Russian Doll – S01E05-08

Épisode 5 – Superiority Complex – 16/20
Bon, le twist de l’épisode 3 est vraiment efficace pour la série qui a quand même gagné en qualité et en rythme grâce à ça. Cet épisode ne nous apprend pas grand-chose de plus, mais j’en ai aimé les idées et variations. Les intrigues sont plus prenantes, ça se regarde tout seul.

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For my birthday tell me if I’m a bad person.

Je suis à l’ouest, je n’avais même pas capté que le nouveau mec de Beatrice était le même mec qui avait couché avec Nadia en début de série. Il se fait plaisir le monsieur, dis donc ! Alan est plus réactif que moi et le repère immédiatement quand il vient à la fête de Nadia. Il ne lui pète même pas la tronche, ce qui est une bonne surprise, préférant confier à Nadia sa théorie : ils sont dans une boucle temporelle parce qu’ils sont de mauvaises personnes.

Ca colle après tout, puisqu’il est clairement évoqué à plusieurs reprises qu’il est insupportable à ne jamais pouvoir prendre de décision et à être stressé par tout. Soit. Sa petite théorie fait son effet sur Nadia qui choisit de devenir une bonne personne et se met cette fois en couple avec John, tout en lui disant qu’elle veut rencontrer sa fille.

C’est mignon… ou pas. Elle cherche aussi à faire dire à ses amis qu’elle n’est pas une mauvaise personne… mais comme tous ses amis sont clairement au même niveau qu’elle, ben, ce n’est pas très passionnant comme idée. Comme elle va rencontrer la petite, elle veut trouver un cadeau et se rend donc chez Ruth pour obtenir le livre. Pas de bol, elle ne va pas jusqu’à rencontrer Emily, parce que boum, explosion de gaz.

De son côté, Alan observe le mec avec qui Beatrice le trompe draguer Max et essaye de mieux le comprendre. Ce n’est pas fifou non plus. Il finit par mourir en vélo et recommence sa journée pour mieux engueuler le type avec qui Bea couche, se bourrer et être renversé par une voiture. On en arrive à une bonne question qui me trotte dans la tête depuis un moment : meurent-ils au même moment ? Mystère.

On se marre bien dans cet épisode, parce qu’on les suit à tour de rôle, et qu’ils meurent de manière parfois surprenante, comme quand Nadia se fait tirer dessus, tout en avançant en tant que personnage. Alan comprend donc peu à peu que Beatrice n’a pas choisi d’être avec un connard, mais juste de ne pas être avec lui. Il remarque aussi que son poisson a disparu quand Nadia est en train de se demander si la vie des autres n’a pas pris l’habitude de continuer 15 fois sans elle. C’est que ça commence à être intéressant…

Surtout que, du coup, elle n’ose pas rencontrer Emily finalement, préférant fuir. Dans tout ça, elle en oublie complétement son ami SDF, mais elle continue de sauver Ruth, c’est déjà ça. La fin d’épisode est probablement ce qui m’a fait le plus rire, avec les deux personnages qui meurent une fois de plus, en même temps, au même endroit.


Épisode 6 – Reflection – 18/20
Avec de l’humour et de plus en plus d’indices et variations, cet épisode commence à vraiment me creuser la tête sur le sens de tout ce que je suis en train de regarder. Comme en plus je suis beaucoup plus attaché aux personnages qu’au début, je trouve que la série a pris un nouveau tournant qui la fait devenir vraiment géniale. Comme d’habitude avec Netflix, il aura juste fallu le temps que ça démarre.

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I can fuck you better than Mike.

L’épisode reprend chez Alan où Nadia lui explique qu’elle trouve la situation absolument infernale. Ils essayent donc de comprendre ce qui leur arrive, en comparant leur vie et en trouvant pour seul point commun le jeu vidéo d’Alan dont le code a été écrit par Nadia. Mouais. Elle finit aussi par découvrir qu’Alan ne se souvient pas de sa première mort, et elle décide donc de l’aider à se souvenir de celle-ci, espérant le débloquer et par conséquent comprendre ce qui leur arrive.

C’est ainsi qu’Alan rencontre Ruth pour la première fois, et c’est elle qui nous explique le titre de l’épisode, avec une histoire pas bien convaincante de miroir et de thérapie qu’elle refuse de faire. Nos deux héros meurent une fois de plus à cause d’une invasion improbable d’abeilles dans le métro, ce qui était plutôt marrant, et décident alors de revivre la première nuit d’Alan. C’est vrai que tout ça nous change.

C’est l’occasion de revoir Beatrice et de proposer une vraie scène comique avec Nadia qui observe la rupture comme au cinéma, s’amusant finalement à prendre la défense d’Alan, avant d’aller se bourrer dans un bar et d’en oublier leur mission du moment. Tout ça mène sans trop de surprise mais de manière marrante à un Alan complétement bourré qui propose de coucher avec Nadia : il apprend qu’elle a couché avec Mike, le Mike de Beatrice, et il veut lui prouver qu’il peut faire mieux.

C’était assez gratuit, surtout côté nudité, mais en même temps, c’est habituel avec Netflix. Après cette coucherie, Nadia en oublie totalement qu’elle ne voulait pas se séparer d’Alan et décide subitement de lui voler ses chaussures pour aller reparler à Horse. Je l’avais dit qu’elle l’avait oublié !

C’est plutôt étonnant, mais ça fonctionne bien, parce que leur amitié est chouette. Elle finit par lui donner plein d’argent et l’amener dans le magasin du pote d’Alan, où elle comprend enfin que c’est là qu’elle a vu Alan pour la première fois. Elle rentre chez elle où elle l’a abandonné pour lui annoncer, mais elle ne le fait pas vraiment, dépité qu’elle est de découvrir qu’Alan a fait le ménage chez elle et a remis sur une étagère les photos d’elle et sa mère.

Clairement, sa mère aura un intérêt pour l’intrigue : Nadia s’énerve beaucoup trop après Alan qu’elle dégage vite de chez elle et finit par s’étouffer après une conversation avec Ruth. Une nouvelle variation commence alors : les miroirs devant lesquels ils se réveillent ont disparu. Entre ça et les fruits et légumes tous pourris, la saison commence à vraiment me rendre perplexe. J’espère qu’on aura des semblants de réponse dans les épisodes à venir, en revanche.

Pour l’instant, on découvre juste qu’Alan avait décidé de se suicider la première nuit, mais ça ne nous aide pas vraiment.


Épisode 7 – The Way Out – 18/20
Humph. C’est soit très brillant, soit mauvais, je n’arrive pas à me décider. J’aime beaucoup, en tout cas, parce que le travail des personnages est vraiment excellent. Les réponses apportées, en revanche, sont tellement loin de tout ce que j’ai l’habitude de regarder que ça me laisse perplexe. Au moins, je garde en tête que la série est super originale… j’espère juste mieux la comprendre avec son dernier épisode. J’suis pas venu ici pour souffrir, okay ?

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I knew we were being punished.

Et c’est parti pour un flashback en 1991, parce que pourquoi pas, on est sur Netflix après tout, il fallait bien un épisode qui reparte en arrière. Je ne suis pas sûr que ça me motive : on y suit l’enfance de Nadia avec sa mère. Mouais.

Dans le présent, Alan s’est donc suicidé et est persuadé d’être responsable de tout ce qui leur arrive, mais Nadia en est arrivée à une nouvelle conclusion : le temps continue de s’écouler et ils se sont retrouvés pris dans une boucle parce qu’ils ont fait le choix de ne pas s’aider la première nuit. Ben oui, Nadia aurait pu aider Alan bourré, et donc il ne se serait pas suicidé ; Alan aurait alors pu sauver Nadia. C’est perché, mais pourquoi pas.

L’idée est donc de retourner dans la boutique de base pour réécrire leur première rencontre. Pas de bol, en chemin, ils sont arrêtés par Nadia qui voit… Nadia enfant ? Elle fait alors une drôle de crise cardiaque qui la renvoie donc à la fête où… Lizzie est la première à rentrer dans la salle de bain. Ouep, il y a d’un coup beaucoup moins de monde à la fête : il n’y a pas que les miroirs qui disparaissent, les gens aussi.

Nadia a donc peur de voir ses meilleures amies disparaître et elle décide donc de les amener avec elle dans la rue où elle tombe à nouveau sur une vision d’elle enfant qui la tue sur le coup. La fête est encore plus désertée ensuite, mais elle emmène encore Lizzie et Max avec elle malgré tout. C’est en arrivant au magasin qu’elle apprend qu’Alan aussi a droit à des morts étranges et internes.

La série prend soudain une tournure bien plus sombre : Nadia est hantée par son passé, avec la petite fille qui se met à saigner de la bouche quand elle saigne du nez. Les gens disparaissent, les objets disparaissent, et tout semble lié au passé de Nadia auquel cet épisode continue de faire référence avec des flashbacks où l’on découvre que la mère de Nadia n’était pas tout à fait saine d’esprit, puisqu’elle achète des dizaines de pamplemousses et décide de ne se nourrir que de ça.

Alors franchement, j’ai l’habitude des séries perchées, des bonds dans le temps et des prises de tête, mais là, la série me mindfuck totalement avec sa théorie pas tellement expliquée qui accélère d’un coup les choses parce que eh, les gars, on avait oublié mais on avait que huit épisodes finalement. C’est en tout cas excellent à voir, parce que pendant que le monde s’écroule de plus en plus vite, Alan et Nadia comprennent que la fin approche peut-être.

Nadia se rend chez Ruth pour lui parler de sa culpabilité de la mort de sa mère, qui a eu lieu dans l’année qui a suivi leur séparation par les services sociaux. C’est triste, parce qu’elle voulait d’abord s’en confier à Alan, mais celui-ci l’a laissé tomber pour poursuivre sa dernière vie de son côté. C’est en tout cas un très bon épisode du point de vue des personnages, auquel il faut s’attacher vu la complexité de la série – et j’en arrivais à me poser la question du lien avec le livre constamment évoqué dans cette deuxième moitié de saison. C’est très exactement là qu’en est Nadia aussi : elle retrouve le livre et veut l’offrir à Emily… quitte à la rencontrer sans John.

Elle lui offre le livre et meurt d’un coup, retrouvant un bout de miroir dans sa gorge. Emily et le reste du restaurant regardent Nadia mourir comme si de rien n’était, et la mort semble sacrément douloureuse avec une vision de Nadia enfant qui lui dit qu’elle est encore en elle – faisant référence à la mère qui aimait apparemment détruire tout ce qui est en verre. Soit. En crachant ce morceau de verre, Nadia abandonne donc enfin sa culpabilité vis-à-vis de la mort de sa mère, puisqu’en fait, elle n’y était pour rien.

De son côté, Alan continue lui aussi sa vie et résout tous ses problèmes, grâce à une jolie conversation avec Beatrice : il dit l’aimer mais comprendre qu’il était aveugle à sa détresse et son envie d’autre chose, la voit finalement heureuse avec Mike et… se met à saigner du nez, alors il se barre. Clairement, cet épisode remet en avant le personnage de Nadia, mais c’est toujours l’intrigue d’Alan qui me plaît le plus.


Épisode 8 – Ariadne – 17/20
Eh, je ne sais pas si j’aime cette fin, mais c’est une bonne fin pour la saison – et à vrai dire, ça fonctionnerait bien comme fin de série. J’ai beaucoup aimé ces huit épisodes – enfin, non, j’ai beaucoup aimé l’originalité et le caractère inédit de la tournure des événements malgré une idée de base vue et revue (sans mauvais jeu de mots, promis). L’épisode final n’est pas forcément la fin que j’en attendais, mais comme ni le début, ni le milieu n’étaient ce que j’en attendais ! Franchement, c’est bien une série Netflix, je ne vois pas comment ça pourrait marcher sur un network.

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Life is like a box of timelines.

Nos personnages sont morts une fois de plus… et ils repartent en arrière pour revivre leur première nuit. Oui, tout le monde est de retour à l’appartement et Nadia est super heureuse de retrouver tout le monde tout comme Alan est heureux de retrouver sa mouche, sa bague de fiançailles et son poisson. Ils ont de quoi être heureux, car ils sont sûrs d’être sortis de leur boucle temporelle maintenant que tout est de retour.

Le seul problème, c’est que l’un comme l’autre, ils veulent se retrouver et… qu’ils se ratent bêtement. Nadia se retrouve donc devant l’immeuble d’Alan où elle ne peut donc le voir et Alan à la fête que Nadia a quitté. C’est en tout cas ce qu’on pense pendant une bonne partie de l’épisode où Nadia retrouve son chat et où Alan s’en fiche pas mal de Beatrice, préférant tenter de retrouver Nadia et se rendant pour cela à la boutique, ou justement Nadia se rend également. Ouais, mais j’ai tout de suite senti venir l’embrouille quand on a vu Alan s’éloigner de la porte.

Evidemment, les deux héros ne sont pas dans la même timeline. Ils ont réussi à se sauver de la situation pourrie dans laquelle ils étaient en se confrontant à leurs problèmes internes, mais maintenant, ils se retrouvent séparés à aider l’autre. La série réussit à merveille son twist avec cette fois deux timelines pour nos héros. Pfiou, c’est une idée qui fonctionne bien et c’est top de les voir devenir une sorte d’ange gardien pour l’autre. Après, ça aurait été une bonne fin de saison de s’arrêter là – c’était un bon cliffhanger.

À la place, la saison prend le parti de résoudre son intrigue, et du coup, je ne sais pas trop vers quoi ça se dirige pour une éventuelle saison 2… pas encore confirmée par Netflix ; mais possible puisque la série est prévue sur trois saisons (oui, mais pourquoi après cette fin ?).

D’un côté, nous avons donc Alan qui rencontre Nadia « pour la première fois ». Outch. Celle-ci est avec Mike, qui est le pire connard du monde, définitivement. Nadia ne croit pas une seule seconde Alan et l’envoie rapidement paître. Elle préfère aller coucher avec Mike que de rester avec Alan, n’aimant pas beaucoup l’idée d’avoir un stalker – et franchement, il s’y prend super mal et est juste super flippant dans sa manière de se comporter.

Pour la récupérer, Alan tente le tout pour le tout : il envoie une photo de Mike et Nadia à Beatrice… mais ça ne fonctionne pas quand Beatrice appelle. Il retourne alors à la boutique où il écrit la somme exacte du prêt bancaire de Nadia pour la convaincre de venir à la boutique. C’est efficace : elle décroche le téléphone malgré la présence de Mike et elle n’hésite pas une seconde à le laisser en plan pour retrouver Alan.

Celui-ci fait ce qu’il peut pour convaincre Nadia qu’il n’est pas qu’un stalker, promettant de pouvoir l’aider à retrouver son chat – mais non. Finalement, Nadia choisit donc d’aller avec Mike… pour mieux faire demi-tour et finir avec Alan.

De l’autre côté, Nadia retrouve un Alan complétement bourré qu’elle essaye d’aider en vain. Elle est alors forcée de jouer les anges gardiens malgré elle. Quand son pote de la boutique l’en vire, elle n’a d’autres choix que de les suivre, inquiète de voir Alan se suicider. Et elle comprend le moment où il choisit de se suicider : lorsqu’il fait tomber une cuillère dans laquelle il se reflétait. Joli moment, je trouve.

Nadia le sauve en lui montrant qu’elle aussi fait tomber sa cuillère, puis le suit dans la rue où il tombe sur Horse, bien heureux de voir qu’il est trop triste pour lui refuser quoique ce soit. Horse lui vole donc toutes ses affaires et Nadia finit par le récupérer. Elle le ramène chez lui où elle lui explique ce qu’il se passe, comme elle peut, parce que bon, personne ne sait vraiment ce qu’il se passe je crois. C’est plutôt sympa parce qu’elle le fait en mode conte.

Malgré tout, quand elle se réveille, il n’est plus dans le lit à côté d’elle. Elle envisage alors le pire… pour mieux découvrir qu’il est encore en vie. Elle lui promet qu’il ne sera plus jamais seul, et ça suffit à lui redonner le goût de la vie.

Comme dans l’autre réalité, Nadia et Alan finissent donc ensemble, à marcher dans la rue et à tomber sur une manifestation étrange, avec des gens qu’ils connaissent, ou non, et des fantômes, dans une rue apparemment sans fin passant par un tunnel. Bien. Subtilité de la métaphore.

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EN BREF – Ce fut fucked up comme peu de séries parviennent à le faire en restant malgré tout chouettes à regarder. Cela me laisse perplexe : la série parvient à être passionnante, vraiment, tout en étant super alambiquée et sans que je ne sois certain d’avoir tout compris.

Mieux encore : je trouve qu’elle commence bien mal avec des personnages auxquels je ne m’attachais pas du tout, mais arrivé à la fin du huitième épisode, je n’avais pas du tout envie de la quitter. Le personnage d’Alan fait énormément de bien au scénario et au rythme de la série, rendant plus sympathique celui de Nadia et donnant donc envie de les voir évoluer l’un et l’autre. Je ne sais pas si je suis très fan de la suggestion finale qui est de les mettre en couple, parce que ce n’est quand même pas gagné cette histoire…

Il faudra voir ce que ça donne si saison 2 il y a, mais là aussi, je ne suis pas sûr de vouloir une saison 2, parce que c’est une très chouette fin de saison.

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2 commentaires sur « Russian Doll – S01E05-08 »

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