Avis : Dans la série des « Mieux vaut tard que jamais », je me suis enfin mis à jour sur Stranger Things au pire des moments, c’est-à-dire quand je n’avais absolument pas le temps de m’embarquer dans une nouvelle série, à moins de 24h de mon départ en vacances. Tant pis, j’assume.
Alors non, je ne suis pas passé à côté de la folie de cette série, mais j’ai réussi à échapper aux spoilers par on ne sait quel miracle. Depuis sa sortie, je meurs d’envie de savoir si c’est aussi bien qu’annoncée et je ne sais toujours pas trop de quoi ça parle, parce que je me suis tenu aussi loin que possible des informations sur la série. Je sais bien qu’il y a une histoire de Démogorgon. C’est tout… mais comme je ne sais pas ce que c’est, ben…
Saison 1 | Saison 2 | Saison 3
Sans plus tarder, voici mon avis.
Note moyenne de la saison : 17/20
Épisode 1 – The Vanishing of Will Byers – 16/20
It was a seven.
Voici un pilot qui réussit assez bien à intriguer en situant ses personnages et une situation initiale plutôt basique : une petite ville des USA, un shérif à la cool et une touche de fantastique, le tout dans le passé. Le mystère vient bien de la touche fantastique : on voit des enfants jouer à une partie de ce qui ressemble à Donjons & Dragons et l’un d’eux se fait avoir par le Demogorgon. Pas de bol, il disparaît pas longtemps après. Cela aurait peut-être été un peu moins gros comme ficelle si je n’avais pas lu le nom de ce monstre partout, tout l’été, mais c’était bien fichu. Le reste de l’épisode nous montre donc sa mère se mettre à stresser et aller voir le shérif Hopper pour lancer les recherches, sa disparition ayant évidemment un impact sur l’ensemble des personnages présentés. Hopper, par exemple, a perdu sa fille, même si l’on ne sait pas encore comment. En parallèle, une petite fille au crâne rasé apparaît de nulle part avec un tatouage 011 sur le bras et une incapacité à parler. En revanche, côté capacité elle semble avoir des pouvoirs. C’est mystérieux à souhait et l’enquête qui se déroule dans le passé est frustrante par rapport aux moyens de la scientifique d’aujourd’hui. Pas d’empreinte, pas de relevés scientifiques, juste des faits, c’est d’un frustrant ! Du coup, les potes de Will s’unissent pour aider à le retrouver et Eleven semble attirer les convoitises et être redoutables. Une intrigue en parallèle pour ce pilot donc, qui finit évidemment par les réunir de manière un peu grossière. Cet épisode est clairement pensé comme le début d’un tout à enchaîner, ce que je ne vais pas me priver de faire, car il était assez passionnant malgré quelques petites longueurs, notamment autour du personnage de Nancy.
Épisode 2 – The Weirdo on Maple Street – 16/20
You’re in trouble, aren’t you ?
L’épisode reprend un peu après la fin du premier, avec Eleven ramenée chez Mike par les trois garçons. La relation entre eux commence à se tisser et c’est très sympa à voir. Elle se fait donc surnommer Elf et fini par lui en apprendre plus sur elle : elle est en danger autant qu’elle est dangereuse, et les trois découvrent ses pouvoirs un peu contre leur gré. De son côté, Joyce, la mère de Will a du mal à garder son calme et crise. Jonathan, lui, décide d’aller chercher son frère chez son père, ce qui est évidemment un échec. Nancy continue sa relation avec Steve et je n’accroche que parce que l’actrice est magnifique. Pour l’instant, l’intrigue est encore trop obscure pour en tirer quoique ce soit. Cela se termine par une petite fête espionnée par Jonathan qui rentre de son voyage. La musique de cette série se confirme comme excellente avec ce second épisode. Côté défaut, j’ai quand même un gros problème avec les gamins qui crient dans toutes leurs scènes chez Mike. Genre personne ne les entend ? Je veux leur maison, je peux pas passer un coup de fil sans que toute ma maison ne soit au courant que je parle sérieux ! La fin de l’épisode vient sauver un début un peu plat : Eleven révèle la situation de Will, Joyce est confrontée à un ensemble de phénomènes paranormaux et Barbara, la meilleure pote de Nancy, disparaît à son tour, emportée par le Demogorgon à son tour, ce qui était malheureusement bien prévisible et alors que Nancy couche avec Steve. Ils n’auront pas perdu de temps. La série continue donc au même rythme : beaucoup de mystères qui s’entrecroisent et une fin qui donne envie de revenir.
Épisode 3 – Holly, Jolly – 18/20
You were supposed to help us find him alive.
Le début de cet épisode est bien plus violent que le précédent : il poursuit au même moment, histoire de profiter de Nancy et Steve, mais surtout du calvaire vécu par Barbara. Il est intéressant de passer de l’autre côté pour essayer de comprendre un peu comment ça fonctionne. De son côté, Joyce continue de partir en vrille malgré un Jonathan qui tente de la rationaliser. S’il savait qu’elle avait raison. La mère de Mike passe aussi pour l’aider à tenir le coup, mais se fait gentiment virer après un petit flip construit autour de la petite sœur, Holly, qui donne entre autre son nom à cet épisode. Le coup des lumières de Noël est sympa, et en plus, je vois ça à la bonne période. Egalement dans la continuité de l’épisode précédent, les garçons et Eleven tentent de monter un plan pour sauver Will. Elf se retrouve ensuite seule à regarder la télé et nous péter une canette de coca en flashback, rien de bien détonnant. Elle rejoint ensuite ses amis pour draguer Mike, mais je peine à voir à quoi rime tout cela. Hopper poursuit son enquête et s’approche de la vérité en enquêtant dans le labo du Dr Brenner, où se poursuivaient les activités autour d’Eleven. Nancy vit mal sa nuit d’amour avec Steve et c’est d’autant plus dur qu’elle ne peut pas compter sur Barbara pour l’aider à passer la journée. Heureusement qu’elle a son Steve, qui découvre les occupations de Jonathan la veille. Forcément, ça se passe mal pour lui et l’appareil est cassé. Tout l’épisode prend donc pas mal de temps pour retarder le moment où quelqu’un s’inquiète de la disparition de Barbara et pour nous expliquer les flashbacks aperçus concernant Elf, tout en nous en disant plus sur son passé meurtrier. Nancy finit par remonter la piste de Barbara et comprendre sa disparition. Une fois de plus, la toute fin de l’épisode déchire tout avec le corps de Will retrouvé juste après une scène nous faisant penser qu’il est encore en vie, puisque sa mère communique avec lui. Alors est-il encore en vie ou pas ? C’est une question qui ne trouvera pas de réponse avant l’épisode suivant.
Épisode 4 – The Body – 16/20
Will is calling for me
Un épisode qui porte ce titre a une sacré responsabilité derrière lui, parce que je l’associe immédiatement à l’un des meilleurs épisodes de Buffy. Ceci étant dit, les premières scènes installent un niveau incroyable : la mère de Will apprend la mort de celui-ci et paraît totalement tarée, Eleven trouve un moyen d’entendre Will chanter « Should I stay or should I go » et Barbara est totalement oubliée. Difficile de ne pas aimer et de ne pas être accroché. Le mystère autour du corps repêché s’alourdit assez vite quand on apprend que c’est l’Etat qui a géré l’autopsie : il est d’un coup évident que nous avons affaire à un complot. En parallèle, les garçons déguisent Elf en vraie petite fille afin de réussir à l’emmener à l’école pour communiquer avec Will. Leur plan fonctionne après quelques détours histoire de combler l’épisode, mais n’apporte rien de bien concret pour eux, si ce n’est un incendie. Le shérif Hopper mène son enquête toujours et continue de se rapprocher, tout en étant encore assez loin pour n’avoir aucune réponse. Il finit néanmoins par découvrir que le corps de Will est une jolie poupée très réaliste mais pleine de mousse, et ça c’est très embêtant quand on annonce un décès. Ceux qui avancent le plus dans l’épisode sont malgré tout Nancy et Jonathan, qui à défaut de détruire un mur pour parler avec Will, se mettent à travailler ensemble sur la disparition de Barbara, évidemment liée. Ils découvrent ainsi une photo de notre cher monstre, ce qui fait tout de même bien avancer les choses. Bref, une mi-saison un peu prévisible, mais avec toujours sa dose de mystères agréable à suivre.
Épisode 5 – The Flea and the Acrobat – 17/20
Will’s body was a fake
Hopper poursuit son enquête, encore, toujours. J’ai l’impression de n’écrire que ça sur lui, mais c’est un peu le cas, son intrigue perso se résume à cela, mais cette fois il touche au but. Quant aux garçons, ils comprennent que Will est dans un monde parallèle, celui des ombres, identique mais sombre et vide, avec tout un tas de monstres dedans… au moment où Hopper en trouve l’entrée dans le laboratoire. Enfin les choses avancent… pour mieux reculer, quand ils se réveillent chez lui. La théorie du complot est désormais évidente pour lui. Les garçons ont plus de chance car personne ne les soupçonne encore : ils arrivent à sous-tirer tout un tas d’informations utiles à M. Clarke et donc à avancer. Nancy et Jonathan continuent eux aussi leur enquête et se rapprochent ainsi, alors que la jeune fille s’éloigne de Steve, qui s’accroche (et on le comprend). Ce rapprochement passe aussi par une engueulade, mais bon, c’est du très classique. Joyce est soulagée du retour de son ex, mais c’est de courte durée quand elle comprend qu’il est de retour pour l’argent. Pour elle les choses avancent quand Hopper vient lui révéler qu’elle n’est pas folle alors que les gamins eux reculent : suite à une dispute entre Mike et Lucas, Elf s’en prend à Lucas, ce qui a pour conséquence de diviser le groupe. Elf disparaît ainsi. Ce n’est rien par rapport au cliffhanger, puisque Nancy a trouvé le passage vers le monde des ombres et qu’elle s’y engouffre seule… Oh oh. L’épisode avance donc et donne enfin quelques réponses et confirmations, c’est agréable.
Épisode 6 – The Monster – 18/20
Nancy, I’m right here, just follow my voice
Plus de peur que de mal : Nancy réussit à revenir dans les bras de Jonathan sans aucune blessure, mais le portail se referme derrière elle. Ils rentrent chez elle, terrifiés et se mettent dans le même lit. Au petit matin, ils partent sur leurs bonnes théories et s’enfuient, ce qui fait qu’évidemment la mère de Nancy s’en rend compte. Quant à Joyce, l’absence de son aîné ne semble pas l’inquiéter plus que ça, ce qui est quand même un peu gros étant la situation. Cependant, pas d’inquiétude, Hopper et Joyce continuent leur enquête. Grosse originalité dans cette phrase qui résume la série, mais bon. Mike, lui, se demande où est passée Eleven et tente de se réconcilier avec Lucas pour partir à sa recherche. Ça ne fonctionne pas : Lucas continue de son côté et approche très fortement de la vérité, Mike et Dustin continuent de se faire agresser par leurs meilleurs amis jusqu’à l’arrivée d’Elf pour les sauver. Evidemment. Et pour conclure, Nancy et Jonathan se retrouvent dans de beaux draps en préparant leur chasse au monstre, ce qui permet d’imaginer un épisode 7 qui va tenter la réunion de pas mal de monde, d’autant plus que le cliffhanger suggère qu’Eleven est plus en danger que jamais.
Épisode 7 – The Bathtub – 18/20
Bad men are coming !
Voici un épisode sacrément bien foutu qui, enfin !, prend le temps de réunir tout le monde et de confronter les informations, ce qui permet de tout résoudre en genre dix secondes. Chaque pièce du puzzle prend sa place et c’est très agréable : Nancy et Jonathan retrouvent Hopper et Joyce et tous les quatre font enfin équipe pour retrouver les garçons et Eleven, qui sont pris dans quelque chose qui les dépasse totalement. Et c’est d’autant plus cool que ça permet d’améliorer un peu les effets spéciaux dans une course poursuite à vélo très sympa. Par contre, faut m’expliquer dans quel monde des camions ne vont pas aussi vite que des vélos, mais bon. C’était un épisode très réussi, qui ne laisse pas beaucoup de temps pour se poser, avec une bonne première partie pleine d’action et une seconde partie qui permet la confrontation des différents éléments pour enfin avancer. On apprend ainsi le décès définitif et prévisible de Barbara grâce à Eleven qui se la joue Olivia Dunham (et oui, Fringe restera ma référence à jamais, désolé !). Suspens, action et effets spéciaux sont donc au rendez-vous, avec une pointe de science et deux très bons cliffhangers. Il est évident que Joyce et Hopper se précipitent dans un piège, c’est pourquoi Nancy et Jonathan partent de leur côté. Cette série commence à créer une petite habitude : tout ce qu’il se passe est évident, répétitif et prévisible, mais c’est fait de telle manière qu’on ne peut pas leur en vouloir et qu’il est malgré tout dur de prendre de l’avance : la réalisation et le casting sont impeccables, donc on se laisse porter sans réfléchir outre mesure. Et puis les dynamiques entre persos sont excellentes aussi, notamment cette scène entre Nancy et Mike sur les secrets, c’est une très jolie relation frère/sœur qui tombe très juste. Ce n’est donc pas une série pour faire réfléchir, mais bien pour savourer, au beau milieu de l’été normalement, mais ça marche très bien aussi dans le grand froid de décembre !
Épisode 8 – Upside Down – 19/20
It has to be dead… it has to be !
On reprend donc directement là où on en était. Nancy et Jonathan sont complétement tarés et préparent assez de pièges pour buter une horde d’animaux sauvages. Les choses se compliquent quand Steve débarquent à son tour, mais ça ajoute une belle dose de comique très appréciable avant la confrontation avec le Demogorgon. Gros coup de cœur pour ces trois-là en tout cas, sans parler de la batte de Jonathan qui n’est pas sans rappeler Negan. J’ai adoré cette partie de l’épisode, parfaitement maîtrisé sur tous les points et qui auraient presque été suffisantes en elle-même. Hopper passe un accord avec le gouvernement pour aller récupérer Will, en compagnie de Joyce. Les voilà donc paumés dans le monde à l’envers, mais aussi dans les flashbacks pour Hopper. C’est très dommage d’avoir attendu la fin de saison pour nous proposer ces aperçus de sa vie passée qui auraient été plus appréciables dans un épisode proposant moins de suspens. Parce que du suspens, il y en avait, y compris du côté des gamins qu’on ne voit que trop peu dans leur gymnase pendant toute la première partie de l’épisode, avant de les retrouver totalement coincés par les méchants. Par chance, Elf n’est pas si vidée de toute son énergie que ça et elle bute absolument tout le monde en quinze secondes. C’est juste du massacre de base, et ça devient un peu gênant d’avoir envie d’être de son côté quand elle résout tous ses problèmes en tuant tout le monde en permanence. C’est cependant une belle manière de se débarrasser de cette intrigue et d’attirer le Demogorgon à eux. Le tout menant à un sacrifice d’Eleven impeccablement joué. Impressionnant pour une jeune actrice, cela fournit une conclusion magistrale à l’intrigue et à un monstre increvable. La toute fin de l’épisode prend ensuite son temps, mais pas trop, pour proposer la fin d’une partie des intrigues, mais surtout pour entretenir le mystère sur une seconde saison à venir. Les pistes ouvertes sont parfaites, puisqu’elles n’en disent pas trop et ne nous rendent pas non plus dingue dans l’attente. Autrement dit, encore une série que je serais heureux de retrouver pour une seconde saison !
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EN BREF – Une série Netflix sans scène de sexe intempestive ? Alléluia ! Pardon, je m’égare déjà : c’était une série aussi cool qu’annoncée, alors que j’avais peur de m’ennuyer devant à force de la voir survendue partout. Elle n’est pas exceptionnelle non plus, elle a ses défauts, notamment du côté de la cohérence. En revanche, rien à redire du tout sur le casting excellent, ce qui n’est pas évident avec des enfants. Si j’ai eu un peu peur du jeu de Dustin ou Lucas au tout début, ça s’est rapidement amélioré, probablement grâce à une direction impeccable. L’humour et les dynamiques que je cherche dans toutes les séries étaient là, la réalisation tout à fait parfaite, avec un bon travail photo et une ambiance musicale au top. Bref, c’est une série qui a eu un succès mérité et qui propose de sacrées performances à tous les niveaux ! Pourtant, je trouve qu’elle n’a pas encore atteint la perfection, parce qu’il manque encore des choses à sa mythologie, des grands thèmes prises de tête et sûrement encore un tout petit plus d’émotion pour m’avoir à 100%. Il faudra voir ce qu’elle propose pour sa saison 2 !
Une des meilleurs propositions pour 2016 qui était déjà riche ! On est d’accord, la storyline était basique, mais ce qui en a fait le sel, ce sont les décors, les références truffés des showrunners biberonnés aux années 80 et les enfants qui sont d’une justesse bouleversante. Le filon est parfois gros, mais on se laisse prendre avec charme ! J’étais sous tension les deux derniers épisodes.
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Oui, je suis assez d’accord aussi, les deux derniers remontent la tension
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« Une série Netflix sans scène de sexe intempestive ? Alléluia ! » … Mais comme j’ai ri (Sense8, on pense bien fort à toi).
Personnellement, j’ai beaucoup aimé (genre beaucoup, beaucoup), notamment le personnage d’Eleven qui est quand même le summun du badass en mode télékinésie. Et puis son amour des gaufres me rappelle Leslie Knope, alors forcément hein…
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Tout le monde l’a sur vendu, j’attendais sûrement trop ehe
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Je ne connaissais rien de la série mais juste « qu’elle est grave bien » alors moi j’ai réussi à m’échapper au spoils, au contexte mais aussi aux personnages. Finalement je l’ai fini en deux jours. Oui, vacances de Noël au chaud sous sa couette. Mon avis arrive bientôt en plus bisous,
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En deux jours, tout est dit ! 🙂
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