Unreal – S03E05

S03E05 – Gestalt – 18/20
La mi-saison fait avancer les différentes intrigues à grande-vitesse et semble proposer plus de résolutions que de problèmes. J’ai toutefois l’habitude d’être surpris par les épisodes 6 de cette série, alors je trouve que les personnages feraient mieux de rester sur leurs gardes tout du long, et ce n’est pas les cliffhangers qui me feront dire le contraire. Un excellent épisode, comme toujours, au titre énigmatique à première vue, mais très révélateur après quelques recherches Google.

> Saison 3

 


Spoilers

05.jpg

I’m more than one pilot, I’m betting on you, I want you to bet on me.

Nous voilà déjà à la mi-saison, le temps passe vite, si vite (oui, je vais le dire toutes les deux semaines). Cette semaine entame par l’intrigue de Rachel qui veut désormais parler à son père pour obtenir la vérité sur son passé. Il n’est pas disponible pour lui parler, et elle passe le reste de l’épisode à louper ses appels à cause de son travail – elle voulait pourtant prendre un jour de congé, mais ce n’est pas toujours si facile.

Chet continue de vlogguer tout ce qu’il fait sur le plateau avec sa copine qui veut coucher avec lui, ce qui n’a pas grand intérêt pour le moment. J’ai eu peur de ce que sa caméra pouvait faire, mais ça ne donne finalement rien par la suite. Pendant ce temps, Quinn décide de virer Simon du cas Rachel pour qu’il s’occupe des candidats, comme n’importe quel psy, logique.

En début d’épisode, August vient également se plaindre à Quinn que Serena est au courant de leur liaison, et il la menace de porter plainte pour harcèlement sexuel. Voilà donc Rachel avec la mission de faire en sorte que personne ne croit ce qu’il puisse dire de Quinn.

C’est assez rapidement chose faite, puisqu’elle demande à la ranger présente sur le plateau ce jour-là de simuler une relation sexuelle avec lui, qu’elle s’arrange pour filmer devant Serena et les autres candidats. La nouvelle caméraman, Charlie, comprend dans quoi elle a mis les pieds et les pouvoirs de Rachel. Je sens qu’elle a du potentiel en tant que personnage cette Charlie, mais pour l’instant, elle est sous-exploitée et c’est drôlement frustrant.

Quinn et Jay ont cette semaine leur synopsis à présenter à Gary, ce qui fait une sous-intrigue toujours aussi intéressante qui pourrait en plus lancer un spinoff tant qu’on y est. Bien sûr, Gary les fait tourner en bourrique et refuse de les voir. C’est un coup dur pour Jay qui rentre désespéré chez lui auprès de son mec et un vrai déclic pour Quinn qui empêche toutes les équipes de travailler tant que Gary n’aura pas pris le temps de la recevoir ! Ce n’est pas du tout excessif, et ça brise un merveilleux rencard Jasper/Serena.

Madison reçoit aussitôt un appel de Gary qui lui demande de trahir Quinn une fois de plus, mais il a l’idiotie de ne pas avoir assez prêté attention à Madison et son pilot, ce qui ne peut que le desservir…

De son côté, Simon tente une approche auprès de Jeremy pour obtenir de nouvelles informations sur le double meurtre de l’an dernier, clairement. Jeremy préfère le mettre en garde contre le « vortex de Rachel » qui lui fait croire qu’il a le contrôle, alors qu’il est en train de se faire manipuler par elle, comme tous les hommes. Et c’est vrai qu’il est dur de savoir qui a raison.

Puisque Quinn refuse de travailler, Rachel en profite pour obtenir sa soirée de congés et enfin aller confronter son père. Avant toute chose, elle veut s’assurer que sa mère ne soit pas chez elle. Une fois que c’est fait, elle peut donc rendre visite à son père. Celui-ci se défend comme il peut, mais il reconnaît au moins qu’il était au courant et qu’il a bien tabassé Tom, l’homme avec qui Rachel a couché quand elle était adolescente, donc.

L’intrigue en elle-même est intéressante pour toutes les questions qu’elle aborde sur le consentement et le passé de Rachel. Cette dernière continue de détester sa mère alors que son père en est plus que jamais amoureux. Il est persuadé que sa mère l’a guéri, l’a soigné avec les médicaments et les séances psy, alors que Rachel voit bien qu’elle n’a fait que le manipuler.

Elle réussit à convaincre son père de sa vérité – et c’est dur de savoir ce qu’il en est. Rachel réussit en tout cas à extirper son père des griffes de sa mère, littéralement. Cette intrigue est sortie de nulle part l’épisode précédent, mais je trouve ça intéressant de nous expliquer les ravages de Rachel de cette manière. Une adolescence brisée, une mère tyrannique et avec une armoire à pharmacie bien remplie… ça explique pas mal de ses problèmes, en fait.

Sur le plateau d’Everlasting où plus personne ne travaille, personne ne songe donc à surveiller Serena et Jasper, ce qui est du grand n’importe quoi : bien sûr, elle se rend dans sa chambre pour lui proposer un rencard loin des caméras. Les choses se déroulent à merveilles, de la plus romantique des manières, exactement comme lorsque les caméras étaient là, mais sans aucun contrôle des producteurs sur le pari de Jasper. Celui-ci en profite sans surprise pour coucher avec elle, et il ne fait plus de toute que Serena sera vite mise au courant du pari.

De son côté, Quinn tombe sur Madison encore en train de travailler, et elle sait très bien ce que Gary tente de faire avec elle, donc elle se met aussitôt à faire le contraire. La manipulation de Quinn est hyper efficace, avec une grosse part de vérité dans ce qu’elle fait.

Le problème, c’est que Madison est entre deux requins et qu’elle est difficile à lire. Il est sûr qu’elle veut en tirer son parti, mais il n’est pas évident de savoir comment : elle file le mot de passe des mails de Gary à Quinn, elle affirme à Gary que Quinn n’a aucun soupçon, et c’est louche. A priori, vu l’épisode précédent, je me sentais plutôt rassuré pour Quinn, mais j’avais un peu peur d’une révélation finale inattendue, qui n’est heureusement pas venue.

Comme d’habitude, Quinn met en scène sa conversation avec Gary, qui commence par la virer devant tout le monde avant d’être ridiculisé publiquement par Quinn au courant de détournements de fonds qu’il orchestre grâce aux mails offerts par Madison. Celle-ci prend définitivement le parti de Quinn, qui négocie quatre pilots pour le reste de la saison, dont l’émission de Jay. Cela permet de relancer le tournage et de se débarrasser de Gary. Comme nous n’en sommes qu’à la mi-saison, cependant, j’ai comme un certain doute : il va bien trouver le moyen de se venger…

En attendant, Chet recommence de bien moches avances sexuelles auprès de Quinn car il est totalement excitée par sa prise de pouvoir. Evidemment, elle décline malgré ses insistances qui nous montre que le sexe dans cette série est vraiment néfaste, toxique et question de pouvoir plus que d’attirance : toutes les relations sexuelles exploitées dans l’épisode tournent autour de cette narration, il n’y a pas le moindre havre de paix et ça en dit long sur le monde dépravé de la télé et d’Hollywood.

Quant à Madison, elle prend enfin une décision et il était temps après trois ans de lutte contre Quinn. La voilà sa nouvelle alliée et, finalement, sa plus grande arme. Gary aurait mieux fait de ne pas la négliger… Maintenant, j’espère que Madison sait dans quoi elle met les pieds elle aussi et qu’elle évoluera correctement par la suite !

Rachel ramène son père sur le plateau et elle demande à Simon de le surveiller, car c’est toute l’aide dont elle a besoin. Elle ne peut le faire elle-même puisque Quinn vient de relancer le tournage, pour une cérémonie qui ne se passe pas comme prévu. Toujours loin des caméras, August débarque dans la chambre de Serena et lui révèle la vérité sur le pari. Le but est clairement de garder sa place dans l’émission, et ça fonctionne puisque Serena décide de ne virer personne.

Rachel et Quinn sont contre à première vue, mais quand elle voit Serena révéler qu’elle est au courant pour le pari et que Jasper l’a perdu, c’est juste à mourir de rire et elles décident de suivre la décision de Serena. Il est rare de voir tout ce casting faire la fête en même temps, mais c’est pourtant ce qu’il se passe en fin d’épisode avec Jay qui décroche son pilot. Quinn décide d’aller faire la fête, sauf que Jay a son copain, Rachel ses « papiers » (donc son père) et Madison… n’est pas assez intéressante pour Quinn. C’était une excellente scène bien drôle.

Après cette légèreté, on reprend ensuite dans la noirceur avec Rachel décidant de couper son père de tous les médicaments, contre tout avis médical, à commencer par celui de Simon, qui a toutefois pris le soin de mettre une caméra dans le camion de Rachel. Ah lala, ils sont tous sacrément pervers et perdus dans cette série !

En même temps, toute la réflexion lancée autour de Rachel et de son père permet de comprendre le titre de l’épisode, puisque « Gestalt » fait référence à une méthode de Merleau-Ponty, philosophe, distinguant la structure, la forme, des perceptions humaines. Autrement dit, c’est toute la structure psychique de ces personnages que la série se propose d’exploiter et d’explorer ; même si elle le fait cette semaine avec moins de recherches techniques sur le plan filmique.

De son côté, Quinn se rend dans un club où elle retombe sur une amie – et bizarrement, ça ne me dit rien qui vaille.

La fin d’épisode voit Alexi demander à Jay plus de drogue, en en profitant au passage pour lui tailler une pipe en échange. Je crois bien qu’il n’a plus trop le choix, ou en tout cas qu’il le sent comme ça, alors qu’on assiste au viol de Jay. C’était… inattendu.

> Saison 3

N'hésitez pas à partager votre avis avec moi

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.