Épisode 8 – A Good Lawyer’s Hard to Find – 14/20
S’il y a deux bonnes – très bonnes même – choses dans cet épisode qui font que je suis content de l’avoir vu, je trouve qu’il est globalement dans l’abus vis-à-vis des règles du jeu énoncées depuis la saison 1. Avec tout juste huit minutes au compteur, il est également un peu court, c’est dommage.
Spoilers
Victor est arrêté par la police.
Yeah, I’ll fight Prince Charles.
Victor est foutu. Vraiment. Il se fait arrêter, donc il se fait récupérer son portable une fois au commissariat. Tous les chasseurs savent où ils se trouvent, et il comprend aussitôt que les organisateurs du jeu aussi. Il sait très bien ce que ça signifie pour lui : il est un joueur permanent. Pour son vol de bateau et sa fuite face à la police, Victor est embarqué dans une situation qui ressemble à de la comparution immédiate. Malheureusement pour lui, il n’a pas d’avocat. Oui, c’est vraiment malheureux : la série lui en fournit un, évidemment… Clive. Oh bordel.
Je savais déjà que celui-ci ferait son retour en saison 2. Il était tellement glaçant en saison 1 ce personnage ! Il l’est toujours pour son retour : le voilà donc qui se présente à la juge comme étant l’avocat commis d’office à Victor. Il le fait libérer en très peu de temps, expliquant que M. Dupree, le patron de Victor, a déjà payé la caution.
C’est entièrement faux : on a vu juste avant ça Joséphine s’impatienter que le boss de son frère ne puisse rien faire pour les aider et refuse de se rendre immédiatement au commissariat pour continuer de chercher des solutions. Josephine se retrouve à voler une voiture pour s’y rendre, mais elle arrive trop tard : Clive a déjà fait libérer Victor.
Ce dernier est un peu trop naïf et pense vraiment avoir affaire à un ami… jusqu’au moment où, pas de bol, il comprend que ce n’est pas le cas car le téléphone du jeu est connecté à la voiture de Clive. A l’autre bout du fil, Miles. Il lui propose, avec sa propension habituelle aux bavardages, un dilemme bien plus simple et rapide que ce que la série nous a vendu : soit il sort de la voiture avec une nouvelle identité et la certitude d’être poursuivi à vie par trois serial killers – sachant que personne n’a jamais survécu plus de 84 jours comme ça – parce qu’il a enfreint les règles du jeu, soit il accepte de se retrouver seul à seul dans une pièce avec Clive cherchant à le tuer. S’il parvient à sortir de la pièce, alors le jeu reprend, avec les trois tueurs restants.
Non, vraiment, Victor ne sait pas dans quoi il s’embarque quand il accepte de se battre contre Clive, mais en même temps, on espérait tous voir ça arriver. Après, je trouve ça trop simple comme porte de sortie. Contourner la règle comme ça, c’est frustrant : elle a été énoncée clairement en début de saison et j’aurais aimé voir Victor rester une proie jusqu’à ce qu’il fasse renverser le jeu.
En plus, le pauvre, il fait tout ça pour de l’argent qu’il ne peut même pas toucher. Suite aux révélations de Joséphine, la police gèle les virements qu’il reçoit. Il ne le sait pas encore cependant, alors il se contente d’écouter la musique de Clive en attendant de se retrouver dans une pièce où celui-ci sera prêt à le tuer – ou à mourir.
Deux choses valaient le coup dans ce très court épisode : d’abord, retrouver Clive et son flegme habituel ; ensuite, apprendre la mort de Tyler, le propriétaire de Katie… Il s’est noyé en allant chercher son chien ; sachant que la chienne, elle, a survécu sans problème. Le karma.