Les épisodes sont longs, un peu trop, mais il y a de quoi les remplir avec une structure de série riche et agréable à suivre. Il y a plein de personnages, plein de secrets, plein de détails à dévoiler. Et ça fonctionne très bien. Je ne dirais pas qu’on est sur le potentiel d’une série capable de devenir ma série préférée, mais elle a tout ce qu’il faut pour être une obsession et est vraiment de qualité. En fait, ça fait plaisir de voir que des séries comme ça voient encore le jour.
Spoilers
Sam avait le rêve d’une ville souterraine et nous allons découvrir pourquoi et comment elle a eu ce qu’elle voulait.
If you’re in this room, it’s because you’re extremely precious and you’re about to be intrusted with something massive.
Ce second épisode peut à présent nous en révéler plus sur le projet top secret dans le Colorado. Douze ans plus tôt, Sinatra a réuni des spécialistes mondiaux de divers champs scientifiques pour leur confier un secret de taille – et un projet de travail, de toute évidence. Nous, on va se concentrer sur un personnage d’architecte qui a peur de prendre l’avion mais le prend quand même avec Sinatra. Elle lui demande si avec des ressources quasi-illimitées, il serait capable de construire une ville souterraine pour 25 000 personnes.
Il en rit et lui assure que ce serait impossible de trouver un espace suffisamment grand pour creuser ça. Et pourtant, nous on sait que ce sera le cas. Voilà donc comment Sinatra lui présente le projet : une hypothèse un peu fun au détour d’une conversation dans un avion. C’est presque une meilleure introduction que tout l’épisode 1 : tous les scientifiques et spécialistes sont ensuite embarqués à l’intérieur d’une montagne, mais pas avant d’avoir été cagoulés pour ne rien voir. Et donc, Sinatra demande à l’architecte de lui construire sa ville à présent.
Sinatra voulait une ville qui fasse américaine et clairement, elle a obtenu ce qu’elle voulait. Il y a tout ce qui paraît être américain : du soleil (mais le filtre, c’était donc ça ?), des drapeaux, une bibliothèque, toutes les infrastructures… Eh, y a même du vent ? C’est assez fou, tout ça. Sinatra en profite pour écrire, soit ses mémoires, soit un speech sur Cal, on ne sait pas trop. On découvre en tout cas qu’il a étendu son mandat… D’accord, mais il a abandonné tous les américains juste pour se terrer dans sa ville parfaite ? Sympathique.
C’est le moment pour un autre flashback où Sinatra rencontre celui qui sera son mari – ou au moins la personne qui partage son lit dans la ville souterraine. Sinatra rencontre donc son mari dans un bar, le courant est quasi immédiat, il la drague ouvertement et de manière très franche… Et ils sont presque mignons !
Des années plus tard, on les voit s’occuper des deux gosses qu’ils ont, mais tout ce que ça donne, c’est que Sinatra est une super maman et que son fils Dylan fait un malaise bien triste qui inquiète ses parents. On le laisse pour mort, à ce stade. On le retrouve plus tard dans l’épisode alors qu’il est à l’hôpital depuis plus d’un an et demi. Malheureusement, les nouvelles ne sont pas bonnes : Sinatra et son mari apprennent que leur fils Dylan est sur le point de mourir.
La conversation impossible fait qu’ils rencontrent une thérapeute, Gabriela. Sarah Shahi ! J’avais oublié qu’elle faisait partie de ce casting parfait, quel plaisir ! Bon, en revanche, elle est là pour gérer le deuil de Sinatra. Elle n’a pas un rôle facile à jouer : bien que richissime, son fils est mort. Six mois plus tard, elle se rend compte qu’elle a toujours sa compagnie lui rapportant des millions à gérer, qu’elle n’est pas fonctionnelle pour sa fille et que ce n’est pas possible. Elle est prête à payer Gabriela pour être sa seule patiente et pour obtenir toute l’aide dont elle a besoin.
Malgré tout, elle continue de gérer le boulot comme elle peut. C’est ainsi qu’elle se retrouve à une conférence où un spécialiste annonce la fin du monde, un an après la mort de Dylan. Elle y croise Cal, qui a toujours son sourire un peu niais quand il évoque Dylan. Quel drôle de personnage, tout de même. Il est tout de même attachant, à lui parler de son fils de manière gentille et sans détour. On ne sait pas trop comment ils se connaissent, mais ils sont amis, c’est évident. Difficile de comprendre ce qui fait qu’ils en arriveront à se disputer…
Par contre, il est facile de comprendre comment Sam a eu l’idée de sa ville souterraine : une conférence sur la fin du monde où on lui parle d’un tsunami rayant la côte Est des USA suffit à ce qu’elle imagine sa fille mourir. Et c’est intenable pour elle.
Si on en revient au présent, Xavier passe une mauvaise nuit. Il a tenté de déchiffrer le code des cigarettes et a beaucoup cauchemardé de ce qui semblent être les derniers mots de sa femme, au téléphone, alors qu’il était dans un avion (Air Force One) à voir une explosion. Outch. Quand il se réveille, c’est pour mieux découvrir que Billy s’occupe de ses enfants (en vrai, c’est Presley qui fait tout) et que l’amante du Président, l’agent Robinson, est là pour mener l’enquête et l’emmener à un interrogatoire.
Il est révélé assez vite que le secret sur le meurtre est bien gardé pour l’instant. Xavier essaie de savoir où en est l’enquête. Il n’y a pas encore eu d’autopsie, il n’y a pas d’arme du crime, Xavier ne comprend pas pourquoi c’est l’amante du Président qui mène l’enquête (même si elle a un alibi). Elle, elle ne comprend pas pourquoi il a caché pendant 30 minutes la scène de crime alors qu’il le déteste clairement.
Elle se fait donc un plaisir de l’interroger avec un détecteur de mensonges. Elle veut savoir s’il l’a tué, il se justifie en disant qu’il n’a pas respecté le protocole car il devait prévenir sa boss, mais que sa boss couchait avec le Président. Dur d’avoir confiance. Le détecteur de mensonges semble confirmer tout ce que dit Xavier, mais on sait qu’il ment au moins une fois en disant n’avoir rien pris de la scène de crime. Pourtant, c’est bien le cas et pourtant, le détecteur de mensonges ne révèle rien.
C’est intéressant, mais on sent aussi dans cette scène qu’il y a bien beaucoup de secrets gardés par les personnages de la série. Ainsi, on découvre que Gabriela est aussi dans la ville souterraine. Elle était la thérapeute du Président, mais elle l’était aussi, une fois, pour Xavier. Elle débarque dans la salle d’interrogatoire pour lui demander s’il souhaitait la mort de Cal. C’est le cas, mais elle lui demande de dire « oui » ; en l’ayant écrit sur sa main. Son but ? Convaincre Samantha/Sinatra qu’il ne ment pas, puisque s’il était expert en mensonge capable de brouiller le détecteur, il aurait dit non pour se couvrir.
Pourquoi fait-elle ça ? Pourquoi vouloir le protéger ? Il y a des choses qu’on ne nous révèle pas. En tout cas, Xavier est innocenté, ce qui semble soulager Sinatra. Elle lui demande de prendre deux semaines de congés et lui révèle sa décision de prétendre que Cal est mort de mort naturelle. Un successeur est tout trouvé, il y a un vice-président, l’enquête va continuer, mais au moins, toute la ville sera rassurée et apaisée de savoir qu’un système est en place. C’est de la bonne gestion de crise, en vrai, mais la tablette avec les nouvelles du monde n’étant pas retrouvée, ce n’est pas si bon signe, je suppose.
Malgré tout, Xavier est forcé de prendre ses deux semaines de congé alors que la ville entière est sur le point d’apprendre la mort du Président. Ils reçoivent tous sur les montres connectées qu’ils doivent se rendre au plus vite à la Mairie. Pourtant, Presley ne le fait pas, préférant suivre un garçon à la bibliothèque (une chance que le bibliothécaire n’y aille pas non plus). Elle est amoureuse de Jeremy, clairement, et tente d’attirer son attention. Il ne lui en accorde pas beaucoup.
C’est normal : il a appris la mort de son père avant les autres. Oui, bien sûr qu’elle est amoureuse du fils du Président mort. C’est con. Jeremy s’en veut à présent d’avoir planté son père pour leur dernier dîner : sa dernière conversation avec lui remonte à plus d’une semaine et il lui a dit les horreurs que disent tous les adolescents. Vous savez, les basiques : « tous les gens hors de la ville sont morts à cause de toi alors j’aimerais que tu sois mort ». Hâte d’en savoir plus sur la tragédie qui a frappé le monde quand même, parce qu’ils n’ont pas l’air si traumatisés les gens dans cette montagne !
À la Mairie, Xavier a le temps de papoter avec la Première Dame – parce qu’elle l’est toujours aux yeux du public. La séparation est donc officieuse et un secret bien gardé ? Ils ont trop de secret, ce n’est pas bon. La Première Dame ? J’ai envie de bien l’aimer, mais c’est difficile de ne pas la soupçonner un minimum. Elle est pourtant toute gentille avec Xavier, lui disant des mots réconfortants et assurant que le Président disait du bien de lui en permanence, même s’il était raciste – bon, même s’il aimait beaucoup les stéréotypes datés.
On enchaîne avec le discours du futur Président, qui en profite pour dire tout le bien qu’il pense de Cal. La cérémonie de passation a ensuite lieu pendant que Presley écoute « We built this city ». Bordel, nous sommes sur une bonne playlist avec cette série, tout de même. Prendre des tubes comme ceux-là et leur donner un tout nouveau sens, c’est malin.
Jeremy embarque ensuite Presley dans un endroit interdit : un hangar en-dehors de la ville… C’est clairement la salle par laquelle ils sont tous passés pour entrer au Paradis artificiel de Sinatra (la pauvre a dû dire à son fils qu’il allait au Paradis et qu’il allait mourir) et où les avions sont tous stockés. C’est la salle où Presley et James ont compris que leur mère est morte.
Autrement, Xavier parle avec Billy pour savoir s’il a une idée de ce que pourrait être un code à six chiffres. Il lui confie aussi qu’il n’a pas confiance en Sinatra, mais Billy lui rappelle qu’elle est la personne la plus puissante de la ville. Pas grave, Xavier est sûr qu’il peut tout observer, qu’il est un super agent et qu’il trouvera de quoi la faire tomber si besoin. En attendant, il brûle la cigarette avec le code à six chiffres – un numéro d’avion, peut-être ? C’est ce que suggère un enchaînement de plan avec Air Force One.
