Salut les sériephiles,
Après débats internes et demandes de vos avis la semaine dernière, j’en suis arrivé à la conclusion qu’un article sur ma lecture du tome 1 de Mercy Thompson était une bonne idée, même si je ne sais pas encore quand je m’achèterai le 2 – et encore moins quand je le lirais. C’est aussi pour ça que c’est top d’en faire une chronique pour savoir où j’en suis !

Synopsis : Mercy Thompson est une garagiste un peu particulière, en cela qu’elle travaille sur la voiture d’un vampire et que son voisin est un loup-garou. En même temps, elle aussi cache bien son jeu, dans un monde contemporain où le surnaturel se dévoile de plus en plus aux yeux de tous.
Pourquoi j’ai lu ce livre ? Vous allez croire que je ne m’achète jamais rien après ma critique de The Magicians, mais c’est parce que Ludo a eu la brillante idée pour me remonter le moral quand j’ai raté un de mes concours. Non seulement ça a fonctionné, mais en plus l’idée était toute trouvée : la saga m’avait plusieurs fois interpellée sur son blog et sa chaîne, on en avait parlé plusieurs fois et donc il voulait absolument me la faire découvrir. Et comme il me connaît bien, il me l’a filé en anglais.
Au départ, j’étais un peu réticent : la couverture avec son héroïne dénudée, le résumé de quatrième de couverture qui nous parle de « sexy next-door neighbor », c’est le genre de truc qui ont tendance à me faire fuir, surtout quand on m’en promet 300 pages. Je veux des livres que je peux trimballer dans le train – et j’ai toujours du mal avec les romances tentant de nous communiquer toutes sortes d’émotions et d’excitations, parce que j’y suis hermétique. Heureusement, Mercy est loin d’être ce type de livre.
Mon avis ? J’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé. À défaut de le dévorer, je l’ai lu par tranche de deux ou trois chapitres (entre 20 et 30 minutes chaque, en y prenant mon temps, en cramant au soleil et en déchiffrant un anglais écrit dans des lettres minuscules) et ça se lit très vite. C’est le personnage de Mercy qui assure la narration de cette histoire et nous fait découvrir peu à peu (parfois trop lentement ?) le monde surnaturel qui l’entoure. Le premier chapitre ne m’a pas passionné et j’ai eu peur de ne pas aimer (en plus, le vocabulaire technique des voitures là, flemme quoi), mais plus j’avançais, plus je sentais qu’il y avait quelque chose à en tirer.
Et effectivement, assez vite le roman prend une tournure tout à fait inattendue, avec un rebondissement que je n’ai pas vu venir du tout là où j’ai généralement une longueur d’avance dans ce que je regarde/lis. De ce tome 1, j’en ressors en sachant que j’ai adoré les personnages de Mac et Jesse. Il y a toutefois un énorme MAIS qui est que Mercy est bien solitaire dans ce monde de créatures surnaturelles : non seulement, elle est unique grâce à son pouvoir (j’ai hâte d’en savoir plus sur celui-ci !), mais en plus, elle est un peu l’une des seules femmes du roman. Très vite, donc, on a droit à un triangle amoureux, pour ne pas dire que tous les mecs qu’elle croise ont une sorte de fascination pour elle. Certes, je comprends le fantasme que peut être la mécano au franc parler, mais quand même. Je le comprends d’autant plus que tout ça n’était pas sans me rappeler l’univers de True Blood !

De manière inattendue, ce tome 1 s’est avéré assez précipité au niveau du rythme, et sanglant. Deux différences marquantes avec la série (et les livres) : c’est moins sexuel et l’héroïne est bien mieux. Attention, j’adore Sookie hein, mais je n’ai pas pu finir le tome 1 tellement elle est chiante et niaise (dans la série aussi, mais je pardonne tout à Anna Paquin). Mercy est tout sauf chiante et niaise, et c’est tant mieux, car elle nous raconte toute son histoire (enfin, toute une histoire, parce qu’il y a encore beaucoup à dire de Mercy je pense), avec une franchise et un humour qui fait vraiment accrocher au personnage.
J’ai toujours du mal avec les personnages principaux, donc c’était chouette d’accrocher autant. J’ai quand même une déception sur la fin de l’histoire : j’ai trouvé qu’elle était tout aussi précipitée que le reste, mais du coup, ça se termine trop vite. Et les dernières pages font virer tout ça vers des eaux romantiques avec lesquelles j’ai plus de mal. Le cliffhanger final (parce que c’en est un) est donc réussi, mais se fait sur un terrain qui ne me palpite plus que ça.
Finalement, j’ai envie d’en lire plus car il y a plein de personnages bien écrits et assez étoffés qui ont un tas de secrets à révéler et parce que l’on sent que l’histoire ne fait que commencer : on a un bon aperçu des loup-garous, une connaissance approximative des sorcières et une mise en bouche de ce que sont les vampires, par exemple. Je ne suis pas assez accro pour me dire que je vais lire le cycle se concentrant uniquement sur les loup-garous (Alpha and Omega)… En revanche, oui, je pense bien continuer Mercy. Allez, je n’ai jamais que neuf romans à acheter et lire avant la sortie du prochain !

En bref, donc, c’est un livre que je conseille à tous les fans d’Urban Fantasy, c’est-à-dire ce genre mêlant créatures surnaturelles et cadre urbain moderne (ici, Tri-Cites). Côté littérature, c’est moins littéraire que The Magicians, certes, mais c’est tout de même bien écrit pour être lu avec passion. L’histoire en elle-même ? C’est moins novateur que Buffy, mais aussi prenant que True Blood ou Midnight, Texas. Je ne serais pas surpris que ça finisse par être adapté en séries, il y a de quoi faire !
