Épisode 5 – Penultimate Peril: Part.1 – 20/20
Est-ce vraiment le moment de réinventer la manière de raconter une histoire quand on se dirige vers sa fin ? Normalement, non. Seulement, avec les Baudelaire, la réponse ne peut être que oui. Préparez-vous à une sacrée migraine, quand même, parce que cet épisode prend votre cerveau et vous le retourne trois ou quatre fois. De là à dire qu’il vaudrait mieux regarder ailleurs, il n’y a qu’un générique qu’il faut oser franchir.
> Saison 3
The world is like a pond that way.
C’est parti pour l’avant dernière aventure des Orphelins Baudelaire, rien que ça. Je ne sais pas si je suis psychologiquement prêt à la vivre, mais je le suis à recevoir toutes les réponses que je veux avoir depuis trois ans en ayant trop la flemme d’aller acheter les bouquins (ou alors, c’est que je suis radin, au choix). Il est rapidement dévoilé que le monde n’est pas ce qu’il semble être : oui, Kit va à toute vitesse, mais c’est parce qu’une voiture est en train de les suivre.
Elle leur apporte de brèves réponses, mais surtout une nouvelle mission : ils doivent se déguiser en concierge de l’hôtel Dénouement pour savoir si celui qui a envoyé le télégramme JS est un ami ou un ennemi. Allez savoir de quoi il est question avec VFD en même temps ! Elle leur présente, de loin, les jumeaux Frank et Ernest, sachant qu’ils peuvent faire confiance, selon elle, à Frank, mais pas à Ernest. Il est aussi question du schisme de VFD, très brièvement, avant que l’on passe vite à la suite.
Le problème de la suite, c’est qu’il est révélé que le père du bébé de Kit serait Ernest, et qu’elle prévoit de s’enfuir sur une île tropicale avec lui. Bon, faudrait arrêter les retournements de cerveaux à force, parce que je ne sais pas si je vais survivre à la soirée à ce rythme-là ! Pour ne rien arranger, il est révélé que Lemony est toujours en vie et bien présent dans l’histoire : il est à l’arrière du taxi de Kit et il lui demande de l’emmener quelque part où le narrateur, qui sait tout, nous dit qu’il n’aurait jamais dû aller.
Du côté des méchants, Olaf découvre subitement ce que c’est que la trahison quand Ferald s’empare du sous-marin et se barre avec Fiona, les laissant derrière eux. Le message est apporté par Carmelita, qui a le don d’être parfaitement insupportable encore cette saison. Elle enchaîne les caprices et ne capte même pas que ses vrais parents sont morts dans l’affaire, mais elle suit Olaf et Esme à l’hôtel Denouement où dans le hall Olaf décide qu’ils doivent passer pour une famille normale, quitte à parler aux concierges. Oui, oui, les concierges qui sont Violet et Klaus, et qu’il ne reconnaît pas.
Et comme si la migraine à venir pour tout dénouer n’était pas suffisante, l’introduction de Frank et Ernest auprès des Baudelaire se fait alors. Les jumeaux sont indiscernables et les orphelins font tout leur possible pour savoir à qui faire confiance, mais bon, disons que c’est un peu impossible de savoir qui est qui. C’est génial, ils n’arrêtent pas de se tester les uns les autres sans savoir ce qu’il en est. Rapidement, les Baudelaire sont obligés de se séparer pour accomplir leur travail de concierge. L’épisode se divise donc en trois pour savoir ce que chacun fait, et c’était passionnant. La première que l’on suit est Violet, qui se retrouve sur le toit de l’hôtel où se trouve la piscine dans laquelle se baigne Carmelita. Le plus intéressant pour Violet est encore d’écouter ce que disent Esme et… le directeur de l’école, Nero ! C’est génial comme retour, et il se dit fan d’Esme. Violet apprend quelques informations assez utiles, notamment le fait qu’Esme regarde le ciel.
Carmelita lui demande ensuite un harpon, et Violet n’a d’autres choix que de s’exécuter, surtout que Frank ou Ernest lui affirme que c’est ce qu’il faut faire, jusqu’à ce que l’horloge de l’hôtel résonne et crie « Faux »…
On suit ensuite Klaus qui se rend dans une chambre où son travail consiste à amener Babs, l’employée de l’hôpital qui avait été enlevée par Olaf. Ouep ! Et elle cherche à rejoindre le sauna dans lequel elle retrouve… Jerome, le mari d’Esme ! C’est trop chouette, ça, on va vraiment revoir tous ceux qui ne sont pas morts (ça limite les choix). De ces deux-là, Klaus apprend que JS est une femme – à moins que ce ne soit Jerome Squalor. Il manque aussi de croiser Olaf et finit avec Frank ou Ernest quand l’horloge sonne.
Enfin, il nous faut suivre les aventures de Sunny au sein de l’hôtel. Elle se fait embarquer par… Poe ! Il a besoin d’une secrétaire, et il ne reconnaît pas Sunny quand il l’emmène au restaurant de l’hôtel où ils sont servis par… Larry le serveur. C’est le seul à reconnaître à Sunny jusqu’à ce que… JS arrive. Le problème, c’est que JS n’est autre que le conte Olaf. Il est là pour obtenir des informations sur les Baudelaire.. ; mais finit par savoir qu’un autre JS arrive
Quant à Sunny, elle se rend ensuite en cuisine où elle tombe sur l’un des jumeaux qui parle avec Larry et qui l’emmène dans l’ascenseur de service… Juste à temps pour qu’Olaf arrive et s’en prenne à Larry qu’il a évidemment reconnu. Il est révélé aussi qu’Ernest travaille bien pour Olaf, puisqu’il s’en prend au serveur – et le tue dans de la sauce bouillante, voilà qui est fait.
Sunny se retrouve en tout cas avec un des jumeaux lorsque l’horloge de l’hôtel sonne, et cette fois, ça pose problème. En plus, quand les orphelins se racontent leur journée, ils galèrent : tout le monde regarde le ciel, tout le monde a des suppositions pour JS, tout le monde a parlé de gens dont les gens sont JS (Jerome, Jacquelyn ou un déguisement d’Olaf), bref tout le monde a des théories et des absences de réponse, quoi.
Avec toutes les infos, toutefois, ils comprennent qu’un oiseau va apporter un message, et ils comprennent qu’il s’agit probablement du sucrier, en plus. Ils n’arrivent toutefois pas à déterminer qui sera la partie de VFD qui aura le sucrier.
Et c’est à ce moment-là qu’arrive Justice Strauss, JS ! Et elle est là pour mettre Olaf en justice : elle veut lui faire un procès, et c’est pour cela qu’avec Jerome et Jacqueline, elle a mis en place tout ce plan et toutes ces invitations de tous les gens qui ont peuplé les aventures des Orphelins. C’est une jolie manière d’arriver à une conclusion pour cette histoire… sauf que l’horloge nous dit le contraire. Il reste encore deux épisodes complets après tout !
Ce n’est qu’à ce moment-là que Violet comprend qu’il y a quelque chose qui cloche, littéralement, dans cet épisode avec les deux frères qui sont trois. Ils choisissent donc de prendre l’ascenseur vers une salle mystérieuse, la 135, comme dans les catalogues de bibliothèque. Et dans le sous-sol de l’hôtel, ils tombent sur Dewey Denouement, le troisième frère. Oui, ils sont jumeaux, et c’est avec lui que Kit a un enfant.
Il emmène alors les Baudelaire dans un énième tunnel qui est le dernier endroit sûr, le fameux : c’est facile, il se trouve sous la fontaine qui est devant l’hôtel. Et Dewey compte sur les Baudelaire pour le remplacer dans son travail secret de bibliothécaire. Le problème ? C’est qu’il raconte tout ça alors qu’Olaf les entend ! Esme et Carmelita arrivent à leur tour et sont toutes excitées de rencontrer Dewey, qui est censé être un mythe. Comme d’hab, Esme en dit trop : sans nous dire ce qu’il y a dans le sucrier, elle révèle le plan d’Olaf qui consiste à empoisonner tout le monde.
Le sucrier ? Il était à Esme et elle n’apprécie pas de se l’être fait voler par Beatrice. Et d’un coup, les choses dérapent : Olaf ne supporte plus Carmelita et l’engueule, ce qui provoque une dispute avec Esme qui… se fait larguer par Olaf. Rien que ça. Pensez-vous que les Baudelaire en profitent pour s’enfuir ? Nope. Ils restent là. Cela dit, ils arrivent à désarmer Olaf qui s’achète contre toute attente une humanité…
Mais quand Poe sort de l’hôtel et leur demande ce qu’il se passe, ils lâchent tous le harpon de Carmelita qui tue Dewey. Encore un parent mort, ça faisait longtemps… et il tombe pile poil dans sa bibliothèque secrète en plus.
Dans le secret de la nuit sinon, on a aussi eu une rencontre entre Kit et Lemony, mais franchement, après tout ça, ça ne paraît pas intéressant. On notera juste que Limoney a appris l’existence des Baudelaire, et ça tombe bien, car ils tombent justement sur eux à l’hôtel alors que le sucrier s’apprête à être délivré par les corbeaux.
Épisode 6 – Penultimate Peril: Part.2 – 20/20
Vraiment, ils osent tout. C’est un très bon épisode apportant tout ce que j’en attendais, et même un peu plus lorsque l’on en arrive à sa fin. Je n’en dis pas plus, j’aurais trop l’impression de spoiler !
> Saison 3
We’re innocent… enough.
Impossible de ne pas enchaîner les épisodes, je crois, et celui-ci commence par le flashback le plus improbable du monde : Beatrice chante à l’opéra, sous l’oreille attentive de Lemony, alors que Kit et Esme partagent le thé… et le sucre du sucrier ! Oh, et sinon, Kit est en couple avec… Olaf ! Ce dernier n’aime pas trop son père non plus, qui est là aussi. What. The. Actual. Fuck.
Bon, on reprend aussi dans le présent où les orphelins ne font pas trop confiance à Lemony et refuse de monter dans son taxi. C’est qu’ils sont malins, ces orphelins. Carmelita arrive également à récupérer le sucrier, contre toute attente.
Les orphelins ? Ils finissent avec Justice Strauss, évidemment. Elle arrive avec des policiers qui font fuir Lemony et précipitent les choses. L’ensemble de l’hôtel accuse les Baudelaire de la mort de Dewey, mais Justice Strauss les calme en assurant que le procès d’Olaf commencera le lendemain… le mardi. Après tout, les gens respectables arrivent en avance. Bon, ben je ne suis pas quelqu’un de respectable tous les jours de ma vie, c’est comme ça.
Olaf est heureusement arrêté par Frank et il ne reste plus qu’une nuit avant le grand procès. C’est le temps dont Klaus a besoin pour apprendre les lois depuis sa chambre, où justement il a un livre de loi. À croire que tout est prévu, dis donc. Oui, tout, même le fait que tout le monde doit se couvrir les yeux avant le procès, permettant à Jerome et Esme de se rencontrer brièvement. Le procès peut alors commencer avec un magnifique livre résumant tout ce qu’Olaf a fait subir aux orphelins. Il est donc temps d’en arriver à ce procès que l’on attendait tous sans même savoir qu’on l’attendait.
Il est à l’image de la série, donc totalement perché, avec l’ensemble des gens qui ont fait la série – certains très reconnaissables, d’autres jamais vus (et une grande absente avec la femme de Poe ?). Les Baudelaire racontent donc leur histoire – et vraiment, ce sont de bons acteurs – et finissent sur une standing ovation de l’ensemble des membres présents dans ce « tribunal » qu’est l’hôtel.
Cela ne rassure pas spécialement Klaus qui décide alors d’un rebondissement extrêmement bien vu : les orphelins appellent eux-mêmes Olaf à la barre, pour le forcer à dire toute la vérité. Le problème, c’est qu’il manipule sa vérité pour révéler tous les crimes des Baudelaire, et c’est vrai que depuis la saison 2, il y a de quoi faire. Il en arrive donc à la conclusion logique que personne n’est noble dans le monde, pas même les parents des Baudelaire, non.
Olaf appelle alors Esme à la barre, pour qu’elle puisse être interrogée par les Baudelaire sur ce fichu sucrier… C’est donc à l’opéra que Beatrice et Lemoney lui ont volé le sucrier, mais on ne sait même pas exactement comment ou plutôt pourquoi. Une chose est sûre, ça a mené au meurtre du père d’Olaf par Lemoney, même si c’est un accident. Oh, oh, les gentils sont donc méchants ?
Oui, mais les méchants sont toujours méchants aussi : on en revient au procès, et il est donc temps de découvrir le verdict des juges, mais pas avant qu’Olaf ne se dise innocent et que les Baudelaire ne soient forcés d’être à leur tour en procès. Ils se disent bien sûr innocent, mais Olaf a révélé leurs crimes… Klaus a merdé sur ce coup-là.
De toute manière, le procès était truqué puisque ce sont les parents d’Olaf qui jouaient les juges. Oh, et Esme a aussi empoisonné tout le monde avec des saucisses au poivre plutôt que de le faire avec les champignons mortels. C’est tant mieux, car ça laisse la possibilité à Olaf d’empoisonner tout le monde. Oui, oui, nous en arrivons à une fin désastreuse – avec Sunny conseillant à Olaf de mettre le feu à l’hôtel pour que tout le monde s’échappe sans être empoisonné. Justice Strauss essaye bien de garder les orphelins avec elle, mais ils n’ont plus conscience en elle, ni surtout en la loi, trop facile à manipuler ; d’autant que les recherches de Justice Strauss ont cramé.
Voilà donc les orphelins qui s’enfuient… en compagnie d’Olaf, qui essaye de tuer tout le monde dans le feu alors qu’ils essayent de les avertir de se protéger. C’est assez fou tout ça, et c’est la triste fin que je voulais depuis le début : les Orphelins sont loin d’être gentils désormais. Ils sont devenus méchants. Kit ? On ne peut qu’imaginer qu’elle est morte.
La fin d’épisode voit Lemoney nous avouer que c’est Beatrice qui a tué le père d’Olaf, et lui qui est parti avec le sucrier. On le voit surtout commencer à nous raconter l’histoire des orphelins. Ouep, c’est donc ça la fin de toutes ces aventures et purée, c’était vachement bien foutu. Tout se termine en chanson nous expliquant qu’il n’y a pas de fin heureuse. Voilà qui est fait. Le générique de fin est ainsi sympathique, avec tout un tas de photos de la série… C’est une fin parfaite et je me demande vraiment à quoi servira l’épisode final maintenant, car ils ont tenu toutes leurs promesses avec cette fin qui laissent de toute manière bien trop de questions pour qu’on puisse répondre à tout.
Les Baudelaire terminent ainsi sur un bateau, le Carmelita II, et une énième invention de Violet leur permet de s’échapper.
Épisode 7 – The End – 18/20
Si je ne mens pas, j’ai eu quelques sueurs froides en pensant qu’ils allaient rater la fin de la série après trois excellentes saisons ; et le pire est que ça n’aurait pas été de leur faute, puisqu’ils ne font qu’adapter des livres. Finalement, cette fin est un peu précipitée – parce qu’on est habitué à avoir deux épisodes, mince (mais ça sent les problèmes de budget), mais reste très réussie quand il s’agit de dire au revoir aux orphelins Baudelaire. C’est étrange de se dire que je connais le fin mot de l’histoire après tant d’années, quand même.
> Saison 3
Of course I’m going to die. That’s the way of the world, Baudelaire.
L’épisode commence sur une Miss Baudelaire qui veut se rendre à l’hôtel Denouement, qui a brûlé il y a des années. Oh la. C’est reparti pour un sacré délire. Quant à Lemony, il nous dit que cela fait des années qu’il est en fuite et qu’il n’a aucune trace des Baudelaire depuis des années.
Pourtant, les scénaristes savent où ils sont (à mon humble avis : devant un écran vert) : au beau milieu de la mer où il n’y a plus aucun vent sur leur bateau, le Carmelita II. Sur le conseil de Sunny, les orphelins envisagent de se débarrasser d’Olaf, mais finalement, une tempête se charge d’eux. Ils atterrissent alors sur une île pas si déserte que ça, en forme de VFD, pour changer.
Ils y rencontre une petite Vendredi qui les amène tous les quatre, avec Olaf donc, auprès d’Ishmael, celui qui décide de tout sur l’île. C’est un vieillard extrêmement bizarre, de même que toute cette île en effets spéciaux pas si réussis. On est en pleine utopie, et Ishmael comme tous les autres habitants habillés en orange et blanc sont évidemment hyper dangereux.
Ils gagnent la confiance des orphelins en envoyant Olaf en prison dans une cage à oiseaux… mais Olaf semble comprendre quelque chose au dernier moment. Evidemment, en tant que téléspectateurs, on comprend vite le problème : toutes les personnes sur l’île ont échoué là par accident et ne se rappellent plus trop de leur vie passée, alors qu’ils n’ont pas d’eau et sont forcés de tous boire la même chose. Violet aussi finit par avoir une mauvaise impression quand elle se fait descendre par Ishmael pour avoir eu de bonnes idées.
Et quand en plus Klaus comprend qu’Ishmael a su qu’ils étaient orphelins sans qu’ils ne le disent, les Baudelaire décident d’interroger Olaf. Ce dernier tente de gagner du temps et surtout d’être libéré en échange d’informations sur Ishmael, qu’il assure connaître depuis un moment. Les Baudelaire n’ont pas trop envie d’être sympa avec Olaf, ni même de devenir ses hommes de main, donc ils l’abandonnent à son triste sort pour revenir au village.
Là, ils découvrent qu’Ishmaël s’est barré ailleurs : en suivant ses pas dans le sable, ils arrivent à une prairie bien cachée, dans laquelle d’autres objets de différents crashs sur l’île se trouvent (ça ne vaut pas LOST, tout de même). Mieux encore, ils découvrent un arbre à l’intérieur duquel se cache… une maison, celle d’Ishmael, qui s’avère être le principal de l’école du début de saison 2. C’est reparti pour la prise de tête, d’autant que les Baudelaire mettent aussi la main sur un journal intime tenu par Ishmael… mais qui l’a été aussi par leur mère, vu l’écriture.
Ishmael leur apprend donc son identité, et révèle que les parents Baudelaire vivait sur l’île. Il révèle aussi et surtout qu’il est à l’origine de VFD, qu’il a fondé grâce à ses étudiants les plus malins, ceux avec une lueur dans l’œil, et une curiosité. Tout ça, jusqu’à ce que le schisme se produise et que le mal se répande à VFD.
Les parents des Baudelaire sont donc ceux qui ont créé cette maison dans l’arbre, dans une vie à l’écart de tout… Avant de changer d’avis et d’avoir leur propre maison, qui a brûlé. Je n’ai toujours aucune confiance dans ce principal quand même, surtout qu’il veut les forcer à boire son drôle de jus de coco… qui s’avère être de l’opium, évidemment. Et pendant ce temps, dans les tunnels du narrateur, une petite fille s’étant présentée comme Miss Baudelaire cherche quelqu’un.
Le lendemain, sur l’île, c’est Kit qui s’échoue, sur un tas de livres, parce que sinon ce n’est pas drôle. De même que ce ne serait pas drôle de finir sans Olaf se déguisant… en Kit. Cette fois, personne n’est dupe et son faux ventre de femme enceinte est un danger que personne ne semble venir, à part les Baudelaire : il s’agit du casque renfermant le champignon, et Ishmael balance un harpon dedans… tentant au passage de tuer Olaf. Finalement, c’est Olaf lui-même qui attaque tout le monde, malgré lui.
Les spores du champignon se répandent et infectent tout le monde. Ishmael décide alors de s’enfuir de l’île pour retrouver de quoi se sauver. C’est genre la pire des idées : ils vont contaminer le monde entier. Les Orphelins sont déprimés par cette défaite finale, mais ils se rendent quand même auprès de Kit qui révèle enfin ce que contient le sucrier… et c’est… du… sucre. Merci.
Bon, pas n’importe quel sucre, c’est un sucre qui guérit et immunise contre le champignon mortel. C’est un concept. Sinon, ils sont excellents pour annoncer les pires nouvelles du monde dans cette série : les Baudelaire apprennent que les Quagmire ont envoyé un SOS sans que personne ne puisse y aller ; Kit apprend la mort de Dewey. Bon, il n’empêche qu’ils sont en train de mourir eux-mêmes, donc ils retournent chercher un antidote dans l’arbre-maison. C’est un brin abusé, car ils le trouvent évidemment : il suffit de croquer les pommes de l’arbre. Ils sont trop affaiblis par le poison pour encore se lever et en attraper une… mais heureusement, un serpent passe par là et leur donne. Bon, c’est un brin perché, même pour cette série, m’enfin, faisons comme si.
Il reste encore à aller sauver Kit qui est sur le point d’accoucher. Malheureusement, les Baudelaire ne peuvent pas faire grand-chose pour la déplacer, et elle ne peut pas manger de la pomme sans mettre en danger la vie de son bébé. C’est donc Olaf, guéri du poison, qui est amené à sauver son ex, qu’il aime encore. Oui, dans ses derniers moments, parce qu’il est quand même blessé par un harpon, Olaf fait preuve d’humanité et d’amour. La scène est touchante comme tout, et même les orphelins finissent par être triste de la mort d’Olaf.
Kit ? Elle accouche d’une petite fille et… meurt, car elle n’a pas pu manger la pomme à temps. Merveilleux. Les derniers mots d’Olaf auront été de conseiller aux orphelins de ne pas faire d’enfant, alors que Kit aura eu pour dernière pensée de leur confier sa fille, après leur avoir dit qu’elle allait être orpheline. Toujours aussi fun cette série.
Commence alors le dernier chapitre de la série : les orphelins Baudelaire décident d’élever la petite fille ensemble et lisent le livre laissés par leurs parents, qui leur apprend… Violet se serait appelé Lemony si elle avait été un garçon !
Nous sommes ensuite un an plus tard et ils sont encore à lire le livre tout en célébrant la première année du bébé qui a survécu sans problème. Ils ont eu une année pour trouver un moyen de partir, et ils savent que tous les ans une tempête permet de quitter l’île.
La conclusion de la série est étonnamment positive : les Quagmire sont réunis ; Fiona et son frère retrouvent leur capitaine ; les méchants hommes de mains deviennent des stars de théâtre et même Ishmael a été sauvé par le serpent. Les Baudelaire ? Ils quittent l’île avec bébé Béatrice qui finit, quelques années plus tard, par retrouver son oncle, Lemony pour lui raconter son histoire, celle de sa famille et tout ce que nous ne saurons jamais car une histoire peut continuer même quand le narrateur ne la raconte plus.
EN BREF – Quelle aventure ! Quelles aventures ! Non, vraiment, qu’est-ce que j’ai aimé cette adaptation qui a su capturer toute la folie de bouquins que j’avais commencé à lire dans mon enfance sans jamais les finir. Toute la folie, oui, même celle qui n’était d’ailleurs pas dans le livre, et c’est ça qui est génial : cette adaptation en trois saisons est l’une des plus grosses réussites possibles en matière d’adaptation grâce à un excellent casting et des scénaristes qui ne se sont limités à rien.
On ne va pas se mentir, j’ai préféré l’avant-dernier épisode au dernier épisode, mais c’est peut-être parce que je voulais une fin triste et horrible. J’adore toutefois le parti pris qui est de laisser de grosses zones d’ombre – les Quagmire ! – histoire que l’on puisse continue à se réfugier dans le monde VFD autant qu’il nous plaira ; par la fanfiction ou par la simple imagination.
Après tout, j’ai toujours vu ces livres comme une invitation à l’imagination ; et la série en était une bonne représentation aussi. Gros coup de cœur pour l’ensemble de ces trois saisons qui auront su proposer une histoire complexe sans la dénouer complétement, mais en me captivant tout du long et en terminant sur une note satisfaisante – si je n’ai pas aimé le début du dernier épisode ; sa fin est quand même vraiment chouette.
> Saison 3