Paradise – S01E04 – Agent Billy Pace – 16/20

L’épisode apporte les réponses aux questions que je me posais le plus, mais plus le temps passe, plus j’en ai qui me viennent concernant des détails techniques de la série. Ce n’est pas si grave parce que les personnages restent très appréciables, pour la plupart, malgré quelques petits détails moins bien écrits. Je peux très probablement développer une addiction pour cette série, en tout cas, et je suis énervé que la saison soit si courte, parce que je sens que je vais la dévorer… et que ça va frustrant de devoir attendre la suite !

Spoilers

Billy est-il un danger ou non ?

I’m it, baby.

Billy Pace est dangereux ? Cela fait quelques jours que le cliffhanger de l’épisode précédent me hante. C’est rare, mais vraiment : j’y ai pensé à plusieurs reprises. Cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé avec une série et c’est plutôt bon signe. Cet épisode 4 ne fait pas dans la dentelle, en plus, avec un titre qui indique directement qu’il sera le personnage central de l’émission. J’ai plus de mal avec le flashback du début, en revanche : on y voit un Billy être frappé parce qu’il hésite à tuer des animaux à la chasse.

Bon, il n’a pas eu une adolescence facile, mais ça ne justifie pas tout alors j’espère qu’il n’a pas fait trop de merde le Billy. En attendant, on découvre qu’il est forcé de tuer son chien parce que celui-ci est trop vieux et qu’on se débarrasse des trucs trop vieux. Mort de rire. La suite est sans surprise : Billy tue son oncle qui l’éduquait et le forçait à faire ça. Concrètement, le vieux n’a que ce qu’il mérite, hein.

La suite nous montre Billy en prison lorsqu’il tabasse un codétenu. Alors OK, le codétenu cherchait la merde, mais c’est un peu abusé comme réaction de sa part. On n’est pas surpris de le voir quitter la prison une fois adulte. Je le suis davantage de savoir le poste qu’il occupera par la suite. C’est qu’en sortant de prison, il a été tout de suite embarqué par un militaire qui voyait une opportunité en lui et en sa violence. Il ne s’est de toute évidence pas trompé, mais ça confirme ce que Gabriela disait sous la douche : il est dangereux, capable de tabasser un peu n’importe qui et il faut effectivement s’en méfier.

Le flashback, c’est bien sympa, mais je préfère le présent : on assiste au réveil de Billy qui semble soudainement regretter sa relation avec Jane. Ils sont dans la merde jusqu’au cou pour quelques parties de Wii, mais elle, elle est excitée par la tenue d’une fête foraine ? Sérieusement ? C’est quelque peu surprenant comme priorité on va dire.

De son côté, Xavier se réveille chez Gabriela et se souvient soudainement qu’il a des enfants. PARDON ? C’est abusé et totalement à l’encontre de tout ce qu’on savait du personnage jusqu’ici. Découcher sans s’occuper de ses enfants ? Et d’ailleurs, coucher avec Gabriela après ce qu’elle lui a dit sous la douche – et qui sous-entend qu’ils sont peut-être sur écoute ? C’est étrange.

En rentrant chez lui, il semble culpabiliser un peu de ce qu’il a fait, se souvenant de son arrivée à Paradise. Les enfants réclamaient leur mère, comme on l’a déjà vu, mais lui, il a dû expliquer à la sécurité que sa femme n’avait pas pu prendre l’avion. Ils ont tous pu voir le profil de la mère être supprimé. C’est ce jour-là que Xavier a rencontré Billy : il est venu le trouver pour mettre en place la sécurité à l’intérieur de la ville qu’ils ne connaissent pas encore, ni l’un ni l’autre.

Il apprend à le connaître en faisant une tournée dans la ville – il y découvre un Billy sympa, mais pas dérangé à l’idée de boire en service ou de parler de manière familière au Président. Cela ne plaît pas forcément à Xavier, mais ça plaît au Président : soit. Deux mois plus tard, la routine prend ses habitudes dans la ville. Moi, je trouve que ce postulat de base pose plein de questions pour l’avenir de l’humanité. Réunir des spécialistes, c’est bien, mais qui apprendra aux gamins comment faire pour la suite ? Et est-ce qu’il y aura assez d’enfants même ?

Bon. Peu importe, vous me direz, l’épisode se concentre sur autre chose dans ses flashbacks : l’idée est de voir se développer l’amitié entre Xavier et Billy. J’aime bien l’idée, mais je me sens quelque peu arnaqué, car ils avaient l’air d’être proches depuis plus longtemps que simplement trois ans dans les épisodes précédents. Après, on continue d’en apprendre beaucoup plus sur le fonctionnement de cette société : il n’y a aucune arme à feu dans la montagne, il n’y a aussi aucune communication avec l’extérieur et le doute a bien sûr habité une bonne partie de cette colonie.

Le Président a ainsi envoyé quatre explorateurs vérifier s’il y avait des survivants sur Terre – même si l’air y est irrespirable. La théorie dit ça. La pratique nous montre un hiver nucléaire dans lequel on peut encore respirer et dans lequel Billy a dû tuer les explorateurs pour préserver un secret d’État. Outch. 

Dans le présent, Xavier rentre donc chez lui et se fait engueuler par Presley qui n’apprécie pas de ne pas avoir été prévenue de l’absence de son père. Elle semble bien mature, a encore pris le temps de préparer le petit-déj de son père, mais malgré ça, Xavier s’inquiète de la savoir proche de Jeremy. Quand tu te comportes comme un gamin, est-ce que tu ne perds pas un peu de ton droit d’être un parent chiant et soi-disant responsable ?

Je ne trouve pas qu’il soit un super papa dans ce début d’épisode honnêtement. Il est à peine rentré qu’il abandonne son fils pour aller voir Billy. C’est abusé. Il se rend compte, en plus, que Billy lui ment en prétendant être au boulot alors qu’il le voit à travers la fenêtre de chez lui. Allez. Cela provoque trop de soupçons en Xavier : il se met aussitôt en tête d’enquêter sur lui, allant jusqu’à consulter son dossier Paradise. Celui-ci est partiellement censuré, forçant finalement Xavier à demander quelques infos à Jane directement. Soit.

La fête foraine est maintenue malgré la mort du Président, admettons. En revanche, Presley y rejoint Jeremy pour l’aider à tout installer pour son groupe. J’ai plus de mal avec cette approche : si tu viens de perdre ton père et qu’il n’est pas encore enterré, est-ce que t’as vraiment envie de jouer à la fête foraine ? Apparemment, lui, oui.

La fête foraine est le cœur de cet épisode : on y voit Billy y venir avec Jane, mais être détourné par Robinson qui veut lui parler avec Robinson. Xavier se rend compte de cette petite conversation et essaie de l’espionner, en vain. Il ferait mieux de surveiller ses enfants, probablement. Ainsi, on voit Billy donner des conseils sentimentaux à Presley en lui racontant sa propre vie sentimentale – et sexuelle.

Billy passe apparemment la journée à chercher Xavier. Il faut croire que la fête foraine est gigantesque. Après, Gabriela n’a pas de mal à retrouver Xavier quand elle le cherche. Lui s’inquiète qu’elle se fasse des films sur la suite d’une relation possible entre eux. Elle veut juste le remettre sur la piste de Billy, ce qui termine en confrontation entre les deux amis. Xavier lui demande s’il a tué Cal, Billy le prend mal mais, au moins, Xavier comprend qu’il n’est pas coupable et le croit. C’est déjà ça.

Cela mène tout de même Billy dans le bar où le président se soulait beaucoup aussi. Tiens, même question : l’alcool, ça prend du temps à faire non ? Comment ils font pour en avoir assez avec un Président alcoolique ? On ne saura pas, mais on verra Billy aller confronter Sinatra : c’est elle qui lui a demandé de tuer les explorateurs sur Terre et de conserver le secret. Selon elle, la vie sur Terre est horrible car tout le monde se bat pour les ressources restantes, là où la vie dans la montagne est le paradis. Ma foi, je vois déjà de futures saisons avec des arrivées de l’extérieur pour tout renverser, hein.

Pour l’instant, il faut se contenter d’un jeu de pouvoir entre Sinatra et Billy. Sinatra a pas mal de pouvoir, certes, mais Billy aussi : il est l’un des rares meurtriers du Paradis. Sinatra le menace tout de même, lui assurant qu’elle a d’autres hommes qui pourraient tout à fait le tuer, mais bon. Billy quitte son bureau en lui demandant de lui envoyer son meilleur assassin, puis part passer une bonne soirée avec Xavier et les enfants. Il adore ses nouveaux neveux, mais en profite tout de même pour dire à Xavier qu’il a fait des choses pour Sinatra, sans spécifier quoi.

Il veut en parler le lendemain… N’a-t-il jamais vu le moindre film sérieusement ? C’est donc sans surprise qu’il sera mort le lendemain, hein. La trahison vient malheureusement de Jane. Je m’en doutais très fortement à ce stade. C’est une trahison qui me rend triste pour lui. Jane paraissait tellement débutante en tout que je ne suis même pas surpris qu’elle soit la meilleure des tueuses de Sinatra.

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

Paradise – S01E03 – The Architect of Social Well-Being – 16/20

Tiens, voilà un épisode qui commence à prendre son temps et se perdre dans des détours qui me laissent perplexes, surtout quand il est question des flashbacks. Bon, je ne suis pas fan des flashbacks de manière générale de toute manière, ça ne surprendra personne. Pour autant, j’aime bien que la série développe quelques aspects plus techniques et fournisse des explications sur son twist initial. Et puis, surtout, c’était construit comme un épisode de série qui sait comment nous donner envie de revenir dans une diffusion à la semaine. Que je suis bête de la bingewatcher !

Spoilers

Xavier cherche à comprendre Gabriela, mais ce n’est pas si simple.

What the fuck is Wii Tennis ?

J’ai beau dire que la série a des épisodes longs parce qu’elle a de quoi faire en réserve, faut bien reconnaître qu’elle a des scènes qui trainent en longueur. C’est le cas de la première scène de l’épisode qui voit Xavier continuer de brûler la cigarette du Président, Gabriela jouer aux cartes (hmm ?) et enchaîne sur un footing de Xavier et Billy. Le but de Xavier est de maintenir les apparences – au cas où.

Les deux agents sentent bien que les gens au pouvoir étouffent l’affaire de la mort du Président, mais ils ne peuvent rien faire pour le moment. Pour autant, Xavier se décide à aller voir Gabriella pour savoir pourquoi elle lui a demandé de dire oui au détecteur de mensonges. Perturbée, celle-ci essaie de lui faire comprendre de manière vraiment pas discrète qu’ils ne peuvent pas parler dans son bureau.

Elle l’emmène faire un tour et Gabriela s’avère être un personnage vraiment cool. C’est elle qui nous indique qu’ils sont dans le dôme depuis trois ans et qu’il y a plein de détails intéressants à connaître sur la ville. Par exemple, il y a plein de bruits d’insectes grâce à des enregistrements dans les parcs nationaux.

Bon, pour autant, Gabriela ne répond pas vraiment aux questions de Xavier. Il veut savoir pourquoi elle lui a dit de dire oui, pas apprendre que Cal était en peignoir et alcoolisé moins d’une semaine avant dans le bureau de sa psy, pas qu’il s’est passé quelque chose dans la semaine précédant sa mort selon elle et encore moins parler de son père. En théorie, je suppose qu’il ne le veut pas. En pratique, on a droit à un flashback entre Xavier et son père. Tout s’y déroule bien quand il lui annonce qu’il va être grand-père.

J’ai eu du mal à m’intéresser pleinement à cet aspect de l’épisode. Je ne vois pas pourquoi Gabriela est si obsédée par la relation de Xavier et son père, mais bon. On découvre que le père de Xavier souhaitait cacher sa maladie de Parkinson à son fils. La cacher à son fils, c’est une. La cacher à ses passagers, c’est plus dérangeant : ouep, il est pilote d’avion et a la maladie de Parkinson. On peut comprendre que ça provoque des tensions père/fils, ça. Pourtant, Xavier a eu la possibilité de réaliser un des rêves de son père en l’emmenant voir Air Force One. Le rêve devient cauchemar quand il en profite pour expliquer à son père qu’il a pris la décision de mettre fin à sa carrière de pilote. C’est un mal nécessaire car il ne pouvait pas continuer à piloter… mais ça fait que son père lui en a voulu le reste de sa vie.

Bon et Gabriella ? Elle est un peu chiante à détourner tout l’épisode de l’enquête sur la mort de Cal qui est tout de même le fil rouge de la série. Pourtant, si Gabriella est aussi intéressante comme personnage à mes yeux, c’est parce qu’elle est l’architecte du bien-être social de 25 000 personnes. Ouep, c’est d’elle que parle le titre de cet épisode : elle a été embauchée pour gérer le deuil et la reconstruction des survivants. En trois ans, ils semblent être passés à autre chose. La résilience. C’est fou. Après, perso, je comprends l’énervement de Xavier vis-à-vis de la psy et de ses frites au fromage de noix de cajou. Ils sont mignons les deux, là.

Gabriela continue de l’analyser et trouve ça presque triste de le voir considérer le monde comme une suite de menaces. Moi, je trouve ça plutôt très intéressant à découvrir, tout de même. On obtient au passage quelques infos sur la mort de Teri, la femme de Xavier, qui aurait pu être sauvée si elle avait pris un avion plus tôt – si Cal l’avait prévenue de le faire. Outch.

En tout cas, Gabriela et Xavier passent toute la journée ensemble, jusqu’à la nuit tombée. Il y a une belle alchimie entre les deux acteurs et clairement un rapprochement entre les personnages. Ainsi, Gabriela est assez en confiance avec lui pour révéler qu’elle a choisi chaque personne présente dans la ville. Ouep. Y compris lui. Un flashback révèle qu’elle était dans le bureau ovale juste avant que Xavier ne rencontre Cal. C’est culotté. Et c’était culotté aussi de forcer la main de Cal pour ce chef de la sécurité sans prévenir Sinatra. Et c’est culotté aussi d’embrasser Xavier sans répondre à sa question principale – et réussir à lui faire oublier sa femme au passage alors qu’elle vient juste d’avouer qu’elle avait sélectionné tous les gens présents dans la montagne. Genre, sérieusement : elle n’a donc pas choisi sa femme ? C’est ça que ça signifie, non ?

Et comment elle peut survivre en sachant tout ce qu’elle n’a pas pu sauver, tout ceux qu’elle n’a pas pu sauver. Elle a autre chose en tête à présent de toute manière : non, elle ne veut pas simplement coucher avec Xavier malgré ses fesses incroyables. Elle profite surtout d’être sous la douche avec lui pour lui révéler qu’elle a un message de la part de Cal. Avant de mourir, il lui a dit que s’il devait lui arriver quelque chose, Gabriela devrait trouver Xavier et lui dire qu’il pense que Billy est dangereux. Allons bon.

Finalement, Gabriela nous ramène bien à l’enquête, il était temps ! Oui, parce que l’enquête, elle patine beaucoup. Il y a vraiment de tout dans cette ville : on trouve même un médecin légiste. Bon, il n’est plus trop habitué aux meurtres et n’a peut-être pas fait d’autopsie depuis longtemps. J’aime bien cette idée que c’est compliqué de mener l’enquête parce qu’ils n’ont pas prévu de le faire – déjà dans l’épisode précédent il était question des difficultés avec l’ADN (parce que le seul but de l’ADN était désormais d’éviter de coucher avec ses cousins quelques décennies plus tard).

La série est sympa aussi parce qu’elle nous montre que Sinatra et Robinson assistent au début de l’autopsie… pour mieux aller vomir dans les toilettes ensuite. La pauvre se souvient ensuite de sa relation avec Cal pour mieux s’imaginer couverte de son sang. Elle n’a pas le temps de faire son deuil pourtant : Sinatra lui reproche de passer sa journée à rêvasser de sa liaison passée au lieu de mener l’enquête, alors qu’elle veut récupérer la tablette.

Sinatra est bien cassante avec Robinson, qui assure faire son job et va informer Garcia (Mike), Billy et Jane de tout ce qu’elle sait. C’est juste malheureux que Billy lui donne du fil à retordre en réclamant que Xavier les rejoigne et que Sinatra l’observe encore. En tout cas, l’enquête continue pendant que Gabriela nous raconte tout ce qu’elle sait sur la ville.

Cela inquiète quelque peu Jane et Billy : ce sont eux qui ont désactivé les caméras de sécurité la nuit du meurtre, pour mieux vivre leur liaison. En fait, ils l’ont fait plein de soirs, parce que c’était rigolo de pouvoir jouer à la wii ou tester les chaussettes du Président. Bon. Quand Robinson les confronte, et face à Sinatra en plus, elle ne s’attendait pas à ses réponses. De son côté, Sinatra est dépassée par le nouveau Président. L’ancien est assassiné, bien sûr que le nouveau est inquiet, stressé et dépité de la mort de son ami. Sam lui assure qu’elle aussi était une amie de Cal et réussit à le remettre sur le droit chemin, mais on voit bien que c’est elle qui détient le vrai pouvoir.

Et Billy dans tout ça ? Le cliffhanger nous le révèle comme aussi menaçant que l’annonce Gabriela : on le voit se garer devant chez Xavier et attendre son retour, flingue sur le siège passager et regard noir envers Presley, à la fenêtre, inquiète de ne pas voir son père rentrer. Un cliffhanger dont je vais me souvenir.

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

Paradise – S01E02 – Sinatra – 18/20

Les épisodes sont longs, un peu trop, mais il y a de quoi les remplir avec une structure de série riche et agréable à suivre. Il y a plein de personnages, plein de secrets, plein de détails à dévoiler. Et ça fonctionne très bien. Je ne dirais pas qu’on est sur le potentiel d’une série capable de devenir ma série préférée, mais elle a tout ce qu’il faut pour être une obsession et est vraiment de qualité. En fait, ça fait plaisir de voir que des séries comme ça voient encore le jour.

Spoilers

Sam avait le rêve d’une ville souterraine et nous allons découvrir pourquoi et comment elle a eu ce qu’elle voulait.

If you’re in this room, it’s because you’re extremely precious and you’re about to be intrusted with something massive.

Ce second épisode peut à présent nous en révéler plus sur le projet top secret dans le Colorado. Douze ans plus tôt, Sinatra a réuni des spécialistes mondiaux de divers champs scientifiques pour leur confier un secret de taille – et un projet de travail, de toute évidence. Nous, on va se concentrer sur un personnage d’architecte qui a peur de prendre l’avion mais le prend quand même avec Sinatra. Elle lui demande si avec des ressources quasi-illimitées, il serait capable de construire une ville souterraine pour 25 000 personnes.

Il en rit et lui assure que ce serait impossible de trouver un espace suffisamment grand pour creuser ça. Et pourtant, nous on sait que ce sera le cas. Voilà donc comment Sinatra lui présente le projet : une hypothèse un peu fun au détour d’une conversation dans un avion. C’est presque une meilleure introduction que tout l’épisode 1 : tous les scientifiques et spécialistes sont ensuite embarqués à l’intérieur d’une montagne, mais pas avant d’avoir été cagoulés pour ne rien voir. Et donc, Sinatra demande à l’architecte de lui construire sa ville à présent.

Sinatra voulait une ville qui fasse américaine et clairement, elle a obtenu ce qu’elle voulait. Il y a tout ce qui paraît être américain : du soleil (mais le filtre, c’était donc ça ?), des drapeaux, une bibliothèque, toutes les infrastructures… Eh, y a même du vent ? C’est assez fou, tout ça. Sinatra en profite pour écrire, soit ses mémoires, soit un speech sur Cal, on ne sait pas trop. On découvre en tout cas qu’il a étendu son mandat… D’accord, mais il a abandonné tous les américains juste pour se terrer dans sa ville parfaite ? Sympathique.

C’est le moment pour un autre flashback où Sinatra rencontre celui qui sera son mari – ou au moins la personne qui partage son lit dans la ville souterraine. Sinatra rencontre donc son mari dans un bar, le courant est quasi immédiat, il la drague ouvertement et de manière très franche… Et ils sont presque mignons !

Des années plus tard, on les voit s’occuper des deux gosses qu’ils ont, mais tout ce que ça donne, c’est que Sinatra est une super maman et que son fils Dylan fait un malaise bien triste qui inquiète ses parents. On le laisse pour mort, à ce stade. On le retrouve plus tard dans l’épisode alors qu’il est à l’hôpital depuis plus d’un an et demi. Malheureusement, les nouvelles ne sont pas bonnes : Sinatra et son mari apprennent que leur fils Dylan est sur le point de mourir.

La conversation impossible fait qu’ils rencontrent une thérapeute, Gabriela. Sarah Shahi ! J’avais oublié qu’elle faisait partie de ce casting parfait, quel plaisir ! Bon, en revanche, elle est là pour gérer le deuil de Sinatra. Elle n’a pas un rôle facile à jouer : bien que richissime, son fils est mort. Six mois plus tard, elle se rend compte qu’elle a toujours sa compagnie lui rapportant des millions à gérer, qu’elle n’est pas fonctionnelle pour sa fille et que ce n’est pas possible. Elle est prête à payer Gabriela pour être sa seule patiente et pour obtenir toute l’aide dont elle a besoin.

Malgré tout, elle continue de gérer le boulot comme elle peut. C’est ainsi qu’elle se retrouve à une conférence où un spécialiste annonce la fin du monde, un an après la mort de Dylan. Elle y croise Cal, qui a toujours son sourire un peu niais quand il évoque Dylan. Quel drôle de personnage, tout de même. Il est tout de même attachant, à lui parler de son fils de manière gentille et sans détour. On ne sait pas trop comment ils se connaissent, mais ils sont amis, c’est évident. Difficile de comprendre ce qui fait qu’ils en arriveront à se disputer…

Par contre, il est facile de comprendre comment Sam a eu l’idée de sa ville souterraine : une conférence sur la fin du monde où on lui parle d’un tsunami rayant la côte Est des USA suffit à ce qu’elle imagine sa fille mourir. Et c’est intenable pour elle.

Si on en revient au présent, Xavier passe une mauvaise nuit. Il a tenté de déchiffrer le code des cigarettes et a beaucoup cauchemardé de ce qui semblent être les derniers mots de sa femme, au téléphone, alors qu’il était dans un avion (Air Force One) à voir une explosion. Outch. Quand il se réveille, c’est pour mieux découvrir que Billy s’occupe de ses enfants (en vrai, c’est Presley qui fait tout) et que l’amante du Président, l’agent Robinson, est là pour mener l’enquête et l’emmener à un interrogatoire.

Il est révélé assez vite que le secret sur le meurtre est bien gardé pour l’instant. Xavier essaie de savoir où en est l’enquête. Il n’y a pas encore eu d’autopsie, il n’y a pas d’arme du crime, Xavier ne comprend pas pourquoi c’est l’amante du Président qui mène l’enquête (même si elle a un alibi). Elle, elle ne comprend pas pourquoi il a caché pendant 30 minutes la scène de crime alors qu’il le déteste clairement.

Elle se fait donc un plaisir de l’interroger avec un détecteur de mensonges. Elle veut savoir s’il l’a tué, il se justifie en disant qu’il n’a pas respecté le protocole car il devait prévenir sa boss, mais que sa boss couchait avec le Président. Dur d’avoir confiance. Le détecteur de mensonges semble confirmer tout ce que dit Xavier, mais on sait qu’il ment au moins une fois en disant n’avoir rien pris de la scène de crime. Pourtant, c’est bien le cas et pourtant, le détecteur de mensonges ne révèle rien.

C’est intéressant, mais on sent aussi dans cette scène qu’il y a bien beaucoup de secrets gardés par les personnages de la série. Ainsi, on découvre que Gabriela est aussi dans la ville souterraine. Elle était la thérapeute du Président, mais elle l’était aussi, une fois, pour Xavier. Elle débarque dans la salle d’interrogatoire pour lui demander s’il souhaitait la mort de Cal. C’est le cas, mais elle lui demande de dire « oui » ; en l’ayant écrit sur sa main. Son but ? Convaincre Samantha/Sinatra qu’il ne ment pas, puisque s’il était expert en mensonge capable de brouiller le détecteur, il aurait dit non pour se couvrir.

Pourquoi fait-elle ça ? Pourquoi vouloir le protéger ? Il y a des choses qu’on ne nous révèle pas. En tout cas, Xavier est innocenté, ce qui semble soulager Sinatra. Elle lui demande de prendre deux semaines de congés et lui révèle sa décision de prétendre que Cal est mort de mort naturelle. Un successeur est tout trouvé, il y a un vice-président, l’enquête va continuer, mais au moins, toute la ville sera rassurée et apaisée de savoir qu’un système est en place. C’est de la bonne gestion de crise, en vrai, mais la tablette avec les nouvelles du monde n’étant pas retrouvée, ce n’est pas si bon signe, je suppose.

Malgré tout, Xavier est forcé de prendre ses deux semaines de congé alors que la ville entière est sur le point d’apprendre la mort du Président. Ils reçoivent tous sur les montres connectées qu’ils doivent se rendre au plus vite à la Mairie. Pourtant, Presley ne le fait pas, préférant suivre un garçon à la bibliothèque (une chance que le bibliothécaire n’y aille pas non plus). Elle est amoureuse de Jeremy, clairement, et tente d’attirer son attention. Il ne lui en accorde pas beaucoup.

C’est normal : il a appris la mort de son père avant les autres. Oui, bien sûr qu’elle est amoureuse du fils du Président mort. C’est con. Jeremy s’en veut à présent d’avoir planté son père pour leur dernier dîner : sa dernière conversation avec lui remonte à plus d’une semaine et il lui a dit les horreurs que disent tous les adolescents. Vous savez, les basiques : « tous les gens hors de la ville sont morts à cause de toi alors j’aimerais que tu sois mort ». Hâte d’en savoir plus sur la tragédie qui a frappé le monde quand même, parce qu’ils n’ont pas l’air si traumatisés les gens dans cette montagne !

À la Mairie, Xavier a le temps de papoter avec la Première Dame – parce qu’elle l’est toujours aux yeux du public. La séparation est donc officieuse et un secret bien gardé ? Ils ont trop de secret, ce n’est pas bon. La Première Dame ? J’ai envie de bien l’aimer, mais c’est difficile de ne pas la soupçonner un minimum. Elle est pourtant toute gentille avec Xavier, lui disant des mots réconfortants et assurant que le Président disait du bien de lui en permanence, même s’il était raciste – bon, même s’il aimait beaucoup les stéréotypes datés.

On enchaîne avec le discours du futur Président, qui en profite pour dire tout le bien qu’il pense de Cal. La cérémonie de passation a ensuite lieu pendant que Presley écoute « We built this city ». Bordel, nous sommes sur une bonne playlist avec cette série, tout de même. Prendre des tubes comme ceux-là et leur donner un tout nouveau sens, c’est malin.

Jeremy embarque ensuite Presley dans un endroit interdit : un hangar en-dehors de la ville… C’est clairement la salle par laquelle ils sont tous passés pour entrer au Paradis artificiel de Sinatra (la pauvre a dû dire à son fils qu’il allait au Paradis et qu’il allait mourir) et où les avions sont tous stockés. C’est la salle où Presley et James ont compris que leur mère est morte.

Autrement, Xavier parle avec Billy pour savoir s’il a une idée de ce que pourrait être un code à six chiffres. Il lui confie aussi qu’il n’a pas confiance en Sinatra, mais Billy lui rappelle qu’elle est la personne la plus puissante de la ville. Pas grave, Xavier est sûr qu’il peut tout observer, qu’il est un super agent et qu’il trouvera de quoi la faire tomber si besoin. En attendant, il brûle la cigarette avec le code à six chiffres – un numéro d’avion, peut-être ? C’est ce que suggère un enchaînement de plan avec Air Force One.

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer

Paradise – S01E01 – Wildcat is Down – 17/20

Comme promis, cet épisode est bien intrigant et captive vraiment jusqu’à la dernière seconde, réussissant son petit coup de génie en détournant l’attention de ce qui fera sûrement le sel de la série. Je suis hyper curieux de voir vers quoi ça se dirigera, tout en étant plus mitigé sur les personnages qui n’ont pas réussi à tous me convaincre, malgré un casting vraiment cinq étoiles.

Spoilers

La routine matinale de l’agent Xavier Collins s’apprête à être bouleversée.

I’m the funniest President.

La série commence par le réveil de son personnage principal. Je suis un peu perturbé par l’espèce de filtre bleuté qui est appliqué, ça me donne l’impression de regarder un filtre Instagram. Un peu plus tard dans l’épisode, on apprend que cet homme s’appelle Xavier. Je vais essayer de retenir ce nom et d’oublier le fait que je l’adorais dans This is us.

Xavier se réveille donc, se lève, s’habille pour sa petite session de sport (bordel, qu’il est musclé ? Il l’était déjà tant ? Bon, ce qu’il faut voir, c’est surtout que le personnage a des cicatrices), laisse des post-it pour dire de manger d’abord une pomme et de se préparer correctement. Il a donc des enfants, ce qui sera aussi confirmé après son jogging où sa fille adolescente lui dit qu’il est vieux tout en s’occupant de faire à manger pour son petit-frère. Soit.

Avant ça, Xavier s’est arrêté dans son footing pour parler avec un agent de sécurité dont on ne sait pas encore grand-chose, mais avec qui il est pote. Alors que la série commence à traîner en longueur, on est confronté à un premier mystère quand Xavier s’énerve soudainement parce que son fils, James, lit un livre prêté par Presley, sa grande sœur. Xavier n’aime pas le haricot magique ?

C’est noté. Habillé de son plus beau costard, Xavier retourne devant la même résidence où était posté son pote agent plus tôt. Il a depuis été relevé par une certaine Jane. Bon, on comprend que tous sont là pour assurer la protection de quelqu’un d’important – ils sont des gardes du corps. Xavier s’étonne de voir que la personne qu’il protège dort encore ; ou en tout cas qu’il est encore dans sa chambre. Il traverse donc une baraque ultra luxueuse pour aller tenter de le réveiller, parce que tout de même, il va être huit heures du matin.

Le problème, c’est que le Président ne lui répond pas. Et pour cause : le Président a été assassiné durant la nuit. Oh. Xavier assurait la protection du Président, et il a clairement foiré. Où est le Paradis dans tout ça ?

La série nous propose ensuite un flashback pour confirmer que l’on a bien affaire au Président des États-Unis. Celui-ci finira étalé sur le tapis devant son lit, dans une mare de sang. Avant ça, on nous le présente comme un type qui se veut cool avec ses agents. Il rencontre Xavier dans le bureau ovale pour lui expliquer qu’il envisage l’après-mandant.

Il cherchait à ce moment-là un chef de la sécurité, parce qu’un ancien Président, ça se fait des ennemis. Surtout quand on n’a que cinquante ans. Côté sécurité, il n’a pas confiance dans son actuel chef de la sécurité qui commence à vieillir. Le Président est en tout cas hyper bavard, presque trop, et finit par lui dire qu’il est bien content qu’il soit noir, parce que ça fait bien à l’image. Ouais, ouais. Deux mandats de Président de États-Unis et il en est là de la diplomatie : être hyper franc et aller jusqu’à assumer qu’il ne connaît pas l’emplacement de la Syrie sur une carte.

Heureusement, Xavier le sait, de même que le huitième vice-président des USA. On comprend qu’il se fasse embaucher vu comme ils sont potes avant même de l’être.

De retour dans le présent, Xavier découvre donc le Président assassiné dans sa chambre. La porte-fenêtre est ouverte, il y a des traces de sang, une cigarette éteinte mais non consommée, un coffre-fort vide et deux verres bus. Bon. La réaction de Xavier est un peu étrange : il tente de conserver son sang-froid, stresse énormément, demande à Jane de boucler la zone et on repart dans un autre flashback. Roh.

Dans cet autre flashback, le Président passe du whisky à la clope. Il papote avec son chef de la sécurité en étant bourré, demande à Xavier pourquoi sa femme Teri ne veut pas de troisième enfant (contrairement à lui) et lui confie qu’il pense que sa propre femme n’a pas voté pour lui. Pour la deuxième fois, le Président sous-entend aussi que le monde est un peu foutu : dans le premier flashback, il indiquait que le monde était 19 fois plus foutu qu’on ne le pense. Dans le deuxième, il lui dit que c’est intelligent de ne pas avoir d’enfant supplémentaire.

Dans le présent, Xavier appelle Billy, l’agent du début, pour lui demander de revenir vite et de toute urgence. En attendant son retour, il va voir Garcia, un autre agent chargé de surveiller les images des caméras de surveillance. Xavier demande un récap de la journée de la veille et l’obtient : l’ancien Président est bien séparé de sa femme, avec son fils qui ne se pointe pas toujours. C’est l’occasion d’apprendre qu’il s’est énervé lors d’un échange avec Sinatra, en présence de Xavier. Sinatra, on ne sait pas encore qui c’est, mais ça viendra.

Le Président a aussi une amante, qui a apparemment laissé sa boucle d’oreille dans la chambre, a papoté avec son père et a terminé sa journée en parlant longuement avec son garde du corps préféré. Oui, c’est son garde du corps préféré : un autre flashback nous révèle que Xavier a sauvé la vie du Président quand il était encore en exercice, n’hésitant pas à se jeter entre lui et un flingue et se prenant une balle dans l’épaule. D’où la cicatrice.

On ne sait pas encore pourquoi il a toute confiance en Billy, par contre. Ce qui est sûr, c’est que Billy comprend le nom de code « Laettner » alors que c’est en référence à une anecdote que le Président a raconté à Xavier (ça veut juste dire « se faire tuer », si je résume grossièrement).

Xavier envoie Billy faire le tour de la propriété et retenir tout ce qu’il peut, sans prendre de photo. Il lui demande particulièrement de passer voir sous le balcon de la chambre du Président. Son instinct est correct : on dirait qu’un corps est tombé dans les buissons sous le balcon. Il gagne encore un peu de temps avec d’autres agents et essaie aussi de rassurer Jane. Un mouvement de main subtil nous sous-entend qu’ils sont en couple.

Cela pourrait expliquer aussi que Garcia révèle à Xavier que les caméras étaient coupées pendant une partie de la soirée, partie de la soirée où Jane surveillait l’extérieur de la résidence et où Billy dormait sur le canapé. Oups. C’est d’autant plus étrange que Billy se réveille une minute après la reprise des caméras.

Il est enfin temps de signaler la mort de Cal, le Président, en tout cas. C’est Jane qui a la chance de le signaler au reste du monde. L’ex-femme de Cal est mise de côté, Sinatra (Sam ?) non, ce qui me laisse supposer qu’elle pourrait être vice-présidente. On aperçoit aussi le père de Cal, avant que les interrogatoires ne commencent. Là, on découvre que l’amante du Président est une autre agent de la sécurité, à présent chargée de l’enquête. Ben super.

Sa première question est de savoir ce que Xavier et Cal se sont dits la veille : on découvre que le Président chantait une chanson qui donne tout son sens au titre de la série – it’s just another day for you and me in Paradise. Autrement, il est question de nous révéler ce qui est dans le coffre-fort : les « nouvelles du monde entier ». Il s’agit d’une tablette, qu’un autre flashback dans le flashback nous présente comme la boîte la plus importante du monde. En effet, après avoir sauvé la vie du Président, Xavier a eu la chance d’accéder à ce plus gros secret d’État du monde.

Nous, pas encore. Mais ça va venir, je sens. En attendant, la nuit de son meurtre, le Président veut savoir si Xavier peut lui pardonner ce qu’il s’est passé. On ne saura pas quoi exactement, parce que Xavier se lance dans un récit nous expliquant pourquoi il n’aime pas « James and the Giant Peach », le livre que son fils lisait le matin même. Pourquoi faire un mystère de ce livre de Roald Dahl ? Parce qu’apparemment, ce livre était une obsession de sa femme avant sa mort. Mort liée à ce qu’a fait le Président, donc ; au point que Xavier lui dise qu’il ne dormira bien que lorsque le Président sera mort. Ca tombe bien, il l’est maintenant.

Après tout ça, on voit Xavier rentrer chez lui en courant dans un monde qui n’est pas tout à fait le nôtre : les gens paient tous avec des bracelets qu’ils ont au poignet, les canards sont des robots juste là pour faire joli et un panneau publicitaire révèle que l’aube sera décalée de deux heures. Ouep, le cliffhanger nous informe qu’ils sont dans un dôme, dans une montagne – ils sont dans une ville gigantesque contenue dans une montagne du Colorado. C’est le Paradis, donc. Et ça limite les suspects pour le meurtre du Président. C’était donc ça le gros twist qui a renversé le cerveau de tout le monde. Même en ayant été prévenu qu’il y en aurait un, je ne l’ai effectivement pas vu venir du tout ; je m’attendais à la fin du monde… Mais eh, elle a déjà eu lieu apparemment. J’aime bien que ça explique le titre de la série… et ça me rend curieux de voir ce que la série va apporter par la suite, parce qu’on termine aussi avec les cigarettes du Président dans les mains de Xavier. Il a volé ça de la scène de crime, et c’est important : il y a un code secret dans les cigarettes.

> News | Saisons critiquées sur le blog | À ne pas manquer