La saison avance à un bon rythme et exécute plus rapidement que je ne m’y attendais quelques-uns des twists qu’ils allaient obligatoirement utiliser à un moment ou un autre. C’est une bonne chose : plutôt que de faire trainer les surprises, ça permet d’avancer et de leur laisser un coup d’avance sur les pistes de réflexion qu’on pourrait avoir.
Spoilers
Finalement, la fin heureuse pour Joe, ce n’est pas de ne plus tuer. C’est d’assumer qui il est.
It’s more than a fresh start. It’s a resurrection.
Trois ans sans tuer et bim, Joe retombe aussitôt dans ses travers. Il est heureux de savoir que son côté sombre a aidé Kate à aller beaucoup mieux. Par conséquent, il reprend toutes ses pires habitudes : on le voit faire son petit ménage dans la librairie, tout heureux de retrouver ses habitudes. C’est une résurrection et ça lui fait du bien. C’est vrai qu’il est vraiment beau et mieux qu’en saison 4 où il déprimait tout le temps, mais il n’en reste pas moins que c’est un psychopathe.
La mort de Bob fait du bien à Kate, mais il y a tout de même quelques remous. Elle est inquiète, surtout qu’elle sait que Joe a écrit le meurtre avant de le rendre réel. Elle lui demande donc de tout brûler, mais ça ne flatterait pas l’égo de Joe, ça.
Bronte commence sa première journée avec bien trop de confiance pour une employée. Tu m’étonnes qu’elle ne soit pas habituée d’avoir de la chance si elle parle comme ça à tout le monde : elle débarque avec un fauteuil pris dans la rue et insiste pour l’installer dans la librairie, contre l’avis de Joe. Lui, il a rapidement l’impression qu’ils flirtent ensemble, alors ça lui va… mais nous, on sait à quel point tout ça est une mauvaise idée.
En plus, elle lui révèle qu’elle dort toujours dans la librairie car son salaire n’est pas suffisant pour se payer un loyer. Hop, elle obtient aussitôt une augmentation, fait la morale à Joe qui vit en-dehors de son vrai monde à elle et… accepte évidemment. Joe la trouve énervante et captivante à la fois. Moi, je la trouve énervante.
Le flirt est interrompu par un appel de l’école (oh non, je connais l’actrice qui joue la directrice et ce n’est pas une bonne nouvelle) : Henry qui ne voulait pas y aller a profité de la journée pour se battre avec sa cousine. Il pète le nez de la fille de Reagan, qui appelle la police. Lol. Belle ambiance dans la famille. La directrice de l’école applique une tolérance zéro vis-à-vis de la violence et ça énerve particulièrement Joe. Allez, on va donc suivre Joe en tant que papa ? Pourquoi pas, c’est plutôt logique. La directrice m’a quand même fait rire : qui demande directement aux parents s’ils ont été victime de violence enfant, sérieusement ? Certes, elle a raison et c’est amusant, mais bonjour la crédibilité. Après, cette série n’a jamais été des plus crédibles.
La violence d’Henry ? Elle n’a rien de surprenant, Gretchen a balancé dans la cour de récréation que la mère d’Henry était une meurtrière, parce que Reagan lui avait dit. Mouahaha. C’est vicieux. Après, Joe l’est tout autant en mentant à son fils. Le soir, il rentre pour découvrir que Kate a décidé d’inviter Reagan pour apaiser les tensions entre les deux familles : Reagan commence déjà à balancer à tout le monde ce qu’il s’est passé.
Quand elle apprend ce que Reagan a dit devant sa fille, Kate est choquée, mais le couple met au point un plan où ils sont la famille parfaite devant Reagan et Harrison. Ce n’est pas si évident : Harrison est un mari trophée, Reagan est insupportable. Elle ramène sa sœur et son nouveau mec sans prévenir ses hôtes, mais Kate a un coup d’avance aussi : elle a invité Teddy. Chacune a son soutien, au moins.
Le repas de famille n’est pas exceptionnel : c’est silencieux entre eux. Nous, au moins, on voit tout de suite ce qu’on doit voir : Harrison regarde Maddison avec un peu trop d’insistance pour que ce soit innocent. Pendant le repas, Kate propose quelques jours de vacances en famille dans les Hamptons, en souvenir du bon vieux temps. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner, une fois de plus ?
Reagan n’est pas trop fan de la proposition : elle veut un remboursement de la rhinoplastie de sa fille, qu’Henry ne retourne pas dans la même école et des excuses. Elle va loin, ça énerve Joe mais Kate décide d’être hyper fairplay et de s’excuser pour le comportement d’Henry. J’ai du mal à croire que personne ne parle de Love la meurtrière autour de cette table, mais bon, c’est le cas. Il faut faire confiance aux scénaristes, je suppose ?
Joe doit apprendre à suivre sa femme, cependant : il s’excuse donc à son tour, tout ça pour que Reagan le titille encore plus en ne le croyant pas. Elle cherche tellement la merde. Ce qui est intéressant, cependant, c’est que ça mène à une accusation de Joe qui dévoile que Reagan ne parlait pas de Love en parlant de meurtrière. Non, elle soupçonne Kate d’avoir tué Bob, comme leur père a vécu le suicide de quelques ennemis par le passé. C’est exceptionnel. Teddy vient à la rescousse de sa sœur, en assurant avoir vu les images du suicide. Oh, le menteur.
Reagan n’en démord pas : Kate a tué son oncle. Et partant de là, Kate a une ennemie bien plus redoutable que prévu : Reagan. Elle menace Kate et l’ensemble de sa vie parfaite, elle le fait sans le moindre détour et Henry qui entend tout décide… de lui balancer un couteau à la figure. J’ai tellement ri ! C’est mal de lancer des couteaux, mais j’ai ri, désolé. Pas désolé. Voilà qui met un terme à la soirée mondaine, en revanche.
Après tout ça, Joe envisage de parler à Reagan comme il a parlé à Bob. Cela ne plaît pas à Kate et, en vrai, elle a raison : au-delà de l’aspect moral d’aller tuer encore quelqu’un d’autre, ce serait quand même très grillé qu’ils sont derrière son suicide après une telle soirée. Le plan de Kate est plus raisonnable : elle veut faire appel à des avocats et mettre Henry en thérapie. En vrai, ça ne peut que lui faire du bien, mais non, Joe ne voit pas ça comme ça : il prend très mal qu’elle remette en question son fils et son identité.
Au grand étonnement d’absolument personne, Bronte, qui dort dans la librairie, est une grande curieuse qui ne met pas longtemps à aller fouiller dans la vie de Joe. Je trouve ça surprenant : Joe n’a apparemment pas cherché à se renseigner sur sa nouvelle employée. Elle, elle le fait en fouillant la librairie et en s’intéressant particulièrement aux secrets de Joe, qui lui a interdit d’aller dans la cave où se trouve la cage.
Je comprends pourquoi il le fait, mais évidemment qu’en interdisant à quelqu’un comme Bronte d’aller quelque part… elle a pour premier réflexe de s’y rendre. Elle manque de peu d’être surprise par Joe, mais le but est évidemment qu’elle ne sache pas trop vite ce qu’il y a dans la cave. Il faut garder du suspense pour plus tard.
Il n’empêche que Bronte ne tarde pas à découvrir la cage. C’est fait avant le milieu de l’épisode, mais elle n’y voit pas le psychopathe que Joe est censé être : il conserve des livres dans la cage, alors elle trouve ça merveilleux. Elle rentre dedans en toute innocence et se retrouve bien vite coincée quand la porte se referme d’elle-même. C’était tellement prévisible !
Elle y reste un bon moment avant que Joe ne vienne à sa rescousse. Elle se plaint d’être frigorifiée et demande à Joe de le libérer, et elle s’y prend si mal. Elle insiste sur sa claustrophobie, mais Joe veut surtout savoir pourquoi elle n’a pas respecté ses consignes les plus simples du moment. Bronte est forcée d’avouer qu’elle comptait vendre un des livres rares pour rembourser ses dettes, avoir un mois de loyer et même lancer sa propre pièce de théâtre. Cela fait beaucoup d’un coup.
Il libère malgré tout Bronte, en la virant au passage. Non contente d’être libérée, cette idiote critique alors les talents d’auteur de Joe : elle souligne que sa fiction n’est pas mal, mais qu’un tueur en série sans passé, c’est étrange. Elle touche un nerf vif chez Joe : il finit par balancer tous les malheurs de son enfance à une Bronte qui se dit heureuse de le rencontrer enfin. Mouais.
La rage refait trop vite surface chez Joe, c’est mauvais pour sa survie à long terme. Il nous révèle aussitôt qu’il est en train de monter un plan contre Reagan. C’est mauvais signe. Kate, de son côté, a un plan aussi : elle fait venir Teddy chez elle pour lui indiquer qu’elle compte lui faire récupérer le siège de Bob au board de la compagnie. Et ben. Elle en profite aussi pour vérifier s’il a vu ou non une vidéo. Soit il ment bien, soit il n’a rien vu et je pense sincèrement qu’il n’a rien vu.
Pendant que Kate passe une bonne soirée avec Teddy, Joe surveille Reagan et critique ses goûts musicaux (j’aime bien cette musique, moi, mais ça ressemble plutôt à une musique qu’écouterait Maddie, en vrai). Il la voit boire un verre de vin dans le bureau de Kate, puis se faire agresser par un voleur. J’ai immédiatement deviné ce qu’il en était : elle est agressée par son mari, parce qu’ils jouent un jeu de rôle ensemble. Plutôt que de les regarder s’envoyer en l’air, Joe passe quand même à l’attaque et je ne m’y attendais pas du tout, surtout que ça ne m’a pas permis de confirmer ma théorie concernant Maddie qui pourrait être en train de se taper son beau-frère.
Quoiqu’il en soi, Joe assomme Reagan, enferme Harrison dans un placard et met Reagan dans la cage, dont il a renforcé l’accès par un digicode. Et voilà, deux épisodes et on a quelqu’un dans la cage. Ils n’auront pas attendu longtemps, dis donc. Le lendemain, Joe se rend au travail comme si de rien n’était et rappelle même Bronte. Je trouve ça nul qu’il se sente obligé de s’excuser auprès d’elle et qu’il lui redonne son travail. Cela n’a aucun sens, mais Joe se flatte à penser qu’il peut sauver les gens – et surtout les jeunes filles en détresse.
Il lui offre donc l’appartement à l’étage de la librairie, mais une fois seul avec elle à l’étage, il remarque qu’elle a peur de lui. Et pour cause, elle a lu le livre de Sheri sur la cage : ils y présentent l’idée de la cage comme étant celle de Love, mais maintenant Bronte sait que ce n’est pas le cas puisque Joe en avait une dans son enfance. Il s’ouvre donc un peu à elle, lui expliquant que Love a eu l’idée quand il lui a raconté son enfance. Ben voyons. Il regagne sa confiance, passe un deal avec elle et assure qu’il ne veut pas coucher avec elle. BEN VOYONS. Comment peut-il se convaincre que rien ne se passera entre eux ?
Autrement, la série fait tout pour qu’on apprécie Joe quand même. Ainsi, on le voit expliquer à son fils que Love était folle : il a tellement peur qu’il soit violent, il a tellement peur que son fils finisse comme ses parents, qu’il le sur-protège. Et c’est adorable, non ? Il présente même l’idée de la thérapie comme quelque chose de super cool pour son fils. C’est un bon père, honnêtement. Et ça rend la série encore plus folle : ça ajoute une dimension bien pensée au personnage de Joe.
Kate me paraît même plus cool dans ce second épisode que dans toute la saison qui a précédé. Elle est heureuse de voir Joe parler à son fils, mais elle doit tout de même lui avouer qu’elle a été un peu effrayée de savoir qu’il aime tuer. Joe comprend bien qu’il ne pourra pas lui dire ce qu’il a fait à Reagan. Cette dernière appelle alors Kate pour lui annoncer qu’elle porte plainte contre Henry – et pour faire comprendre à Joe qui est sacrément deux de tension qu’il a enfermé la mauvaise jumelle dans la cage. C’est à peu près évident au moment où Reagan appelle Kate, mais il faut qu’il aille vérifier et qu’il montre son visage à Maddie cet abruti. J’étais sûr que Reagan n’écouterait pas ce genre de chansons et sûr que Maddie se tapait Harrison, donc tout ça n’est pas vraiment une surprise. Mais c’est un bon cliffhanger, tout de même.
