One Piece – S01E06 – The Chef and the Chore Boy – 16/20

Si j’apprécie le rythme vif et les coupes dans les longueurs du manga, j’ai trouvé que cet épisode avait un peu plus de mal à garder son équilibre, et surtout mon intérêt. On ne peut pas dire qu’on s’ennuie devant la série, parce que c’est un voyage vraiment trop cool, mais j’ai eu tendance à penser qu’on sentait davantage dans cet épisode qu’on avait affaire à une adaptation un peu débordée par tout ce qu’il y a à raconter.

Spoilers

Zoro est blessé à mort, mais ça n’empêche pas les ennemis de Luffy de le traquer.


Right, a doctor. We need a doctor.

Capitaine

Les épisodes fonctionnent désormais par deux pour adapter chaque arc, et celui-ci commence donc par une scène où Nami, Usopp et Luffy sont débordés par ce qui est arrivé à Zoro. Nami est une fois de plus celle qui a les meilleurs réflexes, demandant à Luffy de retourner au Baratie pour trouver un médecin. Bon, il n’y a pas de médecin à portée de main, mais il y a Zeff et Sanji. Il leur raconte donc ce qui est arrivé et finit par convaincre Zeff de lui venir en aide.

Ouais, le médecin le plus proche est à deux jours de navigation, temps que Sanji n’a pas. Par chance, Zeff connaît quelques trucs de vieux marins et il aide à soigner Sanji bien rapidement. Il le laisse théoriquement entre la vie et la mort, mais c’est suffisant pour que Luffy soit convaincu qu’il survive. J’ai beaucoup aimé la scène qui nous montre le stress de Luffy, perdu dans ce qu’il convient de faire : il veut que Zoro aille mieux, il veut le laisser reposer, il veut le faire manger ses plats préférés… Ah, c’est pas évident d’être capitaine.

Sanji se rend compte des difficultés de Luffy et décide donc de lui venir en aide. OK, après un épisode, il faut bien reconnaître que je commence à voir l’intérêt d’avoir choisi cet acteur pour l’interpréter, parce qu’il a un charme certain qui fait peu à peu effet. Cela dit, il reste bien différent de ce que j’en imaginais et un sourire craqueur, ça ne fait pas tout. Je trouve surtout qu’il paraît plus vieux que ce que j’imaginais de ce personnage, en fait.

De toute manière, c’est tout le problème des adaptations, ça. Cependant, on enchaîne sur un flashback qui n’aide pas à penser autre chose : neuf ans plus tôt, Sanji avait à peine une dizaine d’années… Pourquoi paraît-il en avoir plus de trente dans le présent ? Ouais, bon, je m’égare et j’oublie de raconter l’épisode pour la critique : on part sur un flashback qui nous fait perdre bien du temps.

J’ai beaucoup aimé ces flashbacks dans les mangas, mais j’ai toujours du mal avec ce procédé narratif de toute manière. Bon, bref, où en sommes-nous de cet épisode ? Sanji raconte à Luffy son histoire : Zeff est un ancien pirate, lui non. Alors qu’il était encore enfant, le bateau sur lequel Sanji travaillait a été attaqué par des pirates, dont Zeff. Malheureusement, une tempête s’en est mêlée et les deux ont échoué sur une… J’allais dire « île », mais en fait, ils sont juste sur un rocher. Pas évident de survivre dans ces conditions : ils sont trop hauts perchés pour pêcher vraiment, il n’y a que l’océan à perte de vue, c’est la merde quoi.

Zeff refuse en plus de rester avec Sanji : il l’isole d’un côté du rocher et refuse de lui parler. Sanji rationne ses portions de nourriture comme il peut et il attend désespérément qu’un navire passe à l’horizon. Pas de bol, le seul qui passe le fait pendant une autre tempête, de nuit, et ne le voit pas. Voilà comment Sanji se retrouve à devoir survivre trente jours sur un rocher au soleil. Puis cinquante. Puis soixante-dix. Après soixante-dix jours, Sanji décide de retourner de l’autre côté du rocher pour récupérer la bouffe de Zeff. Il sait en effet que le pirate a gardé un sac de vivres deux fois plus grand que le sien… En théorie. En pratique, il découvre que Zeff vient de passer 70 jours à manger sa jambe (est-ce seulement possible ?) : il lui a laissé toute la nourriture et s’est gardé seulement un trésor.

Le but de cette histoire ? Ils ont survécu après 85 jours, mais Sanji a compris ce qu’était un capitaine ce jour-là. Un capitaine, il prend des décisions difficiles et il les assume. C’est justement ce que doit faire Luffy dans cet épisode : Nami en veut profondément à Luffy de ne pas être intervenu pour interrompre le combat entre Zoro et Mihawk. Je la comprends, mais s’en prendre à Luffy paraît tout de même bien injuste vu le caractère de Zoro. Il n’aurait jamais renoncé.

Arlong

En parallèle de tout ça, le Baratie subit soudainement une attaque de pirates. Pour ne pas changer, ces pirates en veulent à Luffy. C’est original, n’est-ce pas ? En vrai, oui. L’originalité, c’est que ce sont des êtres hybrides qui en veulent à Luffy, des créatures marines à moitié humaine. Et pourquoi Arlong, le chef, en veut à Luffy ? Parce qu’il a la carte, bien sûr !

Nami entend tout et est terrifiée. Elle veut aussitôt organiser la fuite de Luffy et de son équipage du Baratie, par crainte qu’Arlong s’en prenne à eux. Seulement, c’est mal connaître Luffy : s’en aller et laisser le Baratie dans la merde, alors qu’ils les ont nourris ? S’en aller et laisser les clients du Baratie se faire bouffer par Arlong ? Hors de question pour Luffy.

Il se rend donc au Baratie avec Sanji et Usopp pour se battre. Au passage, il cherche à comprendre comment Arlong a fait pour le retrouver, et la révélation est surprenante : depuis le départ, Luffy a dans son chapeau une des oreilles de Baggy. C’est un peu gros, surtout qu’on a vu Luffy recoudre son chapeau dans l’épisode précédent, mais j’aime beaucoup le twist. Le retour de Baggy est très sympa, même si très expéditif aussi.

Il n’y a que sa tête avec Arlong, alors c’est peu utile pour la scène à venir. On le remet vite fait dans le sac où il était depuis le départ, et hop, le combat peut commencer. Sanji révèle soudainement qu’il est capable de se battre lui aussi. S’attaquer à Zeff, ce n’est vraiment pas une bonne idée. Bon, Arlong et ses hommes sont excellents cependant. J’ai beaucoup aimé la scène d’action, qui fonctionne très bien. Usopp à trembler sous la table ? Une très bonne adaptation, je trouve. Cela ne change pas le problème dans lequel l’équipage est par contre : Luffy ne fait pas le poids face à Arlong.

Pire encore, il ne voit pas du tout venir la trahison suivante. Nami décide en effet de révéler qu’elle bossait depuis le départ pour Arlong : c’est pour lui qu’elle a volé la carte. Et c’est gênant parce que Luffy lui a confié la carte, justement. Il n’en faut pas beaucoup plus pour que Nami trahisse Luffy et ses nouveaux amis. Elle a le tatouage de l’équipage d’Arlong, elle bosse pour eux. Et ça ne fait que cinq épisodes qu’ils bossent ensemble, mais je trouve la trahison beaucoup plus cruelle dans cette adaptation que dans le manga.

C’est la même, je sais, mais je la ressens plus avec ce live-action. Nami propose à Arlong de laisser Luffy se noyer, ce qui est une manière de le laisser en vie quelques instants de plus et assez pour que Sanji le sauve de la noyade ; mais la trahison est bien plus vive comme ça. Après, elle a quelques points positifs quand même : Luffy décide de retourner auprès de Zoro pour lui confier ses doutes, la douleur de la trahison et surtout le besoin de l’avoir à nouveau réveillé près de lui.

C’est le moment que Zoro choisit pour se réveiller. Il en profite surtout pour lui jurer qu’il restera présent à ses côtés jusqu’à la fin de leur quête, parce qu’il est hors de question pour lui d’abandonner un capitaine comme Luffy. Ouais, ça y est, Zoro fait officiellement partie de l’équipage – il se sent membre d’un équipage. Et pourtant, Luffy n’est pas tendre avec sa convalescence, ça ne donne pas envie de rester son ami.

Rester jusqu’à ce qu’ils trouvent le One Piece ?  C’est une bonne idée, mais ça n’est pas leur première destination maintenant que Zoro est réveillé. Non, non, non, le but est désormais de retrouver leur navigatrice, parce qu’ils ont besoin de Nami pour aller sur Grand Line. Les voilà donc sur le départ, et je trouve que l’attaque d’Arlong a été un peu trop expéditive par rapport à mon souvenir de celle-ci dans le manga.

Tant pis, c’est bien que l’on avance dans ces arcs et que la série ne s’éternise pas trop. Franchement, à fonctionner comme elle le fait par deux épisodes, on n’a pas le temps de s’ennuyer dans ce voyage et on coupe dans les longueurs du manga (et pire, de l’animé, je suppose !). La fin voit donc l’équipage repartir, mais avec Sanji cette fois-ci. Ce dernier dit un adieu expéditif à Zeff – ça ne réussit pas à transmettre l’émotion qu’il faudrait – et hop, on peut partir pour retrouver Nami.

Comment ? Eh bien, Luffy a eu la bonne idée de conserver la tête de Baggy, tout simplement !

Mihawk

Mihawk débarque sur le navire de la marine, mais sans Luffy. Cela ne plaît pas tellement au vice-amiral, tandis que Kobby écoute une fois de plus aux portes. Il découvre donc que Mihawk se rebelle contre les ordres donnés par la marine : il n’a pas envie d’arrêter Luffy parce qu’il veut voir ce qu’il adviendra de lui sur Grand Line. C’est bien géré, l’intrigue avance toujours de ce côté et bien sûr, Kobby apprend le lien de parenté entre Luffy et le vice-amiral.

Plus tard, le vice-amiral finit par avouer la vérité à Kobby, qu’il aurait aimé avoir comme petit-fils, je pense. C’est un cadet parfait, après tout. Seulement voilà, Kobby n’est pas si sympa avec le grand-père : il affirme que Luffy est et restera toujours un pirate, qu’il en a le cœur et qu’il ne changera pour personne. Après seulement une journée avec Luffy, c’est un peu présomptueux de penser le connaître si bien. Mais bon.

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

N'hésitez pas à partager votre avis avec moi

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.