La série conserve toute sa qualité pour de deuxième épisode, ce qui est un vrai soulagement. Mieux, je me suis rendu compte en cours d’épisode, coup sur coup, qu’il y avait en fait deux autres acteurs que je connaissais déjà et que j’avais adoré dans d’autres séries. Je ne suis pas physionomiste, vraiment, mais le casting ne cesse de gagner en qualité à mes yeux, tandis que la qualité d’écriture est pour l’instant au top. Que demande le peuple ?
Spoilers
Sabrina, Luke et Gabinski sont confrontés à une overdose.
We take the high road.
C’est le moment d’avouer que j’ai peur de lancer ce deuxième épisode. J’ai tellement aimé le premier que je crains d’être déçu en cas de perte de qualité. Et en même temps, il n’y a qu’un moyen de le savoir : regarder l’épisode. C’est donc ce que je me décide à faire au lendemain de sa diffusion.
Début de journée
L’épisode commence par un coup de fil d’Ajeet à ses enfants. Il tente de garder sa bonne humeur et son optimisme en affirmant à ses enfants que tous les politiciens devraient connaître l’envers du système judiciaire et qu’ils doivent garder la tête haute en attendant de savoir ce qu’on lui reproche exactement – les infos étant tenues secrètes pour l’instant. Moi, le gros plan sur le visage d’Ajeet m’a fait buguer comme jamais : je ne l’avais pas reconnu dans le premier épisode, mais il s’agit évidemment d’un acteur de Continuum ! Vraiment le casting de cette série est un bonheur, il n’y a que des acteurs que j’aime et dont j’avais un peu oublié l’existence en fait ?
Après une matinée à pleurer au téléphone avec son père, Sabrina se rend au travail. J’aime que la série prenne le temps de vouloir être crédible : Brambilla est absent en attendant de pouvoir reprendre le travail après sa blessure de l’épisode précédent. La crédibilité est aussitôt attaquée quand Sabrina se retrouve surveillée par Gabinski, mais que celui-ci décide de conduire seul sa voiture et laisser ses bleus conduire ensemble. Oui, Sabrina se retrouve à faire équipe pour la journée avec Tucker. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
Une chose est sûre, en deux ou trois scènes, la série a réussi à déjà me donner le smile. Je suis content de retrouver ces personnages. Bien sûr, dans la voiture, Tucker commence par critiquer Brambilla, expliquant à Sabrina qu’elle sera toujours derrière lui dans l’avancement de carrière à cause de ce mauvais tuteur. J’ai un doute, on ne doit pas avoir vu le même premier épisode !
Overdoses
Une première intervention les met tout de même au travail : ils se rendent à une adresse où ils voient un homme forcer la fenêtre d’une voiture puis entrer en précipitation dans la maison. Il y plante une seringue dans un homme inconscient. Les deux bleus et Gabinski comprennent vite ce qu’il en est : ils ont affaire à une double overdose lors d’un repas de famille.
Même si cela n’est pas vraiment leur juridiction, ils vont devoir apporter leur soutien aux enquêteurs à présent, car l’affaire a lieu dans une banlieue où il y aura des pressions pour avoir une réponse. Pour apporter leur soutien, Gabinski mène les bleus vers un skatepark où il demande à Sabrina d’arrêter un dealer sans lui préciser de qui il s’agit. C’est un test voué à l’échec pour elle, malgré une bonne scène d’action. Le vrai but de Gabinski est en effet ailleurs : il voulait juste une diversion pour parler à son indic.
Franchement, la série s’amuse bien avec sa bleue, mais aussi avec nous à ce stade. Et ça fonctionne. Cela permet d’avancer dans l’intrigue avec les trois policiers qui tombent sur un centre où la drogue est vendue de manière presque légale. Assez vite, ils sont confrontés à des problèmes politiques qui font que leur tuteur les laisse pour aller chercher un mandat. Le but de les laisser ? Faire peur aux futurs acheteurs de drogue.
Pendant qu’ils sont en… j’allais dire planque, mais ce n’est pas le cas vu qu’ils veulent être visibles, Sabrina et Luke ont largement le temps de parler. Et… c’est là que je me suis rendu compte, enfin, que je connaissais aussi cet acteur incarnant Luke Tucker : c’est James de The Watchful Eye ! Je suis si nul. Bon, bref, Sabrina essaie d’imaginer sa vie jusqu’à ce que la gérante du centre sorte de là avec une attitude suspecte. Et pour cause !
Elle les mène tout droit à la maison d’une autre victime d’overdose : cela confirme que l’héroïne qu’elle vend est dangereuse car mal dosée et la force à coopérer avec la police. J’aime en tout cas cette intrigue sur l’usage d’une héroïne plus médicale et sur les zones grises de la politique. Et même si les actions de ses bleus ont donné la possibilité de sauver une victime, Gabinski prend le temps de les engueuler car ils n’ont pas respecté ses ordres.
Une fois que c’est fait, il renvoie Tucker monter la garde devant le magasin et prend Sohal avec lui, parce que Sabrina déborde de bonnes idées et prend les bonnes décisions. C’est un peu gros, ça fait deux épisodes qu’elle dicte la conduite à suivre à ses tuteurs tout de même. Bon, c’est tout de même cool de la voir réussir ses premières journées en tant que flic. C’est chouette aussi que ça permette de frustrer un peu Luke. Il essaie d’être salopard avec elle, mais sans grand succès : elle a trop confiance en elle et ses capacités pour que ça fasse vraiment effet.
Et puis après tout, elle empêche aussi une autre overdose et fait équipe avec Delphine, la dealer qui se retrouve à avoir tué quelqu’un alors qu’elle voulait juste aider quelqu’un à supporter sa douleur. Le message est passé en tout cas : si Sabrina veut vraiment aider, elle va devoir trouver une solution pour les 200 personnes qui ne pourront plus se servir de son centre pour trouver de la drogue et soulager des douleurs.
Brambilla
Ce n’est évidemment pas possible, et on comprend donc que la police a apporté une solution à des overdoses, mais en créant plus de problèmes encore. Dur, dur. Sabrina a du mal à s’en remettre, mais elle peut au moins en parler avec un tuteur un peu plus compréhensif que Gabinski. En effet, Brambilla débarque au commissariat. On lui propose une retraite anticipée, dont il ne veut pas car il préfère bosser avec Sabrina, et il prend le temps d’écouter Sabrina. Il fait bien : ensemble, ils se rendent chez une des femmes que Delphine aidait et ça finit par donner l’idée à Sabrina de continuer l’enquête.
Grâce à son instinct et quelques recherches de Luke, Sabrina en arrive à la conclusion que la drogue qui était vendue était effectivement propre. Le problème vient d’Oscar, l’assistant de Delphine : c’est lui qui coupait la drogue pour en revendre une partie. Sabrina et Brambilla parviennent donc à arrêter le vrai coupable et réduire la peine risquée par Delphine. Tout est bien qui finit bien, quoi, avec une Delphine qui souhaite même reprendre ses activités, du coup.
Luke ? Il tire profit de l’arrestation et explique à Sabrina qu’il est content de reprendre sa première place dans la compétition. Cela mène Sabrina à proposer aussi une réflexion sur le racisme dont elle pourrait être victime – certains pensant qu’elle reçoit des privilèges grâce à sa couleur de peau. J’ai adoré la leçon qu’elle fait à Brambilla sur la couleur de peau qui a son importance, et j’aime vraiment la dynamique de ce duo qui repart ensuite sur la paperasse comme si de rien n’était… alors que tout a changé.
Par contre, je suis un peu déçu par la quasi absence de Grove, la meilleure amie de Sabrina. Elle n’a pas fait grand-chose dans cet épisode, ça manque d’une scène entre elles… Et en même temps, c’est aussi ça le monde du travail : tu ne bosses pas tous les jours avec tous tes collègues.
Eye of the Hurricane
En parallèle de tout ça, le frère de Sabrina a sa propre sous-intrigue, lancée tout de même par sa sœur. Elle lui envoie une photo des locaux du bureau de leur père tagués par ce qui ressemble à un gang. Nous le suivons donc en train d’enquêter sur tout ça et d’en parler à son copain (petit-copain ?) : « Eye of the hurricane ». Le groupe IOH pose un vrai problème au frère quand il commence à chercher un peu plus d’informations sur eux : il se rend compte qu’ils étaient au courant de l’arrestation de son père… avant qu’elle ne se déroule. Oups. Est-ce que le fil rouge de la série vient de gagner en profondeur ? On dirait bien.

