Si le hockey n’est toujours pas une préoccupation pour la série, le côté romance pointe (très !) timidement le bout de son nez dans cet épisode. On tourne beaucoup en rond, le temps passe toujours trop vite, les protagonistes sont énervants (parce qu’inactif ou chiant, selon le perso), mais petit à petit, ça se dirige vers une histoire qui pourrait être appréciable. Il y a encore du taf pour y arriver, mais je suis frustré de ne pas avoir tout de suite le prochain épisode. Et ça, c’est plutôt très bon signe.
Spoilers
Loin des yeux, proches du sexto.
I need to win.
J’ai beau dire que je vais attendre avant de voir le prochain épisode, la vérité, c’est que je n’ai pas tellement de séries en ce moment, parce que je suis tellement en retard partout que je n’ose me lancer dans rien. Par conséquent, c’est un peu par défaut, beaucoup par curiosité que me revoilà pour un deuxième épisode avant même d’avoir pris le temps de diffuser la première critique. Malin. Faut croire que les canadiens savent faire des séries, écoutez.
Le résumé de l’épisode 1 m’a fait un peu rire au début de celui-ci : on y évacue tout le sexe, et ça fait que ça tient en 40 secondes. C’est un bon résumé de la série. La série reprend avec nos deux héros séparés : l’un est un Moscou, l’autre à Montréal. Nous sommes désormais à l’été 2011 et la colère est retombée, Shane assurant qu’il n’est pas énervé de leur dernière rencontre. Mouais.
La série me frustre à nouveau dans ce début d’épisode très sympa pour sa musique… mais pas du tout pour la relation entre nos deux héros. Les mois passent, vraiment. On se retrouve bien vite un an plus tard, en 2012. Entre temps, nos héros échangent des SMS. Bon. Est-ce que le roman fait des énormes avancées comme ça ? Je me dis qu’il y a six épisodes donc ils ont le temps de développer. Le roman doit être une suite interminable d’énormes avancées dans le temps si sur six épisodes ils avancent si vite, non ? C’est… particulier. Et en même temps, ça me passe l’envie de lire le roman, donc tant mieux.
Toujours est-il que la tension sexuelle entre nos héros se résume désormais à des échanges par SMS, des jeux de mots salaces et une attente interminable pour se revoir. Ne sont-ils pas foutus d’acheter un billet et partir en « vacances » pour se voir ? C’est finalement alors qu’il est dans une chambre d’hôtel avec un coéquipier que Shane reçoit ce qui ressemble fort à un numéro d’une autre chambre d’hôtel de la part de Lily. Il peut selon Ilya y retrouver ce qu’il désire vraiment – et ce qu’il désire vraiment ? Eh, il reçoit une dickpick bien méritée après cette question.
Par contre, la réaction de Shane ? On dirait un gamin. Pour autant, il ne voit pas Ilya et on continue de les voir s’échanger des sextos de plus en plus intenses, de moins en moins timides. Ilya a toujours envie de Shane, et particulièrement de son postérieur. Il le lui dit et ça leur permet d’attendre avant de se revoir, apparemment. Ils sont étranges comme tout, j’aurais craqué bien avant.
J’ai du mal avec leur relation : ils sont incapables de tenir plus de cinq minutes dans la même pièce sans se sauter dessus, mais ils attendent deux ans avant de se revoir ? Et pendant les deux ans, on ne sait rien de leur vie en plus, tout est centr » sur les rares interactions entre eux.
Bref. Les deux se retrouvent donc finalement en secret, au printemps 2013, après un match – et après un échange de sextos particulièrement hot avant un match où Shane gagne. Après le match, il envoie évidemment un texto à son mec et ils se retrouvent donc enfin, directement chez Shane qui a un appartement immense, mais aussi celui d’à côté. Allez. Les banalités échangées, ils passent au lit où Ilya pénètre enfin Shane comme il le souhaitait. La série est bien plus timide et prude que dans l’épisode précédent quand il s’agit de les voir faire l’amour, avec des coupes une fois le consentement de Shane clairement donné et les préservatifs vus à l’écran. Malgré les coupes, la scène reste longue à voir, je trouve. Au moins, il n’y a pas de doute : ils prennent beaucoup de plaisir ensemble. On est content pour eux.
Beaucoup de bon temps et une douche d’Ilya plus tard, il est temps pour nos héros de se dire au revoir. J’ai juste envie que le scandale de leur couple éclate au grand jour à ce stade-là de l’histoire, mais non.
Le titre indiquait clairement ce qu’il en était : la suite de l’épisode se déroule, après un dernier baiser entre eux, aux Jeux Olympiques d’Hiver de 2014, en Russie. Chez Ilya, donc. Shane a encore changé de portable au passage et on nous parle de hockey aux détours de conversations auxquelles je ne comprends pas tout parce que le hockey n’est pas ma passion finalement. Peut-être que le livre arrive mieux à rendre toute la partie sur le hockey, mais la série, vraiment, elle est en difficulté.
Bon, Shane aussi quand il est question d’un athlète américain qui lui parle d’homosexualité en plein cœur de la Russie où les homosexuels ne sont pas hyper bien acceptés. Il le fait parce que Shane l’invite à assister à du patinage artistique.
Sur place, Shane aperçoit Ilya, le visage fermé. Il essaie d’aller lui parler, prétextant aller aux toilettes, mais se fait envoyer bouler très sèchement par Ilya. L’ambiance est tout de suite moins hot entre eux. Concrètement, Ilya a encore des problèmes familiaux (là où Shane est tranquille carses parents n’ont pas pu venir en Russie pour le soutenir) avec son père. Cela a l’air si chiant d’être dans sa vie. Il est beau, hein, mais qu’est-ce qu’il me soule et est détestable comme personnage.
Ce n’est rien par rapport à son père, évidemment, qui est encore plus détestable. Évidemment. On rencontre enfin le père d’Ilya, qui est parfaitement détestable et fait plein de reproches à son fils. La scène prend une tournure différente quand le père reproche à la mère d’Ilya de ne pas savoir faire les nœuds papillon… et qu’Ilya lui rappelle que sa mère est morte. Ambiance.
La dépression constante d’Ilya est un peu plus compréhensible. Est-ce que ça justifie de parler comme de la merde à son plan cul ? Probablement pas, surtout quand on nous le fait passer pour son copain dans la série. Trois ans après, Illya est toujours en compagnie de la même copine en public, en plus. Après, elle semble savoir ce qu’il en est de la sexualité d’Ilya ? Elle le ramène directement auprès de Sasha qui est très clairement attiré par Ilya vu le petit coup de langue qu’il se donne en le voyant. C’est le fils de son coach, je suppose, il est très attiré par la drogue aussi. Top. La conversation tourne enfin autour du hockey quand ils sont tous les trois !
Le problème, c’est que c’est dur de s’y intéresser quand on n’y connaît rien. La série semble faite pour ceux qui suivre le hockey bien plus que moi. Ce serait cool si elle se mettait à aborder davantage encore la place de l’homosexualité dans le sport, d’ailleurs. Ce n’est pas trop le cas apparemment. En tout cas, dès que la copine d’Ilya s’éclipse, Sasha se jette sur Ilya, essayant de le rendre jaloux en parlant des garçons français qu’il croise à Paris avant de l’exciter par quelques caresses et une proximité malaisante, si vous voulez mon avis. Ilya reste toutefois de marbre face à son ancien amant. Pour autant, il ne répond pas non plus à Shane.
Je pensais vraiment qu’on nous parlerait plus longtemps des jeux olympiques, mais non : on enchaîne directement au printemps suivant. Les deux garçons ne se sont toujours pas revus. Cette fois, Shane rejoint son équipe pour regarder à la télévision un match d’Ilya qui est sur le point de gagner la coupe. Nous ne verrons rien du match. Certes, Ilya comme Shane sont désormais des capitaines, certes, ils sont les meilleurs en hockey, certes on voit Ilya motiver son équipe… mais non, la série n’en a rien à faire du hockey.
OK. Moi non plus, je n’en ai rien à faire ! Mais je ne sais pas, il me semble que cette série devrait s’y attarder un peu plus, non ? Peut-être que si elle ne durait pas six épisodes, ils le feraient. Peut-être que si elle ne durait pas six épisodes, je ne la regarderais pas. Bref. Shane est heureux de voir Ilya gagner, mais il n’a aucune nouvelle de lui avant l’été.
Durant l’été, les deux se retrouvent enfin pour une remise d’award. Ils doivent remettre un prix ensemble, le font avec des petites blagues écrites pour eux et des selfies qui permettent à Ilya de se rapprocher de Shane. Malheureusement, la frustration est toujours là pour Shane qui ne comprend pas ce qu’Ilya lui cherche. Ils se retrouvent donc ensemble dans les toilettes, histoire qu’Ilya lui rappelle qui’il souhaite toujours être sucé par Shane. Ben super.
Shane répond que c’est à lui de le faire et Ilya demande alors la politesse. OK. Cette fois, on est sur un enemies to lovers qui fonctionne plutôt bien, je trouve. La tension entre eux est évidente. Le côté « toilette sale », en revanche, vraiment ça casse le truc. Je sens que c’est censé être le cœur de la tension sexuelle de la scène, vu comment c’est répété, mais pfiou. Non. Shane demande gentiment, Ilya refuse toutefois de le sucer, contrairement à ce qu’il semblait promettre. Il préfère frustrer encore et toujours Shane, qui se laisse faire avec un plaisir non dissimulé : ils savent que la promesse d’une soirée d’attente à avoir envie fera que leur nuit sera bien plus intéressante. Mouais.
Shane rejoint donc Ilya dans sa chambre d’hôtel et j’ai pété un câble de le voir se déshabiller totalement à la demande d’Ilya. Apparemment, il est encore question de la coupe que l’équipe de Russie a gagné, parce que c’est sa nuit spéciale, soi-disant, et il mérite donc que Shane fasse tout ce qu’il lui demande. De là à se foutre à poil devant autant de fenêtres ? Quoi ? Il n’y a pas de paparazzis pour le hockey ?
Shane finit par faire remarquer à Ilya les fenêtres, qui se décale donc dans la chambre où le lit est situé… juste devant une fenêtre ? Du coup, j’ai du mal à comprendre pourquoi Shane dit que c’est OK comme endroit. J’ai aussi un peu de mal avec Ilya qui s’assoit face au lit et demande à Shane de se masturber pour lui. Je ne dis pas que ça n’a pas un côté érotique certain la notion de voyeurisme (et déjà avec l’affaire de la douche, on voyait bien qu’Ilya avait un côté voyeur), je dis juste que reprocher les fenêtres pour finalement faire ça devant les fenêtres, c’est bizarre. Et ça semble un brin malsain aussi.
Shane réclame un peu de vodka pour se détendre, mais ce sera sa récompense finale, si le spectacle qu’il offre à Ilya lui plaît. Et ça lui plaît quand Ilya parle de la coupe et que Shane se soumet totalement : il se déshabille devant lui et lui dit qu’il a besoin de lui. Cela motive Ilya à se lever et se déshabiller. On enchaîne sur une autre scène de sexe finalement peu développée entre eux. C’est mieux que le premier épisode qui ne tournait qu’autour de ça, au moins.
Cet épisode s’intéresse un peu plus à l’après, particulièrement ici. Heureusement. Il serait temps ! Shane s’inquiète de savoir pourquoi Ilya a déjà prévu de retourner en Russie, alors qu’il pourrait rester avec lui et que ce n’est peut-être pas safe. N’est-il pas mignon ? Malheureusement pour lui, Ilya ne saisit pas les perches qu’il lui tend.
Ilya dit avoir besoin de dormir, alors Shane se prépare à rentrer chez lui. Sans douche. Sans baiser d’adieu. Il abandonne Ilya sans le revoir, alors que celui-ci a juste une clope au bec. Tss. On se rapproche de la fin d’épisode en tout cas. Cette fois, on sent que Shane n’est pas satisfait de ce qu’il se passe entre eux : il s’en va et, dans l’ascenseur, hésite entre un nouveau « On se voit la saison prochaine » et un « On ne s’est même pas embrassés ».
Putain, enfin. On se dirige donc vers une romance et il est plus que temps que ça arrive, parce que tout cet épisode ne fait que tourner en rond.



