J’avais peur de ne pas accrocher, et finalement, ça n’a pas été un problème du tout, grâce à une introduction plutôt bien maîtrisée. L’épisode a ses points faibles malgré tout, mais dans l’ensemble, c’est plutôt sympathique comme début de série – avec ce qu’il faut pour entrer dans l’histoire. J’ai encore un peu de mal à me faire au ton décalé de la série, peut-être parce qu’il ne l’est pas assez. Il faut que je me calibre sur leur humour pour pleinement apprécier, je pense. En tout cas, ça donne envie de continuer, c’est une bonne chose !
Spoilers
John se voit confier une nouvelle mission, en échange d’une récompense inattendue.
Twenty years ago, the world felt to shit. A big old apocalyptic dump.
Et si plutôt que de regarder tout ce que j’avais en cours, je commençais encore une nouvelle série ? C’est l’été, soyons fou (ça marche avec toutes les excuses du monde, oui). Et puis, j’étais un peu inquiet concernant la durée des épisodes, car ils ont diffusé les dix d’un coup, mais finalement, je vois que le premier épisode dure à peine 30 minutes. C’est une bonne chose, merci Peacock.
John Doe | New San Francisco | Un flic pas gentil | Lost Vegas
John Doe
OK. On ne va pas se mentir, les 20 premières secondes ont suffi à ce que j’accroche. J’espère que ça va être comme ça pour le reste de l’épisode et de la saison, mais l’accroche est excellente, avec le héros qui nous parle en voix off comme si l’on était ses potes, à nous parler de porno, et qui nous présente la situation de manière expéditive.
L’apocalypse ? Facile : un bug qui a fait planter internet et les écrans du monde entier. Et selon notre héros, sans porno facile d’accès, le monde part en vrille bien vite. Je ne suis pas convaincu que ce soit l’unique raison, mais eh, les premières secondes constituent une bonne mise en situation en vrai. Il y a ce qu’il faut d’humour dans la voix off et des effets spéciaux plutôt bons.
On enchaîne sur une course poursuite tout ce qu’il y a de plus classique. Le héros vient de nous expliquer qu’il y avait deux types de personnes : les insiders, qui restent à l’intérieur, et les outsiders, qui vivent en-dehors. Il fait partie de cette seconde catégorie et délivre des colis au premier. Simple, efficace. La course-poursuite ? On n’en sait pas grand-chose, mais on découvre notre héros plutôt assuré de ce qu’il fait.
Il est traqué par quelques tarés en voiture avec des flingues, ça tire dans tous les sens, mais il ne perd pas son sang-froid, se débarrassant méthodiquement de chacun d’entre eux tout en flânant dans le supermarché qu’ils sont en train de détruire. Tout ça pour une livraison à quelques insiders, donc.
La livraison se passe bien. On y découvre que notre héros s’appelle « John Doe », ce qui est on ne peut plus réfléchi comme nom de la part des scénaristes, on en conviendra. Il a ses habitudes, mais il rencontre un nouveau qui nous permet d’apprendre à le connaître un peu – son humour particulier de connaisseur du système, que l’on découvre aussi, surtout. Ouais, donc, il n’a pas le droit d’entrer dans les bases surprotégées des insiders, même si c’est lui qui effectue toutes les livraisons dont ils ont besoin pour vivre. Soit. Et oui, tant pis si la bouffe qu’il ramène est de la bouffe pour chiens, ce sera un festin tout de même.
Le début de la série est donc assez clair : John Doe se trimballe de base en base, grâce à Evelyn, sa voiture. Evidemment que sa voiture a un nom. Il vit d’échanges avec toutes les bases, qui ont parfois quelques aspects particuliers, du genre des esclaves en laisse avec un masque de chien, et est toujours prêt à l’action, même quand on saute sur le toit d’Evelyn sans prévenir. Il se défend avec quelques balles dans l’entrejambe, un classique.
La scène d’intro nous montre qu’il est aussi cannibale, prêt à bouffer quelques animaux échoués sur les plages, mais qu’il a tout de même un grand cœur, avec une photo d’enfance et un jeu d’ombre sympathique.
John Doe | New San Francisco | Un flic pas gentil | Lost Vegas
New San Francisco
La voix off pourra vite être épuisante, en vrai, avec des blagues un peu trop omniprésentes et pas franchement drôles. On a parfois l’impression d’entendre les commentaires d’un personnage de jeu vidéo, en vrai. Contre toute attente, quand il arrive à New San Francisco, il apprend que le leader de la ville souhaite lui parler. À l’intérieur.
C’est la première fois qu’il se retrouve à l’intérieur d’une base et il découvre au passage qu’il faut savoir y faire un créneau. Quelle angoisse. On le sent galérer, mais pas tellement non plus – juste ce qu’il faut pour que ce soi-disant drôle. Une fois son créneau terminé, sa confiance en prend un coup lorsque la gardienne présente lui demande de se déshabiller.
Le but ? Une douche pour le désinfecter… L’occasion de s’assurer une audience au top avec les fesses d’Anthony Mackie, parfumé tant qu’à faire. En vrai, c’est à peu près le ton déjanté que j’espérais, même si ce n’est pas tout à fait ça pour l’instant. J’imagine qu’il faut que je me fasse au ton de la série pour vraiment rire ? Pour l’instant, on n’y est pas.
Bref, l’idée est en tout cas qu’à New San Francisco, il rencontre Raven, la dirigeante de la ville. Je n’aime pas trop cette actrice, mais bon, elle n’a pas vocation à être hyper présente, j’imagine ? Elle ne fait que donner sa mission à John – son vendeur de lait préféré. J’avoue que je ne suis pas ravi de ce surnom pour le livreur, parce que bon… Riverdale est passé là.
La mission de la saison pour John ? Se rendre à New Chicago, de l’autre côté des USA, pour aller chercher un colis. Il ne devra pas savoir ce qu’est le colis, par contre. Au départ, il refuse parce que c’est trop loin, mais Raven a des arguments de taille : elle lui promet un foyer à New San Francisco, assurant qu’elle est prête à faire de lui un citoyen dans sa ville apparemment parfaite. Bon, admettons, la vie d’aventure, ça doit avoir ses limites.
Elle lui offre en plus un avant-goût de ce qu’est une belle maison : elle lui présente son mari, son bébé et les fourchettes pour manger de la bonne viande. C’est merveilleux la vie de riches, quoi. Par contre, je ne comprends pas comment Raven peut se souvenir du moment où les colonies se sont fermées en excluant tous les criminels MAIS que John ne peut pas se souvenir de ce qu’est un bébé. Ah oui, le synopsis disait qu’il était amnésique… mais euh, faudrait le dire dans la série aussi, quoi.
Allez, quoiqu’il en soi, la saison est lancée : il a dix jours pour aller à New Chicago et en revenir – et pour ça, il a même une nouvelle fenêtre à sa voiture. Par contre, il a un peu trop confiance facilement : dès qu’il est parti, Raven révèle son vrai visage. Elle le manipule totalement : elle n’a pas de bébé et l’homme n’était pas son mari.
John Doe | New San Francisco | Un flic pas gentil | Lost Vegas
Un flic pas gentil
Pendant ce temps, nous suivons également un couple qui a croisé la route de John en début d’épisode : ils essayaient de lui voler ses rétros, la femme (eh mais c’est l’actrice de Brooklyn 99 ??) lui a fait un doigt d’honneur quand il les a surpris. Enfin… Elle n’a plus de majeur. Bref, cela ne l’empêche pas d’être au cœur de l’action quand elle est poursuivie par des flics dans une autre course poursuite.
Alors que son mec et elle pensent s’en être sortis, une petite explosion les fait sortir de la route, et hop, les voilà au cœur d’un accident. Ils survivent, de justesse, pour avoir droit à un monologue du méchant policier qui dirige leurs ennemis. Humph. C’est un peu tôt pour un monologue de méchant qui ne nous apprend pas grand-chose.
Et contre toute attente, la série révèle qu’ils ne sont pas en couple : ils sont frères et sœurs. Cela ne change rien à ce qui les attend : le flic n’aime pas les hors-la-loi et il les punit. Ils sont donc condamnés à mort tous les deux… à moins que l’un d’entre eux ne se suicide pour sauver l’autre. S’ils semblent d’abord d’accord pour mourir ensemble, le frère prend finalement la décision de se suicider.
La sœur peut donc survivre. Elle est tout de même marquée par les flics, qui vont clairement être des méchants pour la saison. On sent aussi qu’il y a une mythologie qui se développe avec ce méchant, cette femme qui sera clairement une partenaire pour John et la révélation qu’elle vient d’Orange County.
John Doe | New San Francisco | Un flic pas gentil | Lost Vegas
Lost Vegas
En parallèle, nous suivons aussi John se rendre chez un ami, Bobby. Bon, ami, le mot est peut-être fort : de ce que j’en comprends, il l’aide à se procurer ce dont il a besoin, y compris une carte vers l’est – le grand Est qui est présenté comme un danger incroyable. Bobby nous vend bien ce qui nous attend dans la série : des vautours attendent John, qu’ils soient du côté des hors-la-loi ou de ceux qui veulent remettre en place la loi.
C’était assez clair avec l’autre segment de l’épisode de toute manière. En attendant, il est l’heure du cliffhanger : John va devoir passer par Lost Vegas, où un clown fou semble régner. Eh, le camion à glace avec sa petite musique et la danse du clown, c’est efficace pour nous l’introduire. Le cliffhanger du premier épisode est hyper efficace lui aussi : John croise celle qui deviendra sa partenaire, c’est très clair, mais ils sont encore ennemis à ce stade.
Elle tente de le braquer, probablement pour récupérer Evelyn. Seulement voilà, alors que la tension escalade entre eux et qu’ils se braquent l’un l’autre avec un flingue, le clown débarque avec son camion à glace. Alors que John comprend qu’elle est blessée et qu’elle a perdu son partenaire – la reconnaissant grâce à son majeur amputé – les deux décident dans un accord tacite de se tourner vers le camion qui arrive dans leur direction.
John Doe | New San Francisco | Un flic pas gentil | Lost Vegas
