Spoilers
Ci-dessous mes avis sur la saison 2 de cette websérie géniale que vous pouvez retrouver sur Youtube.
Cependant, avant tout, si vous voulez soutenir l’équipe et la série pour assurer une saison 3 au même niveau de qualité dinguissime, achetez-vous ce super t-shirt (promis, il est super, je le porte en ce moment même).
Avis : J-3 avant le retour de cette excellente websérie, je me décide donc enfin à compiler mes avis (positifs) sur les cinq premiers épisodes de la saison 2 déjà diffusés en janvier/février 2016. C’est aussi l’occasion de se rafraîchir la mémoire avant dimanche 18h si vous n’avez pas le temps de tout refaire (mais essayez de le trouver, en plus ça leur fera des vues). Si vous ne connaissez pas Ulysse, pas de panique, comme ils ont fait une très bonne vidéo de présentation et que je n’ai pas d’article sur la saison 1, je leur cède la parole (c’est facile, je sais) :
Voilà, maintenant que c’est dit, hop on passe aux notes et critiques, rédigés après visionnage de chacun des épisodes l’an dernier (oui, cet article n’est que du recyclage pour le moment) 😉 Et comme je suis très malin, je n’avais pas fait de critique de l’épisode 1, mais je la ferai un de ces quatre, promis, de toute manière, je vais le rererevoir et je referai des critiques plus approfondies, car on ne va pas se mentir, entre les quatre/cinq lignes par épisode de l’an dernier et les critiques que je fais aujourd’hui… y a un petit gouffre, que j’ai franchi avec plaisir tout au long de l’année.
18/20
Nous voilà donc dimanche, 18h, et c’est la diffusion sur Youtube de l’épisode 2 d’Ulysse. Rien de nouveau pour moi, puisque j’étais présent à l’avant-première des deux premiers épisodes à la Cité des Sciences en décembre dernier. Rien de nouveau (ou presque), certes, mais toujours autant de brio dans les dialogues, dans le choix de la B.O, dans la réalisation, le jeu des acteurs, bref, partout. La qualité n’a cessé de s’améliorer, les épisodes de s’allonger, et nous sommes désormais vraiment pris dans l’intrigue. Là aussi, je ne saurais que trop vous conseiller de vous mettre à cette série, en s’accrochant un peu sur les premiers épisodes peut-être. La saison 1 dure 3h environ, c’est en français, c’est sur Youtube, c’est gratuit, c’est génial et plein de références. Mélange parfait de comédie et de science-fiction, à voir absolument, en commençant par le début juste ici. Et pour en revenir à cet épisode 2, il propose un double cliff-hanger extrêmement frustrant – mais moins que celui non résolu de l’épisode 1 – qui ne me donne qu’une envie : être déjà le 24 janvier pour l’épisode 3 !
19/20
Et dimanche, c’est Ulysse qui a rendu tout le reste de la semaine un peu désuet avec un épisode qui atteignait une fois encore le meilleur de ce que la websérie a pu faire depuis son début. Il est loin le petit épisode 1, cette fois c’est clairement dans la cour des grands qu’évolue Ulysse, et à tous les niveaux : jeux, musique, réalisation (cadrage !), décors, scénario… Tout y est ! On ne comprend pas encore tout, mais ça s’emboîte petit à petit et l’épisode n’était pas avare du tout en révélations. Des réponses… et de nouvelles questions. Une nouvelle dynamique pour la suite de la saison et personnellement, beaucoup beaucoup de théories. L’épisode est impeccable et jouerait presque au même niveau que les séries américaines… Alors après, je suis peut-être pas objectif, je sais pas. Je suis figurant dans l’épisode, j’ai rencontré une bonne partie de l’équipe, ça m’aveugle peut-être un peu. Mais quand même, putain, cet épisode m’a plus immergé dans un univers propre et complexe que tout ce que j’ai pu voir cette semaine. Et en plus, il m’a changé les idées sur une journée plutôt très mauvaise et il m’a même fait rire. Je réserve juste le dernier point manquant… parce qu’ayant été figurant, je sais qu’il y a encore mieux à venir dans le(s) prochain(s) épisode(s), merde !

On approche déjà malheureusement de la fin de cette première partie de saison (le 28 février), mais on l’approche en continuant sur une lancée très positive. Tout y est parfait (bon, ok, presque, on a des petits reflets gênants dans cet épisode, mais ils sont vite oubliés). Les personnages se retrouvent enfin, et heureusement, c’est un peu le titre de ce double épisode. L’intrigue avance à vitesse grand V côté 2038, où Elena comprend… quelque chose. Des flashbacks qui remontent au pilot nous montrent que tout était calculé d’avance et c’est un pur plaisir que de suivre le raisonnement du personnage, avant une scène finale bluffante et incroyablement montée pour une petite websérie. Et je suis bien placé pour commenter le montage, puisque j’étais figurant sur place. C’était déjà super à vivre au-delà de l’expérience de figuration, mais le rendu-final est tellement magistral ! Côté 2012, tout s’emboîte aussi bien, que ce soit du côté de Ted, de M&M’s ou du retour d’Ulysse. Les rues de Versailles servent à merveille la série. Bon, assez blablaté, il faut surtout que je souligne l’incroyable travail de Gaëtan Delaleu dans cet épisode, qui bascule d’une subtilité à l’autre de son personnage à merveille, offrant toutes les nuances nécessaires (et il y en a la masse !) et insufflant toute la crédibilité qu’il lui faut et juste assez de mystères pour nous donner la masse de théories à travailler. Ce cliff-hanger ! Sacré travail, tant du côté de l’écriture que du jeu, c’est superbe. Sinon, je parlais théories, alors je dois dire que Léonie (étonnamment silencieuse cette semaine) est aussi l’objet de toutes mes attentions depuis l’épisode 3. J’espère me tromper dans ce que je pense, et j’espère qu’on en saura plus le 28, même si je crains le cliff-hanger de mi-saison (et du même coup celui non-résolu de l’épisode 1). L’équipe annonce une intrigue un peu spéciale, j’ai comme l’impression qu’on va suivre un peu Acus. Bref. Je veux la suite. En attendant, je vais écouter en boucle la B.O de cet épisode.

Dimanche, c’était déjà la fin de la première partie de saison d’Ulysse et oui, je suis en pleine dépression depuis. C’était à nouveau un excellent épisode plein de révélations. J’en retiens principalement une scène à couper le souffle entre les deux Orphelines, un personnage de Charlie encore un peu plus complexe que prévu (et parfaitement maîtrisé par son acteur) ainsi qu’une scène d’effets spéciaux digne des plus gros blockbusters (genre, regardons Avengers 2, X-Men DOFP puis cette scène où des personnages tirent sur Acus, puis discutons-en). Bluffant. Bluffé aussi par la qualité de jeu de l’ensemble des nouveaux personnages et de l’intrigue. Je dois avouer avoir eu deux petits problèmes dans l’épisode : je n’ai pas compris comment Eléna faisait le lien entre Charlie et Fitz (boouh, son nom était probablement dit dans l’épisode 4, dans une scène où j’étais figurant. Good job) et surtout je n’ai pas compris l’indice (Alkemade) qui lui a permis de déchiffrer les indices (et c’est frustrant). Bon, et comment ne pas parler de ces très bons liens entre les 4 personnages principaux du présent, tissés dès le passé, avec les origines de la gazette (encore une intrigue bien drôle pour Ted) ? Et de cette putain de scène où M&M’s a ses chaussures rouges simili-cuir et… je n’ai pas la mémoire d’Ulysse pour le reste de la réplique. Excellent !
EDIT : évidemment, l’équipe d’Ulysse est tellement parfaite que leur compte Twitter a répondu à mes questions l’article à peine publié (je n’exagère pas) : Eléna découvre l’identité de Fitz en fin de saison 1 comme le spectateur lambda en lisant le carnet et Alkemade est le nom du pilote de l’histoire qu’Ulysse raconte en début de saison 1. Et je me disais bluffé avant de savoir ça ? Pff. Je sais plus quoi dire, du coup.
Épisode 6 – Les âmes soeurs (part.1) – 17/20
Retour tout en douceur et en sentiments pour ma websérie française préférée, mais en même temps je peux difficilement dire autre chose maintenant que toute l’équipe a fait la pub de cet article (merci) et m’attend au tournant sur Twitter pour la suite ! J’espère que c’est OK pour la capture d’écran ci-dessus, sinon je changerai, mais voilà, je voulais parler des cadrages et gros plans réfléchis et réussis, et c’était un bon exemple. Du coup, je vais commencer par le côté technique pour ce retour, et franchement, c’est époustouflant. La HD est au top y compris sur écran plasma (mais ça, ça ne change pas), les cadrages toujours soignés et réfléchis et le plan d’introduction de la base militaire en 2038 franchement bluffant (drone + effets spéciaux ?). C’est un vrai plaisir de voir du travail amateur gentiment égaler celui des pros (et ça paraît tellement simple alors que non), et il en va évidemment de même pour la musique de l’épisode qui accompagne avec justesse les scènes (ce remix final, j’adore). Rien que pour tout ça et pour l’esthétique (oui, ça passe par la coupe de M&M’s), la note grimpe déjà beaucoup, malgré une ou deux mini boulette(s) que la HD ne pardonne pas (15h44.. mais après tout, Ted est bien le genre à ne pas mettre son four à l’heure). À l’inverse, la HD permet aussi de déceler immédiatement l’easter egg du cliffhanger de chien sur lequel je vais revenir juste après ou la mention du Chesnay sur le tableau d’Ulysse – et franchement, j’y habitais quand j’ai commencé à regarder, alors c’est tout bête, mais ça m’a fait sourire et ça prouve une très belle attention au détail. Il est peut-être temps de parler un peu de l’intrigue en elle-même pour justifier la note. J’ai beaucoup aimé cette reprise qui se concentrait sur les personnages, surtout en 2013. Le rythme de l’intrigue est un peu plus lent, mais permet de resituer tout le monde, surtout que les trois mois de décalage aide à se remettre dans le bain, malgré quelques changements de look. La perruque de M&M’s attire tous les regards, c’est bien drôle (mais ça a dû être un casse-tête pour l’équipe, les passants versaillais dévisageant littéralement les acteurs quand ils sont dans la rue… cela dit, là encore, ça passe très bien vu son look qui ne passe pas inaperçu). Je ne m’attendais pas à un retour du Baradoz, mais cette scène très bien écrite entre entre Ulysse et Ted nous montre bien l’évolution des persos depuis la saison 1, peut-être autant que ce regard de Charlie dans sa seule scène (ah trop court !). Et ce cliffhanger de chien, bien joué grâce à un excellent choix de casting, c’est bluffant, là aussi. Bon alors, pourquoi seulement 17 ? Pas assez de Charlie (mais enfin un peu plus de Ted – bref, je ne suis jamais content, mais sur la saison, ça s’équilibre bien). J’ai eu quelques difficultés sur l’intrigue 2038 pour resituer cette base militaire et pour savoir de quoi il en retournait. Je ne suis toujours pas sûr d’avoir bien compris les motivations du sergent. Dit autrement, je n’en ai pas eu assez, voilà tout. Petite mention spéciale quand même pour le maquillage très bien fichu d’Elena (surtout que le monde étant petit, le maquilleur est ami avec une amie alors). Les deux orphelines sont toujours au top dans leur jeu de regard, oscillant entre assurance et peur pour Elena, stress et terreur pour Léonie, c’est toujours aussi parfait, j’adore (et Elena n’a pas perdu tout son humour malgré la situation). Bref, j’ai juste eu un peu de mal avec le bond dans le temps en 2038, car je n’ai pas tout de suite compris cette histoire de soubrette. Ca se reconstitue tout seul, mais c’était un peu déroutant. Allez, vivement la suite, et en attendant passez une bionne fin de journée 😉
Épisode 7 – Les âmes soeurs (part.2) – 20/20
Bordel, mais par où je suis censé commencer là ? Allez oui, ça y est je fais péter le 20, parce que l’intensité de l’épisode est absolument dingue et que je pouvais plus me décrocher de l’écran sur la fin. Excellent début d’épisode qui reprend bien toutes les infos connues par Ted, avec une mise en abîme, un Easter Egg et un jeu d’acteur qui l’air de rien a dû être galère. Il faut courir et parler au rythme de fou de Ted, ça doit être une sacrée épreuve physique ! Nora est de retour, pour être honnête, je ne l’attendais plus, c’est cool de la savoir dans le coin, mais elle foire bien sympathiquement sa mission qui est de tenir Ulysse éloigné d’Eris. On y revient juste après, car il y a d’abord le cliffhanger de l’épisode précédent à gérer. L’actrice incarnant Emilie est toujours aussi douée pour copier les mimiques du personnage, le travail de casting est impressionnant et permet des flashbacks faisant l’aller-retour d’une Emilie à l’autre sans que ça ne paraisse faux. Impressionnant, c’est le mot. 2013 n’a que rarement été aussi intense que cette scène Emilie/Ulysse/Marie. Charlie continue de me manquer cette semaine, mais je ne doute pas que cela permettra un retour en force pour la fin de saison. Du côté d’Ulysse, le plus dur paraît passé après le coup de couteau et une scène explicative… mais évidemment, la série nous pond un des twists dont elle a le secret : Eris, une autre immortelle. Difficile de ne pas accrocher immédiatement au personnage, qui s’avère déjà assez fun malgré toutes les prises de tête qu’elle annonce, surtout s’il faut la tenir normalement à l’écart d’Ulysse. Acus est lui aussi enfin de retour, après une attente de plusieurs épisodes et il vole littéralement la lumière aux autres en faisant le lien entre les deux équipes. Et pourtant, je suis #TeamOrphelines. On en apprend légèrement plus sur le conseil qu’il contacte. La plume se laisse un peu emporter sur ses explications, il faut s’accrocher pour suivre, mais comme toujours ça fonctionne bien. Il reste à traiter de 2038 et putain, putain !, le personnage d’Acus déchire absolument tout, mais avant ça, c’est Alice Dessuant qui est (une fois de plus) totalement bluffante. Elena est torturée à travers Léonie, intensité dramatique plutôt classique en soi… Sauf que pour l’actrice, souvent limitée à son côté comique dans les premiers épisodes, c’est l’occasion de prouver tout son talent. C’est rare que je vois autant d’intensité dans une production française (bon, ok, c’est rare que je regarde des trucs français vous allez dire, mais franchement déjà que la scène d’Ulysse au départ m’avait bluffée, là j’ai eu envie de remettre la scène du « pour qui tu bosses ? » aussitôt qu’elle était terminée). Il faut bien que j’avoue que j’attendais l’intervention d’Acus tout au long de la torture, mais ce coup de feu m’a fait hurler car il est hors de question qu’il arrive quoique ce soit à Léonie (bon, au-delà des coups déjà pris et de ce excellent make-up). Une fois qu’Acus arrive, tout se débloque en quelques instants et le personnage apparaît plus énorme que jamais, avec l’utilisation de ces pouvoirs toujours aussi bien foutus en post-prod. Il faut bien reconnaître que les décors grandioses (mais où trouvent-ils tout ça ?) et la musique aident à se plonger dans l’univers, mais le rythme d’écriture, les boucles bouclées (le sergent putain !, la ruelle, …), les plans et les jeux d’acteurs contribuent tous vraiment à rendre cet épisode beaucoup trop dingue. Mais le 20/20, ça veut dire qu’il est parfait et il est parfait parce que « Fais un truc d’héroïne ». Quoi ? J’ai dit que j’étais #TeamOrphelines !
Épisode 8 – Les âmes soeurs (part.3) – 17/20
La barre est haute pour cet épisode qui suit un excellent septième volet et que j’ai même failli garder pour mon anniversaire, mais j’ai craqué avant, oui je suis comme ça (bon, j’étais surtout pas chez moi à 18h et rentré trop tôt pour attendre minuit). Difficile de garder le même rythme, mais comme toujours, la série sait garder ses révélations pour les moments les plus improbables. Et des révélations, putain, il y en avait dans cet épisode qui ENFIN apporte les réponses tant attendues ! Je vais commencer par 2038 cette semaine, avec un temps d’écran moindre mais pas négligeable : Acus largue les orphelines en une scène, sympa le maître du temps. Les deux filles sont cependant pleines de ressources et trouve un nouveau lieu, qui ressemble un peu à une chambre de Ted qui aurait mal tourné avec les années. Comme je sais que l’équipe passe lire cet article, j’en profite pour demander si le plan de la porte qui s’ouvre était une référence à la trappe de Lost, parce que ça m’y a fait penser en tout cas. Bref, ce nouveau lieu recèle clairement d’informations, qui auraient dû être incarné par un nouveau personnage qui n’a pas le temps de vraiment parler avec une Léonie survoltée. J’ai adoré cette introduction du personnage, qui paraît aussi taré que Ted, avec un brin de narcissisme en plus. Et surtout, j’ai rigolé aux deux coups de plateau dans la tronche, avec un vrai éclat de rire sur le deuxième tellement je ne m’y attendais pas après cette révélation ! Ted est donc le père d’Elena ! Putain, mais putain ! J’approuve tellement l’idée du couple Ted/Nora qui donne naissance à Elena. Et surtout, comment j’ai raté ça dans l’épisode précédent ? C’est évident qu’il y a un truc entre les personnages, et les acteurs nous le jouent à merveille ! Le duo est parfait et monte clairement le niveau, les deux acteurs profitant de cette opportunité pour travailler encore un peu plus leur personnage (en tout cas, j’ai l’impression). Quant aux avancées de l’intrigue pour ces deux personnages, elles sont un peu moindre (encore que), mais leur alliance est vouée à faire des étincelles et désormais on le sait. Je ne m’attendais pas à cette révélation dans cet épisode, et franchement, c’est bien joué. Il me reste à parler d’Ulysse, donc, avec des explications posées avec Eris. Après un début vertigineux dans l’épisode précédent, le développement de leur amitié est sympathique, mais provoque quelques petites longueurs en début d’épisode. Cependant, c’est nécessaire aussi pour apprendre à connaître le personnage et voir la définition de leur relation. En parallèle (et il est difficile de ne pas faire le parallèle des scènes de canapé), Charlie conseille M&M’s. Charlie et Eris en arrivent aux mêmes conclusions l’un après l’autre, à deux moments différents de la journée et c’est très efficace. Cela nous amène à des retrouvailles explosives entre Ulysse et M&M’s. On sait tout de suite vers quoi on se dirige, la claque me faisant sourire mais n’étant même pas surprenante avec le personnage (je l’attendais, clairement). Leur scène est grosso modo ce qu’on voulait tous voir depuis le début de la série, n’en déplaise à Nora et son père. C’était donc parfaitement cool à voir ! Enfin, je veux revenir sur le cas Charlie. J’en connais qui jouent un peu avec nous. Avec la fin de saison 1, on s’attendait à en découvrir beaucoup plus sur Charlie Fitz, et finalement, on ne fait qu’effleurer les choses dans cette saison pour l’instant. Après l’avoir vu en méchant en début de saison, il est bizarre de retrouver le personnage blagueur qui regarde How I met your mother, lit Game of Thrones (putain, mais tellement de clins d’œil dans son appart !) et fait de bonnes blagues (le coup des « un mètre » est génial). Bien qu’encore sous-exploité, le personnage apporte une excellente justification sur le titre de ces trois derniers épisodes et un peu d’intensité avec une scène de téléphone. Et après tout ça, l’attente de trois semaines va être longue ! J’ai envie d’en savoir plus sur les nouveaux personnages, d’en voir plus sur les relations de couple et sur les orphelines, ainsi que sur Charlie. En fait, je suis tout simplement à fond dedans à chaque épisode, chacun apportant quelque chose d’unique et nécessaire à la série. Et puis, je ne suis jamais déçu, même avec quelques longueurs, cet épisode a réussi à me faire rire et me décrocher la mâchoire, ce n’est pas rien quand même.
Épisode 9 – Son Choix (part.1) – 19/20
Quinze jours que Marie et Ulysse couchent ensemble alors ? Ma foi, pourquoi pas ! L’épisode commence fort en annonçant l’anniversaire d’Ulysse, ce qui promet une fin de saison épique, dont on a déjà été spoilé il y a fort fort longtemps dans le pilot de la série. Du coup, la demi-heure qui débute s’annonce aussitôt forte en émotion. Ce retour pour un nouvel épisode marque aussi le retour de la Saxo bic et d’un personnage de Charlie décidément pas très au fait de la technologie quand on voit son portable. Qu’à cela ne tienne, moi je suis surpris qu’ils soient encore en état de fonctionnement (surtout la Saxo !). Le début de cet épisode est un peu longuet, mais le rythme se tient justement sur la longueur : le but est d’arriver petit à petit à recréer les bons moments de la saison 1, et ça fonctionne (oh nostalgie quand tu nous tiens). La partie dans le présent (qui est désormais bien notre passé, quand même) occupe la majeure partie de l’épisode et c’est presque tant mieux pour cette semaine ! En effet, on retrouve quasiment toutes les dynamiques de la saison 1 : Ulysse/Marie, Charlie/Ulysse, Marie/Ted. Ces derniers ont une scène tout à fait adorable chez Ted, leur relation étant tout bonnement une réussite tant en terme d’écriture que de jeu. Des amis comme ça, on en voudrait à la pelle. J’ai tout de même eu un bug sur Nora nue dans le lit, genre : quoi, ils sont en couple ? Je suis un peu idiot, c’était forcément du grand Nora et rien que ça ! On note quand même qu’elle se déshabille en deux secondes, mais se rhabille beaucoup plus lentement, hein. Très vite, on en arrive à une scène faisant écho à la saison 1 : le trio d’origine devant Star Wars. Non seulement, ça fonctionne parce que ce rituel entre potes titille la nostalgie de manière réaliste, mais aussi parce que les parallèles qui sont faits avec la prélogie, bien que parfois un peu trop gros, sont d’une évidence déconcertante. Pour jouer avec nous, un ou deux détails se glissent ça et là dans l’épisode : M&M’s qui lit l’Iliade pour faire écho à 2038 (et pour nous rappeler qu’elle est étudiante, peut-être) ou les scènes de Star Wars qui reflètent la situation de Charlie. Ce dernier continue d’être l’un des personnages les plus passionnants de la série et revient enfin sur le devant de la scène : il apprend la mort d’Alexandra (quoi ? déjà ? Comme ça ? Mais non ? Si ?) au téléphone avant de devoir reprendre le cours de sa vie avec un couple, au secours. Il passe donc du côté obscur en tout cas puisqu’il enlève à présent Marie. Oh putain. En parallèle, Paynes s’en prend à Eris, qui voulait juste prévenir Ulysse, et Nora court, court, court, pour arriver à temps (mais en fait, non). J’ai adoré la mise en place des différentes sous-intrigues se recoupant les unes aux autres et l’ignorance totale de ce qui se tramait du côté d’Ulysse, une fois de plus à l’ouest des événements. Tout se recoupait à merveille et les longueurs du début d’épisode sont vites oubliées tant la fin est vive : si elle paraît aussi explosive, c’est aussi grâce aux scènes un peu plus longues des débuts ; l’enchaînement des plans et des situations en fin d’épisode provoque une accélération tout à fait jouissive. En 2038, on retrouve les orphelines et leur nouvel allié un peu cinglé dans un décor qui a quand même dû être bien relou à créer maintenant que j’y pense. Alors, je suis peut-être un mauvais fan, mais je n’ai pas réussi à capter le prénom du nouveau. En tout cas, il est largement en passe de devenir mon personnage préféré, tant son humour pourri est savoureux (et me rappelle le mien) ! Non content d’être drôle, il apporte aussi la dose de révélations qui met en trame la suite (et fin) de cette saison, en expliquant tout un tas de données qui répondent, l’air de rien (comme d’hab !), à une masse de questions qui étaient en suspension depuis le premier épisode. Les références plus ou moins subtiles (de la brochure d’article aux véritables flashbacks) à celui-ci sont hyper efficaces et, comme trop souvent, j’ai refait un tour du côté d’Un Nouveau Départ pour constater que, oui, la photo de Nora est bien visible depuis le 3 novembre 2013. Bien joué, les gars. Bon, le reste est tout aussi efficace, avec Léonie qui voit son rôle s’étoffer à vitesse grand V. J’ai ce même exemplaire de l’Iliade et le coup du cheval de Troie, je l’ai vu venir dès que l’on a aperçu le livre au loin. Là aussi, j’ai aimé la subtilité de la chose, le parallèle étant proposé sans être explicité. Bref, ça continue à jouer avec nous et nos références culturelles et intellectuelles, semant des indices par-ci, par-là. Bon, voilà, les révélations étaient moins dingues que la semaine dernière, mais tout ce jeu de piste et de parallèles, associés à un jeu d’acteur de dingue de la part d’un peu tout le monde (grosse mention spéciale à Gaëtan Delaleu – et bon anniversaire au passage !) font que les points remontent. Quant au dernier épisode très largement évoqué en 2013 et dans le cliffhanger de cette semaine, je suis déjà mort d’impatience de le voir sur grand écran dans un mois… parce que, oui, évidemment, je serai à l’avant-première organisée à Paris !
PS : je ne sais pas comment j’ai pu oublier de parler du cosplay de M&M’s, mais chapeau, fallait oser comme cadeau d’anniversaire (et en même temps, c’était tellement évident).
Épisode 10 – Son choix (part.2) – 20/20
– En plus, il le fait tellement mal.
– Quoi ?
– Le mort !
Je ne sais même pas par où commencer tant j’ai de choses à écrire sur cet excellent épisode que j’ai eu la chance de voir sur grand-écran lors de l’avant-première hier à Paris (bim, le 20e point de mon Bingo Séries). Il y a énormément d’infos à retenir de l’épisode et de l’avant-première, alors installez-vous confortablement dans votre fauteuil car cette critique va être longue – mais de toute manière, si vous venez ici après avoir vu l’épisode, vous en aurez probablement pour digérer et si vous venez ici avant… mais allez voir l’épisode avant que je ne vous spoile !). En plus, il commence par un excellent résumé des choses et une scène qui nous éclaire sur Acus et sa mission (qui touche à son épilogue).
Je vais commencer par le moins traumatisant de l’épisode cette semaine, et donc par 2038. Il y a peu de scènes sur cette partie de la série tant il se passe de choses en 2013, mais tout de même. Léonie trahit Elena & Harry comme prévu, et cela nous permet une scène intense entre elle et Charlie, pleine de gros plans qui nous montre l’impeccable travail make-up sur les cicatrices. Oui, je sais, c’est étrange comme réflexion, mais ça m’a frappé (ceci n’est pas un jeu de mots) et j’en ai parlé à d’autres à la sortie du cinéma, je ne suis apparemment pas le seul.
Léonie galère un peu à gagner la confiance de Fitz (ça fait trop bizarre de l’appeler Charlie quand on voit comment il est parti le vrille le bonhomme) et celui-ci la met donc au test. Elle doit tuer Elena, qui ne sert plus à rien. Euh ouais, mais non. Bon, déjà avant ça, la gravité de l’échange entre les deux était absolument merveilleuse, avec une Léonie qui cherche par tous les moyens de le convaincre, dans un salon très versaillais qui contraste énormément avec le reste de la saison. Tout ce luxe pour Charlie !
Bien sûr, avant d’en arriver à Fitz qui demande à Léonie de tuer Elena, on a une montée en tension excellente. La musique est oufissime tout du long, montant en même temps que le drame qui se noue et les répliques.
On se doute assez vite qu’Elena ne peut pas y passer comme ça (enfin elle pourrait, mais tuer Elena comme ça devant une salle de ciné remplie, ce serait un peu du suicide pour eux, non ? Non pas forcément vu ce qu’il s’y passe dans cet épisode, j’y viens après), du coup, je me suis vite douté de l’issue qu’allait prendre cette scène. Et inévitablement, Léonie finit par tuer Harry qui nous livrait pourtant une belle prestation encore dans cet épisode. Je suis déçu car j’adorais le personnage, mais en même temps, c’est très bien joué d’arriver à me décevoir de la mort d’un perso qu’on ne connaît que depuis trois épisodes. C’est très bien fait, aussi, parce qu’il s’agit plus d’un suicide que d’un meurtre. Harry prend la parole un peu trop et fait signe à Léonie, un simple geste de tête qui veut tout dire. Quant à la décision de Léonie, elle est largement explicitée par des flashbacks sur toutes les infos qu’a eu Léonie et qui nous montre bien tout ce à quoi elle pense dans cette minute de forte tension. Et donc, elle tue Harry, assurant qu’Elena a beaucoup d’informations de toute manière.
C’est son choix, comme dirait Evelyne Thomas (j’ose toutes les blagues de merde aujourd’hui, oui). Ou le titre de l’épisode, plus simplement. Fitz finit par croire Léonie qui réussit ainsi son infiltration. À couper le souffle.
Et donc (bis), c’était ça, le moins traumatisant ? Bon, OK, j’avoue, je suis totalement traumatisé aussi. Léonie qui tue quelqu’un comme ça, un pote en plus. Cela ouvre de belles perspectives pour la saison 3.
Autre lieu, autre époque, Eris est torturée par ce cher monsieur Paynes. Celui-ci en profite pour nous fournir toutes les informations nécessaires à la compréhension de la série et du pouvoir d’Ulysse. Et en gros, ce sont les Templiers qui comptent bien profiter de lui pour renverser le cours du temps et se sauver les fesses de la destruction. C’est un enjeu sympathique, que l’on sentait bien se dessiner dès la saison 1 et qui renverse un peu les cartes, faisant de Nora et son père des presque-méchants, en fait. Comme d’habitude avec Ulysse, les « méchants » ont de vrais motifs, et il est difficile de vraiment les détester. D’autant plus que Nora semble encore ignorer quelques-unes des intentions de son papounet et Eris ne compte pas se laisser faire par ce méchant, toute rebelle qu’elle est.
La scène est un peu longue en explications, comme souvent, mais cette fois, le rythme y est, puisque les révélations pleuvent et qu’Eris passe son temps à tenter de se libérer. Ce n’est pas si facile (d’être une femme libérée, oui, j’ose la faire celle-là), mais en même temps, c’est elle et elle sait y faire, tout en récupérant toutes les informations dont elle a besoin, notamment sur ses origines… et sur la faiblesse d’Ulysse, Marie.
Du coup, elle réussit à se détacher juste à temps car Paynes était prêt à la sacrifier avec sa fameuse épée, la seule capable de tuer les immortels (qui ne sont donc pas si immortels, finalement). Cela mène à un combat sympathique entre les deux, une scène d’action qui sait jouer du décor et des accessoires, tout en enchaînant les cascades. Eris y apparaît plus badass que jamais… et finalement réussit à gagner, en tuant Paynes d’un bon coup d’épée, mais plus par accident qu’autre chose. Elle, elle se défend, lui, il se jette sur elle. Elle refuse également de l’achever (les bruitages de l’épée !), jurant qu’elle a changé depuis les temps où elle tuait tout le monde. Excellent.
D’autant plus excellent que Paynes nous ouvre lui aussi des pistes vers la saison 3, avec un message à faire passer à Nora, qui clairement ne sait pas tout des activités de son paternel… Et peut-être pas tout de sa mère non plus. Il y a une insistance intéressante qui est consacrée à ce personnage dont on ne sait rien et qui est celle qui nous fournit le papillon d’Elena. Et oui, le papillon appartient donc à sa grand-mère. Et là, autant vous dire que ça m’a fait partir dans des théories un peu dingues et des suppositions dans tous les sens, ne serait-ce que pour savoir à quel moment Nora va récupérer le papillon, mais aussi concernant l’identité de cette grand-mère. On verra bien. En tout cas, c’était une très belle mort dans la mise en scène, avec une transition vers Nora assez géniale (et le rythme parfait entre tristesse et retour à l’humour).
Enfin, la dernière partie se consacre à 2013 et se déroule à merveille, avec une très bonne musique d’introduction et une introduction qui, de toute manière, fait frissonner par le rappel des images d’épisodes diffusés il y a quatre ans. Et oui, on découvre enfin en contexte les images du premier épisode de la série !
Ca, c’était trop cool et encore plus quand dans l’intro de l’avant-première, les deux réalisateurs nous ont prévenu que cet épisode était la conclusion de tout ce qu’ils avaient imaginé en début de saison 1. Cela se sent à de nombreuses reprises, avec pas mal de flashbacks et d’images qui datent de 2013, mais qui s’intègrent parfaitement à l’histoire de la saison. C’est juste super cool, ayant suivi depuis quatre ans (pardon, trois ans et cinq mois), d’enfin voir toutes les pièces du puzzle s’emboîter. Je comprends largement pourquoi ils ont fini de monter l’épisode à 8h du matin hier (pour une projection à midi, HEIN), car l’attention aux détails se ressent partout, des effets spéciaux au scénario. Le montage n’a pas dû être évident, et pour ça, bravo !
Quoiqu’il en soit, cet épisode commence par Ulysse & Nora qui se rendent à la recherche de M&M’s qui s’est fait enlever par Charlie à la fin de l’épisode précédent. Ils se retrouvent donc dans la fameuse tour d’Emilie à s’infiltrer en tant qu’architectes… ou pas. La couverture n’a aucune crédibilité, d’autant qu’Ulysse la balance à des gens qui enquêtent sur lui. Forcément, ça ne passe pas trop.
Cela offre l’opportunité aux acteurs de nous fournir une excellente scène d’action, avec une chorégraphie de combat faite par des pros. On sent que la série a franchi un nouveau cap d’ailleurs, entre la durée (40 minutes) et la justesse de ce type de scènes (même si on remarque un peu les doublures au second visionnage – au premier, j’étais trop à fond dans l’histoire pour ce genre de détails ; et pourtant, c’était sur grand écran). Bref, j’ai coutume de dire que chaque épisode est meilleur que le précédent du côté de la qualité technique et je suis content de pouvoir continuer à dire ça de cette fin de saison 2. Pourtant, ce n’est pas évident à force, mais ils le font comme si de rien n’était.
Bon, là encore, l’AVP permet d’avoir quelques informations supplémentaires : l’épisode a coûté plus cher que d’habitude, culminant à 1500€ soit… absolument rien par rapport aux coûts d’un épisode de série TV. C’est hallucinant ce rendu avec un si petit budget (enfin, je ne veux pas minimiser non plus les dons des fans, hein – nos dons, en fait, lol).
L’infiltration de Nora et Ulysse est aussi l’occasion d’une bonne scène comique de la part de cette première, lorsqu’Ulysse joue son bouclier pare-balle et simule la mort. C’est très bon et très efficace, toute la salle de cinéma s’est marrée.
Malgré tout, à eux deux, ils perdent contre les méchants qui emprisonnent Nora d’une part et emmènent Ulysse d’autre part. Rien de bien surprenant de ce côté-là, jusqu’à ce que Ted intervienne pour libérer Nora. Bon, c’est un peu gros côté crédibilité, mais ça offre un bon comique de situation hors scène, avec Ted qui se dispute pour la 4G de son voisin de bus tout en étant sur le haut-parleur de la prison de Nora. Décidemment, Nora est de toutes les scènes qui me font rire depuis que l’on sait qu’elle finit avec Ted ! En même temps, ces deux-là se sont bien trouvés (ou plutôt, se trouveront bien) et les deux acteurs ont une excellente alchimie.
Tout le monde finit par se réunir dans un hangar lugubre (et très froid d’après l’équipe). La situation est rapidement mise en place : Charlie livre Marie à une Emilie Sommerville qui garde Ulysse prisonnier contre son gré pour lui voler son pouvoir. Pas de surprise de ce côté-là. Marie est utilisée pour activer le pouvoir d’Ulysse, mais pour ça, il faut la torturer. Charlie le refuse, mais il est déjà trop tard, et celle-ci se fait tirer dessus une première fois. Mais putain, M&M’s quoi !
Ce n’est que le début, car très rapidement la situation devient tendue, grâce à une intervention involontaire (et sacrément comique) de Ted. Marie récupère un flingue et se retrouve face à un choix impossible à faire : celui de se suicider. Cela est très bien amené, même si j’ai naïvement cru un instant qu’elle allait tirer sur Ulysse pour tenter de gagner du temps. Non, au lieu de ça, elle comprend (là encore, flashback à l’appui) que c’est à elle de se sacrifier et se tire une balle. PUTAIN.
C’est horrible à voir tout simplement, et encore plus sur grand écran. Histoire d’empirer encore un peu notre état, nous avons droit à tous les flashbacks de sa relation avec Ulysse, après un gros plan de tous les personnages, y compris Nora qui arrivent une seconde trop tard. C’est beau, tout simplement beau comme scène. Et triste. Et horrible. Et Charlie l’éloigne d’un Ulysse qui s’apprête à exploser, et Ted sauve Nora in extremis, et putain, sérieux ?
Après l’épisode, ils nous ont demandé si ça nous plaisait et on a répondu oui, mais en fait non, les gars, merde, vous avez tué Marie ! Cela dit, c’était largement (largement) sous-entendu depuis la série que cela finirait par arriver et, à nouveau, c’était hyper plaisant de voir les pièces du puzzle s’emboîter.
Et puis, là encore, c’est… son choix. Bon, donc l’épisode se divise en trois parties, chacune menant à la mort d’un personnage important (et de plus en plus important dans l’ordre de leur mort, en plus – c’est aussi celui que j’ai choisi pour cet article).
Les dernières minutes de l’épisode nous lancent alors la saison 3 à leur tour : Ulysse fait un petit détour dans le passé, en 1307, et est aidé par Acus qui lui permet de s’enfuir (menant à la constitution d’un duo qui me plaît énormément et que je suis pressé de revoir !) en abandonnant Sommerville à son sort. Le rôle d’Acus se précise enfin dans cet épisode, de l’intro (où on lui demande de tuer Ulysse si nécessaire) à cette conclusion où il fait le choix de l’aider. C’est toujours joué à la perfection par l’acteur, en plus.
En 2038, Elena découvre qu’Ulysse est encore en vie dans la cellule à côté de la sienne… mais en fait, non. Cette supposition qu’elle faisait à cause de la pilosité de l’homme qu’elle a aperçu s’avère fausse et elle se retrouve à parler à… son père ! Et en plus, c’est lui qui lui révèle, sans oser nous faire le coup du « Je suis ton père » (j’avoue, je l’attendais, c’est bien joué de l’avoir désamorcé). Le tatouage Batman et le look de Ted rajoutent un bon humour à cette scène qui ouvre des perspectives folles, surtout qu’Ulysse est lui aussi encore en vie, quelque part.
Eris tombe sur le portable d’Ulysse et entend le message de Marie sur le portable d’Ulysse, sachant qu’elle est déjà en retard pour empêcher l’horreur de se produire. Ulysse utilise un portail temporel et, alors que le message de Marie se fait entendre, on revient au hangar froid, Nora, Ted et Charlie se retrouvent autour du corps de Marie… On sent bien se dessiner l’affrontement à venir : Charlie est isolé et son évolution vers le rôle du général Fitz se fait déjà sentir dans sa douleur et ses regrets. Il a perdu sa fiancé et sa meilleure amie dans la même journée, finalement… Et là encore, c’est à cause de son choix. Excellent titre d’épisode quoi. Et moi qui voulait du Charlie… Pff.
Cette saison 2 se conclut sur un regard d’Ulysse plein de désir de revanche. Wow.
Enfin, ils annoncent officiellement en post-générique ce que l’on savait déjà si l’on était à l’avant-première du premier épisode de la saison 2 (bah quoi, je les fais toutes et alors ?) : il y aura en tout trois saisons, pas une de plus, puisque l’intégrale fait trois saisons. Et la dernière sera pour 2018. Novembre 2018, probablement, mais 2018 quand même. Cela va être dur de tout boucler de ce nouveau chapitre qui s’apprête à commencer en seulement dix épisodes ! Je suis déjà hyper impatient, sans vouloir foutre la pression à qui que ce soit !
Traumatisés par LOST (j’imagine), Nicolas et Emilien nous ont aussi trollé pour qu’on ne les accuse pas d’avoir tout inventé au fur et à mesure (en même temps, tout est tellement annoncé dès le pilot que ce serait dur de le faire). Je propose donc de terminer cette critique sur cette photo de l’épisode 2 dont ils ont parlé hier, épisode diffusé le 17 novembre… 2013.
RIP M&M’s. Voilà, voilà.
(alors le pire, c’est qu’en effectuant ce zoom, j’ai eu l’impression d’avoir déjà cherché à déchiffrer cette plaque avant et abandonné à cause du flou malgré la HD, mais je ne sais plus en fait…)
EN BREF – Cette saison 2 ne déçoit jamais, faisant monter d’un cran la tension et l’énorme bordel qu’est cette intrigue. Toutes les pièces du puzzle s’emboîtent à la perfection, au point de nous révéler comment se met en place toutes les informations que nous avions depuis le début. Mieux encore, les scènes sont réutilisées, les petits détails exploités et les clins d’œil expliqués… le tout en adéquation parfaite avec tout un tas de références plus ou moins explicites à la pop-culture, parfaitement disséminées dans les épisodes pour assurer un contre-poids comique à une histoire qui pourrait n’être que dramatique.
Au fond, c’est encore ce mélange de genres qui fonctionne le mieux, le décalage entre l’humour constant des personnages et la gravité de ce qu’ils vivent. Cela nous vend la série à merveille, nous fait passer au-dessus des petits défauts qui se corrigent d’épisode en épisode, tout en nous accrochant à l’intrigue autant qu’aux personnages.
Du coup, il est bien difficile de s’imaginer que l’on se sépare de Marie. Le concept des voyages dans le temps, introduit cette année, me fait espérer un peu plus de M&M’s pour la suite, j’avoue. Quant au reste, la série a atteint au cours de cette saison 2 une qualité impressionnante, que ce soit du côté de l’écriture, de l’acting (chaque acteur se révèle encore meilleur qu’avant à un moment ou un autre de la saison, je trouve), des choix musicaux (putain, j’adore tout ce que j’y découvre), des effets spéciaux (dont je n’ai pas assez souligné l’efficacité dans le dernier), de la technique (de plus en plus osée pour certains plans), du make-up… Je m’arrête là, en espérant ne pas oublier trop de monde. De toute manière, ce résultat global est le fruit du travail d’une équipe qui donne tout ce qu’elle a, et ça se voit, alors félicitations à tous !
Vivement la saison 3 !!
Et un dernier mot pour remercier les très nombreux Ulyssiens/Ulyssiennes qui sont passés sur le blog lors de la diffusion de cette seconde partie de saison. Vous avez fait de cet article le plus consulté de 2017 (loin, loin devant le succès de 13 Reasons Why) et même du blog depuis sa création (détrônant de peu la saison 5 de Person of Interest). Ce n’est pas rien ! 🙂
PS : eh, il me reste une question que je n’ai pas pensé à poser lors de l’AVP… Serge, il est devenu quoi ? Retour à l’orphelinat ?