le livre et comment c’était présenté… Définitivement, j’ai hâte de le lire !

Spoilers 

La première de Supper at six est plus proche qu’on ne pourrait le penser.

Disperse immediately.

L’enfance d’Elizabeth

L’épisode commence dans l’Alabama en 1934 et euh… pourquoi, au juste ? Pour nous parler des parents d’Elizabeth, bien sûr. On découvre son père alors qu’il prêche dans son Eglise. C’est clairement un grand arnaqueur et un menteur qui met en place dans son Eglise des signes de Dieu. N’importe quoi. Le grand frère d’Elizabeth lui explique donc que Dieu n’a pas vraiment envoyé un signe et que le feu ne s’est pas allumé seul quand il s’est allumé.

Non, c’était de la chimie avec de la combustion de pistache à retardement. Le grand frère est tout sympa avec la petite, lui expliquant toute la vérité et nous menant à l’Elizabeth athée que nous connaissons, j’imagine. Le problème, c’est qu’on sent dès le départ qu’il y a un malaise grandissant avec ce fils qui fait tout ce que son père lui demande tout en étant clairement attiré par les garçons. La série ne montre pas grand-chose : un regard pendant la messe, une dispute avec son père qui lui reproche d’avoir été avec un garçon, puis un père qui torture son gamin en le mettant dans le coffre. Sans aucune surprise, surtout qu’AppleTV spoile dès le départ avec un message d’avertissement, le frère décide donc de s’ôter la vie durant la nuit. Quelle horreur.

Et bien sûr, on nous montre tout ça avant d’en revenir au présent. La transition ? Son père est applaudi par ses fidèles, Elizabeth l’est par ses fans maintenant que l’émission fonctionne. Le parallèle dure tout l’épisode et j’ai un peu tout résumé ici.

Pantalon

À propos de l’émission, je dois bien dire que je trouve un peu frustrant qu’elle soit lancée si vite. Nous ne voyons pas vraiment Elizabeth galérer à la lancer – la première a eu lieu bien vite, on ne nous montre pas vraiment les recettes et à la fin du cinq, elle a déjà plein de fans et une aisance face caméra impressionnante. Elle a même pris le temps de sourire dans un épisode, c’est dire !

Bon, tout se passe bien en tout cas. Phil en est à dire qu’il a tout de suite vu qu’elle allait être une grande star, tout en critiquant le fait qu’elle porte un pantalon. Et si tout se passe bien, c’est aussi parce qu’Elizabeth est capable d’inspirer son audience. Finalement, elle n’est pas si loin des mensonges de son père quand elle inspire une femme au foyer en lui disant qu’elle pourrait très bien être une chirurgienne cardio-vasculaire et qu’il lui suffit de suivre des études pour ça.

Bien sûr, c’est vrai. Mais à l’époque où la société met tant de freins et alors qu’elle a déjà plusieurs enfants ? Je ne sais pas, j’ai quelques doutes. Mais bon, tant mieux si Elizabeth a des fans – tellement qu’elle se trouve à signer des autographes. Elle est toutefois ravie de pouvoir faire une différence parce qu’elle porte un pantalon à la télévision, et elle en parle dès qu’elle le peut à Harriet.

Harriet

Le problème, c’est qu’en parallèle, les scénaristes n’oublient pas l’époque dans laquelle nos personnages vivent. C’est le moment où Martin Luther King Jr est arrêté parce qu’il inspire un peu trop de gens. Inévitablement, on découvre cette information lorsqu’Harriet rentre chez elle et découvre l’information à la télévision.

Elle est aussitôt tellement énervée parce qu’elle vient de voir qu’elle passe sa soirée à le ruminer. Et elle a ainsi une sacrée idée : elle pourrait organiser un blocage de la fameuse autoroute contre laquelle elle luttait, en signe de lutte pacifique. Son mari n’est pas convaincu et plutôt inquiet par cette idée. Bref, il y a de nouveau une dispute entre eux et autant vous dire qu’Harriet n’en a un peu rien à faire d’apprendre qu’Elizabeth portait un pantalon à la télévision. Elle a autre chose en tête.

Le lendemain, elle organise donc sa manifestation. Ce qui est bien, c’est qu’elle peut tout de même en parler à Elizabeth. J’étais content de les voir être amies et réussir à conserver cette amitié, mais cela ne dure pas : Elizabeth est une figure publique qui ne peut pas faire ce qu’elle veut. Elle l’apprend à ses dépens dans cet épisode.

Chantage

En parallèle, nous suivons toujours l’enregistrement de l’émission d’Elizabeth. Si tout se passe bien et qu’elle est une star, elle a du mal à garder le contrôle : avec le succès, viennent les annonceurs. Et comme elle ne gère pas le marketing, elle n’est pas bien ravie de voir Phil essayer de lui imposer un ingrédient pour qu’elle fasse de la pub en échange d’un contrat juteux.

Mentir à son public, ce n’est pas dans l’esprit d’Elizabeth. Elle refuse donc de faire la pub pour de la fausse graisse, en profitant même pour en remettre une couche sur les dangers du produit qu’elle est censée vendre. En représailles, Phil décide d’interrompre le tournage de l’émission pour trois jours. Le but est simple : lui faire céder par chantage, en faisant pression sur les petits employés autour d’elle qui ne seront pas payés en cas de rediffusion. La pauvre. Elle a de quoi être légitimement énervée.

En plus, évidemment, Phil la fait passer pour la méchante. Elle perd donc la confiance de plusieurs des employées de l’émission qui lui en veulent d’avoir perdu trois jours de salaire. Logique. Quand elle croise Fran en faisant ses courses et que l’ancienne secrétaire se dit à la recherche d’un emploi, Elizabeth lui propose de venir voir son émission. Fran est une ancienne amie, après tout, même si ça s’est mal terminé entre elles. Elle est aussi fan de l’émission, alors ça ne coûte pas grand-chose à Elizabeth de l’inviter.

Fran vient pour la reprise de l’émission, assiste à une Elizabeth qui ravale sa fierté pour faire la pub de l’émission et lui conseille en fin d’émission de ne pas répondre à toutes les questions. Elizabeth décide aussitôt d’embaucher Fran pour sa franchise et ses bonnes idées. Elle la présente à Walter, qui tombe aussitôt sous le charme de Fran. C’est chouette de retrouver Fran : je ne pensais pas du tout qu’elle reviendrait dans la série.

Par contre, toute cette histoire fait prendre conscience à Elizabeth qu’elle ne peut pas dire et faire ce qu’elle veut à l’antenne, même si elle a beaucoup d’audience. C’est pourquoi, elle est forcée d’expliquer à Harriet qu’elle ne peut pas se rendre à la manifestation qu’elle organise – ce qu’Harriet ne prend pas bien du tout, parce que le déjà vu est désagréable. Elle lui fait donc la morale, sur son importance en tant que star dans ce qu’elle dit, mais aussi sur les sujets dont elle choisit de ne pas parler.

Je suis partagé sur la question : en soi, il est difficile de ne pas être d’accord avec Harriet, mais en pratique, je n’aime pas trop la rhétorique qui consiste ici à dire que les stars devraient s’exprimer sur absolument tous les sujets. Dans tous les cas, l’idée est ici qu’Elizabeth entend le message adressé par Harriet. Elle décide donc qu’il est important de participer à la manifestation.

Après quelques calculs sur ce que coûte une journée de suspension, elle décide donc d’annoncer à la télévision sa participation à cette manifestation. Phil pète bien sûr un câble, mais elle a une réponse toute trouvée : cela coûte plus cher à Phil d’annuler l’émission que ça ne lui coûte à elle de payer les employés qui ne le sont pas quand il décide de suspendre la diffusion. C’est excellent, tout simplement.

Je m’attendais en revanche à ce que la manifestation rencontre plus de succès grâce au poids d’Elizabeth. Ce n’est malheureusement pas le cas : il n’y a que les voisins noirs d’Elizabeth qui bloquent l’autoroute, avec elle bien sûr. Et autant on nous met un avertissement sur la violence du suicide en début d’épisode, autant on ne nous dit rien pour les violences policières beaucoup plus traumatisantes qui sont mises en scène ici.

Face à cette protestation pacifique, les policiers emploient en effet la force et tabassent quelques voisins d’Elizabeth pour les faire changer d’avis et dégager la route. Cela ne fonctionne pas bien sûr, ça ne permet que de nous traumatiser et de montrer la violence des répressions policières à l’époque. Enfin, à l’époque. On a les mêmes aujourd’hui, en vrai.

Mad

De son côté, Mad continue d’en vouloir à sa mère de ne pas s’occuper assez d’elle. Elle lui fait payer le soir en raccourcissant leur temps de conversation dans le but de pouvoir faire quelques recherches la nuit. Quand ses babysitters dorment devant l’émission d’Elizabeth, elle prend le temps de passer quelques appels à toutes les écoles St Luc qu’elle trouve, parce qu’elle sait que son père a été dans une école St Luc.

Malheureusement pour elle, elle ne fait que tomber sur des impasses. C’est Curtis qui finit par lui faire comprendre ça. Cela ne décourage pas Mad qui profite d’avoir pour babysitter la fille d’Harriet pour la convaincre d’aller à la bibliothèque. Sur place, elle peut chercher des informations sur Calvin et obtenir enfin une information précieuse : un acte d’un cabinet d’avocats, qui est celui d’Harriet.

Il n’en faut pas plus pour que Linda et Junior, les enfants d’Harriet, s’introduisent dans le cabinet et vole un dossier. Au moins, Harriet peut prévenir Elizabeth de ce qu’il passe et lui fournir une bonne psychanalyse de sa fille.

En tout cas, ça motive Elizabeth à parler, en fin d’épisode, de Calvin à Mad. C’est une scène extrêmement touchante où Elizabeth explique à sa fille que son père lui manque. Le problème, c’est que j’ai trouvé le timing très mauvais dans l’épisode, car ça suit la scène de violences policières et la réconciliation entre Harriet et son mari, qui ont trouvé un terrain d’entente sur la peur qu’ils ont ressenti quoi.

Du coup, nous parler d’abiogenèse et de Calvin, alors qu’il est dur de se remettre de la perte de ce personnage. La scène est toutefois très sympathique : elle permet à Elizabeth et Mad de parler de Calvin, des souvenirs que Mad a récolté… mais aussi de ceux qu’Elizabeth a gardé de son frère. Ah.

Tout ça nous mène alors a un cliffhanger que je n’ai absolument pas compris : Mad trouve une lettre d’un certain Avery Parker adressé à Calvin. Ce qui la surprend est que la lettre ne lui demande pas d’argent et fait mention de l’école de Calvin. Elle en parle donc au prêtre qui est surpris de découvrir l’identité du père de Mad. Euh ? Pourquoi ? J’ai raté une étape, je pense, mais on verra ça au prochain épisode !

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

Lessons in Chemistry – S01E05 – CH3COOH – 17/20

Deux mois plus tard, c’est toujours un coup de cœur. Cette série est on ne peut plus simple et chaque épisode raconte un chapitre de la vie d’Elizabeth avec beaucoup d’efficacité. Le scénario est plein de petits moments extrêmement bien pensés qui permettent d’apprécier le personnage et l’intrigue, tout semble toujours évident, simple et fluide… Le calcul est vraiment parfait.

Spoilers 

La première de Supper at six est plus proche qu’on ne pourrait le penser.

We are the opposite of alone.

Près de deux mois sépare mon visionnage de l’épisode précédent et celui-ci. C’est une petite catastrophe, soyons francs. Pourquoi tant de temps ? Je ne sais pas l’expliquer. Les séries Apple ont cet effet sur moi : je les adore, je me plonge dedans et suis à fond… mais dès que j’en sors, même si l’envie de retourner est là, je n’y vais pas. C’est en grande partie parce qu’elle demande un effort de concentration tant elles m’emmènent loin ; mais aussi parce qu’elles sont totalement déconnectées de mon quotidien, je crois. Je ne sais pas.

Ce qui est sûr, c’est que j’ai adoré le début de saison, que j’ai à présent le livre à portée de main (ben oui, pourquoi faire dans la demi-mesure ?), que c’est déprimant parce que c’est écrit tout petit dedans et que j’ai déjà perdu une semaine de mes deux mois d’essai gratuit d’AppleTV offert pour Noël. Bref, il était temps de m’y remettre. Et ça commence par une pub ? Il y a de la pub sur AppleTV, c’est nouveau. En plus, c’était pour un film que j’ai déjà vu.

L’arbre généalogique

L’épisode commence par Elizabeth ayant accepté de faire de l’aviron et continuant de gérer sa vie quotidienne comme elle peut à côté. Elle fait ainsi des réunions Tupperware où elle offre à manger et rage de s’être fait voler sa découverte scientifique par ses anciens collègues. Et c’est tout, on passe directement au générique. Bon, il ne s’est pas passé grand-chose quand même dans ce début d’épisode, mais je suis déjà de nouveau à fond dans la série. C’est fou ce sentiment provoqué par AppleTV à chaque fois.

Après le générique, on retrouve Elizabeth et Mad en train de faire des courses, et c’est hilarant à voir. Pendant qu’elles achètent des céréales, Elizabeth parlent des gènes récessifs de son père qui expliquent qu’elle puisse avoir les yeux bleus. C’est à peine abusé comme dialogue, mais ça me fait rire tout de même. Le but de l’intrigue ? Nous expliquer que Mad doit faire un arbre généalogique pour l’école, mais aussi que le fait de ne pas avoir de père commence à lui peser.

L’intrigue nous permet ensuite de suivre Mad à l’école où ses questions incessantes dérangent tellement sa professeur qu’elle finit par appeler Elizabeth. Elle lui raconte tout le dérangement que représente sa petite fille pour une classe et en arrive à la conclusion, plutôt inattendue, que Mad serait mieux dans une école privée qui la stimulerait bien plus. C’est inattendu principalement parce que la maîtresse semblait odieuse dix secondes plus tôt à sous-entendre qu’Elizabeth était misanthrope. Bon, après, c’est plutôt vrai.

Elizabeth est en tout cas embêtée de découvrir que sa fille n’aime pas l’école – et elle décide aussitôt de la changer d’école. Avant ça, elle accepte qu’Amanda, sa nouvelle meilleure amie, vienne passer l’après-midi à la maison. Et on sait déjà où ça mènera.

Changement de carrière

Avant d’en arriver à l’émission de télévision qu’on attend tous, cependant, nous apprenons qu’Elizabeth vend désormais des Tupperware, mais rassurez-vous, c’est pour avoir un revenu en continuant de faire ses recherches. Ce n’est pas gagné cette affaire. Après sept ans, elle continue d’être très pote avec Harriet et organise de grands dîners de famille avec elle et sa famille. C’est sympa et ça mène à une scène où on nous apprend qu’Elizabeth n’a toujours pas lâché ses grands idéaux vis-à-vis du travail.

Elle cherche donc à se faire réembaucher par un autre laboratoire, mais celui-ci demande évidemment ses références. Cela force Elizabeth à retourner dans son premier laboratoire, pour demander à Donatti de ne plus bloquer sa carrière comme il l’a déjà fait. Par chance, il n’y bosse plus, mais elle tombe sur son remplaçant qui n’est autre que… Boryweitz, évidemment.

S’il ne souhaite pas bloquer sa carrière, il espère tout de même qu’elle acceptera de bosser à nouveau avec lui – et, en fait, pour lui. Bref, il ne lui fait pas de lettre de recommandation et bloque totalement sa carrière, c’est top. Je veux dire, comment peut-il envisager qu’elle accepte de bosser pour lui et qu’il soit premier auteur ?

Elle se barre donc de là au plus vite et c’est ce qui fait qu’elle se retrouve un peu plus encline à travailler pour la télévision quand le père d’Amanda vient chercher sa fille. En vrai, elle ne considère pas du tout son offre, mais alors qu’ils apprennent à se connaître et que Walter est de plus en plus fan de son caractère – découvrant que les molécules peuvent rendre un plat meilleur le lendemain de sa conception – le sujet revient inévitablement sur le tapis. Elizabeth découvre un monde où un homme souhaiterait être dans son ombre, sans que personne ne sache son existence dans l’ombre de l’émission.

Cela change la donne pour elle, surtout que c’est bien payé et qu’elle a besoin de cet argent pour l’école privé de Mad. Bim, voilà Elizabeth qui accepte l’émission. Sa première journée au travail est étonnante pour elle, en tout cas : elle découvre qu’elle a carrément un assistant pour lui servir du café. C’était si drôle comme scène. La qualité est dans ce genre de détail : elle lui demande comment il aime son café avant de découvrir que c’est en fait tout l’inverse.

En tout cas, elle comprend vite qu’elle n’est pas tout à fait prête pour une émission. En toute logique, et en cohérence totale avec son personnage, Elizabeth décide alors d’étudier la télévision : il lui reste deux semaines avant sa première émission et elle veut absolument être parfaite. J’ai adoré cette scène qui la voit stresser de devoir se trouver une catchphrase ou se demander pourquoi tout le monde sourit tant à la télévision. Cela faisait aussi un rôle sympa pour Harriet, même si on sent qu’elle a une intrigue à venir avec son mari qui s’absente beaucoup. Je ne suis pas sûr d’aimer cette partie.

Concentrons-nous donc sur Elizabeth en attendant : elle fait quelques essais à la télévision, et le directeur du studio n’aime pas du tout ce qu’il voit. Walter essaie bien de convaincre Elizabeth de suivre les règles et tout ce qu’il a préparé, mais Elizabeth préfère largement suivre son instinct. Et son instinct, il fait peur au gérant du studio. De son côté, Elizabeth a peur de ce que le studio lui fait faire – trouvant même ridicule le nom de son émission, qui lui semble mensonger.

Cependant, Walter est obligé de la calmer quand elle en arrive à demander à avoir une blouse. Il a beau lui expliquer qu’il déteste Phil, le gérant du studio, il est forcé de reconnaître qu’il a partiellement raison. Il propose à Elizabeth quelques changements et comme il leur reste deux semaines pour se préparer, tout va bien. En théorie.

Supper at six

En pratique, Phil décide que les rediffusions d’une autre émission sur la chaîne sont une catastrophe et qu’il est temps de lancer le show. Voilà donc Elizabeth qui se retrouve en direct alors qu’elle pensait pouvoir s’entraîner encore un moment. On sent son stress dès le départ… et c’est pour une bonne raison : Walter lui annonce que c’est peut-être un moyen de faire annuler l’émission plus vite s’ils se plantent.

Et a priori, ils se plantent. Walter est terrifié de voir qu’Elizabeth est en roue libre : elle fait retirer tous les éléments de décor de son plan de travail pour pouvoir être plus libre, elle a un crayon dans les cheveux, elle parle de science en permanence et elle fait peur aux annonceurs.

Il y a bien sûr des critiques du public présent pour assister à la première qui sont organisées. Le problème, c’est qu’il y a trop d’hommes dans ceux-ci. Ils n’arrêtent pas de la critiquer, notamment sur son absence de sourire, là où les deux femmes présentes sont déjà fans d’Elizabeth. On sent bien ce qu’il va se passer : elle a son public, mais ce n’est pas celui qui prend les décisions. Après, les décisions se basent sur les chiffres, et ça, c’est une bonne chose pour elle.

Oh, sa soirée commence évidemment par Phil qui veut lui remonter les bretelles parce qu’elle a fait n’importe quoi selon lui, mais il y a plein de téléphones qui sonnent en arrière-plan. On devine ce qu’il se passe : le standard de l’émission est débordé d’appels qui veulent plus d’informations sur les ingrédients nécessaires pour la recette du lendemain, notamment le CH3COOH du titre qui s’avère être tout simplement du vinaigre. Elizabeth explique donc cela, puis va répondre elle-même au téléphone pour découvrir qu’elle a des fans.

Et ça énerve Phil, parce qu’il a beau la critiquer à fond, la formule est en train de fonctionner. Et à fond, elle aussi.

Mad

Et pendant qu’Elizabeth fait tout ça et bosse, il y en a une qui se retrouve toute seule en rentrant de l’école : Mad. On sent bien qu’elle est triste de ne plus passer ses fins d’après-midi avec sa mère, mais elle profite de sa relative tranquillité nouvelle pour fouiller les affaires de son père, toujours dans le but de remplir son arbre généalogique. C’était bien la peine de changer d’école !

Elle a tout de même une super baysitter qui l’emmène à l’Eglise. Elizabeth et elle ne sont pas croyantes, mais voilà, c’est un moindre mal. Sur place, Mad rencontre Curtis, le prêtre de l’épisode précédent qui est toujours là. Celui-ci comprend vite le mal-être de la petite fille et s’occupe plutôt correctement d’elle, l’aidant ainsi à retrouver l’école de son père pour qu’elle puisse mener des recherches sur lui et sa famille.

Cela se fait en plusieurs fois. On sent qu’Elizabeth est débordée et ne s’occupe plus tout à fait de Mad, mais c’est parce qu’elle a ses émissions à gérer, et ses nouveaux fans aussi. Curtis, lui, semble avoir bien du temps pour s’occuper de cette fillette et la mener tout naturellement à la religion. Ainsi, quand elle rentre chez elle, Elizabeth trouve une Mad particulièrement frustrée d’avoir été toute seule et abandonnée par sa mère, surtout qu’Elizabeth rentre de plus en plus tard du travail.

Pour se faire pardonner, Elizabeth décide d’emmener sa fille dans un diner pour qu’elle puisse lui raconter toute sa journée. Celle-ci est ravie de pouvoir parler à sa mère… Mad est toutefois interrompue dans sa critique littéraire par la serveuse qui vient raconter qu’elle est fan de l’émission et que les conseils que donnent Elizabeth lui servent à elle et sa famille. Bien sûr, l’échange n’est pas très long, mais il déstabilise la dynamique mère-fille. Mad en veut donc à sa mère d’écouter la serveuse plutôt qu’elle.

Quand celle-ci revient pour un autographe et que ça rend triste Mad qui voit bien qu’elle n’a plus toute l’attention de sa mère, j’ai trouvé ça vraiment triste. C’est bien écrit, c’est fluide, mais c’est triste, parce que le timing est bon : Elizabeth fait plein d’efforts, mais la vie est contre elle avec sa fille. Oh, pauvre Elizabeth, elle me fait trop mal au cœur à devoir ajuster sa vie comme elle peut face à une petite fille qui n’a que besoin de toute l’attention de sa maman. C’est dur la vie.

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer