Special Ops : Lioness – S02E03 – Along Came a Spider – 14/20

Je suis un peu déçu par cet épisode qui passe trop de temps aux sommets de l’Etat et pas assez sur le terrain, alors que je crois que je suis là précisément pour les scènes d’action et les personnages qui les mènent, qui sont bien plus intéressants. Les enjeux sont plus clairs pour eux que pour les membres du gouvernement avec les circonvolutions qui empêchent de clarifier vraiment le propos. Bref, rien de nouveau, finalement, je crains qu’on ne retombe dans le schéma « un épisode sur deux » de l’an dernier.

Spoilers

Joséphina est recrutée et Joe manque de temps pour la former. Cela n’empêche pas l’équipe d’essayer.


Still in the « sovereignty of our nation » business.

Je crois que ça va être un vrai plaisir de retrouver la série le dimanche soir, histoire de faire un petit déni de lundi matin qui approche – c’est la rentrée après tout.

Joséphina

Il m’a fallu quelques instants pour me remettre dans l’intrigue de cette saison au début de cet épisode qui commence dans une riche demeure où on parle espagnol. Il est vite révélé que tout est sous surveillance de la part de Joe qui ne perd pas de temps à envoyer une équipe sur place. Les agents prétendent qu’une fuite de gaz a été détectée dans la maison pour pouvoir au plus vite fouiller toute la maison.

Honnêtement je trouve ça quelque peu abusé : ils coupent le courant, ils entrent dans la maison sans la moindre difficulté avec la femme de ménage qui les laisse faire… Je ne sais pas, je ne lâche déjà pas ma propre maison quand c’est chez moi, mais si c’est celle de mon employeur et que je suis la seule présence dans la maison ? Elle ne vérifie pas tellement l’identité des types, ça craint.

Bon, allez, ça simplifie le travail de nos héros alors que la mission sous couverture de la nouvelle lionne s’apprête déjà à commencer. Je suis quelque peu surpris par le rythme de cette saison : l’an dernier, nous avions suivi l’entraînement de Cruz avant la mission. Là, ils recrutent une militaire qui n’a pas envie d’être Lionne en lui forçant la main et on n’en voit pas plus ? C’est surprenant. Après, tant mieux, ça permet d’en arriver plus vite à la partie plus intéressante de la série, parce que rien ne vaut les missions sous couverture.

Je trouvais ça surprenant, mais quand Joséphina arrive finalement à la base, il est rapidement confirmée par Bobby qu’elle aura son petit entraînement malgré tout. Ce qui commençait, c’est simplement la sanction disciplinaire de la capitaine qui se retrouve forcée d’être Lionne. Elle le sent vraiment comme ça, en plus : elle découvre la base de sa nouvelle équipe et les membres de celle-ci. Ils l’ignorent absolument tous, elle découvre que les toilettes et les douches sont partagées, non, vraiment, elle a beau dire que ça va être fun, c’est assez évident que… non.

Le lendemain, Joséphina découvre donc la vie dans une communauté où la vie privée n’existe pas. Il n’y a donc pas que Zoe Saldana qui se retrouve à poil dans cette saison, mais bien absolument tout le casting. C’est surprenant par rapport à la saison 1. Toute l’équipe s’entraîne donc ensemble, court ensemble, prend sa douche ensemble et supporte les maux de ventre et les excréments de l’un quand ils prennent leur douche.

Ce n’est pas dingue, mais ça ajoute un peu d’humour à l’équipe avant qu’ils ne testent la nouvelle arrivée. La pauvre doit s’habituer vraiment à la présence de tout le monde. Si je n’ai pas trop aimé ces scènes, j’ai adoré en revanche toute la partie où elle s’entraîne à tirer – même si c’est en partie avec Kyle. Après, c’est une pilote, elle n’est pas excellente sur le terrain quand on lui demande de tirer. Elle est capable, en revanche, de gérer la pression et de suivre les conseils. Apparemment, ils n’en attendent pas beaucoup plus d’elle.

Couverture

Alors que la mission s’apprête à commencer dans un autre pays, Joe est aux Etats-Unis et peut rentrer chez elle comme si de rien n’était. Je suis plutôt surpris, je dois dire, je m’attendais à ce qu’elle reste bloquée pour toute la saison. La maison est désespérément vide quand elle rentre cependant, et ça la stresse beaucoup de n’avoir aucune nouvelle de Neal ou de ses filles.

Tout le monde a disparu, mais la voiture est encore là. Autant dire qu’elle n’aime pas ça, qu’elle flippe à fond, tout ça pour que finalement son mari soit juste en train de prendre son bain. Elle l’y rejoint, en expliquant tranquillement que le kidnapping est effectivement une des méthodes employées par sa nouvelle cible, mais eh, il n’y a pas vraiment de risque voyons. Ils en font trop cette saison pour que ce ne soit pas au programme !

Dans le même genre, ils en font beaucoup trop avec le sexe je trouve. Je ne me souvenais pas que c’était aussi présent en saison 1. Est-ce juste pour booster les audiences ? Était-il vraiment utile d’avoir cette scène où Kate surprend ses parents au lit ? J’avoue que ça donne une scène plutôt amusante entre Kate et sa mère, mais bon… Je ne sais pas, ça sort de nulle part par rapport au sérieux de la série. Après la réplique sur Joe qui devrait être sous les draps quand tout son taf consiste à gérer les couvertures des autres.

Pendant ce temps, Kaitlyn passe son temps à changer d’assistante et à regarder la télévision. Ce n’est pas exactement ce qu’on en attendait, mais elle a une raison de le faire : son but est de vérifier les informations pour savoir si la couverture prévue pour la nouvelle Lionne y est bien diffusée. C’est le cas, et elle prévient aussitôt Joe qui… explique à son mari de ne pas croire les news ?

OK, la réplique est amusante, mais je suis surpris qu’elle en dise autant à Neal. C’est un peu un secret d’état qu’elle dévoile l’air de rien. Elle en dit beaucoup par rapport à la saison 1 – même le lendemain quand elle explique à ses filles qu’elle se retrouve à devoir aller dans des pays où on ne peut pas avoir de discussions sur l’existence ou non des personnes trans. Etonnante conversation, de base, mais en plus elle en dit beaucoup sur son boulot, je trouve.

Politique

Si la presse parle bien de la couverture mise en place pour la nouvelle Lionne, il y a tout de même un problème qui surgit pour Kaitlyn : le Congrès hésite un peu sur la suite des opérations. Ils sont plus inquiets par les élections à venir que par la vengeance concernant leur membre kidnappée il y a deux épisodes. Pfiou. C’est de la politique de bas étage tout ça, je n’aime pas bien ce que ça donne pour la série. J’aime toutefois voir Kaitlyn affirmer, avec son boss toujours, que Mexico a juste fait un test avec cet enlèvement : ils ont voulu évaluer les réactions US et les tactiques mises en place pour faire face. Pire encore, ils ont vérifié s’ils pouvaient ou non mener leur petite entreprise à bien.

Bref, il va de soi que la mission est maintenue de toute manière, donc j’ai plutôt eu l’impression de perdre du temps dans cette scène que peu de choses justifient réellement. De toute manière, j’ai du mal avec toute cette partie de la série – tout ce qui touche à Kaitlyn me paraît toujours tellement déconnecté de l’action que je viens voir. Et pourtant, c’est elle qui a toutes les connexions et qui les établi pour la série.

On la suit donc ensuite dans un dîner soi-disant casual avec son mari, mais réellement professionnel : Kaitlyn en profite pour expliquer à sa pote sa nouvelle théorie sur les cartels qui les testent avec l’aide de la Chine. Elle attire son attention, c’est déjà ça. C’est plutôt fun de voir deux couples comme ça s’ignorer pour que chaque partenaire puisse parler de géopolitique l’air de rien dans un dîner. Le restaurant est plein d’officiels du gouvernement, ça craint pour la sécurité de l’Etat, non ?

Le but est simplement de nous montrer que les décisions politiques se font selon un échiquier pas si complexe, je suppose.

Hablas español ?

L’entraînement de la nouvelle prend un nouveau tournant avec l’arrivée de Joe à la base. Elle demande aussitôt à tester sa dernière recrue dans une réalité virtuelle absolument incroyable. Elle a un casque VR et se retrouve à Mexico où des hommes armés sortent de nulle part pour lui tirer dessus. C’est un jeu vidéo peu agréable.

J’aime bien que la série prenne le temps de quelques détails plutôt réussis, notamment quand elle regarde ses pieds pour comprendre comment ça fonctionne. Une fois qu’elle sait, elle se débrouille pour tuer ses agresseurs, évite les piétons et c’est déjà pas mal. Ce n’est pas suffisant cependant, parce qu’elle cherche à éviter de tuer une otage et que ça se retourne contre elle. Elle se fait donc tuer dans la simulation.

Enervée par elle, Joe décide donc de la confronter une nouvelle fois pour mieux la cerner. C’est une belle réussite : elle découvre facilement tous les mensonges de la Lionne lors de son premier entretien. Finalement, elle sait très bien qui est sa famille, elle parle très bien espagnol et pourrait tout à fait être une taupe bossant pour sa famille. Seulement voilà, elle aime son pays Joséphina. Il n’en faut beaucoup plus pour qu’elle soit finalement forcée d’appeler son père et accepte d’entrer en couverture dans sa propre famille. Dur. Et dire que Joe voulait un mois de plus avec elle pour l’entraîner…

Autant dire que l’épisode s’arrête alors que la série redevenait intéressante, et je trouve ça plutôt frustrant. La suite la semaine prochaine, je suppose.

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Special Ops : Lioness – S02E02 – I Love My Country – 17/20

Sans attendre l’intensité que l’épisode 2 de la saison 1 avait pu avoir, il y a un crescendo dans cet épisode qui se fait vraiment sentir et débouche sur une scène magnifiquement rédigée et interprétée. Je sais que je me souviendrais de cet épisode ; je sais qu’il me fait aimer la série davantage. Elle n’a rien pour me plaire sur le papier, mais bordel, qu’est-ce qu’elle est prenante. Hâte de voir la suite la semaine prochaine !

Spoilers

Il est temps pour Joe de choisir une nouvelle Lionne, même si tout le monde veut le faire pour elle.


I’m it. I choose the asset, I choose the cover, I build the fucking plan and I run it. Me.

Le retour

Oula, comme ils y vont fort avec ce titre d’épisode ! Moi qui espère que la série ne tombe pas dans un patriotisme brute et stéréotype, je suis servi. Cela dit, ce n’est pas trop leur genre en théorie. OK, l’épisode commence par une agent de la CIA qui sort d’un jet privé avant d’enchaîner sur une réunion gouvernementale avec un joli drapeau, mais vous voyez ce que je veux dire, je suppose.

Joe débarque donc au milieu de cette réunion avec sa cheffe – Nicole Kidman, toujours, Kaitlyn dans la série – et l’armée. Le but de la réunion ? Cela prend Joe par surprise, mais en fait, l’armée a présélectionné des candidates pour être la future Lionne. Cela ne plaît pas du tout à Joe de voir qu’on veut lui mâcher le travail. Elle a un égo énorme, en vrai, elle pourrait au moins écouter ce qu’ils ont à lui dire. Elle préfère se barrer de la réunion avec le soutien de Kaitlyn. Si elle a son soutien a priori inconditionnel, Kaitlyn est tout de même là pour lui rappeler qu’elle n’a pas une carte blanche totale. Joe peut choisir la prochaine lionne, c’est vrai, mais elle sera sous la surveillance de sa boss ; parce que leur nouvelle affaire intéresse tout le monde.

Pause

Joe négocie tout de même trois jours pour rentrer chez elle et se préparer à ce nouveau cas. Cela lui permet de retrouver ses filles, histoire de se préparer une fois de plus à leur dire au revoir. On pourrait croire que ça va arriver plus vite que prévu, d’ailleurs : on retrouve Charlie, la fille de Joe, en train de vendre ses dessins et de la limonade au bord de la route devant chez elle. Une activité très américaine qui est parfaite pour se kidnapper.

C’est la première pensée de Joe aussi quand elle la voit monter dans la voiture – le van – d’inconnus qui viennent de lui acheter ses dessins. Pourtant, les inconnus sont des gentils, apparemment : ils s’intéressaient vraiment juste aux dessins. Mouais. J’ai un doute, c’est trop étrange, tout ça.

Joe fait la morale à sa fille, puis rentre, mate un petit son mari qui passe la tondeuse, puis tombe sur Kate. Cette dernière la confronte aussitôt sur ce qu’il s’est passé et ce qu’elle a vu à la télévision : sa mère à la fin d’une mission périlleuse qui aurait pu la tuer. On ne pourra pas reprocher à la série de ne pas creuser ses personnages sur ce coup : on découvre que Joe s’est engagée dans ce job en partie parce que son grand-père s’est engagé lui-même dans l’armée suite à Pearl Harbor. À défaut d’un pur patriotisme exacerbé, on se retrouve avec Joe qui assure qu’elle fait ce job pour éviter que sa fille ne doive apprendre le japonais ou le russe. Allez, c’est cadeau.

En vrai, la scène est intéressante. J’aime beaucoup le personnage de Joe dans cet épisode. En vrai, l’aspect familial est souvent celui qui lui réussit le mieux, parce que professionnellement, elle n’est pas toujours mon personnage préféré. En tant que mère et épouse en revanche, qu’est-ce qu’elle gère une vie bien difficile. Bon, et sexy aussi : elle a quand même Dave Annable rien que pour elle. Et inversement. Je ne m’attendais pas à voir les fesses de Joe dans cet épisode, mais on y a droit – et en gros plan svp. C’est vraiment de la nudité gratuite, c’était étrange. Une raison de plus de fantasmer sur Zoe Saldana, si jamais c’était nécessaire.

Après une petite douche sympathique, Joe prépare sa prochaine mission. Elle fait le point dans son armurerie, notamment, puis dit au revoir à sa famille. Un petit je t’aime plus tard et c’est reparti. La routine est plus dure qu’avant à gérer, toutefois, parce que les filles comprennent de plus en plus ce que chaque départ signifie.

Joséphina

Loin de sa famille, Joe reprend le boulot bien vite. Elle avait négocié trois jours, on ne voit qu’une simple journée. Qu’importe, l’essentiel de la série est ailleurs, vous me direz. Joe retrouve donc son équipe, ce qui permet, enfin, de revoir des visages connus dans la série. D’accord, je ne connais pas les noms de chacun, mais c’est tout de même chouette. J’aime bien Bobby ; et ils manquaient clairement cette équipe dans le premier épisode. D’ailleurs, je sais que Cruz a démissionné, mais vraiment, je suis frustré de ne pas la voir dans ces deux épisodes. Elle était quand même un personnage principal de la saison 1 et c’est étrange qu’elle ne soit pas même mentionnée.

Bref. L’équipe de Joe se retrouve envahie dans cet épisode par l’arrivée de Kyle, Cody et quelques autres mercenaires. L’ambiance est particulière, tout de même, mais la série ne traine pas trop et en revient vite à ce pourquoi on est là – et eux aussi : leur taf. Kyle propose donc un petit powerpoint (c’est faux, c’est juste une carte) à toute l’équipe pour leur expliquer la situation géopolitique du Golfe du Mexique. Grosso modo, il y a quatre cartels en concurrence. En cherchant bien, Kyle a trouvé une Capitaine de l’armée américaine, jeune, Josephina Carrillo, pilote d’hélicoptère, qui est liée aux cartels par son oncle, un chef de Los Tigres.

Kyle a bien l’intention d’utiliser Josephina pour en faire une Lionne, sans avoir à cacher son passé pour une fois. C’est osé et vraiment dangereux pour le coup, mais l’idée plaît à Joe qui est prête à le risquer si Kaitlyn donne son accord. La mission ? Ce n’est pas de faire tomber le cartel, mais bien d’identifier la menace qui plane sur les US et qui a autorisé le kidnapping de la membre du Congrès. Grosso modo, c’est simple : Joe et Kaitlyn soupçonnent une ingérence chinoise et veulent trouver l’agent secret chinois qui serait derrière tout ça pour le tuer. Et tant pis si ça provoque la troisième guerre mondiale en année électorale, hein.

Kaitlyn ne s’oppose en tout cas pas à l’utilisation de la nièce comme Lionne, mais ça suppose toute de même d’avoir des autorisations au-dessus également. C’est le boss de Kaitlyn qui s’en occupe en négociant auprès de Morgan Freeman. Deux épisodes de suite ? Oula, on va finir par s’habituer à sa présence et croire qu’il fait vraiment partie du casting principal de la série, attention. Bon, Kaitlyn et Byron, son bossn font une bonne présentation en tout cas : ils veulent que Joséphina agisse comme une Lionne même si elle ne l’est pas, parce qu’elle a les accès et les compétences parfaits pour accomplir à bien cette mission.

Certes, elle risque sa carrière militaire, qu’elle va devoir perdre pour mener à bien la couverture, mais bon, elle a 822 meurtres à son actif, aime l’action et est une pilote – dont les cartels ont besoin. La scène traine un peu en longueur par rapport à d’habitude, mais pour une fois, c’est de la géopolitique assez claire : le haut commandement doit se mettre d’accord sur le choix de cette Lionne peu conventionnel. Il y a de vrais risques géopolitiques si jamais elle devait être découverte, notamment parce que la Chine pourrait voir ça comme un acte de guerre. Et pourtant, Morgan Freeman finit par donner son accord. C’est une année électorale et c’est très bien de prendre des risques qui pourraient permettre de sortir glorieux.

Irak

Ensuite, il faut aller la chercher, et en Irak en plus. C’est à Joe et son équipe de s’en charger, bien sûr. Bobby se plaignait de la base pourrie dans laquelle ils étaient qui lui rappelait l’Irak, elle est servie et a le droit d’y retourner. Sur place, l’équipe intervient donc pour retrouver Josephina. Malheureusement, leur convoi se porte bien mal très vite : ils roulent sur une mine qui explose aussitôt sur leur passage. Oups.

Très vite, ils se retrouvent sous feu ennemi. Ah ben super, heureusement que Joe a promis à sa fille de faire attention, hein. En vrai, il y en a pour des mois de psychothérapie après ça… Ceci étant dit, la scène d’action qui s’ensuit est plutôt jolie. Certains effets spéciaux, notamment dans les explosions avec l’intervention de l’hélicoptère, dépassent le budget de la série et paraissent un peu plus fausses que d’habitude, mais autrement, wow. Pour une série, on sent qu’il y a de la thune et un investissement assez grandiose.

Bon, finalement, Joe et son équipe parviennent à survivre, mais Joe résume assez bien les choses tout de même : what the fuck ? Il y a quelques morts du côté américains et des blessés, mais au moins quand ils arrivent à la base, ils ont l’excuse parfaite pour faire virer Joséphina de l’armée. En effet, la capitaine est celle qui pilotait l’hélicoptère venant à leur secours et elle sort de son véhicule bien remontée après Joe.

Elle s’en prend verbalement à elle, puis en vient aux mains. C’est particulièrement intéressant à voir, parce que ça permet à Joe de rappeler à toute la base que c’est elle la plus haut gradée de la base à présent. J’aime la manière dont les choses sont fluides et dont la rencontre avec Joséphina est immédiatement problématique. Les deux femmes sont en conflit, mais Joséphina apprend bien vite qu’elle s’est mise dans la merde.

Elle est évidemment convoquée par Joe et celle-ci est excellente à pousser Joséphina dans ses retranchements : si elle affirme ne pas avoir d’oncle et ne pas parler espagnol, elle est mise à mal quand Joe l’interroge sur le financement de la maison de ses parents, beaucoup trop chère pour les revenus qu’ils ont. L’épisode se termine donc sur une scène assez bluffante et à couper le souffle. D’accord, nous ne sommes pas au niveau de l’épisode 2 de la saison 1, mais la violence psychologique que subit Joséphina dans cette scène est terrible. En lui assénant un milliard de fois la même question – aimes-tu ton pays ? – Joe force Joséphina à dire que oui. Oh, c’est le cas, mais là, il y a un sous-entendu bien différent : Joe veut l’entendre dire oui pour la forcer à devenir une Lionne.

Le problème, c’est que Joséphina connaît le programme et n’a pas du tout envie de le rejoindre. Elle n’est pas une assassin, elle tue sur le terrain, pas en regardant dans les yeux ses victimes. Elle a peur de rejoindre les Lionnes car personne n’en est jamais sorti à sa connaissance… Et mon dieu, c’est terrible à quel point Joe est douée dans son job. J’ai beau aimer le personnage, sa manière de gérer ses « atouts » est terriblement inhumaine et me pousse vraiment à la détester. Bref, la série réussit encore à bien faire le taf, et ça promet une saison 2 aussi intéressante que la première. J’aime déjà Joséphina.

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Special Ops : Lioness – S02E01 – Beware the Old Soldier – 15/20

On retrouve tous les éléments que j’attendais de la série dans cet épisode, mais pas tous les personnages pour autant. En fait, c’est un début de saison assez surprenant parce qu’il ne semble pas vraiment ouvrir de pistes pour une suite. On est plutôt sur un one-shot qui justifie probablement la diffusion de deux épisodes d’un coup… Mais bon, si je prends celui-ci en tant qu’unité, c’est vraiment un court téléfilm qui fonctionne bien.

Spoilers

Une membre du congrès américain est enlevée chez elle, Joe est appelée à la rescousse.


Babe what the fuck, just fix the fucking car.

Kidnapping

Cet épisode de retour dure trois quarts d’heure et c’est plutôt un soulagement. J’aurais en revanche aimé avoir droit à un petit résumé de la saison précédente avant de commencer, même si la première scène est volontairement très loin de ce qu’on connaissait de la série. On y suit l’intervention d’une équipe armée jusqu’aux dents dans une maison tout ce qu’il y a de plus classique de la banlieue américaine.

Qu’est-ce que c’est flippant : l’équipe a ce qu’il faut pour voir en infrarouge et n’hésite pas à tuer les occupants de la maison – un père de famille d’abord, le fils ensuite. Oui, oui, en moins de deux minutes on a déjà le meurtre d’un enfant. Allez, ça nous remet dedans pour bien reprendre cette saison 2.

La mère parvient à s’enfuir un bref moment, mais elle est finalement prise en otage par l’équipe qui s’est infiltrée chez elle. Un cauchemar éveillé cette histoire.

Retour au boulot

Zoé Saldana est de retour ! Elle était incroyable au cinéma dans Emilia Perez, mais elle me manquait quand même. Elle est de retour à la maison et tente en vain de faire la cuisine pour le petit-déjeuner, au grand désespoir de ses filles qui constatent qu’elle ne sait vraiment pas le faire. Comment est-il possible de ruiner à ce point du bacon et des œufs ? Mystère. En tout cas, ça fait une réintroduction sympathique pour toute la famille, avec Neal qui met fin au désastre en invitant tout le monde au diner du coin pour le petit déj.

Tout est bien dans le meilleur des mondes, donc, jusqu’à ce que Joe remarque à la télévision qu’un kidnapping a eu lieu pendant la nuit : une membre du congrès manque à l’appel. Rien que ça. Elle comprend bien qu’elle va avoir du boulot.

En attendant, nous ne sommes pas encore en Novembre, mais Neal a déjà envie de mettre son sapin de Noël ? Il est complètement cinglé ce monsieur. Ses filles ont raison : Halloween n’est pas encore passé, c’est trop tôt pour ça. J’imagine qu’il voulait faire les décorations avant le départ de Joe, mais c’était sous-estimer le gouvernement américain qui fait bien rapidement appel à Joe. Elle n’a même pas le temps de dire au revoir à ses filles qu’elle est déjà dans un avion. Neal se charge d’essayer d’éloigner ses filles autant que possible du taf de leur mère, mais bon, l’aînée commence à bien comprendre ce qu’il se passe tout de même.

Le premier sur les lieux n’est toutefois pas Joe, mais son putain de collègue insupportable de la saison 1. Pfiou. Est-ce que ça se sent que j’ai oublié tous les noms ? Il s’appelle Kyle et tente évidemment de mener sa propre enquête sur ce qu’il s’est passé durant la nuit. Il y parvient rapidement, faisant confirmer son identité et son autorisation à être sur les lieux assez vite. Il y apprend que la membre du congrès à un tracker avec elle, ce qui va simplifier la recherche, tout de même.

En parallèle du reste, on retrouve Nicole Kidman toujours coincée dans son couple où les secrets ne tiennent qu’à coup de quiproquos artificiels. La Maison Blanche la contacte rapidement suite au kidnapping de la nuit, ce qui la fait venir vite au travail. Un kidnapping d’une membre politique de première importance ? C’est la panique, évidemment.

La réponse doit être visible d’après la majorité des officiels, mais ça pose problème : ça suppose de faire une action sur le sol mexicain, alors que ce n’est pas permis par les lois internationales. Et en même temps, le kidnapping non plus. Outre Mexico, la Chine est soupçonnée d’être liée à tout ça, surtout que l’élection de Novembre approche. Ah bien, on est en plein dans l’actualité, alors.

Joe est conviée à la réunion, elle aussi, pour apprendre qu’on a besoin d’une de ses Lionne sur place. Elle n’est pas ravie, demande un temps qu’elle n’a pas et se fait finalement forcer la main par ses boss, comme d’habitude. On ne perd pas les mauvaises habitudes, c’est déjà ça. En plus, on ne lui donne même pas une équipe pour protéger ses membres d’équipe ; juste autant d’ « hommes gris » qu’elle voudra. Ma foi, c’est déjà ça.

Le Mexique

Bref, Joe se retrouve à devoir trouver un moyen de s’infiltrer au plus vite, tout en réunissant son équipe. Oui, son équipe avait un peu de temps pour elle en théorie, alors elle a vraiment du taf. Avant ça, elle doit toutefois se débrouiller pour passer la frontière américaine sans être repérée. Avec son look, ce n’est pas gagné. Elle se retrouve à devoir supporter des fringues plus que nulles – une mini-jupe tout de même, pas idéal pour une espionne – pour passer la frontière en compagnie de quelques collègues. Elle semble ravie de retrouver Kyle et un certain Cody.

Franchement, le passage de la frontière avec Mexico me paraît bien peu crédible dans la série. C’est limite plus léger que l’espace Schengen leur histoire de faire semblant de ne pas comprendre l’espagnol. De la même manière, qu’est-ce qu’il est facile dans la série de tuer des gens du crtel comme si de rien n’était. Cela permet à Joe d’avoir rapidement de quoi se changer. Exit la mini-jupe et le rôle d’idiote de service, elle récupère un pantalon et des armes à feu. Le but est ensuite de se débrouiller pour aller récupérer la membre du congrès.

Ils prennent d’assaut la voiture dans laquelle elle est transportée. Franchement, c’est une opération simple et efficace : quelques membres de cartels supplémentaires sont assassinés, la membre du cartel est récupérée en vie et en état de marche (littéralement), et hop tout est réglé. Bon, ou pas : la membre du congrès découvre que sa famille a été tuée et l’extraction du pays doit encore avoir lieu.

C’est embêtant parce qu’on a des officiels américains qui tuent des membres du cartel sur le sol d’un autre pays où ils n’ont pas le droit d’intervenir. La police s’en mêle, pour mieux se faire tuer également, et ça fait de la peine pour elle. Franchement, ils n’ont rien demandé. La voiture des américains est vite prise d’assaut, en tout cas.

Tant pis pour les flics : ils se font canarder avec une précision redoutable par Joe et son équipe du jour. Après les flics, c’est donc à l’armée de s’en mêler pour tenter d’empêcher nos américains de quitter le pays. Il est juste dommage pour eux que nos héros soient aidés par radio : ils ont clairement des coups d’avance. Cela ne les empêche pas de devoir foncer dans l’eau pour traverser la frontière, avant d’obtenir de l’aide d’un hélicoptère. Superbe.

Tout ça fait une sacrée journée de merde pour la membre du congrès cependant. Elle revient aux USA, mais toute sa vie est en miettes. Elle cherche à présent à se venger, et elle n’est pas la seule : Cody a perdu Dean, un de ses collègues, dans l’opération. Nous, on ne le connaît pas vraiment, il a juste été un figurant de l’épisode. Cela limite un peu notre tristesse face à sa mort. En revanche, on comprend pourquoi Joe s’énerve : c’était une opération bien trop risquée à son goût. Perdre quelqu’un, ce n’est pas dans ses habitudes (enfin, en théorie ; en pratique, on l’a déjà vue en perdre, mais bon) ; ce n’est pas ce qu’elle aime.

Le job commence vraiment à lui peser en tout cas. En fin d’épisode, on la voit ainsi téléphoner à sa famille pour avoir un moment de répit et surtout le soulagement d’être encore en vie pour les retrouver. Mouais. Elles finiront par être kidnappées les gamines, c’est sûr, non ?

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Special Ops : Lioness – S01E08 – Gone is the Illusion of Order – 18/20

Bien que l’épisode soit plus long que les précédents, la fin m’a paru étonnamment rapide : je suis pris de court, au point d’espérer une saison 2 pas forcément nécessaire. À l’image de la saison, l’épisode a ses points forts – le développement psychologique de certains personnages, le bon dosage de l’action et de son intensité rapide – et ses points faibles – la géopolitique soi-disant complexe juste pour le principe ou des longueurs accompagnant des moments prévisibles. Cependant, c’est une fin qui a le mérite d’être efficace pour conclure les intrigues en cours et pour nous embarquer. Bien joué.

Spoilers

Cruz se rend finalement au mariage.


I bet it’s the last of New-York I’ve seen for a while.

Bien sûr que je suis au rendez-vous et à l’heure pour le dernier épisode de la saison ! Bien sûr que je suis un peu frustré de découvrir que l’épisode fait un bon quart d’heure de plus que les précédents. Même si c’est le dernier, c’est frustrant que les séries ne respectent plus jamais leur timing.

Cruz | Les USA | Kate | Fin de partie | En bref

Cruz

L’épisode commence par l’arrivée de l’avion des Special Ops à destination. Joe profite de l’occasion pour donner à Cruz des bijoux qui lui permettront de contacter l’équipe en cas de besoin pour une extraction. Elle s’assure aussi que sa lionne soit prête à faire son job correctement, et Cruz lui assure. Pourtant, les huit heures de vidéos terroristes n’ont pas trop eu l’air de faire l’affaire pour qu’elle soit 100% concentrée sur son travail – et uniquement sur celui-ci.

Qu’importe : le temps presse, elle est invitée au mariage et doit s’y rendre. On lui donne les dernières consignes d’extraction, puis on l’embarque dans une voiture où Kyle se rend également. Ils y rencontrent une officielle qui leur fait quelques tampons sur le (faux) passeport, puis doivent rapidement se séparer dans un nouvel aéroport. Ben oui, après huit heures de vol, rien ne vaut un second voyage en avion bien plus inconfortable qu’un jet privé. Kyle y est en bonne compagnie, d’ailleurs, avec le sosie de Meghan Markle comme fausse petite-amie.

C’est cette dernière qui, à l’arrivée, prend une photo de la plaque d’immatriculation de la voiture qui embarque Cruz. Je n’ai pas trouvé ça spécialement discret par rapport à d’habitude, mais souvent, plus c’est gros, plus ça passe, non ? C’est ma grande théorie dans la vie. Bien sûr, Cruz est amenée dans une villa merveilleuse et richissime.

Malheureusement pour elle, le luxe n’est jamais qu’un leurre à des comportements bien plus discutables. Ainsi, elle est conduite en premier lieu auprès du mari d’Aaliyah, pas d’Aaliyah elle-même. C’est plutôt logique : il est déjà au courant de tout ce qu’il s’est passé à New-York et s’énerve que Cruz ne lui révèle pas la vérité sur ce qu’il s’est passé. Les deux femmes racontent les mêmes mensonges – des larmes de peur – et ça insupporte plutôt le futur mari. C’est un homme détestable qui n’hésite pas à frapper Cruz pour essayer d’en savoir plus, puis à la menacer.

Pas de bol pour lui : Cruz sait répondre à la menace. Elle n’a pas la langue dans sa poche et n’hésite pas à l’envoyer bouler. Cruz est finalement amenée du côté des femmes. C’est l’occasion pour nous de découvrir la merveille qu’est cette villa. Elle paraît immense, mais c’est sûrement la télé qui permet ça. Cela dit, dans le scénario, il y a donc deux parties pour la villa, parce qu’il y aura aussi deux fêtes – une pour les mecs et une pour les femmes. C’est un mariage qui sert, selon Aaliyah, d’entraînement pour le reste de sa vie. Il n’y a pas à dire, j’aime toujours le personnage d’Aaliyah. Je trouve qu’elle est développée de manière prévisible, mais jamais trop lourde pour autant.

Sans trop de surprise, Aaliyah finit par révéler à Cruz qu’elle ne pourra pas assister à la cérémonie du mariage en elle-même, car c’est pour la famille la plus proche, mais qu’elle aura tout de même l’occasion de rencontrer son père. Cruz navigue alors en eaux dangereuses, confrontant Aaliyah sur toute la sécurité et les risques supposés que prendrait son père – feignant de ne pas comprendre pourquoi il a si peur pour sa vie si son business est clean.

Franchement, ce sont de bonnes scènes et ça ne donne pas envie qu’Aaliyah ou Cruz se fassent tuer ensuite. L’épisode s’approche progressivement de sa fin pourtant. Cruz a même l’occasion de rencontrer rapidement la mère d’Aaliyah, qui ne lui adresse pas un mot, avant de découvrir sa chambre de luxe, d’apprendre qu’Aaliyah a peur de ne pas aimer ses enfants et de se retrouver dans un moment bien gênant où elles auraient envie de s’embrasser et coucher ensemble dans la chambre.

Seulement, ce n’est pas possible. Cruz met les bonnes barrières entre elles – et je tiens à rappeler que ses larmes sont un peu risibles quand on sait à quel point elle ment à Aaliyah. Grosso modo, elle est simplement en train de mentir sur son identité – même si ses mensonges s’inspirent de la vérité, on sait.

C’est sans surprise que ça ne s’arrête pas là entre les deux femmes, même si Cruz y met autant de stops que possible. Cela n’est pas suffisant : Aaliyah débarque au beau milieu de la nuit pour lui rappeler qu’elle ne veut pas se marier et qu’elle n’a pas la chance de choisir ce qu’elle veut. Le rapprochement entre elles est inévitable, surtout qu’Aaliyah en a vraiment envie. Cruz aussi, malgré toutes les barrières qu’elle espère réussir à mettre en place.

Elles finissent donc par s’embrasser à nouveau, juste après une scène facile à écrire pour les scénaristes : Aaliyah qui fait des compliments à Cruz, sachant que chaque compliment qu’elle fait s’avère évidemment être un clin d’œil au fait que Cruz lui ment énormément. Cette dernière n’est vraiment pas loin de craquer et dire la vérité, ce qui n’est pas malin, mais elle finit par avoir l’idée de sortir de la pièce. C’est une bonne chose… sauf qu’elle ne sait pas encore que sa couverture vient d’être grillée par une vieille coupure presse retrouvée sur internet.

Cela dit, elle se retrouve avec une chance improbable de tuer sa cible au beau milieu de la nuit grâce à ça. En cherchant de l’eau, elle cherche surtout un moyen de gagner du temps et de la fraîcheur. Elle ouvre donc le congélateur pour prendre autant de fraîcheur que possible et pour se concentrer à nouveau sur sa mission… Et c’est là qu’elle tombe nez à nez avec le père d’Aaliyah. Inattendu.

Cruz | Les USA | Kate | Fin de partie | En bref

Les USA

Pendant ce temps, à la Maison Blanche, le chef de Joe et Kaitlyn se retrouve à devoir annoncer au gouverneur qu’ils ont pris la décision de ne pas suivre ses ordres – après tout, ce n’est pas de sa faute : ils sont bien obligés de le faire parce que le programme Lionne ne fonctionne pas autrement ! Leur atout est déjà sous couverture, la faire disparaître serait bien plus suspect.

En plus, il insiste sur leur succès passé, notamment avec la mission en Syrie. Oui, ils ont perdu la lionne sous couverture, mais ils ont surtout réussi à se débarrasser des dirigeants d’Isis. C’est bien le monde des séries. Bref, l’idée est simple : un petit sacrifice pour le bien de tout un pays, ce n’est pas grand-chose. L’opération en cours sera exactement la même : soit un succès pour les US, soit un échec pour une Lionne qui agissait seule.

Ce n’est pas si simple pour autant. La géopolitique s’en mêle en effet et pose ses propres problèmes : oui, le père d’Aaliyah est un terroriste notoire qui tue des gens pour voler du pétrole, mais le faire chuter va bouleverser les cours du pétrole et poser problème à des alliés voyez-vous. Détestable… Mais malheureusement plutôt réaliste.

En parallèle, Joe et le reste de l’équipe Lioness investissent un nouveau bateau de luxe pour mener à bien la surveillance du mariage et de tout ce qu’il se passe. Ils apprennent bien sûr que le gouvernement veut mettre un terme à la mission, mais c’est déjà trop tard : ils n’ont aucun moyen de contacter Cruz pour lui donner cet ordre – c’est déjà suffisamment risqué comme ça d’avoir le bracelet de Cruz qui permet de les contacter.

Et comme prévu, Kaitlyn ne ment pas à son supérieur : la voiture de Cruz passe rapidement dans une zone où les signaux de téléphone sont brouillés. C’est inévitable pour ce genre de mariage. Les satellites permettent tout de même de savoir très précisément ce qu’il se passe dans la villa magnifique où le mariage est prévu. Alors que Cruz passe la sécurité en tant que Zara, le gouverneur tente de comprendre le programme Lioness.

C’est assez amusant : concrètement, tout ça aurait dû se faire dès le premier épisode. C’est une belle manière d’introduire le concept et la mission précise de Cruz, franchement. Bon, ce n’est pas grave. Je trouve ça plus grave que le bateau de Lioness soit vite repéré par la famille d’Ehsan, mais bon, ça manque d’intelligence dans la manière d’approcher la mission – et ça, des deux côtés. Je veux dire, on apprend tout de même que le père d’Aaliyah se balade à découvert sur des balcons avec vue sur la mer. Les satellites le repèrent donc et aux USA, on en arrive aussitôt à une situation où on aimerait retirer Cruz de sa mission sous couverture. Seulement, c’est impossible.

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Kate

Bien sûr, ce ne serait pas un épisode de Lioness sans un détour lourd et pas franchement utile par Kate, la fille de Joe. Celle-ci fait désormais des terreurs nocturnes bien compréhensibles et regrette de ne pas avoir pu aller à l’enterrement de sa pote. La pauvre. Elle m’a fait de la peine à être si triste et à hurler la nuit, mais Neal n’est pas des plus malins quand il accepte qu’elle appelle Joe au beau milieu de la nuit.

D’ailleurs, je ne suis pas un expert des décalages horaires, mais je trouve ça étonnant que ce soit le milieu de la nuit pour tout le monde. Qu’importe. Même si Joe est capable de consoler sa fille à distance, elle s’énerve après Neal parce qu’elle ne comprend comment il a pu lui passer sa fille sans la prévenir au milieu d’une mission si stressante pour elle. La dispute de couple est plutôt risible, parce que Joe est littéralement dans un moment de pause, hein.

Il n’empêche que la situation est difficile pour elle. Même quand elle se retrouve prête à intervenir et à aller tuer des ennemis, elle ne pense qu’à eux – pas aidée par les appels et SMS de Neal. Finalement, Joe est une grande sensible qui pense plus à sa famille qu’à sa mission. C’est con quand la vie de Cruz est en jeu !

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Fin de partie

On en arrive à une scène où Cruz risque bien plus qu’elle ne le pense au beau milieu de la nuit. Elle est ravie d’avoir eu envie de se servir de l’eau, je pense. Le père d’Aaliyah s’avère être un homme plutôt sympathique avec elle – loin du monstre qu’on imaginerait. En même temps, c’est logique, il est là pour le mariage de sa fille et c’est le milieu de la nuit. Bon, il comprend toutefois que cette étudiante est un peu bizarre à chercher de l’eau dans le congélateur.

Il ne s’attend pas pour autant à ce qu’Ehsan débarque au milieu de leur conversation pour accuser Cruz d’être une terroriste. Tout va alors super vite – beaucoup trop vite pour que j’écrive ma surprise et la critique à la fois. En deux trois coups et grâce à un couteau de cuisine, elle tue donc Ehsan de manière si rapide que je n’ai pas eu le temps de m’y attendre. Et elle ne s’arrête pas là : elle est excellente et n’hésite pas à massacrer aussi le père d’Aaliyah. Et un coup de couteau, deux, trois, quatre, une gorge tranchée, bim. Le boulot est fait – et je pensais tellement que l’épisode proposerait une conclusion différente à cette intrigue que je n’arrive pas à y croire.

Bon, par contre, c’en est fini pour Cruz, je ne vois pas comment elle pourra reprendre sa vie après tout ça. Je veux dire, Aaliyah va vite comprendre la trahison : c’est elle qui retrouve les corps et sonne l’alarme. Cruz est aussitôt prise en course par toute la villa, mais la course-poursuite, aussi intense soit-elle, est difficile à suivre.

Bien sûr, elle a le temps de prévenir Joe qu’elle est grillée et doit être extraite de la villa. Son plan ? Rejoindre l’eau au plus vite. Dans l’eau, Joe et toute l’équipe Lioness qui attendaient depuis un bateau se rendent aussitôt vers la villa avec bien des fusils. Ils parviennent ainsi à extraire Cruz de sa mission, mais ce n’est pas si évident pour autant. On voit bien la complexité de ce qu’il se passe, l’énervement de Cruz face à ce qu’elle vient d’être forcée à faire et l’angoisse de la Maison Blanche de ne pas savoir exactement ce qu’il se passe.

Les noms de code sont finalement utilisés pour annoncer la mort du père d’Aaliyah et… La mission est un succès, certes, mais un succès toutefois mitigé. Aux USA, on sait bien que les relations avec le Moyen-Orient viennent de reculer de quarante ans. Sur le bateau, Cruz fait remarquer à Joe qu’elles viennent juste de créer ensemble une nouvelle génération de terroristes – les enfants d’Aaliyah, qu’elle aura bien un jour ou l’autre. La scène est bien écrite et résume la complexité de ce genre de situation à merveille.

J’ai vraiment aimé la montée de la tension dans l’épisode – ça menait à une conclusion plutôt logique. Malheureusement, la pression retombe d’un coup et ça m’a moins captivé : Kaitlyn rentre chez elle auprès de son mari pour une énième conversation à demi-mots entre eux, Joe rentre auprès de Neal pour lui pleurer dans les bras. Blessée au visage – par Cruz qui n’hésite pas à la frapper bien fort en pleine face – elle trouve au moins le réconfort de son mari.

Cruz ? La série ne lui offre pas d’autres conclusions. C’est un peu frustrant de terminer sur une Aaliyah en larmes et une Cruz pleine de regrets, qui démissionne sous le coup de la colère (et à raison). Je me retrouve à espérer une saison 2, mais j’aime le fait que si elle ne devait pas avoir lieu, alors on aurait tout de même eu toute une intrigue complète, menée de bout en bout. C’est bien joué de leur part.

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En bref

La série ne fut pas du tout ce que j’en attendais. Je m’imaginais un procédural assez bête et méchant dans la forme, avec un patriotisme exacerbé et beaucoup de scènes bien militaires ; j’ai eu une série à l’intrigue condensée et suivie, du patriotisme bien nuancé par de la géopolitique en veux-tu en voilà et un féminisme bien pensé en tête d’affiche. J’aurais pu m’en douter avec le titre, vous me direz.

Concrètement, c’est le point fort de la série : les personnages féminins proposés sont vraiment intéressants et toujours bien traités, sans trop de détours ou d’artifices. Il y a eu des longueurs, ça a été prévisible, mais en même temps, la série a su surprendre par ses petits sursauts de violence parfois.

Un petit plaisir à suivre, finalement !

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