Bien sûr que j’ai enchaîné sur cet épisode : la saison est bien construite, les cliffhangers donnent vraiment envie de continuer. Cet épisode est un peu longuet, inévitablement, parce que les révélations qu’il contient ne font que confirmer des soupçons que j’avais depuis un moment. Par conséquent, il n’y a pas de grande surprise en stock. Pour autant, ça marche bien sur moi le renversement de perspective et comme je suis plutôt pris dans l’intrigue, ça me va de farcir quelques redondances !
Spoilers
Oh bah ça alors, Bronte a menti à Joe !
You played me perfectly.
C’est une saison finale alors on revient en arrière pour boucler la boucle comme il faut. Sans la moindre surprise, il est révélé que Bronte connaissait Beck et était amie avec elle du temps où Joe couchait avec elle. C’est un peu gros parce que Joe maîtrisait toute la vie de Beck : comment a-t-il pu passer à côté d’une de ses amies à l’époque ou ne pas la reconnaître aujourd’hui ?
Comme on l’espérait tous, Joe est donc arrêté pour finir en prison pour meurtre dans cet épisode. Il nous faut tout de même des explications sur les motivations de Louise maintenant. Elle raconte donc son histoire à une flic qui a du mal à croire tout ce que disent ses amis. On notera que Louise n’a pas l’air si en larmes de la mort de Clayton, par contre.
L’interrogatoire donne évidemment lieu à des flashbacks : Louise et Beck étaient donc amies, parce que Beck l’aidait dans ses écrits. Cela fait plaisir de retrouver Beck en vrai. L’actrice me paraît un tout petit peu plus vieille en revanche, mais bon, c’est inévitable. On va dire qu’on croit quand même au flashback, allez. Si ça fait plaisir de revoir Beck, je trouve que la scène où elle échange avec Louise traîne en longueur pour pas grand-chose : on y voit Louise annoncer qu’elle va devoir retourner dans l’Ohio pour s’occuper de sa mère malade. Beck lui dédicace un livre de Brontë pour lui dire au revoir et pour qu’elle se souvienne de lui ensuite.
Quelque temps plus tard, alors que Louise s’occupe de donner des médicaments à sa mère, elle apprend par la télévision que Beck est morte. Elle s’effondre et achète son livre dès qu’il sort, pour faire son deuil, en vrai. Le problème, c’est qu’en le lisant, elle se rend compte que tout n’est pas écrit par Beck. En effet, Beck la tutorait et lui donnait des conseils d’écriture… qu’elle ne respecterait pas elle-même dans son manuscrit ?
Elle n’y croit pas et commence à se renseigner sur la mort de Beck en ligne. C’est là qu’elle tombe sur un subreddit où on se demande si Beck avait un copain. Et elle sait que oui : Joe. Elle en parle et se fait alors contacter par Dom, Phoenix et Clayton, le trio d’amis-ennemis qu’on lui connaît depuis le début de saison.
Hell yes. Clayton est le fils du psy de Beck, accusé de son meurtre. C’est une belle idée de la part des scénaristes, même si ça me rend triste que le choix soit fait de tuer Clayton. C’est le genre de personnage qui mériterait mieux. Le pauvre. En tout cas, le quatuor s’est mis à chercher toutes les infos possibles sur Joe. Cela a occupé Louise, qui se fait appeler Bronte sur Internet, pendant de longs mois où elle s’est rapprochée de ses amis, devenus sa famille, particulièrement à la mort de sa mère.
C’est à peu près à la même période qu’il a été révélé que Joe Goldberg était encore en vie – et riche, en plus. Les amis ont aussitôt partagé la nouvelle et Louise s’est mise en tête de venger Beck. Son but était désormais de piéger Joe. Elle propose à Dominique de devenir sa colocataire, et voilà.
Bon, il y a tout de même un problème majeur dans l’écriture là : il y a un trou de trois ans entre le moment où elle décide de devenir la colocataire de Dom et le moment où on la voit installée chez elle, le jour où elle s’est introduite par effraction dans la librairie – le premier épisode de cette saison. Cela lui permet d’apercevoir Joe pour la première fois – pourtant, on apprend que Dom et Clayton ont déjà eu l’occasion de le filer dans la rue. Dom a même décidé de se faire embaucher par les Lockwood pour pouvoir l’approcher.
Louise a eu envie d’être un peu plus directe que ça, de toute évidence. Prise par l’adrénaline de l’avoir vu une fois, Louise s’est ensuite rendue une nouvelle fois à la librairie. C’est là qu’elle est tombée sur Joe et a dû lui inventer l’histoire de la pauvre petite chose en détresse pour l’appâter. Louise paraît alors être une vraie psychopathe : elle est heureuse d’avoir eu l’occasion de parler à Joe et comprend que c’est une occasion de le piéger, car elle lui a plu.
Franchement, qu’il se fasse avoir comme ça est un brin frustrant, mais j’aime bien quand même : j’étais là pour qu’il soit piégé et c’est bien que ça se fasse avec quelqu’un ayant un lien avec Beck, pour le coup. Malgré tout, les amis de Louise ont peur pour elle : ils se rendent compte qu’elle se rapproche de plus en plus de celui qu’ils pensent être un serial-killer. Cela ne les rassure pas trop, surtout qu’à ce stade, elle a déjà trouvé la cage – dont une ex de Joe a parlé sur le net.
Franchement, où est la police si tout est si facile à trouver sur internet, hein ? L’épisode nous révèle en tout cas comment Louise a manipulé Joe depuis le début. C’est ce que je soupçonnais dans les cinq premiers épisodes et c’est parfait pour moi. Louise est bien plus appréciable que l’insupportable Bronte. Elle analyse correctement Joe et voit qu’il a besoin de débattre sur des livres ou d’être excité de telle ou telle manière. C’est elle qui a l’idée de Clayton comme appât.
En revanche, plus elle se rapproche de Joe, plus elle doute elle-même de ce qui se passe : quand Joe lui parle de la mort de Beck et de son envie de tuer le psy qui était le meurtrier, Louise se confie à Dom et reconnaît qu’elle doute vraiment de la culpabilité de Joe. C’est compliqué pour elle : il y a plein de disparitions autour de Joe, mais après tout, tout est expliqué. Et s’il n’était pas coupable ? Elle commence à essayer de calmer le jeu avec ses amis.
Le problème, c’est que Clayton n’est pas de son avis : il n’a pas envie de calmer le jeu quand ils sont si proches d’avoir enfin la vérité. C’est là que Louise demande à ses amis de ne pas venir à l’ouverture de la librairie, mais que Clayton débarque quand même et se montre un peu menaçant juste pour révéler le côté violent de Joe. Cela fonctionne, mais ça commence à vraiment faire flipper Louise : elle a l’impression de piéger un innocent.
Oh bordel. Je commençais à bien l’aimer, mais si elle est réellement tombée sous le charme de Joe… ça va être compliqué. Elle est victime de la situation, je sais, mais j’ai du mal à avoir de la peine. Elle doute de sa culpabilité quand il est évident qu’il l’est. Après, qu’elle doute de ce qu’elle fait et qu’elle vive mal ses mensonges permanents en tant que Bronte, ça me paraît plus que le minimum syndical. Elle a été jusqu’à coucher avec un mec en mentant sur son identité, et je peux comprendre la difficulté que ça représente.
En plus, Clayton semble vraiment hors de contrôle dans le récit de Louise. Il veut faire tomber Joe quoiqu’il en coûte et refuse de tout annuler au plan, même quand c’est le but de Louise. Cette dernière passe son coup de fil à Joe pour qu’il ne la suive pas et qu’il l’oublie, mais voilà, ce n’est pas le plan de Clayton. Et ça mène à Joe le tuant sur Tiktok.
À ce stade, j’aurais bien continué l’épisode pour qu’il soit entièrement sur Louise racontant son histoire. Pourtant, les scénaristes décident de faire une petite ellipse. Quand Joe rentre chez lui, c’est pour mieux avoir la surprise de voir Kate gérer le scandale : TikTok a déjà supprimé la vidéo, mais elle veut à présent que toutes les preuves soient supprimées d’Internet. Kate est tout de même plus qu’énervée par Joe, surtout qu’elle trouve ça pathétique qu’il puisse être catfishé si facilement. Et puis, elle a de quoi être énervée : Joe a tué Reagan – même si c’est Maddie qui était la main armée.
Kate révèle aussi qu’elle est une incroyable mère : elle a envoyé un avocat s’occuper de Joe, mais elle lui a fait signer aussi au passage sans qu’il ne s’en rende compte un papier dans lequel il reconnaît ne pas être un père acceptable pour Henry. Oui : Kate a mis Henry à l’abri de son père. Il y a débat peut-être sur la manière de procéder, mais ça fait que j’en arrive à l’apprécier vraiment. Elle était si insupportable en saison 4, mais ce côté control freak lui réussit bien en saison 5. Comme quoi !
Bien sûr, pour la fin d’épisode, on en revient à Louise qui raconte son histoire. Elle pensait que Joe resterait à New-York, mais évidemment, il l’a suivie. Ce n’était pas prévu : elle l’assomme, puis appelle Dom, pour mieux découvrir que Clayton avait posté une story sur insta laissant croire à Joe que Bronte était avec lui.
Clairement, Clayton devient de moins en moins sympathique : il force Louise à suivre le plan de base et ça pose d’autant plus problème qu’il est prêt à mettre sa vie à elle en danger. Il ne semble pas se rendre compte qu’il se met en danger lui aussi au passage, parce qu’à être l’ex violent de Louise, il est évidemment possible que Joe veuille juste la protéger.
Oh bordel. Le pire, c’est que ce n’est pas faux : Clayton est réellement violent avec Louise quand il la retrouve, la jetant au sol et forçant Joe à intervenir. Et malgré le regard de psychopathe de Joe au moment de tuer Clayton, Louise est persuadée qu’il n’a pas tué dans un accès de rage. Il la protégeait. Par conséquent, il agissait en position de self-defense selon elle. C’est ce qu’elle dit aux flics et ça explique que Joe soit laissé en liberté (provisoire, je suppose ?) malgré le meurtre. Bordel, si proche du but et pourtant si loin ! Elle me fait pitié, mais je ne l’aime donc toujours pas.
Le cliffhanger ? Joe quitte l’appartement de Kate pour venir s’installer dans celui au-dessus de la librairie, qu’il avait cédé à Louise. Il y trouve une caméra et lui dit coucou, promettant en voix off qu’il n’en a pas fini avec elle.



