Allegiance – S01E02 – Supply Side – 18/20

La série conserve toute sa qualité pour de deuxième épisode, ce qui est un vrai soulagement. Mieux, je me suis rendu compte en cours d’épisode, coup sur coup, qu’il y avait en fait deux autres acteurs que je connaissais déjà et que j’avais adoré dans d’autres séries. Je ne suis pas physionomiste, vraiment, mais le casting ne cesse de gagner en qualité à mes yeux, tandis que la qualité d’écriture est pour l’instant au top. Que demande le peuple ?

Spoilers 

Sabrina, Luke et Gabinski sont confrontés à une overdose.

We take the high road.

C’est le moment d’avouer que j’ai peur de lancer ce deuxième épisode. J’ai tellement aimé le premier que je crains d’être déçu en cas de perte de qualité. Et en même temps, il n’y a qu’un moyen de le savoir : regarder l’épisode. C’est donc ce que je me décide à faire au lendemain de sa diffusion.

Début de journée

L’épisode commence par un coup de fil d’Ajeet à ses enfants. Il tente de garder sa bonne humeur et son optimisme en affirmant à ses enfants que tous les politiciens devraient connaître l’envers du système judiciaire et qu’ils doivent garder la tête haute en attendant de savoir ce qu’on lui reproche exactement – les infos étant tenues secrètes pour l’instant. Moi, le gros plan sur le visage d’Ajeet m’a fait buguer comme jamais : je ne l’avais pas reconnu dans le premier épisode, mais il s’agit évidemment d’un acteur de Continuum ! Vraiment le casting de cette série est un bonheur, il n’y a que des acteurs que j’aime et dont j’avais un peu oublié l’existence en fait ?

Après une matinée à pleurer au téléphone avec son père, Sabrina se rend au travail. J’aime que la série prenne le temps de vouloir être crédible : Brambilla est absent en attendant de pouvoir reprendre le travail après sa blessure de l’épisode précédent. La crédibilité est aussitôt attaquée quand Sabrina se retrouve surveillée par Gabinski, mais que celui-ci décide de conduire seul sa voiture et laisser ses bleus conduire ensemble. Oui, Sabrina se retrouve à faire équipe pour la journée avec Tucker. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Une chose est sûre, en deux ou trois scènes, la série a réussi à déjà me donner le smile. Je suis content de retrouver ces personnages. Bien sûr, dans la voiture, Tucker commence par critiquer Brambilla, expliquant à Sabrina qu’elle sera toujours derrière lui dans l’avancement de carrière à cause de ce mauvais tuteur. J’ai un doute, on ne doit pas avoir vu le même premier épisode !

Overdoses

Une première intervention les met tout de même au travail : ils se rendent à une adresse où ils voient un homme forcer la fenêtre d’une voiture puis entrer en précipitation dans la maison. Il y plante une seringue dans un homme inconscient. Les deux bleus et Gabinski comprennent vite ce qu’il en est : ils ont affaire à une double overdose lors d’un repas de famille.

Même si cela n’est pas vraiment leur juridiction, ils vont devoir apporter leur soutien aux enquêteurs à présent, car l’affaire a lieu dans une banlieue où il y aura des pressions pour avoir une réponse. Pour apporter leur soutien, Gabinski mène les bleus vers un skatepark où il demande à Sabrina d’arrêter un dealer sans lui préciser de qui il s’agit. C’est un test voué à l’échec pour elle, malgré une bonne scène d’action. Le vrai but de Gabinski est en effet ailleurs : il voulait juste une diversion pour parler à son indic.

Franchement, la série s’amuse bien avec sa bleue, mais aussi avec nous à ce stade. Et ça fonctionne. Cela permet d’avancer dans l’intrigue avec les trois policiers qui tombent sur un centre où la drogue est vendue de manière presque légale. Assez vite, ils sont confrontés à des problèmes politiques qui font que leur tuteur les laisse pour aller chercher un mandat. Le but de les laisser ? Faire peur aux futurs acheteurs de drogue.

Pendant qu’ils sont en… j’allais dire planque, mais ce n’est pas le cas vu qu’ils veulent être visibles, Sabrina et Luke ont largement le temps de parler. Et… c’est là que je me suis rendu compte, enfin, que je connaissais aussi cet acteur incarnant Luke Tucker : c’est James de The Watchful Eye ! Je suis si nul. Bon, bref, Sabrina essaie d’imaginer sa vie jusqu’à ce que la gérante du centre sorte de là avec une attitude suspecte. Et pour cause !

Elle les mène tout droit à la maison d’une autre victime d’overdose : cela confirme que l’héroïne qu’elle vend est dangereuse car mal dosée et la force à coopérer avec la police. J’aime en tout cas cette intrigue sur l’usage d’une héroïne plus médicale et sur les zones grises de la politique. Et même si les actions de ses bleus ont donné la possibilité de sauver une victime, Gabinski prend le temps de les engueuler car ils n’ont pas respecté ses ordres.

Une fois que c’est fait, il renvoie Tucker monter la garde devant le magasin et prend Sohal avec lui, parce que Sabrina déborde de bonnes idées et prend les bonnes décisions. C’est un peu gros, ça fait deux épisodes qu’elle dicte la conduite à suivre à ses tuteurs tout de même. Bon, c’est tout de même cool de la voir réussir ses premières journées en tant que flic. C’est chouette aussi que ça permette de frustrer un peu Luke. Il essaie d’être salopard avec elle, mais sans grand succès : elle a trop confiance en elle et ses capacités pour que ça fasse vraiment effet.

Et puis après tout, elle empêche aussi une autre overdose et fait équipe avec Delphine, la dealer qui se retrouve à avoir tué quelqu’un alors qu’elle voulait juste aider quelqu’un à supporter sa douleur. Le message est passé en tout cas : si Sabrina veut vraiment aider, elle va devoir trouver une solution pour les 200 personnes qui ne pourront plus se servir de son centre pour trouver de la drogue et soulager des douleurs.

Brambilla

Ce n’est évidemment pas possible, et on comprend donc que la police a apporté une solution à des overdoses, mais en créant plus de problèmes encore. Dur, dur. Sabrina a du mal à s’en remettre, mais elle peut au moins en parler avec un tuteur un peu plus compréhensif que Gabinski. En effet, Brambilla débarque au commissariat. On lui propose une retraite anticipée, dont il ne veut pas car il préfère bosser avec Sabrina, et il prend le temps d’écouter Sabrina. Il fait bien : ensemble, ils se rendent chez une des femmes que Delphine aidait et ça finit par donner l’idée à Sabrina de continuer l’enquête.

Grâce à son instinct et quelques recherches de Luke, Sabrina en arrive à la conclusion que la drogue qui était vendue était effectivement propre. Le problème vient d’Oscar, l’assistant de Delphine : c’est lui qui coupait la drogue pour en revendre une partie. Sabrina et Brambilla parviennent donc à arrêter le vrai coupable et réduire la peine risquée par Delphine. Tout est bien qui finit bien, quoi, avec une Delphine qui souhaite même reprendre ses activités, du coup.

Luke ? Il tire profit de l’arrestation et explique à Sabrina qu’il est content de reprendre sa première place dans la compétition. Cela mène Sabrina à proposer aussi une réflexion sur le racisme dont elle pourrait être victime – certains pensant qu’elle reçoit des privilèges grâce à sa couleur de peau. J’ai adoré la leçon qu’elle fait à Brambilla sur la couleur de peau qui a son importance, et j’aime vraiment la dynamique de ce duo qui repart ensuite sur la paperasse comme si de rien n’était… alors que tout a changé.

Par contre, je suis un peu déçu par la quasi absence de Grove, la meilleure amie de Sabrina. Elle n’a pas fait grand-chose dans cet épisode, ça manque d’une scène entre elles… Et en même temps, c’est aussi ça le monde du travail : tu ne bosses pas tous les jours avec tous tes collègues.

Eye of the Hurricane

En parallèle de tout ça, le frère de Sabrina a sa propre sous-intrigue, lancée tout de même par sa sœur. Elle lui envoie une photo des locaux du bureau de leur père tagués par ce qui ressemble à un gang. Nous le suivons donc en train d’enquêter sur tout ça et d’en parler à son copain (petit-copain ?) : « Eye of the hurricane ». Le groupe IOH pose un vrai problème au frère quand il commence à chercher un peu plus d’informations sur eux : il se rend compte qu’ils étaient au courant de l’arrestation de son père… avant qu’elle ne se déroule. Oups. Est-ce que le fil rouge de la série vient de gagner en profondeur ? On dirait bien.

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Allegiance – S01E01 – Pilot – 18/20

J’ai lancé le premier épisode sans trop savoir à quoi m’attendre et en pensant être sur une petite série policière sans ambition et sans budget. Je me suis trompé, j’ai beaucoup aimé ce que proposait cette série, avec de nouvelles recrues chez les flics canadiens. On est loin de l’humour de The Rookie, mais une version plus sérieuse fonctionne bien aussi – on le savait avec Les Bleus, déjà. Là, on a donc une série qui réussit vraiment à marquer les esprits dès son premier épisode et qui me donne envie de voir la suite. Une bonne surprise, quoi.

Spoilers 

Le jour où elle devient flic, Sabrina voit son père, ministre, se faire arrêter devant les caméras pour trahison.

Oh so you have a master in denial ?

L’arrestation

C’est parti pour une nouvelle série, alors ! Quelques plans aériens pour nous confirmer que nous sommes au Canada et hop, on découvre toute une fournée de tous nouveaux policiers. En quelques répliques, on apprend que l’héroïne de la série, Sabrina, s’est entraînée pendant six mois pour en arriver là. À présent, elle apprend que sa meilleure amie vient de recevoir à son tour son affectation : elles seront envoyées toutes les deux à Surrey.

Tout va bien dans le meilleur des mondes, et son père débarque alors pour la féliciter. C’est l’occasion pour nous de découvrir que Sabrina est la fille d’un haut responsable politique. Elle a aussi un frère, Ishaan, qui est en désaccord avec son père et est clairement la brebis galeuse de la famille. Franchement, avec une telle galerie de personnages en quelques minutes, on sait déjà que la série va pouvoir proposer quelques bonnes promesses.

Et alors que Sabrina commence un joli discours de promo devant tous ses camarades et sa famille, voilà que des flics débarquent pour arrêter Ajeet Sohal, son père, en l’accusant de trahison devant toute la promo. C’est quelque chose, ça. J’adore comment la plus belle journée de la vie de Sabrina est déjà gâchée et, ma foi, ça lance bien la série.

Premier jour

La première journée de boulot de Sabrina arrive tout de même après tout ça. Deux jours plus tard, alors qu’elle n’a pas de nouvelles de son père et que les journalistes se pressent devant la maison familiale, Sabrina revient de son jogging matinal et est prête à entamer sa première journée. Elle n’est pas si simple : son frère lui reproche son engagement, sa mère crie au complot et elle est amenée finalement au commissariat par l’avocat de son père, Max. Ce dernier assure qu’un homme politique blanc n’aurait pas été arrêté de la sorte, devant autant de caméras. Le discours semble le même pour à peu près tout le monde dans la maison.

Je doute qu’il en soit de même au travail pour Sabrina. La première personne qu’elle rencontre est Nate, un avocat chargé de mener l’accusation de son père. Cela commence bien, surtout qu’elle est clairement très intéressée par ce beau-gosse. Sa meilleure amie finit par la rejoindre et lui servir de bouclier face aux nombreux regards curieux qui se posent sur elle. Forcément. Même sans l’arrestation de son père, elle y aurait eu droit, mais là, forcément, il y en a encore plus.

Et il y a plein de personnages à découvrir : les deux meilleures amies – Sohal et Grove – ont envie de travailler pour le Sergent Gabinski, qui serait apparemment une légende, mais ce ne sera finalement pas leur tuteur. Il sera en revanche celui de Tucker, un autre bleu qui a fait ses armes avec les filles, est beau gosse et un brin vexé d’être le deuxième meilleur élève, derrière Sabrina.

Sabrina, elle, bossera avec Brambilla (Keith Mars !), tandis que Grove, elle, sera une experte informatique sous la supervision de Chang. J’aime bien que la série ajoute une bleue du côté de l’informatique, je pense que ça apportera un petit plus par rapport aux séries de ce genre. Assez vite, la réunion de début de journée permet de présenter un peu tout le monde et l’objectif de la journée, qui est de protéger la ville d’attaques racistes après l’arrestation du ministre Sohal.

Cela dit, la première journée de Sabrina va évidemment être bien différente avec une première enquête à mener. Avant ça, elle rencontre son tuteur et apprend à connaître son étrange humour. Ils sont ensuite envoyés en intervention dans un parc où un enfant aurait disparu une demi-heure plus tôt. Une rapide enquête permet à Sabrina d’apprendre que ce n’est finalement pas le cas : il a disparu depuis une heure.

Hop, la série verse alors dans de l’enquête toute simple, mais plutôt bien ficelée à vrai dire. On voit les policiers enquêter dans le voisinage, récupérer des caméras de résidences privées et quadriller toute la vie de l’enfant, placé dans les services sociaux. Cela fonctionne plutôt bien : la nana chargée de le surveiller a mal fait son travail, une caméra a filmé le kidnapping du gamin, on assiste donc au lancement d’une Amber Alert et au travail informatique mis en place pour retrouver au plus vite le gamin.

Gavin

Très vite, les flics comprennent que c’est le père, Gavin, qui est responsable de l’enlèvement et en recoupant tous les moyens à disposition, ils finissent par être vraiment sur sa piste. Bien sûr, on nous évoque la paperasse, l’enquête est diligentée à distance par Degas, une enquêtrice, et Sabrina a un caractère qui fait qu’elle ne laisse pas tomber l’enquête du tout, même quand on lui dit d’arrêter. Je trouve ça un peu abusé pour une bleue, mais j’aime bien son caractère malgré tout.

Après, pour une première journée de travail, c’est un peu abusé : on nous révèle ainsi que c’est sur son intuition que Brambilla et elle sont capables de retrouver le kidnappeur, le père de l’enfant. Il n’a pas hésité à mettre son fils dans un congélateur, mais ça, ils ne le savent pas encore. Gavin, le kidnappeur, finit par attaquer Brambilla et le mettre KO bien vite, laissant Sabrina seule pour l’arrêter – le reste des équipes étant 15 minutes plus loin.

Bien sûr, ça énerve le boss du commissariat de savoir sa bleue seule sur le terrain pour son premier jour, mais ils n’ont pas vraiment le choix de faire autrement. Pendant que Brambilla cherche le gamin malgré ses blessures, Sabrina poursuit donc le père comme elle peut et finit par être confrontée face à face avec lui. Honnêtement ? Je me rends compte que je suis pris dans l’action et que c’est vraiment un très bon premier épisode. L’enquête est simple, mais ça fonctionne. Sabrina est top en plus : elle parvient à cerner rapidement le caractère du père complotiste qui pense que son fils doit devenir un loup et pas un mouton.

Bon, ça finit par être un peu dans l’excès d’émotions du côté de Sabrina, mais sincèrement, c’est ultra efficace comme manière d’entamer une série et de marquer les esprits. Sabrina parvient à convaincre Gavin de dire où son enfant est, puis de lâcher son arme. Il n’y a pas de fusillade inutile, l’ensemble reste même à peu près crédible (bon, je mets un veto sur Brambilla blessé qui s’occupe seul de retrouver le gamin alors qu’il y avait une équipe de commando tout juste arrivée sur place). Tout est bien qui finit bien pour un premier jour en tout cas, mais ça a l’air épuisant d’être policier. Bon, Sabrina a quand même droit aux applaudissements de ses collègues quand elle arrive au commissariat après tout ça.

La fin d’épisode permet alors de proposer quelques pistes pour la suite. On découvre donc que Gavin a quelques menaces terroristes en réserve, que Sabrina et Luke Tucker ont la même ambition de bosser dans la même unité que Degas (serious crime), que Sabrina attire l’attention d’officiels (forcément) et surtout que toute l’équipe se rejoint dans un bar pour fêter la fin d’une première journée réussie. Des pistes pour la suite, quoi.

Ajeet

En parallèle de tout ça, Max, l’avocat du père, continue de faire son travail et d’essayer de libérer au plus vite Ajeet. Cela ne semble pas simple et ça se résume à une scène où il hurle au téléphone. Pas pour rien que ça me faisait penser à Suits. Bien sûr, ça ne se passe pas super bien pour Ajeet. Il clame être victime d’un complot, mais ça n’empêche pas son avocat de ne pas réussir à le faire libérer sous caution.

Malgré tout, Ajeet parvient à laisser un message vocal sur le portable de sa fille depuis sa prison. Il lui demande de prendre soin de son frère (hâte de voir ce genre d’épisodes) et de faire attention à elle, tout en continuant à mettre en place tout ce qu’elle peut pour sauver le monde, en gros. Il est fier d’elle, et ça, ça fait pleurer notre héroïne au grand cœur.

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