The Winter King – S01E02 – 16/20

Le premier épisode était lent et mettait tout en place, ce second en profite largement. S’il est toujours lent et trop peu centré sur le personnage pourtant central de son histoire (j’ai bien compris que ça risquait d’être pour la saison 2 ce que je veux voir), il est aussi implacable avec l’ensemble des personnages et beaucoup plus difficile à supporter. La série gagne en violence et, même en sachant les grandes lignes de l’histoire, c’est dur de le vivre avec eux ! Ce n’est pas exactement le genre de séries que je regarde habituellement, mais ça ne me fait jamais de mal de sortir de sa zone de confort quand la qualité est là. Et elle l’est.

Spoilers

Le roi Uther est sur son lit de mort et prend de mauvaises décisions.


The old country has no sway over me.

Eh bah, je ne pensais pas que MGM faisait si bien les choses, je suis surpris par la qualité graphique du nouveau logo – au point d’avoir envie de le dire ici oui. En vrai, c’est juste de la perte de temps, mais je suis nostalgique comme ça, que voulez-vous ? Ah oui, vous voulez la critique de l’épisode 2. C’est parti pour 54 minutes (dont le logo et le résumé du premier épisode). Le résumé n’était pas trop en trop pour essayer de se remettre tous les visages en tête.

Arthur | La décision du roi | Gundleus | Derfel

Arthur

L’épisode commence à Gaul, exactement là où le précédent s’arrêtait – Arthur n’a même pas encore eu le temps de se rhabiller, c’est dire. Merlin ne tarde pas à expliquer la nouvelle situation du royaume à Arthur, histoire de le convaincre de venir avec lui. On sait déjà que c’est ce qu’il se passera de toute manière.

Cela dit, il faut tout de même convaincre Arthur de revenir, ce qui n’est pas aisé. Après tout, il s’est fait bannir. Lui, il voit ça comme une chance car il a enfin pu être libre – sans famille, femme, enfant, et même religion. Bim, dans ta gueule Merlin. La scène est sympa comme tout pour nous réintroduire le personnage d’Arthur. Franchement, en une scène, l’épisode est déjà beaucoup plus sympathique et intéressant que la semaine dernière ; et je dis ça malgré un zoom dramatique à la Feux de l’amour sur le visage déterminé d’Arthur. Ah, Iain de Caestecker est toujours si merveilleux. Ouais, vous êtes prévenus, je vais passer toutes les critiques à me rattacher à ça, hein !

En attendant, Arthur refuse donc de suivre Merlin qui se sent bien bête d’avoir fait tout ce chemin pour un tel échec. Et s’il ne le sait pas encore, la décision d’Arthur est encore plus urgente pour Merlin que prévue : au royaume, Uther va de plus en plus mal.

Arthur | La décision du roi | Gundleus | Derfel

La décision du roi

Pendant ce temps, Derfel continue sa petite vie au royaume. Il est nourri par le désir de vengeance sur l’homme qui a tué sa mère et on sent bien que c’est une mauvaise chose pour la suite de sa vie lorsqu’il s’en confie à Nimue. Il agira quoiqu’elle lui dise…

De son côté, le roi Uther continue de vouloir faire de Mordred son héritier direct, même quand sa fille essaie de le faire changer d’avis. Finalement, elle prend conscience qu’elle préférerait voir Arthur sur le trône, mais c’est trop tard : son père est déjà mourant et a pris sa décision. Il convoque ainsi une bonne partie des officiels du royaume pour s’étouffer devant eux, mais aussi et surtout pour désigner trois tuteurs à son fils : Bedwin (un religieux), Owain (champion du royaume et meilleur ami d’Arthur, donc) et… Gundleus.

Le choc n’est pas que celui de Derfel : plusieurs voix s’élèvent contre cette décision puisque le roi Gundleus a été un traître pour le royaume. Ce n’est pas un problème pour le roi qui a trouvé le remède idéal : si Gundleus trahit son oncle et revient du bon côté (le sien, donc), il pourra se marier avec Norwenna qui s’apprête à être une reine sans roi quand lui est un roi sans femme. C’est que ça tombe bien…

Dommage pour Derfel, hein ? Les enjeux sont bien plus intéressants comme ça en tout cas : Gundleus n’hésite pas à trahir son oncle et donne des infos délicates sur ses opérations militaires. En fait, il est prêt à partir en guerre contre lui. C’est tout de même trop pour Derfel qui n’en a rien à faire de tout ça et veut juste tuer Gundleus.

Dès qu’il voit une opportunité, il tente de s’en saisir, mais comme on pouvait s’en douter, Nimue veille au grain pour l’en empêcher. C’est là la vraie surprise : elle empêche Derfel de faire de la merde, mais n’hésite pas à en faire elle-même. C’est la druide du royaume, alors elle peut se permettre quelques libertés supplémentaires : si Derfel en était à devoir prouver sa valeur (et son passé) à Gundleus pour pouvoir lui parler, Nimue, elle, n’hésite pas à cracher à la figure de son futur roi et lui rappeler que les dieux ne sont pas dupes. Et les dieux écoutent la conversation si l’on en croit l’orage qui gronde.

Bien sûr, Derfel en veut à Nimue de l’empêcher de commettre son attentat, parce qu’il était motivé à mourir pour venger sa mère lui. Nimue ne veut évidemment pas qu’il meure et on nous vend tout ça comme un amour impossible difficile à vivre. Cela dit, ça semble toujours plus simple à vivre que la vieillesse du roi : on enchaîne sur une scène où il est clairement sur son lit de mort et où il donne ses dernières instructions à Morgan – la forçant à promettre la protection de son frère avant de perdre les pédales et demander à voir Merlin dont il vient de dire qu’il l’avait trahi.

Les dernières volontés d’Uther ? Il a certes tourné le dos aux dieux, mais il se repend et souhaite être enterré selon les traditions à Avalon. Bon. La scène est un chouïa dramatique par rapport à ce qu’on sait de ce personnage qui a été assez détestable en deux épisodes, par contre. La petite musique toute intense pour marquer son décès alors que c’est juste nécessaire pour que l’histoire avance, ce n’était pas ultra efficace pour moi. Je voulais avancer, pas perdre mon temps à entendre Morgan pleurer. Ceci étant dit, j’ai trouvé plutôt chouette la manière de filmer la mort d’Uther.

Arthur | La décision du roi | Gundleus | Derfel

Gundleus

Plutôt que de le voir mourir, nous avons ainsi son point de vue avec le visage de plus en plus flou de sa fille – qui finit par se retirer et le laisser seul avec un plafond si flou qu’il est noir. Et une fois que c’est fait, on enchaîne avec l’enterrement, tout aussi imbitable et long. Il n’y avait pas besoin d’insister aussi longuement dessus… On a compris que c’était un traumatisme pour le royaume.

Si jamais ce n’était pas clair, on a encore une scène pour nous rappeler ses exploits guerriers et pour voir les personnages endeuillés plus de trois semaines après. Malgré le deuil, ils sont aussi inquiets pour l’avenir du royaume (il serait temps après trois semaines) : Gundleus n’est toujours pas revenu. Morgane, contente de ne pas être mariée, espère ainsi la mort de Gundleus pour protéger Norwenna. Les inquiétudes sont légitimes en tout cas : Merlin comme Nimue ont de plus en plus de visions terribles du futur – c’est toujours enflammé et sanglant.

Le lendemain matin, elle se réveille sur un nouveau cauchemar bien dramatique qui l’avertit juste à temps de l’arrivée de chevaux ennemis. Et ça ne manque pas : Gundleus est bien de retour. Non seulement il est en vie, mais en plus il vient avec une femme que personne ne connaît et qui ne dit rien qui vaille. Malgré tout, Lady Morgan est bien obligée de l’emmener auprès de Mordred. C’est son protecteur après tout.

Tout le monde est clairement méfiant de Gundleus, malgré ses promesses et ses histoires de trahison de son oncle. Quand il demande à porter le bébé, on sent bien que ça va partir en vrille. Et ça ne manque pas : Gundleus refuse qu’un bébé règne sur la Grande-Bretagne. Il le poignarde sans la moindre hésitation.

C’est aussitôt le chaos, avec tout le monde qui se donne des coups d’épées dans tous les sens et Morgan qui demande aussitôt à Derfel de fuir vers la rivière. Ladwys, c’est le nom de la nouvelle, remarque aussi la protection des dieux qui est sur la tour et sur Nimue. Cette dernière veut les éloigner et fait usage de sa magie comme elle peut pour créer une barrière de feu. Malheureusement, c’est peu efficace sur Gundleus qui n’en a rien à faire des dieux qu’elle invoque et de leur protection qu’elle est sûre d’avoir.

Là, les choses deviennent sérieusement dérangeantes à regarder, puisque Gundleus décide aussitôt de violer Nimue. Oh, Derfel entend Nimue hurler et vient aussitôt la protéger, mais j’ai bien peur que ce soit trop tard pour elle. En fait, ça ne l’était peut-être pas à ce moment-là, mais ses cauchemars sont sur le point de se réaliser malheureusement. Quant à Derfel, il est sur le point de réussir à tuer Gundleus quand Ladwys l’assomme.

Au réveil de Derfel quelques instants plus tard, Nimue est en train de se faire violer par Gundleus, devant un parterre d’ennemis qui en rit. C’est juste atroce. Clairement, j’ai trouvé la scène mille fois plus dur que le reste du massacre et de la journée catastrophique de Derfel et Nimue. Clairement, Derfel aurait mieux fait de le tuer quand il en avait l’occasion finalement.

Ainsi, après son viol, Nimue peut assister à la destruction complète de son village et au meurtre de tout le monde, un par un. C’est violent, mais Derfel parvient tout de même à la faire fuir par la rivière, comme prévu. Pas sûr qu’elle soit heureuse de survivre après tout ça.

Cela dit, je parle de la mort de tout le monde, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Gundleus souhaite en effet asseoir définitivement sa légitimité de roi – et de monstre. Il traque donc la reine Norwenna jusque dans la maison où elle se planquait pour obtenir d’elle qu’elle le respecte. Il vient de tuer son fils, mais malgré tout, elle est forcée de faire ce qu’il veut : elle est peut-être reine, mais elle n’a plus de mari au sang royal ni d’héritier. Elle est à peu près rien pour le royaume, donc.

Lui, en revanche, il prend le pouvoir. Et il va loin pour ça : il n’hésite pas à lui demander de s’agenouiller et d’embrasser son épée, pour mieux la tuer une fois qu’elle est soumise à lui. Putain, mais quel bâtard. Il était difficile d’apprécier Gundleus avant. Désormais, c’est carrément mission impossible. Le seul survivant de ce massacre est finalement Bedwin, chargé de porter le message de la mort de la reine et des actions de Gundleus. Il veut s’assurer de pouvoir être le roi. Et bien sûr, il fait de Ladwys sa reine, en lui donnant aussi le collier de Nimue. Après tout, elle a perdu tous ses pouvoirs maintenant qu’il a couché avec elle.

Arthur | La décision du roi | Gundleus | Derfel

Derfel

Bien sûr, Nimue ne vit pas bien du tout la suite de sa journée. Elle a beaucoup de mal à supporter le fait que Derfel veuille à tout prix la sauver de cet Enfer, parce qu’elle préférerait la mort à une journée de plus. Et on la comprend. Elle tente donc de se suicider dans la rivière, mais c’est en vain. Son désir d’aller dans l’autre monde s’explique aussi parce qu’elle pense avoir perdu toute sa valeur. En effet, elle sait très bien que Merlin a pris la décision de l’élever quand elle était enfant uniquement parce qu’elle voyait les dieux – et il l’a su puisqu’il l’a récupérée après une presque noyade dont elle a été sauvée par les dieux.

Si je comprends tout à fait son désir d’en finir plutôt que de vivre avec tout ce qui lui est arrivé, j’ai plus de mal avec cette partie de l’intrigue tout de même. Les scénaristes ne s’y attardent que momentanément cependant, préférant faire en sorte que Nimue et Derfel soient retrouvés par d’autres survivants du village, dont Lunete. Alors que celle-ci apprend la mort de son père par le couple, Derfel découvre surtout que Mordred est toujours en vie.

Je m’en doutais un peu : il y a eu échange de bébé avant, parce qu’il faudrait être cinglé pour donner le futur roi à un protecteur qui avait aussi le potentiel d’être un grand ennemi. Bon, par contre, les parents du vrai bébé qui s’est fait tuer se retrouve à devoir veiller sur le roi et c’est tout bonnement atroce pour eux. Le père avait prêté serment avec Uther, promettant de protéger le bébé Mordred quoiqu’il arrive. La mère est évidemment pleine de ressentiments, comme on peut se l’imaginer puisqu’elle vient de perdre son enfant. L’angoisse.

Cela dit, la supercherie ne peut qu’être de courte durée. Les hommes de Gundleus se rendent compte eux aussi que le bébé tué n’est pas le bon – c’est facile avec cette histoire de pied malformé. Gundleus et ses hommes se mettent aussitôt en quête des quelques survivants du village et ça aussi ça ne peut que mal tourner pour nos héros. Nimue continue de lire les présages des dieux, et ils sont mauvais.

Cela ne manque pas : le bébé Mordred se met à pleurer au moment où il faudrait rester bien silencieux pour ne pas être vus par les ennemis. Cela force Derfel et le père du bébé mort à faire demi-tour pour s’attaquer à leurs ennemis. Et hop, Derfel devient ainsi un meurtrier – et un héros pour le village. En plus, il tue un des spectateurs du viol de Nimue, ce qui est un plus pour lui ;  une manière de prendre sa revanche donc.

L’épisode se termine donc sur un bon cliffhanger : le village a survécu, Nimue a vu un deuxième oiseau qui lui a assuré que Derfel avait survécu… mais les mauvais présages semblent continuer pour eux. Ils se retrouvent à devoir fuir sur une plaine très à découvert, alors que Gundleus est à leur trousse, juste derrière eux. Et lui, il est à cheval avec une partie de ses hommes, contrairement à eux.

La course poursuite est de courte durée et nos héros sont vite face à l’ennemi, forçant un cercle de protection dérisoire pour Mordred. Alors que tout semble perdu pour eux, des lances semblent surgir de nulle part et leur sauver la vie. C’est ainsi que la série révèle que, finalement, Arthur a décidé de rentrer au pays.

Ils ont juste oublié de nous montrer comment et pourquoi il avait changé d’avis pour ménager l’effet de surprise. Bon. Je me sens un peu arnaqué, moi qui suis venu juste pour voir cet acteur ; mais la série a clairement regagné en qualité cette semaine, alors… Je suis satisfait quand même !

Arthur | La décision du roi | Gundleus | Derfel

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

The Winter King – S01E01 – 13/20

Heureusement que j’adore l’acteur principal, parce que ce n’est autrement pas très glorieux. Malheureusement, la série souffre de longueurs et a du mal à introduire correctement son intrigue, prenant trop de temps pour en venir à ce qu’on attend vraiment. En fait, c’est un premier épisode qui me donne plutôt l’impression d’être un deuxième, ou un troisième. Les enjeux ont besoin d’être éclaircis. Rapidement.

Spoilers

Arthur ramène au roi le cadavre de son demi-frère et héritier du royaume.


You hate us. But surely, surely, you hate the Saxons more.

AIE. Cela commence si mal : la série nous propose une première scène un peu cryptique, avec un rappel du contenu historique écrit comme dans un manuscrit d’époque et un gros plan sur son héros. L’avantage, c’est que son nom ne sera pas tu pendant longtemps : il s’appelle Arthur, il est joué par un acteur que j’adore et qui justifie à lui seul que je sois là. J’espère que la série à la hauteur pour me faire rester.

La mort du prince | L’exil | Derfel | Mordred | Gundleus | Gaul

La mort du prince

En vrai, ça commence plutôt bien pour ça : on découvre Arthur traumatisé par ce qui a dû être une bataille épique, avec plein de cadavres autour de lui. L’un doit être ramené à sa famille et l’on quitte vite ce champ de bataille, direction Caer Cadarn. À mon sens, il y a une vraie réussite dans la reconstitution du champ de bataille et de cette balade à travers champs. En fait, ça me rappelle un peu l’ambiance qu’il pouvait y avoir dans The Outpost et, si je ne mens pas, c’est un peu un feeling que j’espérais retrouver. Je n’ai plus de séries avec cape et épées après tout !

Bon, arrivé à la capitale, Arthur s’enferme dans son silence alors qu’on le harcèle pour qu’il ramène au plus vite le prince à son père. Arthur finit par accepter de le faire, même si c’est une situation que personne ne lui envierait. C’est un point de départ comme un autre pour introduire le personnage, mais tant qu’à faire, commencer par un peu plus d’action aurait pu être bienvenu.

À la place, nous sommes balancés en pleine intrigue géopolitique, avec un prince mort qui a tué plein de saxons et un roi qui n’apprécie pas de voir son héritier mort pour rien. Le Royaume se retrouve apparemment sans héritier, en plus. Eh, ils ne sont pas bien clairs sur les rôles de chacun dans cette scène ou c’est moi ? Qu’est-ce que c’est que cette famille royale encore ?

Les choses s’éclaircissent peu à peu. Bien sûr, on reproche à Arthur d’être un bâtard – littéralement un fils de pute, donc – et de vouloir protéger son pays alors qu’il n’est que ça, mais on lui reproche aussi la mort du prince, parce que traverser une plaine comme ils ont décidé de le faire était une mauvaise idée. Bon. Soit. Les relations entre Arthur et son pôpa ne sont pas au beau fixe. On aurait pu s’en douter.

Comme je m’en doutais, d’ailleurs, la série possède déjà quelques longueurs que je trouve bien regrettables. Et puis, on tente vraiment de nous faire croire que le roi allait décapiter Arthur là ? Même le voir s’acharner sur lui et le tabasser une fois que sa fille a eu le bon goût de l’arrêter n’a pas tellement de sens. Bref, on manque de contexte pour cerner correctement les personnages – et ce n’est pas faute de connaître la légende arthurienne ! Je me dis que si même en connaissant les personnages, ils sont trop mal introduits pour comprendre qui est qui, alors c’est qu’il y a peut-être un petit problème de scénario.

Ou alors, c’est juste moi qui dois me concentrer davantage, allez savoir. Pas facile de se concentrer quand on se retrouve ensuite avec un High King qui part dans un long monologue de reproches à tous les nobles présents dans la pièce. Après tout, son frère vient de mourir parce que personne n’est parti en campagne pour lui, avec des excuses aussi bidons que le mariage de leur fille par exemple. Ouais, c’est pas exactement bidon, je sais, mais les reproches sont sincères.

Pour marquer l’exemple, il envisage donc de tuer Arthur, bâtard. Je ne vois pas bien ce que ça marquerait, en vrai. À la rigueur, ça l’empêcherait d’accéder au trône, mais bon… Allez, après la fille du roi, c’est à présent un autre seigneur qui s’oppose à la mort d’Arthur. Au dernier moment, il propose de plutôt le bannir du royaume et d’avertir tous ceux qui oseraient lui venir en aide.

La mort du prince | L’exil | Derfel | Mordred | Gundleus | Gaul

L’exil

Nous ne sommes pas vraiment sur la série que j’espérais pour l’instant. En tout cas, Arthur survit sans surprise à cette scène et est jeté en-dehors du palais. Il trouve pourtant encore le moyen de donner des conseils avant ça : il explique tout simplement son plan de bataille pour que le royaume soit victorieux face aux Saxons. Ouais, ouais, il est viré du château et du royaume, mais il souhaite encore la victoire du royaume – et ses hommes les plus fidèles se demandent comment gagner la bataille sans lui.

Il faudra qu’ils trouvent une solution en tout cas, parce qu’Arthur s’enfuit ensuite, d’abord à pied, puis sur un cheval qu’il vole. En chemin, il observe de la fumée au loin et découvre tout un village de pêcheurs brûlé quand il s’en approche. Les pêcheurs ? Ils sont tous tués eux aussi, embrochés un peu partout et dans des tranchées. Bref, c’est l’angoisse et une vraie vision d’horreur. Et alors qu’Arthur pensait tout le monde mort, il entend soudainement des gémissements. Un enfant a survécu, bien que tout de même embroché comme les autres.

Il le sauve, fait demi-tour vers le cœur du royaume et l’emmène à cheval avec lui, jusqu’à Avalon. Je profite de cette énième lenteur de l’épisode pour remarquer à quel point l’acteur est méconnaissable avec les cheveux longs et la barbe. Et puisque je parle de barbe, la transition est facile pour introduire un autre personnage qu’on connaît bien : Merlin.

Bon, le Merlin de cette série n’a rien à voir avec celui de Kaamelot : c’est le Seigneur noir quasi sans barbe qui a proposé l’exil d’Arthur. Forcément, Merlin n’est pas trop ravi de voir Arthur débarquer alors qu’il l’a fait bannir, mais il accepte tout de même d’aider l’enfant qu’il ramène. Il en profite pour apprendre que le village de pêcheurs a été détruit, pour passer la main au-dessus de ses blessures pour avoir une vision de ce qu’il s’est passé et pour interroger Arthur.

En fait, il lui reproche surtout d’avoir donné une occasion au roi de s’énerver contre lui en parlant en emmenant le corps de son frère au pied du roi. C’était idiot de sa part : le roi culpabilisait d’avoir envoyé son héritier au combat car il était incapable de se battre correctement. Et malgré tout ce qu’il vient de lui arriver, Arthur en est encore à défendre un frère qui ne l’aimait pas et à protéger l’honneur du roi : il refuse l’accueil que Merlin lui propose pour la nuit, préférant obéir au roi. Tout ce qu’il voulait, c’était confier ce seul survivant à Merlin – demandant ainsi à Merlin de prendre soin de lui comme il avait pris soin de lui. On note qu’il a demandé la même chose à Nimue aussi.

Ah, Arthur passe pour un grand sauveur et un véritable héros, la petite musique épique nous le signale et… tout ça est aussitôt cassé par une révélation inattendue : Nimue s’occupe à merveille du gamin qu’Arthur a ramené, pour mieux se rendre compte que ce gamin est en fait un… Saxon. Un esclave, probablement. Oups.

La mort du prince | L’exil | Derfel | Mordred | Gundleus | Gaul

Derfel

Allez, nous sommes à la moitié de l’épisode, il est donc temps d’en arriver enfin à ce qu’on attend d’une série sur la légende arthurienne : la légende pour de vrai. Je suis plutôt reconnaissant que tout ça ne soit pas proposé en flashback plus tard dans la série, mais en même temps, trente minutes pour en arriver à une scène d’introduction, c’est long aussi. Oui, oui, une scène d’introduction : nous sommes désormais huit ans plus tard et Arthur n’est pas le centre de ce nouveau récit qui est fait.

Ce nouveau futur commence par Nimue et son saxon devenu sexy en train de batifoler gentiment aux abords du village où un festival se prépare. Le saxon ? Son nom est Derfel et la relation proche qu’il entretient avec Nimue ne plaît pas du tout à Lady Morgane – il peut avoir d’autres femmes, mais certainement pas elle. Moi, ça commence à me plaire que chaque personnage soit un peu plus identifié, parce que c’est nécessaire pour s’y retrouver dans cette adaptation, tout de même.

Et pour s’y retrouver, notons qu’Hywel propose à présent à Derfel de reprendre la ferme quand il ne sera plus en âge de le faire – parce que tout ce qu’il a comme héritier, c’est une héritière et qu’au cinquième siècle avant JC, elle n’allait tout de même pas diriger une ferme. Une fois que c’est fait et que Derfel n’est pas tout à fait sûr d’accepter cette proposition, on peut voir le festival avoir lieu. Il y a un peu de son et lumière, un peu de magie et beaucoup de baisers entre Derfel et Nimue. Ils envisagent déjà le mariage au prochain solstice, mais Nimue semble impatiente d’obtenir autre chose de Derfel.

Seulement, au moment de coucher avec lui, elle a une vision d’un loup et d’un chien qui lui aboie dessus. Confuse, Nimue est clairement stressée par la situation : elle annonce alors que les dieux veulent qu’elle choisisse entre Derfel et eux. Merlin, qui entend aussi le loup, débarque aussitôt pour expliquer à Nimue qu’elle sera la prochaine druide du royaume, et la plus puissante de toute. Son chemin pour cela sera tortueux, long et solitaire. Elle ne doit pas se marier, ni même coucher en fait, ou elle perdra ses pouvoirs. Oh. Sacré contraceptif ! C’est aussi une rupture inévitable entre Nimue et Derfel – et c’est un peu brutal pour Derfel qui n’avait rien demandé.

Pour ne rien arranger à sa situation, il tombe ensuite sur une ancienne esclave qui lui rappelle sa mère. Bref, Derfel passe une soirée de merde et n’hésite pas à boire pour oublier. Il s’en prend alors à la mauvaise personne, à savoir Lunete, la fille d’Hywel, puis se barre à cheval.

Il finit par avoir un accident qui le renvoie une fois de plus au moment où Arthur lui a sauvé la vie. À ce moment-là, Arthur lui a dit qu’il serait un guerrier et c’est à présent le crédo de Derfel. Il retourne finalement chez lui pour mieux découvrir que c’est la panique. Au lendemain du festival, le royaume est en effervescence car la reine, Norwenna, est en train d’accoucher. Et hop, nous voilà entraînés avec Derfel à l’accouchement de Norwenna.

La mort du prince | L’exil | Derfel | Mordred | Gundleus | Gaul

Mordred

C’est un accouchement qui tente de nous montrer de nouveaux enjeux et de dessiner ce que sera la série, mais je trouve qu’ils ont vraiment du mal à être convaincants sur le sujet pour le moment. L’accouchement permet en tout cas à Merlin d’avoir quelques visions supplémentaires sur le futur de cet héritier qui, ça tombe bien, est un garçon. C’est exactement ce que le roi espérait. Cependant, ses espoirs sont vite brisés par Merlin.

Il explique ainsi que cet héritier est peut-être un garçon, mais c’est aussi un handicapé, légèrement difforme, et surtout un bébé qui a le mal en lui. Il est promis à un destin funeste et mettra, selon lui, le royaume en péril car il l’a déjà vu tuer plus tard ses propres hommes. Le roi ne l’entend pas de cette oreille et compte bien élever correctement son fils pour éviter que ça n’arrive.

Il reproche ainsi à Merlin d’avoir d’autres ambitions que celles qu’il devrait avoir. Merlin lui rappelle en même temps qu’il a un autre fils et qu’Arthur doit absolument être ramené à temps au royaume. Le roi s’y refuse et annonce que le Prince Mordred est son nouvel héritier. Ouep, malgré les avertissements de Merlin.

Ce dernier décide donc de se barrer du royaume une fois pour toutes : il part à la recherche d’Arthur qui est, toujours selon lui, le seul capable d’arrêter ce qui est en train de se produire avec ce Mordred. Ce faisant, Merlin choisit à son tour l’exil et laisse Nimue reprendre son rôle de druide sans le moindre avertissement au préalable. Elle doit donc se rendre à Avalon, où Mordred et Norwenna seront envoyés aussi pour être protégés, même si Merlin n’y est plus. Morgane insiste donc pour que Nimue s’y rende au plus vite et les accompagne, et tant pis si cela casse ses adieux à Derfel.

La mort du prince | L’exil | Derfel | Mordred | Gundleus | Gaul

Gundleus

Oui, Derfel décide de ne pas retourner à Avalon et de ne pas reprendre la ferme d’Hywel, finalement. Il souhaite au contraire apprendre à se battre pour le royaume. Nous voilà ainsi partis pour le traditionnel montage où un personnage apprend à se battre ? J’y ai cru, mais non, on se contente de voir Derfel s’en prendre avec son épée à un bout de bois. Il a la rage en lui et sera donc un formidable guerrier.

Il se fait ainsi repérer par Owain, l’ami d’Arthur à qui ce dernier avait confié son plan pour battre les Saxons. On sent l’admiration de Derfel, on voit Owain donner des conseils, ça devrait bien finir cette histoire. Par contre, on sent que la série a du mal, pour le moment, à savoir où elle veut aller : ça part dans tous les sens. Ainsi, on enchaîne à présent avec l’arrivée des Siluriens sur place. Ce sont techniquement des ennemis du royaume si on en croit les réactions de tout le monde. En fait, Morgane demande que leur chef subisse un sort 100 fois pire qu’Arthur.

Ce n’est pas ce que le roi compte faire par contre : il entame au contraire une conversation avec leur chef, Gundleus, et le tout est espionné par un Derfel qui ne me semble pas du tout discret, mais que personne ne voit pour autant. Le problème, c’est que Derfel reconnaît en Gundleus l’homme qui enlevé sa mère sous ses yeux et que maintenant le roi veut lui pardonner tous ses péchés. C’est con.

La mort du prince | L’exil | Derfel | Mordred | Gundleus | Gaul

Gaul

Et après tout ça, il est temps d’en arriver au cliffhanger : Merlin arrive à Gaul, les terres d’un autre roi. Il demande à parler au seigneur des hommes qu’il croise, et on voit bien où la série veut en venir quand l’homme à qui il le demande nous demande un seigneur grand guerrier : Merlin a retrouvé Arthur.

Il le surprend pendant sa petite douche sous la cascade et tout est bien qui part en sucette car la légende va pouvoir commencer. Après une heure, ce n’est pas plus mal ! Merlin demande à Arthur de revenir à la maison pour sauver le royaume, et hop. Ah, c’est frustrant, on allait enfin avoir des scènes avec Iain ! J’imagine qu’il faudra revenir la semaine prochaine, désormais.

La mort du prince | L’exil | Derfel | Mordred | Gundleus | Gaul

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

The Winter King (S01)

Synopsis : Au Ve siècle, bien avant que la Grande-Bretagne ne soit unie et alors que la vie était souvent éphémère, Arthur Pendragon passe du statut de paria à celui de guerrier et leader légendaire.

Pour commencer, je dois avouer que The Winter King est une série qui m’a échappé jusqu’à sa diffusion, passant complètement sous mon radar. Cela s’explique aisément : une série anglaise, historique, avec des épisodes d’une heure… Tout ce que, normalement, je n’apprécie pas particulièrement. Cependant, la légende arthurienne, je la connais bien, et je suis vraiment curieux de voir ce que cette réécriture peut apporter.

Et puis, on ne va pas se mentir, ce qui m’attire particulièrement dans cette nouvelle série, c’est la présence d’Iain de Caestecker dans le rôle principal. Je l’ai adoré dans Agents of S.H.I.E.L.D et j’ai apprécié ses débuts dans The Fades. Il était donc logique pour moi de suivre sa carrière – si j’ai survécu à Overlord, je peux supporter une série anglaise, non ? J’aurais aimé en faire autant avec Elizabeth Henstridge, mais j’ai malheureusement raté sa série. Cette fois-ci, je ne compte pas faire la même erreur.

De plus, la diffusion de la série à partir du 20 août, avec un épisode par semaine, tombe à pic, surtout en pleine grève des scénaristes. C’est l’occasion idéale pour remplir mon planning ! L’avantage de ne pas avoir entendu parler de cette série auparavant est que je n’ai aucune idée de ce qui m’attend. Bien sûr, l’atmosphère historique de la série m’inquiète un peu, mais je garde espoir. La légende arthurienne est riche en magie, ce qui devrait, je l’espère, contrebalancer un ton qui pourrait être trop sérieux. Et, comme pour toutes les séries anglaises, j’espère qu’elle ne se terminera pas sur un énorme cliffhanger (surtout si elle annonce une apocalypse, comme toutes celles que j’aime). Au pire, c’est une série inspirée d’une saga de livres que je n’ai pas lue… Pas de cliffhanger insolvable, donc !

Bref, j’espère quand même que cette aventure sera à la hauteur de mes attentes, mais pour le savoir, il ne me reste plus qu’à lancer le premier épisode…

Note moyenne de la saison :