La série tombe si bas ! Je savais que la saison 3 était moins bonne, mais là, vraiment, ça fait de la peine de la voir creuser et tomber si bas. Le message de l’épisode sur la masculinité est risible à souhait, la vie en banlieue n’est absolument pas intéressante et des scènes paraissent plus parodiques qu’autre chose – sauf que ce n’est apparemment pas le but des scénaristes. Bref, c’est raté. Je m’accroche : on m’a dit que la saison 4 était bien, après tout…
Spoilers
Six mois plus tard (hein ?), Theo revient draguer Love et Joe en est toujours au même point avec la bibliothécaire.
Put the bracelet down !
La vie de banlieue (encore)
Comment ça, « ça fait six mois » qu’ils sont en thérapie de couple ? Cette saison est vraiment dans l’abus bordel. Le couple Joe et Love décident désormais qu’ils n’ont plus vraiment besoin de leur psy car tout va bien pour eux, mais ça ressemble une fois de plus à une sacrée comédie. La parodie est mauvaise : cette séance chez le psy ressemble vraiment à un mockumentary. Et je ne sais pas si c’est vraiment volontaire.
Le problème ? Ils disent que tout va bien, mais on sait que ce n’est pas le cas avec les commentaires de Joe en voix-off puis les plaintes de Love qui trouve qu’il n’arrive pas à se faire des amis. En plus, Joe a de nouveau des problèmes érectiles – il nous dit qu’il oublie de se masturber et il n’arrive plus à terminer avec Love ? Pourtant, ils disent que tout se passe à merveille désormais. Joe nous explique qu’il trouve leur sexualité trop plate. Allons bon.
Est-ce que j’ai vraiment envie de voir ça ? Est-ce que c’est vraiment utile de faire toute une saison là-dessus ? Apparemment, oui. Sur ça et sur l’intégration en banlieue. On découvre donc que Joe est désormais fan de sa pelouse – qu’il passe sa vie à la tondre, de manière obsessive évidemment – et que Love est désormais la meilleure amie de Sherry. Mais au secours. Il n’y a donc vraiment rien qui va cette saison ?
Eh bien, non : Theo est de retour en visite chez son père, et on sent que Love n’est toujours pas au clair le concernant. Au secours. C’est d’autant plus gênant que la nouvelle meilleure amie de Love déteste définitivement Theo depuis leur dispute dans les bois. Love fait ce qu’elle peut pour le défendre, et évidemment il revient la voir dès qu’il en a l’occasion. Ce n’est pas malin de draguer une psychopathe mariée à un psychopathe, par contre.
Joe se rend vite compte qu’il y a quelque chose qui cloche du côté de Love et enquête alors dans ses comptes bancaires. Il remarque des paiements Uber du côté de la fac de Theo et ça ne lui plaît pas du tout. Bien sûr, Joe confronte sa femme et finit par apprendre que Theo a embrassé Love, s’énervant beaucoup plus que nécessaire. Bordel, il est flippant. Il est censé l’être, hein, mais c’est toujours une surprise de le redécouvrir quand il paraît si parfait autrement – mais beaucoup moins cette saison, cependant. Bon, en tout cas, comme il s’énerve comme ça, Love insiste pour que Joe se rende à la chasse avec le reste des maris de la banlieue. Après tout, il n’a pas d’amis.
Prends un curly
Joe n’a pas d’amis ? C’est faux, voyons, il a la bibliothèque. Il a surtout Marienne, la bibliothèque dont il est clairement en train de tomber amoureux. Je ne comprends pas trop : plusieurs mois après avoir remarqué qu’elle flirtait avec lui, il en est toujours au même stade ? C’est intéressant de voir Joe lutter contre ses obsessions et ses envies, de le voir reposer le bracelet qu’il allait voler et s’empêcher d’embrasser Marienne… mais pourquoi en six mois en est-il toujours au même stade ? Quel était l’intérêt de les faire revenir six mois plus tard ?
On ne saura pas. On suivra ensuite Joe se rendre au week-end à la chasse des maris de la banlieue. C’est le mari de Sherry qui l’organise et il est horrible, tout simplement. C’est un cliché ambulant, torse nu évidemment, qui insiste pour que Joe ne mange que ce qu’il tue et tout. L’angoisse – avec l’un des deux hommes du couple gay de la banlieue qui explique à Joe à quel point ce genre de WE est génial. Alors, juste, non. Sérieusement, en plus, le type insiste pour dire qu’en cas de désaccord ils doivent se battre, avant d’insister pour qu’ils se mettent tous torse nu. AU. SECOURS.
Comme si ce n’était déjà pas assez nul comme idée, on nous impose une fois de plus des flashbacks de Joe se faisant harceler quand il était gamin – et regardant ses potes se faire harceler. Un peu comme il se fait harceler par le mari de Sherry désormais. Celui insiste pour le faire tuer une bête, se foutant en caleçon pour attraper un écureuil (quel est l’intérêt ?) puis se battant avec Joe dans les bois, parce qu’ils ne sont pas d’accord.
Joe pense tuer le type en le faisant tomber d’une falaise, mais il le ramène comment au feu de camp face à tout le monde pour tenter de le sauver. Ouais, il le traine dans les bois alors qu’il est en caleçon et le caleçon ne tombe même pas. Pardon, je tente de trouver des choses à dire pour une pas descendre en flèche cette intrigue de merde : le mari insupportable survit et dit de Joe qu’il est un monstre accepté dans sa meute. Pardon, mais ? Pourquoi est-ce que ça fait plaisir à Joe ? Qu’est-ce que c’est que cette intrigue ? Sérieusement ?
Theo
Pendant ce temps, en ville, Theo continue de harceler Love dans sa boutique, puis au téléphone quand elle organise la fête d’Henry. Il a en fait besoin d’elle parce qu’il a été arrêté par les flics, conduisant une trottinette électrique en étant bourré. Cela fait rire Love, qui accepte même de monter sur sa trottinette et succombes totalement à son charme cette fois-ci. Oui, Love embrasse Theo, puis couche avec. Non mais sérieusement, c’est d’une nullité.
En rentrant chez elle, elle se retrouve à culpabiliser d’avoir raté les premiers pas de son fils. Mais pas d’avoir couché avec un adolescent apparemment. En fin d’épisode, elle recouche avec Joe – ça fera plaisir à Sherry et son mari de le savoir – et est tout de même jalouse de voir Theo se faire sucer par une autre – une ado, probablement, on ne voit pas bien. Mais purée, mais on s’en fout.
Pour relancer l’intérêt, les scénaristes en sont à nous balancer une scène de plus où Joe enfant parle avec sa mère (pourquoi ?) et une autre où il se met à espionner Marienne en se promettant que cette fois, il se tiendra bien et ce sera différent car il connaît les règles : il a besoin de libérer la bête en lui, mais pas trop. Pardon, mais j’ai l’impression de lire un écrit d’invention d’un de mes élèves de 11 ans. Bon, le sexe en plus.
