Heated Rivalry – S01E02 – Olympians – 13/20

Si le hockey n’est toujours pas une préoccupation pour la série, le côté romance pointe (très !) timidement le bout de son nez dans cet épisode. On tourne beaucoup en rond, le temps passe toujours trop vite, les protagonistes sont énervants (parce qu’inactif ou chiant, selon le perso), mais petit à petit, ça se dirige vers une histoire qui pourrait être appréciable. Il y a encore du taf pour y arriver, mais je suis frustré de ne pas avoir tout de suite le prochain épisode. Et ça, c’est plutôt très bon signe.

Spoilers

Loin des yeux, proches du sexto.


I need to win.

J’ai beau dire que je vais attendre avant de voir le prochain épisode, la vérité, c’est que je n’ai pas tellement de séries en ce moment, parce que je suis tellement en retard partout que je n’ose me lancer dans rien. Par conséquent, c’est un peu par défaut, beaucoup par curiosité que me revoilà pour un deuxième épisode avant même d’avoir pris le temps de diffuser la première critique. Malin. Faut croire que les canadiens savent faire des séries, écoutez.

Le résumé de l’épisode 1 m’a fait un peu rire au début de celui-ci : on y évacue tout le sexe, et ça fait que ça tient en 40 secondes. C’est un bon résumé de la série. La série reprend avec nos deux héros séparés : l’un est un Moscou, l’autre à Montréal. Nous sommes désormais à l’été 2011 et la colère est retombée, Shane assurant qu’il n’est pas énervé de leur dernière rencontre. Mouais.

La série me frustre à nouveau dans ce début d’épisode très sympa pour sa musique… mais pas du tout pour la relation entre nos deux héros. Les mois passent, vraiment. On se retrouve bien vite un an plus tard, en 2012. Entre temps, nos héros échangent des SMS. Bon. Est-ce que le roman fait des énormes avancées comme ça ? Je me dis qu’il y a six épisodes donc ils ont le temps de développer. Le roman doit être une suite interminable d’énormes avancées dans le temps si sur six épisodes ils avancent si vite, non ? C’est… particulier. Et en même temps, ça me passe l’envie de lire le roman, donc tant mieux.

Toujours est-il que la tension sexuelle entre nos héros se résume désormais à des échanges par SMS, des jeux de mots salaces et une attente interminable pour se revoir. Ne sont-ils pas foutus d’acheter un billet et partir en « vacances » pour se voir ? C’est finalement alors qu’il est dans une chambre d’hôtel avec un coéquipier que Shane reçoit ce qui ressemble fort à un numéro d’une autre chambre d’hôtel de la part de Lily. Il peut selon Ilya y retrouver ce qu’il désire vraiment – et ce qu’il désire vraiment ? Eh, il reçoit une dickpick bien méritée après cette question.

Par contre, la réaction de Shane ? On dirait un gamin. Pour autant, il ne voit pas Ilya et on continue de les voir s’échanger des sextos de plus en plus intenses, de moins en moins timides. Ilya a toujours envie de Shane, et particulièrement de son postérieur. Il le lui dit et ça leur permet d’attendre avant de se revoir, apparemment. Ils sont étranges comme tout, j’aurais craqué bien avant.

J’ai du mal avec leur relation : ils sont incapables de tenir plus de cinq minutes dans la même pièce sans se sauter dessus, mais ils attendent deux ans avant de se revoir ? Et pendant les deux ans, on ne sait rien de leur vie en plus, tout est centr » sur les rares interactions entre eux.

Bref. Les deux se retrouvent donc finalement en secret, au printemps 2013, après un match – et après un échange de sextos particulièrement hot avant un match où Shane gagne. Après le match, il envoie évidemment un texto à son mec et ils se retrouvent donc enfin, directement chez Shane qui a un appartement immense, mais aussi celui d’à côté. Allez. Les banalités échangées, ils passent au lit où Ilya pénètre enfin Shane comme il le souhaitait. La série est bien plus timide et prude que dans l’épisode précédent quand il s’agit de les voir faire l’amour, avec des coupes une fois le consentement de Shane clairement donné et les préservatifs vus à l’écran. Malgré les coupes, la scène reste longue à voir, je trouve. Au moins, il n’y a pas de doute : ils prennent beaucoup de plaisir ensemble. On est content pour eux.

Beaucoup de bon temps et une douche d’Ilya plus tard, il est temps pour nos héros de se dire au revoir. J’ai juste envie que le scandale de leur couple éclate au grand jour à ce stade-là de l’histoire, mais non.

Le titre indiquait clairement ce qu’il en était : la suite de l’épisode se déroule, après un dernier baiser entre eux, aux Jeux Olympiques d’Hiver de 2014, en Russie. Chez Ilya, donc. Shane a encore changé de portable au passage et on nous parle de hockey aux détours de conversations auxquelles je ne comprends pas tout parce que le hockey n’est pas ma passion finalement. Peut-être que le livre arrive mieux à rendre toute la partie sur le hockey, mais la série, vraiment, elle est en difficulté.

Bon, Shane aussi quand il est question d’un athlète américain qui lui parle d’homosexualité en plein cœur de la Russie où les homosexuels ne sont pas hyper bien acceptés. Il le fait parce que Shane l’invite à assister à du patinage artistique.

Sur place, Shane aperçoit Ilya, le visage fermé. Il essaie d’aller lui parler, prétextant aller aux toilettes, mais se fait envoyer bouler très sèchement par Ilya. L’ambiance est tout de suite moins hot entre eux. Concrètement, Ilya a encore des problèmes familiaux (là où Shane est tranquille carses parents n’ont pas pu venir en Russie pour le soutenir) avec son père. Cela a l’air si chiant d’être dans sa vie. Il est beau, hein, mais qu’est-ce qu’il me soule et est détestable comme personnage.

Ce n’est rien par rapport à son père, évidemment, qui est encore plus détestable. Évidemment. On rencontre enfin le père d’Ilya, qui est parfaitement détestable et fait plein de reproches à son fils. La scène prend une tournure différente quand le père reproche à la mère d’Ilya de ne pas savoir faire les nœuds papillon… et qu’Ilya lui rappelle que sa mère est morte. Ambiance.

La dépression constante d’Ilya est un peu plus compréhensible. Est-ce que ça justifie de parler comme de la merde à son plan cul ? Probablement pas, surtout quand on nous le fait passer pour son copain dans la série. Trois ans après, Illya est toujours en compagnie de la même copine en public, en plus. Après, elle semble savoir ce qu’il en est de la sexualité d’Ilya ? Elle le ramène directement auprès de Sasha qui est très clairement attiré par Ilya vu le petit coup de langue qu’il se donne en le voyant. C’est le fils de son coach, je suppose, il est très attiré par la drogue aussi. Top. La conversation tourne enfin autour du hockey quand ils sont tous les trois !

Le problème, c’est que c’est dur de s’y intéresser quand on n’y connaît rien. La série semble faite pour ceux qui suivre le hockey bien plus que moi. Ce serait cool si elle se mettait à aborder davantage encore la place de l’homosexualité dans le sport, d’ailleurs. Ce n’est pas trop le cas apparemment. En tout cas, dès que la copine d’Ilya s’éclipse, Sasha se jette sur Ilya, essayant de le rendre jaloux en parlant des garçons français qu’il croise à Paris avant de l’exciter par quelques caresses et une proximité malaisante, si vous voulez mon avis. Ilya reste toutefois de marbre face à son ancien amant. Pour autant, il ne répond pas non plus à Shane.

Je pensais vraiment qu’on nous parlerait plus longtemps des jeux olympiques, mais non : on enchaîne directement au printemps suivant. Les deux garçons ne se sont toujours pas revus. Cette fois, Shane rejoint son équipe pour regarder à la télévision un match d’Ilya qui est sur le point de gagner la coupe. Nous ne verrons rien du match. Certes, Ilya comme Shane sont désormais des capitaines, certes, ils sont les meilleurs en hockey, certes on voit Ilya motiver son équipe… mais non, la série n’en a rien à faire du hockey.

OK. Moi non plus, je n’en ai rien à faire ! Mais je ne sais pas, il me semble que cette série devrait s’y attarder un peu plus, non ? Peut-être que si elle ne durait pas six épisodes, ils le feraient. Peut-être que si elle ne durait pas six épisodes, je ne la regarderais pas. Bref. Shane est heureux de voir Ilya gagner, mais il n’a aucune nouvelle de lui avant l’été.

Durant l’été, les deux se retrouvent enfin pour une remise d’award. Ils doivent remettre un prix ensemble, le font avec des petites blagues écrites pour eux et des selfies qui permettent à Ilya de se rapprocher de Shane. Malheureusement, la frustration est toujours là pour Shane qui ne comprend pas ce qu’Ilya lui cherche. Ils se retrouvent donc ensemble dans les toilettes, histoire qu’Ilya lui rappelle qui’il souhaite toujours être sucé par Shane. Ben super.

Shane répond que c’est à lui de le faire et Ilya demande alors la politesse. OK. Cette fois, on est sur un enemies to lovers qui fonctionne plutôt bien, je trouve. La tension entre eux est évidente. Le côté « toilette sale », en revanche, vraiment ça casse le truc. Je sens que c’est censé être le cœur de la tension sexuelle de la scène, vu comment c’est répété, mais pfiou. Non. Shane demande gentiment, Ilya refuse toutefois de le sucer, contrairement à ce qu’il semblait promettre. Il préfère frustrer encore et toujours Shane, qui se laisse faire avec un plaisir non dissimulé : ils savent que la promesse d’une soirée d’attente à avoir envie fera que leur nuit sera bien plus intéressante. Mouais.

Shane rejoint donc Ilya dans sa chambre d’hôtel et j’ai pété un câble de le voir se déshabiller totalement à la demande d’Ilya. Apparemment, il est encore question de la coupe que l’équipe de Russie a gagné, parce que c’est sa nuit spéciale, soi-disant, et il mérite donc que Shane fasse tout ce qu’il lui demande. De là à se foutre à poil devant autant de fenêtres ? Quoi ? Il n’y a pas de paparazzis pour le hockey ?

Shane finit par faire remarquer à Ilya les fenêtres, qui se décale donc dans la chambre où le lit est situé… juste devant une fenêtre ? Du coup, j’ai du mal à comprendre pourquoi Shane dit que c’est OK comme endroit. J’ai aussi un peu de mal avec Ilya qui s’assoit face au lit et demande à Shane de se masturber pour lui. Je ne dis pas que ça n’a pas un côté érotique certain la notion de voyeurisme (et déjà avec l’affaire de la douche, on voyait bien qu’Ilya avait un côté voyeur), je dis juste que reprocher les fenêtres pour finalement faire ça devant les fenêtres, c’est bizarre. Et ça semble un brin malsain aussi.

Shane réclame un peu de vodka pour se détendre, mais ce sera sa récompense finale, si le spectacle qu’il offre à Ilya lui plaît. Et ça lui plaît quand Ilya parle de la coupe et que Shane se soumet totalement : il se déshabille devant lui et lui dit qu’il a besoin de lui. Cela motive Ilya à se lever et se déshabiller. On enchaîne sur une autre scène de sexe finalement peu développée entre eux. C’est mieux que le premier épisode qui ne tournait qu’autour de ça, au moins.

Cet épisode s’intéresse un peu plus à l’après, particulièrement ici. Heureusement. Il serait temps ! Shane s’inquiète de savoir pourquoi Ilya a déjà prévu de retourner en Russie, alors qu’il pourrait rester avec lui et que ce n’est peut-être pas safe. N’est-il pas mignon ? Malheureusement pour lui, Ilya ne saisit pas les perches qu’il lui tend.

Ilya dit avoir besoin de dormir, alors Shane se prépare à rentrer chez lui. Sans douche. Sans baiser d’adieu. Il abandonne Ilya sans le revoir, alors que celui-ci a juste une clope au bec. Tss. On se rapproche de la fin d’épisode en tout cas. Cette fois, on sent que Shane n’est pas satisfait de ce qu’il se passe entre eux : il s’en va et, dans l’ascenseur, hésite entre un nouveau « On se voit la saison prochaine » et un « On ne s’est même pas embrassés ».

Putain, enfin. On se dirige donc vers une romance et il est plus que temps que ça arrive, parce que tout cet épisode ne fait que tourner en rond.

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Heated Rivalry – S01E01 – Rookies – 12/20

C’est très beau, très esthétique à la réalisation et au casting, mais ce n’est pas une romance. Du tout. Twitter m’a menti, une fois de plus. C’est l’histoire d’un plan cul à la chronologie totalement éclatée et bien plus frustrante que la soif sexuelle entre les deux protagonistes, dont je me demande bien ce qui les attire l’un l’autre au-delà de l’aspect charnel de se croiser une fois tous les 36 du 13e mois de l’année. Plus ou moins. Bref, je ne suis pas convaincu, parce que même la rivalité sportive entre eux n’est pas tellement exploitée. Par contre, quand il s’agit de les déshabiller, ils savent les exploiter sous (presque) tous les angles…

Spoilers

Les deux nouvelles stars montantes du hockey ne sont pas dans la même équipe. Des rivaux prêts à tomber amoureux, quoi.


It’s everything you dreamed of ?

L’épisode commence comme la bande-annonce : Ilya Rozanov est en train de fumer quand Shane Hollander vient se présenter à lui. OK. Ce sont deux jeunes adultes, je crois, j’espère, qui se rencontrent pour la première fois ; et Ilya n’est pas censé fumer, mais il s’en fout. Je le déteste déjà, c’est super. Ils sont rivaux, alors Ilya n’est pas très sympa avec Shane, sachant très bien qu’ils sont voués à se détester. Nous apprenons alors que nous sommes en 2008 et une voix off nous présente les deux stars pour nous expliquer dans quoi on met les pieds. Deux joueurs de hockey rivaux, finalement, y a-t-il besoin de plus d’introduction que ça ?

Bien sûr que oui. Après tout, le créateur, Jacob Tierney, est un mordu de hockey et c’est clairement ce qui l’intéresse dans cette histoire à la base s’il bossait sur Shoresy à la base. C’est ce qu’il met en avant dans ce début d’épisode où le temps passe vite et nous montre que les deux héros sont les étoiles montantes de leur sport au Canada. C’est un peu étrange car quand on les retrouve, ils sont déjà sur des échanges de regard plein de haine et une compétition ridicule – ennemies to lovers on vous a dit.

La compétition ? Après une petite scène où on a vu Shane en caleçon mettre une paire de chaussettes (on sait ce que vous faites pour les audiences !), on le voit s’entraîner sur un vélo d’appartement – dans une salle de sport. Ilya débaque, se met sur le vélo d’à côté et les voilà qui entrent en compétition de qui ira le plus vite et en fera le plus.

Complètement claqués, ils s’assoient ensuite au sol et on voit que le regard de Shane se concentre beaucoup sur le corps d’Ilya, son entrejambe et la gourde qui y est judicieusement placé. Shane est tellement excité que ça en est dérangeant : la caméra se focalise bien sur son regard qui suit les gouttes de sueur le long du cou d’Ilya et sur les mains qui se caressent au moment d’échanger la gourde. J’ai tant de blagues à faire, je vous jure !

Six mois plus tard, encore, les deux se retrouvent sur une nouvelle compétition. On est déjà en 2009, finalement, et c’est même le nouvel an. Ilya passe le réveillon tout seul après une défaite au hockey et il se prend toute la pression de son père qui veut le voir gagner. Ben tiens. On peut difficilement faire plus cliché que ça et, en même temps, faut bien reconnaître que ça fonctionne.

Si le père d’Ilya est énervé et ne veut pas que son fils perde face à Shane, Ilya a d’autres idées en tête apparemment. Ainsi, il signe pour une campagne publicitaire qui se fait avec Shane (je crois qu’on ne sait même pas vraiment le produit, et le tournage a l’air plus fun qu’autre chose) : c’est son idée et il s’en vante auprès de Shane sans le moindre complexe.

Oui, vraiment, sans le moindre complexe : il le rejoint ensuite sous la douche et se déshabille sans le prévenir qu’il arrive. Bon, il paraît que ça se fait comme ça dans les douches des grands athlètes, mais moi je trouve ça étonnant, un peu, que ce soit si libre d’accès pour de grandes stars internationales comme ils semblent l’être dans le domaine du hockey. Je ne sais pas, n’importe qui peut entrer dans le vestiaire et se foutre à poil alors ?

Puis… C’est bizarre qu’ils ne soient que tous les deux du coup ; bizarre aussi que Shane décide de prendre une douche alors que ce n’était pas un match. Mieux vaut ne pas être pudique, en tout cas ; mieux vaut aussi, peut-être, ne pas être gay quand il se retrouve seul à seul avec Ilya. La série nous vend un début de porno à ce stade, avec deux jolies paires de fesses sous la douche : Shane mate Ilya (pas si) discrètement, Ilya le lui rend bien moins discrètement, s’amusant même de voir son érection – ce petit haussement de sourcil était aussi hilarant qu’un peu hot, en vrai. Shane, lui, a un peu honte (deux lettres qui changent tout le sens de la phrase, n’est-ce pas ?), mais il se rend compte bien vite qu’il n’est pas le seul à être excité.

Oui, parce que voilà, Ilya se met alors à se masturber devant lui. Et c’est pas juste une érection réflexe devant lui qu’il dissimulerait avec de la gêne : non, Ilya le regarde et le mate complètement, sans la moindre once de honte. Shane est tout perturbé, Ilya lui fait signe de se masturber lui aussi et bizarrement, ça semble déranger Shane qui est celui dont le regard a tout initié. Shane lui demande carrément de ne pas faire ça ici. Le « ici » est lourd de sens.

Au point où ils en sont, je ne vois pas trop pourquoi, parce que de toute manière, ils sont les deux seuls athlètes sur place, pour la pub. A priori, ils sont assez confiance pour se balader à poil donc… ils ont une relative tranquilité. OK, ils ne peuvent pas être bruyants, mais au pire, au stade où ils sont. Dans les vestiaires, Shane propose ensuite à Ilya de faire comme si rien ne s’était passé, assurant que c’est ce qu’il souhaite. Il ment mal.

Ilya lui propose donc de passer le soir même à 21h dans sa chambre d’hôtel, mais il se contente d’un « je frapperais peut-être à la porte ». Mort de rire. Il va tellement se faire désirer. C’est si évident qu’il ne se pointera pas, mais Shane se fait tout un film, se prépare et passe la soirée à l’attendre. La musique est sympa, mais ça va vite en besogne, car ils ne se connaissent pas. C’est juste purement de l’attirance sexuelle sur fond de « je déteste qu’il soit aussi bon que moi en sport ». Su-per.

En chemin pour la chambre d’hôtel de Shane, Ilya tombe sur la mère de Shane. C’est presque hilarant, mais ça casse mon plan : je pensais qu’il ne se pointerait pas. S’il est clairement là pour baiser, Shane essaie de lui dire qu’ils feraient mieux de se parler. Lol. La tension sexuelle entre eux est très bien jouée, mais la série va si vite : on n’a pas eu le temps de sentir toute la frustration et tout le jeu qu’il y aurait pu avoir dans ces ellipses de plusieurs mois d’un coup. Soit. Cela semble pourtant être une composante essentielle de ce « couple ».

Sans parler plus que ça, les voilà donc qui se déshabillent rapidement. On me vendait une romance, mais ça, c’est juste du cul finalement. Oh, c’est esthétique on va dire, ils sont très beaux ces deux acteurs. La série nous montre des fesses, mais censure tout le reste, comme il se doit. Les scènes d’intimité sont réussies pour montrer autant que possible le corps des acteurs, sans que ça devienne un porno. Par contre, niveau écriture… Eh, c’est finalement au milieu d’une pipe interrompue par Ilya qui trouve que c’est trop bon que les deux se mettent à se parler vraiment. Il y a peut-être une certaine réalité envisageable avec cette scène, mais ça ne paraît pas très sain. Je sais, enemies to lovers, qui a dit que ce serait sain ?

On apprend ainsi qu’Illya n’en est pas à son premier mec, parce qu’il a couché avec le fils de son coach en Russie (ben super), mais que Shane, lui, n’a jamais rien fait avec un autre mec. Il est drôlement entreprenant sur la fellation à Shane pour quelqu’un qui n’a rien fait avant. La série ne montre certes pas de sexe, mais elle est loin d’être pudique quand il s’agit de montrer la relation sexuelle entre les deux hommes, en tout cas. Ilya aussi ne l’est pas, comme on l’a déjà établi avant : il souhaite absolument voir Shane se déshabiller devant lui.

Une fois que c’est, ça va extrêmement vite entre eux. Illya jouit très vite et semble prêt à partir, mais il ne fait que jouer avec Shane – qu’il appelle par son nom de famille. Il est satisfait de la première fois de Shane, mais il lui démontre que c’est possible d’aller encore plus vite en lui retournant sa faveur. Je suis un peu dérangé par la gêne qu’époruve Shane au moment de jouir, parce qu’Ilya veut avaler mais ils n’en ont pas parlé avant. Et moi, les actes sexuels dans lequels un des deux partenaires dit « stop », ça me tend un peu, voyez-vous. Et pourtant, le sdeux sont très satisfaits de ce qui se passe entre eux finalement.

Comme le reste de la relation, c’est express, en revanche. On a cinq minutes de cul entre eux, Shane se rhabille et bonne nuit, à demain. Pardon, mais… Même pas de petite douche. Vous me direz, ils l’ont prise avant déjà. Et Shane s’inquiète quand même de savoir si Ilya racontera à quelqu’un ce qu’il s’est passé – mais non. Quelle belle relation gay dis donc.

Trois mois plus tard. Trois mois plus tard ? La série veut me tuer. On découvre que Shane est toujours à fond dans son admiration d’Ilya, à regarder des vidéos Youtube et à arriver en retard au repas avec ses parents à cause de ça. Et autant je pensais au départ que le hockey allait avoir un rôle essentiel dans l’histoire, autant je découvre que je me suis mis le doigt dans l’œil.

On voit ainsi le début d’un match où ils sont l’un contre l’autre… pour mieux passer tout de suite à Ilya en train de regarder une interview de Shane, en français. Ah ! Un canadien qui parle français, c’est top.

Les mois passent à nouveau et on se fout vraiment de moi à ce stade. Je n’accroche pas du tout à la chronologie qui ne met pas en avant le sport et les compétitions, mais simplement les rencontres entre les deux. Et encore, même ça c’est… particulièrement bref ? On les retrouve en conférence de presse à se faire du pied (à distance, quand même, nul en vrai ?) et à répondre aux journalistes sur des questions de sport auxquelles je dois bien avouer que je ne comprends rien. Bon. Le problème vient de moi aussi, je ne connais rien au hockey. Je m’attendais tout de même à quelques explications, à un duel plus visible entre les deux rivaux, mais non, on a juste des scènes balancées comme ça où on sait qu’ils sont très bons en hockey – Ilya avec une petite longueur d’avance.

Tous les matchs sont évoqués entre deux, avec à peine trente secondes de match à chaque fois. On les voit s’affronter… pour mieux les retrouver sur le banc, à parler parmi le brouhaha du match comme les deux amants qu’ils sont – sauf qu’ils ne sont pas amants, justement, ils sont juste plan cul.

Sur le banc de l’équipe de Shane, il y a un autre acteur que j’adore. Il est un coéquipier, Scott, qui parle mal d’Ilya, mais qui glisse à Shane l’information qu’il est dans la chambre d’hôtel à côté de celle d’Ilya. Ben super. Cela fait stresser Shane quand il rejoint Ilya dans sa chambre, mais ça n’arrête pas du tout les deux garçons, loin de là.

Shane se rend dans la chambre d’hôtel et il ne faut pas longtemps pour qu’Ilya soit déshabillé complètement. C’est ensuite au tour de Shane qui, une fois de plus, garde ses chaussettes. Ils savaient ce qu’ils faisaient je vous dis. Après les fellations, il est temps de parler sodomie, avec Ilya qui a très envie de pénétrer Shane. Il s’inquiète de son consentement tout de même (ouf), puis de son expérience sur le sujet pour mieux découvrir que… Shane a un dildo dans les fesses, ce à quoi Ilya ne s’attendait clairement pas. Il fait un peu d’humour, mais espère quand même pouvoir faire l’amour à Shane. En vain.

Il comprend que ça ne sera pas pour ce soir, mais il promet à Shane que ce sera pour la prochaine fois. Ils sont de nouveau en compétition deux semaines plus tard. Ilya organise ainsi leur prochain plan cul directement dans l’appartement de Shane. Cela ne semble pas plaire plus que ça à Shane en vrai. Il est si angoissé de tout.

Après ce petit moment sexuel entre eux, Ilya donne enfin son numéro à Shane qui n’osait pas le demander, mais essayait quand même. Voilà donc Shane qui se fait appeler Jane dans le portable d’Ilya, et Ilya qui s’avère être Lily.

Deux semaines plus tard par contre, c’est la douche froide pour Shane : il y a une tempête de neige à Montréal qui annule les matchs car les autres joueurs ne peuvent venir. Shane est coincé à Montréal, Ilya ne peut y venir. Il n’a clairement pas de nouvelle de Lily et, une fois dans les vestiaires, il se laisse inviter à un dîner chez un autre coéquipier. Mouais. C’est peut-être parce qu’ils sont à moitié à poil, peut-être parce qu’on a vu Shane faire l’amour avant, mais ça semble si gay ça aussi !

De son côté, Ilya reçoit une visite surprise qu’il semble ne pas trop apprécier : celle de sa petite amie. Oh ben super, le voilà bisexuel et il ghoste complètement Shane qui est pourtant accro. Pauvre petit Shane.

Ce n’est que quatre mois plus tard que les chemins de Shane et Ilya se recroisent. Cette chronologie est si naze ! Ils se recroisent à l’occasion d’une cérémonie où Shane est sacré meilleur nouveau de la saison, super. Sur place, Scott lui propose d’aller boire des coups avec ses deux autres compétiteurs, un certain Vincent et… Ilya.

Scott les a beaucoup associés déjà et ça semble déranger Shane… mais il laisse les choses se faire quand même. On arrive alors à la fin de l’épisode où les deux se retrouvent sur le toit de l’événement auquel ils sont. Shane est énervé après Ilya : pendant toute la saison, Ilya a apparemment gagné sur lui à chaque fois (franchement, on ne l’a pas tant vu que ça !) et, pour une fois qu’il gagne, il espérait voir Ilya le célébrait. Ce n’est pas le cas.

Il faut dire qu’Ilya a d’autres problèmes plus importants à gérer : il doit retourner en Russie trois jours plus tard et n’a pas le cœur à la fête. Mouais. Ils ne me vendent pas du rêve du tout ce couple. C’est bien de s’aventurer sur des séries différentes de ce que je regarde habituellement, mais peut-être qu’il y a une raison qui fait que je reste sur mes séries habituelles quand je vois ce qu’on me vend ici. Du sexe plus qu’une relation amoureuse pour le moment.

Ilya finit par embrasser par surprise Shane, qui vit très mal le fait d’être embrassé en extérieur. Il a peur d’être vu. Oh, ça leur ferait du bien de se décoincer sur la question pourtant. Drôle de cliffhanger, en tout cas : ils se quittent en froid en attendant la prochaine saison. Bon. Je verrai le prochain épisode plus tard, du coup. On m’avait vendu une romance, ce n’est pour l’instant qu’un long plan cul ; on m’avait vendu des rivaux, je sens juste de l’agacement du côté de Shane. Et Ilya est pas mal détestable. Bref.

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Heated Rivalry (S01)

De quoi ça parle ?

De deux joueurs de hockey rivaux qui tombent amoureux l’un de l’autre.

Ce que j’en attends

C’est l’hiver et il faut bien que la température dans l’appartement remonte de quelques degrés avant que je tombe malade. Ainsi quoi de mieux, ce week-end, que de me laisser porter par les douces voix de Twitter qui m’ont mise en avant cette série qui promet quelques degrés supplémentaires ? Six épisodes tous diffusés avant Noël, une romance gay ennemies to lover, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Plein de choses, à commencer par le fait que je ne suis pas très romance de base (même si je me soigne tellement Ludo a insisté) et encore moins ennemies to lover (mais Ludo m’a embarqué dans Fourth Wing, alors qui sait ?). En vrai, c’est une romance gay, ça sera très choupi et sûrement un peu hot, ça va très bien avec le mois de décembre. Twitter me l’a vendu comme une histoire d’amour, certes, mais aussi comme l’adaptation d’un roman -18 qui respecte parfaitement le cahier des charges de la nudité.

Bon, j’ai d’autres arguments pour me décider à regarder la série, je vous rassure : j’hésitais en voyant tout ça, alors j’ai lancé la bande-annonce. Il y a dedans des visages connus d’acteurs que j’aime bien, qui ne sont pas forcément excellents, mais qui ont mon capital sympathie. Et puis, c’est une série qui change complètement de ce que je regarde habituellement : c’est un peu ce que je cherche dernièrement, parce que je me plains que ça manque de nouveauté sur les networks, alors faut bien aller chercher les nouveautés ailleurs, je suppose. Pourquoi m’obstiner à toujours voir les mêmes séries et m’en plaindre (coucou 9-1-1), pourquoi en avoir marre des spin-offs et reboots si je ne tente pas le reste et ce qui ne devrait pas me plaire ?

En plus, techniquement, c’est un peu comme si je suivais un conseil d’Aurélien en regardant la série, parce que le créateur bosse aussi pour Shoresy. Croyez-le ou non, mais c’est l’argument final qui fut décisif pour me faire lancer l’épisode 1, parce que j’avais peur que ce soit médiocre jusqu’au bout, mais bon, j’ai cru voir que c’était le créateur de cette série (c’est pas le cas, j’ai mal vu) et s’il est bon, ça ne peut pas être si catastrophique que ça. En plus, je n’ai rien vu du mois et on a un podcast « keskonavu » à diffuser la semaine prochaine, quoi.

Heated Rivalry – S01E01 – Rookies – 12/20

C’est très beau, très esthétique à la réalisation et au casting, mais ce n’est pas une romance. Du tout. Twitter m’a menti, une fois de plus. C’est l’histoire d’un plan cul à la chronologie totalement éclatée et bien plus frustrante que la soif sexuelle entre les deux protagonistes, dont je me demande bien ce qui…

Heated Rivalry – S01E02 – Olympians – 13/20

Si le hockey n’est toujours pas une préoccupation pour la série, le côté romance pointe (très !) timidement le bout de son nez dans cet épisode. On tourne beaucoup en rond, le temps passe toujours trop vite, les protagonistes sont énervants (parce qu’inactif ou chiant, selon le perso), mais petit à petit, ça se dirige vers…

Heated Rivalry – S01E03 – Hunter – 18/20

Je suis complètement dérouté par cet épisode qui change totalement de point de vue et raconte une histoire bien différente de celle des deux premiers épisodes. Et, en fait, il me raconte ce pour quoi j’étais venu à la base. C’est juste beaucoup mieux, c’est simple, c’est de la romance efficace parce qu’elle est basique,…

Heated Rivalry – S01E04 – Rose – 14/20

Il faut me faire une raison : je n’aime pas le couple phare de cette histoire, parce que précisément, ils ne sont pas un couple. C’est dommage, ça me gâche une bonne partie de l’épisode et je préférerais qu’on continue d’explorer d’autres vies autour d’eux qui ont l’air plus saines et amusantes. Seulement voilà, l’argument de…