Mes dix heures sans électricité

Salut les sériephiles,

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Je suis retourné un ou deux siècles en arrière vendredi dernier !

Hier, mon article était quelque peu bâclé suite à une catastrophe inattendue en 2018 : une panne d’électricité prolongée, qui aura finalement duré un peu plus de dix heures. Et croyez-moi, dix heures c’est long. Fort de cette expérience de survie inédite qui vaudrait bien la création d’une télé-réalité, j’ai décalé à mardi mon article prévu aujourd’hui pour vous en parler plus longuement, parce que quand même c’est improbable. Et aussi parce que je n’avais que ça à faire que de lister les points négatifs et les points positifs de cette expérience pendant que je la vivais.

On ne va pas se mentir, dix heures ce n’est pas grand-chose et on peut tous y survivre, hein… mais ce qui n’était pas évident était d’avoir des électriciens qui nous disait « euh on ne sait pas d’où vient la panne » et de ne pas savoir combien de temps ça durerait. Le suspense ! Bon, ça, et le fait que bien évidemment ça te tombe dessus par surprise, donc avec zéro préparatif pour gérer la coupure.

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Quand la nuit est tombée et qu’il n’y avait toujours pas d’électricité.

Les points négatifs

  • L’impression de ne rien pouvoir faire. Et encore, ça tombait bien : l’électricité s’est coupée entre le moment où j’ai pris le ketchup dans le frigo et le moment où je me suis assis à table, après m’être fait à manger à des heures peu avouables. N’empêche, il y a tout un tas de choses que tu as envie de faire, y compris des choses que tu n’aurais pas fait si tu avais eu de l’électricité, genre : regarder la télé, faire de la grande cuisine, passer l’aspirateur, etc. Forcément, comme tu t’ennuies plus vite, tu te motives soudainement à tout faire, mais tu ne peux pas le faire. La frustration est totale. Dans le même genre, on se rend aussi compte des gestes machinaux devenus inutiles du type allumer un interrupteur ou décrocher le téléphone…
  • Prendre encore plus de retard dans mes séries. C’est bien simple, je devais voir Grey’s Anatomy et deux épisodes de Scandal, grand minimum, pour rattraper enfin les choses et espérer commencer The Punisher ce week-end. Résultat des courses, je n’ai rien vu de tout ça, ni Once Upon a Time
  • Devoir refaire tout son emploi du temps. Déjà, on devait avoir une invitée qui a, bizarrement, préféré ne pas venir quand elle a appris qu’il n’y avait pas de chauffage, ni de lumière, ni de quoi charger son portable, ni… Bizarre, bizarre. On a décalé de 24h, et c’est pour ça que je n’ai rien pu voir hier soir alors que ce devait être une grosse soirée séries.
  • Galérer à organiser sa vie sociale. Je devais bien évidemment organiser ma sortie d’hier après-midi aussi, et en bons spécialistes du dernier moment, nous n’avions que vaguement fixé les choses. J’ai donc demandé à Pauline (oui, celle qui vous parlait de Ms Marvel la semaine dernière) de gérer ça un peu toute seule et prié fort avoir le retour de l’électricité et de la batterie de portable avant le lendemain. Le vendredi soir est aussi le moment où j’ai généralement de longues conversations sur diverses applications, mais il a fallu faire sans moi pour cette semaine !
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Non, sérieux, c’est déjà tellement galère d’allumer quatre bougies et s’assurer que rien ne s’éteigne, respect Meredith !

Les points positifs

  • Avancer dans ma PAL. Si vous suivez un peu la blogosphère vous savez déjà que la PAL, c’est la Pile (de livres) À Lire qui nous attend sagement. Je n’en ai pas vraiment une, mais il y a deux listes constantes dans ma vie : les livres que je viens d’avoir à lire rapidement ET ceux que je veux lire un jour dans ma vie. La liste est loin d’être définitive ou écrite, car c’est un concept qui me tuerait d’avance sur place. Il n’empêche qu’en dix heures, j’ai eu le temps de lire les comics Mosaic, Dollhouse et Kill or Be Killed, tous reçus pour mon anniversaire (merci ma sœur, Ludo et Gaelle). J’ai enchaîné sur une relecture de l’Éducation sentimentale, histoire de travailler aussi.
  • Manger des pizzas. Ne pas avoir d’électricité, c’est une très bonne excuse pour aller commander à l’extérieur ce qu’on allait manger. Bon, on avait totalement de quoi faire puisqu’on a aussi des plaques gaz, mais aucun de nous n’avait envie de cuisiner dans le noir – et passer la commande sans téléphone ni WiFi, c’est compliqué, aussi.
  • Sortir les jeux de société. Parce qu’une fois la nuit tombée, il n’y a plus grand-chose à faire. On notera aussi le chocolat chaud à la casserole – parce que c’est quand même meilleur qu’au micro-ondes… mais c’est aussi plus risqué, et ça demande plus de surveillance parce que personne ne veut avoir à gérer une casserole de lait qui bout ; surtout dans le noir complet.
  • Rallumer la cheminée et lire à la bougie. Oui, je le mets dans les points positifs, parce que c’est finalement une ambiance à part de lire à la bougie. Cela m’a mis dans l’ambiance de Kill or Be Killed et avait un charme littéraire pour Flaubert. En revanche, vous n’avez pas idée comme le papier glacé c’est chiant avec une bougie – et à quel point une flamme ça vacille. J’ai lu bien plus lentement que d’habitude. Quant à la cheminée, j’ai énormément de chance d’être dans une maison, quand même.

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Je termine en remerciant bien fort les électriciens qui ont bossé non-stop de 16h à 1h30 pour rétablir le courant – la panne touchait une quinzaine de maisons. Vous n’avez pas idée comme c’est frustrant de voir la rue d’en face avec des lumières, et les lampadaires de la rue qui s’allument, alors que vous, vous êtes plongés dans le noir.

Autant, j’ai de quoi survivre sans internet avec tous mes DVDs à voir, autant sans électricité… Je n’avais jamais envisagé cette situation avant, mais c’est à se prévoir quelques bouquins d’avance volontairement. Et même si ça paraît une évidence, croyez-moi, on n’a pas conscience à quel point on utilise l’électricité en permanence.

D’ailleurs, j’ai aussi « triché » pendant ces 10h, car mon ordinateur était plutôt bien chargé ; j’ai donc écrit mon article d’hier pendant que la nuit tombait, puis utilisé la fin de ma batterie d’ordinateur pour charger un minimum vital de batterie sur mon portable (pour organiser l’après-midi d’hier et… me plaindre dans ma story snapchat), sans taper dans ma batterie de secours dont j’avais besoin pour aller à Paris hier. Bref, je ne peux pas tout à fait me passer d’électricité, mais je me soigne (ou pas).

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Je plaide coupable.

En revanche, je me dis que ça vaudrait le coup de dégager plus de temps loin d’internet, parce que c’était plus cool de rattraper toutes les lectures que je voulais faire depuis un mois ! Et ça, rien n’empêche de me l’imposer… Par contre, me passer d’électricité, bof : c’est cool d’avoir du chauffage (et encore, c’est arrivé un jour de soleil alors qu’hier il a NEIGÉ toute la journée !) et de faire la cuisine deux fois plus vite avec de la lumière et de l’électricité.

Voilà, c’est tout ce que j’ai tiré de mon expérience de survie dans le noir complet – l’électricité est revenue dix minutes après l’extinction de ma lampe torche une fois dans la chambre au-dessus de la cheminée ; et j’ai eu la flemme de retourner dans la mienne, donc j’ai passé une mauvaise nuit pour achever tout ça (moins bon matelas, pas de volet, plus de bruit). Et si jamais ça devait vous arriver un jour, mon conseil serait…

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FUYEEEEEEEEZ