Westworld – S02E01

Épisode 1 – Journey Into Night – 20/20
Cet episode est long, très long, mais je n’ai pas vu le temps passer une fois de plus. Je suis vraiment trop fan de Westworld pour passer 1h15 devant et trouver encore que ce n’était pas assez et que j’en voulais plus. La saison met rapidement en place de nouvelles intrigues, avec un grand point d’interrogation général pour servir de fil rouge et plein de petites sous-intrigues. On explore de nouveaux duos vraiment intéressants, on continue les grands discours et la série n’est pas timide quand il s’agit de mettre en scène nudité et gore ; mais elle le fait toujours bien, c’est-à-dire que c’est au service de l’histoire et non juste pour le principe d’en mettre. Ce retour est donc un énorme oui pour moi !

> Saison 2


Spoilers

01.jpg

The reckoning is here.

La saison commence par un excellent résumé très long de la première saison et de tout ce qui avait été mis en place. C’est déjà long, mais ces 4 minutes sont aussi nécessaires qu’agréables pour se replonger dans la série. Elles sont suivi du générique au thème musical si parfait et à l’esthétique renouvelée. Je dis oui, tout simplement, mais ce n’est qu’au bout de six minutes que l’on obtient enfin une scène inédite.

Comme en saison 1, nous reprenons sur un dialogue entre Bernard (reconfiguré) et Dolores. En revanche, cette fois, c’est lui qui raconte son rêve et lui explique que les rêves ne sont que des bruits inutiles. Le changement de perspective est intrigant et intéressant, avec Dolores remettant en question l’honnêteté de Bernard.

Celui-ci comprend qu’elle apprend vite, qu’elle change, qu’elle évolue… et ça le terrifie. Oui, c’est sûr que vu la fin de saison 1, je comprends ; et d’ailleurs on nous la ramène à l’écran, ça tombe bien. On enchaîne sur Bernard se réveillant sur une plage, et on récupère au passage un format d’image complet.

Tout ce début est intrigant, avec des militaires récupérant les rescapés qu’ils trouvent sur une plage. Le but est clairement de tuer tous les robots, mais personne n‘a l’air de savoir ce qu’est Bernard. À côté, The Crossing, c’est de l’amateurisme de maternelle franchement. Bernard tombe sur Karl Strand, à la tête de l’opération. Si c’est un employé de Delos, on se questionne immédiatement sur sa vraie identité : est-il un robot ou un humain ? Il utilise le même genre de phrases que Bernard, donc plutôt robot, mais pense sincèrement être un humain et a du pouvoir pour mettre un terme à la domination des robots, donc humain. Compliqué.

Il finit par nous apporter les informations qui nous manquaient jusque-là : la majorité du conseil d’administration de Delos était à la fête qui a viré au massacre de Dolores et cela fait deux semaines que les secours n’ont aucune communication avec le parc. Ils sont établis sur une île à proximité du parc, suffisamment en tout cas pour récupérer des rescapés, des robots à exécuter et d’autres déjà morts. Karl demande à Mr Costa, un ingénieur, que récupérer le cerveau d’un des robots pour savoir ce qu’il s’est passé. Onze jours plus tôt, Dolores l’a tué car il ne méritait pas sa place. OK.

Voir une vidéo de Dolores replonge Bernard dans ses souvenirs de ce qu’il s’est passé une quinzaine de jours plus tôt et lance toutes les sous-intrigues. C’est clair comme construction : on a la fin de l’histoire de la saison avec Bernard qui se réveille sur la plage auprès des secours et tout le reste, qui se déroule dans le passé, deux semaines plus tôt.

Deux semaines plus tôt, donc, les hôtes sont partis en vrille et ont tué tout le monde en prenant les riches investisseurs pour des hôtes eux-mêmes. Bernard s’est réfugié dans une grange avec une Charlotte terrifiée et quelques autres décidant de fuir autant que possible, quitte à tuer quelques hôtes au passage. Le problème, c’est que Bernard commence à se douter de nouveau qu’il en est un.

Malheureusement pour eux, les nouveaux personnages qui accompagnent Bernard et Charlotte ne sont pas là pour rester : ils sont rapidement tués lorsqu’ils tombent dans un piège pourtant assez évident et que Bernard a bien repéré. Comme personne d’autre que Charlotte n’est assez malin pour l’écouter, ils se font presque tous tuer. J’espère vraiment voir Charlotte survivre, car elle s’avère encore plus badass maintenant qu’elle cherche à survivre, mais le début d’épisode qui voit Bernard arriver seul à la plage n’est pas trop bon signe.

Cela dit, elle connaît le parc comme sa poche et sait où trouver un ascenseur qui l’emmène en sécurité dans un sous-laboratoire dont Bernard n’avait jamais entendu parler. Le truc, c’est que ça lui permet de se connecter, mais qu’on sait que l’extérieur n’a plus eu de nouvelles rapidement, donc ça ne durera pas. En plus, elle est en dialogue de sourd avec l’extérieur qui voulait recevoir son paquet et ne l’a pas eu. Ils n’envoient pas de secours tant qu’ils n’ont pas leur paquet, qui devait arriver la veille, donc ils sont dans la merde. Bien comme intrigue, ça promet.

Sinon, du côté marrant et finalement assez prévisible, Bernad découvre que Delos enregistre l’ADN de ses clients et les souvenirs visuels des hôtes à propos des clients. Cela doit faire un sacré paquet de sextapes quand même.

Rapidement, on retrouve Dolores qui tue des invités et parvient à prendre en otage quelques-uns pour leur expliquer, longuement forcément que les multiples rôles qu’elle a joué sont tous là en elle à se battre sur la manière de voir les invités, mais qu’un autre a évidemment le dessus : elle est désormais elle-même, et elle fait ce qu’elle veut. Elle laisse ainsi quelques invités livrés à une mort certaine, les pendant pour les laisser se suicider finalement : ils veulent survivre, certes, mais ils sont attachés par le cou et en équilibre incertain… Et cela fait plus marrer Dolores qu’autre chose, parce qu’elle s’en va avec Teddy en les plantant là.

01-3.jpg

Bien sûr, Teddy est sceptique par rapport à la soudaine vendetta de Dolores qui prend le temps de lui expliquer qu’elle n’aime pas bien ces créatures qui leur ressemblent et parlent comme eux. Elle affirme également que Teddy est sa seule constante : il a beau être timide face au sang, elle en est toujours amoureuse.

Lui voudrait simplement se poser dans le parc et se créer un coin de paradis, mais elle n’est pas prête à ça : elle sait qu’il y a un monde d’humain en-dehors du par cet que c’est ce monde-là qu’ils doivent posséder. Yep, elle veut juste buter tous les humains.

De son côté, Wlliam – parce que je peux appeler l’homme au chapeau noir William désormais, surtout qu’iln’a pas son chapeau quand on le retrouve – se réveille sous un cadavre. Il s’est fait passer pour mort pour survivre au massacre, ce qui est plutôt malin. Il se retrouve rapidement dans une fusillade qui lui fait comprendre que la situation n’est pas encore rétablie dans le parc, et il s’en tire sans souci.

Il finit par tomber sur l’enfant robot à la tête qui s’ouvre toute seule. Il est clairement une copie de Robert et il lui pose quelques questions pour le diriger dans sa nouvelle quête. Oui, le nouveau scénario, le nouveau jeu est enfin expliqué : il suffit de s’échapper du parc. On s’en serait douté, mais au moins comme ça, ça apporte rapidement la réponse (enfin, rapidement par rapport à la saison, pas par rapport à l’épisode).

Dans les labos Westworld, on retrouve notre scénariste préféré (ou pas) être agressé par un cannibale qui a bien envie de le manger tout cru. Il est sauvé de justesse par une Maeve assez heureuse de voir le parc complétement dévasté et les hôtes prendre le contrôle un peu partout. Elle lui laisse la vie sauve pour on ne sait quelle raison, mais elle fait bien : il lui propose en effet de l’aide quand il comprend qu’elle recherche quelque chose.

C’est assez intéressant de voir ce nouveau duo évoluer – et c’est possiblement la partie la plus intéressante de l’épisode. Rapidement, le scénariste comprend que son espoir de regagner la salle de contrôle était vain, car toute la salle de contrôle est massacrée. La seule encore un peu au contrôle de tout ça, c’est Maeve – et putain, qu’est-ce que j’adore son nouveau look (je l’avais déjà dit en fin de saison, mais ça lui va grave bien).

Elle explique rapidement ce que le nouveau monde est : si sa fille n’est « pas réelle » selon le scénariste, alors Maeve elle-même est-elle réelle ou non ? Et si elle ne l’est pas, que se passe-t-il si elle le tue ? Ah, Maeve ! Tu m’avais manqué. C’est tout bonnement génial et elle explique rapidement à son otage qu’il est un otage, et qu’il a plutôt intérêt à faire tout ce qu’elle veut ; c’est-à-dire pour l’instant l’emmener auprès de sa fille.

01-2.jpg

Cela est passionnant à suivre, surtout parce que Maeve est toujours aussi flippante à avoir le contrôle total de ce qui l’entoure : les robots par de simples commandements vocaux, les humains par la ruse et les armes à feu. Elle n’hésite toujours pas à tuer et s’arrange pour retrouver Hector, qui se fait plaisir au bar, où d’autre ?

Les deux forment un couple qui n’intéresse même plus le scénariste, trop occupé à boire. Il aurait mieux fait d’y prêter attention, parce qu’une fois que Maeve a fini de réparer Hector, elle oblige le scénariste à un strip complet. C’est la revanche des robots sur les humains, et c’est excellent. La série n’a toujours pas peur des full-frontal ; et elle le fait toujours en donnant du sens à ceux-ci. Ici, seul le scénariste se retrouve complétement nu face aux robots habillés (ou à moitié pour Hector).

Au labo sous-terrain, Bernard révèle également à Charlotte que les hôtes sont capables de communiquer des infos entre eux, telles des fourmis. C’est plutôt intéressant, et ça explique comment Maeve parvient à contrôler d’autres robots ou comment ils se sont tous mis à péter un câble en même temps. Le but de de ce réseau poru Bernard et Charlotte est de faire passer le message qu’ils cherchent Peter Abernathy, un hôte que Delos veut récupérer, donc.

Le problème, c’est que Bernard tremble de plus en plus et qu’il constate qu’il est corrompu pendant que Charlotte se trouve des vêtements plus adaptés. Parmi les symptômes de la corruption de Bernard, il y a les tremblements, la perte de fonctions motrices, mais aussi la confusion par rapport au temps qui passe et l’aphasie. Clairement, il se soigne comme il peut dans le dos de Charlotte, mais il a toujours problème dans le présent.

On revient d’ailleurs au présent à l’aide d’un procédé sympa de flashs qui nous expliquent bien comment l’épisode est construit et permettent de ne pas être trop paumé. Les secours arrivent sur le lieu de la fête, retrouvant ainsi le corps de Robert bouffé par les vers (et bon appétit) avant de continuer leurs recherches d’invités à sauver. On peut envisager la réussite de Charlotte si les secours sont là, mais pas sa survie.

L’intrigue nous amène alors ailleurs : les secours découvrent que tous les hôtes sont réunis au même endroit… Dans une mer qui n’a rien à faire là et où ils sont tous noyés. Je m’attendais à une armée ou quelque chose du genre, mais je sens que cette saison a la masse de secrets à nous livre encore – surtout qu’on a aussi vu un tigre qui n’a rien à faire là dans le désert du western.

Karl demande à Bernard de l’aider à comprendre ce qu’il s’est passé, et celui-ci révèle donc qu’il les a tués. Il les a tous tués, y compris Teddy que l’on voit flotter. Et oui, cet épisode était long, mais non, il n’était pas assez long putain ! Trop de questions, trop de mystères, je suis replongé dedans à fond ; j’adore, tout simplement.

Et en parlant de se plonger dedans, cette fin d’épisode qui voit les robots noyés dans un océan n’est pas sans rappeler la première scène de l’épisode où Bernard raconte un rêve similaire… Du coup, c’était une troisième timeline ? Arf, affaire à suivre !

> Saison 2

14 commentaires sur « Westworld – S02E01 »

  1. NOOOOOON je voulais juste voir ce que tu avais pensé de ce premier épisode et je crois que je me suis fait spoiler la saison 1 !!!
    (j’ai vu que 3 épisodes !!)
    Je ne lis plus rien sur Westworld !

    J’aime

  2. J’ai tellement aimé cet épisode!! Et puis l’acteur qui joue Karl est un acteur emblématique de Vikings c’est juste génial de le voir dans un rôle qui change du tout au tout!
    J’ai été légèrement larguée au début car j’avais oublié pas mal de chose de la première saison mais finalement tout rentre bien dans ma tête. Cette reprise était époustouflante et comme toi je ne m’attendais pas du tout à voir tous les hôtes noyés. J’ai hâte de savoir ce que va nous réserver la suite!!

    J’aime

    1. Je sais pas, ce que j’ai aime aussi avec Westworld, c’était de ne connaître aucun acteur avant (bon ça marche pas avec cet épisode qui ramène Simon de TWD).

      La surprise de les voir noyés alors que c’était indiqué dans la première scène de la saison, on est à l’ouest ! Ça me rend curieux sur la chronologie en revanche.

      Époustouflante, c’est le mot !!

      Aimé par 1 personne

      1. Ah moi j’en connaissais quelques uns, Maeve, Teddy, Charlotte, Bernard et bien sûr William et Robert ^^

        Oui j’ai l’impression que Bernard a fais un sacré truc quand même (enfin c’est sûr)!

        Aimé par 1 personne

      2. William et Robert, maintenant que tu le dis. Peut-être Charlotte aussi, car elle me dit vraiment quelque chose, mais je n’ai jamais cherché. Et évidemment Teddy, mais seulement pour le rôle de Cyclope dont il est ici assez loin pour que ça me choque pas. Et puis ben Logan aussi évidemment… Ouais en fait je connaissais plein d’acteurs, je ne sais pas où j’avais la tête il y a 20 minutes 🙈🙈

        Aimé par 1 personne

      3. Ah oui moi leur tête me revenait vraiment surtout Teddy dans 27 robes je l’ai vu en boucle ado. Et j’ai adoré Bernard dans Hunger Games. Après Robert c’est le papa de Zorro mais il était dans plein de film le silence des agneaux etc. ^^

        Aimé par 1 personne

      4. Je n’ai toujours pas vu 27 robes, pourtant à sa sortie, on devait m’y traîner mais non 😂 j’avais oublié Bernard dans HG, je suis tellement à l’ouest 😴

        Aimé par 1 personne

      5. Hahaha c’est la reprise c’est normal, sinon pour 27 robes ce n’est pas non plus le film de la décennie hein tu n’as pas raté grand chose 😛 Mais bon quand t’es une ado cul-cul c’est cool

        Aimé par 1 personne

      6. Oui mais j’étais tellement fan de Katherine Heighl à l’époque (et maintenant je ne suis même plus sûr de l’orthographe de son nom, c’est triste 😂)

        Aimé par 1 personne

Répondre à Gaelle Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.