Non seulement l’idée de base est géniale, mais en plus, elle permet de développer certains concepts au sein même de l’univers de Vice-Versa ? C’est un excellent spin-off pour ces deux films, parce que ça permet de montrer qu’il y a bien des choses à faire avec ces idées. On l’a toujours su, mais cette manière de prolonger l’histoire me plaît beaucoup. C’est fait en plus avec de l’humour et des personnages qui gagnent vite notre affection.
Spoilers
Toujours dépassée, Paula se tourne vers Xeni pour obtenir de l’aide.
Would you ask me to the dance Riley ?
C’est déjà l’avant-dernier épisode et c’est bien dommage parce que c’est un bon concept qui aurait pu durer plus longtemps. Pourtant, je ne suis pas fan des mockumentaries habituellement. Ici, Paula nous explique qu’elle a réembauché Xeni. S’ils ne seront pas meilleurs amis, c’est bien la seule de ses demandes qu’elle accepte sans la regretter.
Les autres demandes ? Eh bien, il faut brûler les anciens accessoires des rêves d’enfants de Riley (c’est si dur de se débarrasser du matériel, je n’y arrive pas, moi) et accepter d’aller dans un bar d’impro pour dénicher de nouvelles idées. C’est là qu’on trouve les idées les plus perchées de Riley – le tatouage, le piercing, tous les interdits, finalement. Je suis moins convaincu par l’idée du dessin d’elle adolescente qui prend vie, mais admettons.
L’idée fabuleuse finit par venir à Paula et Xeni sous la forme d’un petit-ami qui serait fou amoureux d’elle, parce que c’est l’impro à laquelle ils assistent. Allons bon. Avec la bande-annonce du 2, je m’étais persuadé que Riley pouvait être lesbienne, mais non, on repart sur de l’hétéronormativité, évidemment.
La nouvelle star du rêve de Paula n’est donc pas une licorne, c’est le petit-ami imaginaire – pardon, petit-ami canadien, parce qu’imaginaire, c’est nier son existence d’après Xeni. Il y a de bons gags, Jean est absolument fan de l’idée parce que ça correspond à un besoin maintenant que la question du partenaire au bal de promo se pose et il y a déjà toute une campagne marketing qui se met en place.
Le problème, c’est que le petit-ami est juste une image : il n’a aucune profondeur et je sens que ça va vite poser problème. En plus, il est timide et n’a pas envie de passer devant la caméra. Il essaie de nous charmer pour le mockumentary avant de péter un câble.
Au réveil, Riley est heureuse et pense qu’elle peut donc demander à quelqu’un d’aller au bal avec elle. Elle en parle même à ses amies, ce qui prouve que le rêve est le succès voulu par le studio. Paula est si fière d’elle ! Les autres directeurs réagissent tous à ce nouveau succès, mais Janelle est clairement mal à l’aise de voir Paula rebondir si vite. C’est toute une série de rêves sur le petit-ami canadien qui voie le jour désormais. Paula récupère son bureau, Xeni son placard et tout est pour le mieux. En revanche, Paula n’apprend pas à partager le succès.
C’est triste de voir qu’elle maltraite Xeni à ce point. Elle oublie de le remercier, elle prend toute la gloire pour elle et elle l’ignore sur le plateau, même quand il lui redemande en lui rappelant qu’ils doivent bosser ensemble. C’est le début de la catastrophe et ça se sent : ils ne sont plus raccord, elle lui refourgue un emploi fictif et Jean leur confie toute la nuit.
Joie et Tristesse sont heureuses de pouvoir passer la nuit devant de la romance, alors que Jean met encore un peu plus la pression sur Paula en lui apportant une machine permettant de connaître les émotions de Riley en direct. Allons bon. Heureusement qu’il y a Xeni pour diriger une seconde équipe, je pense.
La nuit commence alors et est un succès : le petit-ami canadien vient chercher Riley. Malheureusement, Riley s’ennuie assez vite et Paula est à court d’idées. Elle fait appel à tous ses scénaristes, mais est devancée par Xeni. Il a eu l’idée brillante d’un triangle amoureux pour maintenir l’intérêt de Riley.
Si cela fonctionne, ça donne l’idée à Paula de créer trois autres prétendants potentiels, dont un faisant du hockey et un chantant du… 4*town ! Quelle belle idée de faire le lien avec Alerte Rouge. Honnêtement, ça m’a fait rire, surtout que les deux projets ont un peu le même public et le même sujet, a priori.
Bon, en revanche, Xeni et Paula sont sur une pente dangereuse à vouloir en permanence ajouter de nouveaux copains et maintenir l’intérêt de Riley au plus haut toute la nuit. Ce qui commence comme une soirée romance amusante même pour Tristesse (imaginez !) se termine mal, bien sûr : la compétition entre les deux producteurs vire au n’importe quoi. Face à un trop grand nombre de prétendants, Riley ne sait plus quoi faire.
C’est là que Riley prend la décision de n’aller avec personne au bal, parce que c’est plus simple. Le problème, c’est que Riley se lève de son lit et dit tout ça alors qu’elle est en train de dormir. Oui, Riley devient somnambule : dans le studio, la caméra-Riley (celle qui est son point de vie) prend vie d’elle-même et se met à se déplacer…
C’est une si bonne idée de voir la panique dans le studio et le QG, ou de figurer la manière dont le somnambulisme fonctionne dans cet univers. Colère essaie bien de la réveiller, mais c’est en vain. J’adore Colère, il est trop drôle. Pire que tout : Riley sort de sa chambre et se dirige vers l’escalier, ce qui serait un péril mortel (la caméra, elle, sort du studio). Paula essaie bien d’arrêter la caméra avant qu’elle tombe, aidée par Xeni, aidée par le reste de l’équipe, mais rien ne dit qu’elle va y arriver. Le QG panique. C’était moins une, mais Riley se réveille finalement face à sa mère qui est confuse.
Tout est bien qui finit bien ? Pas pour Paula. Elle se fait reléguer à nouveau à un autre bureau, Janelle récupérant le sien, et est convoquée par Jean avec Xeni. Jean est plus qu’énervée, parce que le QG déteste ce qu’il s’est passé, mais les autres studios aussi – le père de Riley faisait un rêve où il volait (allons bon, ça veut dire qu’il y a bien un lien entre les gens via les rêves ? On peut communiquer entre nous ?). Bref, Paula accuse Xeni du problème, évidemment, n’hésitant pas à le trahir.
Jean, elle, décide donc que Xeni n’a pas sa place en studio. Paula ? Elle la virerait si elle pouvait, mais elle n’a personne pour la remplacer le soir-même. Paula a donc une dernière chance pour faire la différence, à elle de s’en saisir.
