Time Bandits – S01E10 – Fortress of Darkness – 17/20

C’est un dernier épisode qui est très bien pour conclure une saison, mais qui souffre tout de même de la marche forcée à laquelle on le soumet : tout va très vite, trop vite, ce qui donne l’impression que cela a été écrit sans laisser le temps de développer les personnages. Une autre impression est que la rapidité permet de réduire certains coûts de création. Bref, ça donne un épisode sympa, mais pas leur meilleur, parce qu’il y avait quelques petits moments décevants tout de même.

Spoilers

Kevin demande l’aide de Cassandra pour retrouver le bout de carte qui manque.


Oh no, I’ve revealed the secret entrance to the Fortress of Darkness !

Badaboum, c’est déjà le dernier épisode et il ne dure que trente minutes ? Je m’attendais à ce qu’il soit plus long pour tout conclure, mais rien que la durée permet de savoir qu’il ne conclura pas tout. Espérons une saison 2. Enfin, avant d’en arriver là, il faut peut-être déjà écrire la critique de cet épisode, hein.

Vers la Forteresse

Bittelig essaie de sympathiser avec le géant en compatissant avec lui sur les problèmes que rencontrent les grandes personnes, mais c’est simplement pour introduire l’épisode de manière comique. Une fois que c’est fait, on ne perd pas de temps, avec un géant qui emmène aussitôt nos bandits vers la Forteresse des méchants pour que le grand méchant puisse libérer les parents de Kevin. C’est top, il est facile à convaincre et ça tombe bien parce que l’épisode n’a que trente minutes pour tout conclure.

Trente minutes, ça reste un peu long tout de même : les scénaristes ont ainsi le temps de faire une scène où Kevin paraît bien naïf à espérer que le grand méchant accepte de libérer les parents juste parce qu’il verra que Saffron et Kevin les aiment. C’est une scène juste pour dire qu’il y a un voyage à faire, hein, parce que c’est ultra rapide, en vrai.

Dans le même genre, après huit épisodes à chercher Gavin partout et à le mentionner à chaque fois, Pénélope se retrouve à lui dire au revoir et c’est super rapide : il est bien moins affecté qu’elle, parce qu’il a déjà fait son deuil de sa relation, lui. Et Susan est là, mais tout le monde s’en fout, Pénélope a raison : les autres bandits ne lui adressent même pas la parole. Quelques épisodes de plus – ou au moins quelques minutes – auraient été bienvenues, tout de même.

Au lieu de ça, on avance à toute vitesse vers la scène suivante qui voit nos héros trouver l’entrée de la forteresse, se trouvant au milieu d’une activité volcanique assez impressionnante. Il y a plein de lave partout. L’entrée est secrète, mais les méchants ont bien l’intention de la révéler pour récupérer au plus vite la carte. Il y a tout de même un hic : les bandits ont accepté de mener Kevin et Saffron jusqu’aux portes de la forteresse, mais pas plus loin. Il faut donc se dire au revoir.

Kevin galère un peu à récupérer la carte auprès de Widgit, il a eu l’espoir de voir ses amis le suivre, en vain, et hop, on peut enchaîner. Vraiment, j’ai eu l’impression que l’épisode allait à toute vitesse, mais c’est peut-être pour réduire les coûts de postprod avec les décors en 3D à payer. On sait que ça coûte de l’argent pour être bien fait, parce qu’Evil n’a pas réussi à bien les faire dans son épisode final…

Bref. Kevin et Saffron entrent dans la Forteresse et… tombent. Widgit m’a fait rire à s’inquiéter pour la carte.

La Forteresse

Kevin se réveille alors dans sa chambre d’enfant. Ses parents viennent s’occuper de lui et le rassurer après son mauvais rêve. Mauvais rêve ? C’est assez facile d’y croire, parce qu’il a plein de jouets dans sa chambre qui évoquent les aventures qu’il vient de vivre avec les bandits. J’ai aimé cette mise en scène qui donne envie de rêver d’aventures comme si on était enfants nous aussi… mais ça ne dure évidemment pas trop longtemps.

Kevin comprend bien vite que ses parents sont en fait des démons uniquement intéressés par la carte, et ça lui permet de mettre fin à l’illusion très rapidement. Après tout, l’épisode fait toujours 30 minutes, et avec le générique svp. Kevin retrouve ainsi Saffron, puis rencontre le grand méchant. Le frère et la sœur voient aussi les parents, toujours en vie. C’est déjà ça.

Les parents assurent qu’ils ne sont pas si maltraités et que le grand méchant n’est pas si méchant que ça, et c’est plutôt drôle à voir.

Pénélope débarque alors pour aider Kevin et Saff… ou juste parce que Fianna les a capturés, enfin. J’avais oublié qu’elle était dans l’équation, elle, tiens. Cela m’a fait rire de voir le grand méchant lui reprocher d’avoir ralenti les bandits, parce que c’est ce qu’il s’est passé. Tout ça permet en tout cas de venir au bout de de l’intrigue Fianna/Widgit, bien rapidement. Vraiment, il aurait fallu plus d’épisodes pour développer chaque personnage. Un très bon point pour la série, en revanche, est qu’elle ne nous accable pas de flashbacks. Et j’aime ça.

J’aime aussi le retournement de situation suivant : il est révélé que le grand méchant est incapable de récupérer la carte par lui-même. Il ne peut la voler : il ne peut la toucher que si quelqu’un lui en fait le cadeau, la lui donne réellement. C’est con pour lui, mais c’est un rebondissement que je trouve amusant. Il reste toutefois le problème que Kevin est peut-être un agent double pour l’Être supérieur… et surtout que les bandits sont un peu stupides quand ils s’y mettent.

Chacun se laisse donc tenter et séduire par le Mal : le grand méchant offre une vision du futur à chaque personnage. Alto serait ainsi un grand acteur adoré de tous, Widgit serait utile à la société, Bittelig… est heureux dans le présent et c’est ce qu’il voit dans le futur pour lui. Pénélope remarque ça pose problème : comment peuvent-ils avoir un futur idéal s’ils sont déjà tous dans le futur idéal de Bittelig ?

C’est presque logique, alors que ça ne l’est pas, mais ça n’empêche pas le grand méchant de lui proposer un futur merveilleux avec Gavin et des enfants. Le truc, c’est que ce n’est pas si merveilleux pour elle : elle sait désormais que Gavin ne l’aime pas et n’est absolument pas convaincue par ce futur. Tout ça n’arrive toujours pas à convaincre Kevin et Saffron de renoncer à la carte et de la donner au Grand Méchant. Après tout, il veut torturer l’humanité s’ils lui donnent la carte. Pourtant, ce n’est pas le pire plan : le Grand Méchant révèle que l’Être Supérieur, lui, veut la carte pour détruire le monde.

L’Être Suprême

Comme Kevin ne lui donne toujours pas la carte, le Grand Méchant commence à torturer ceux que Kevin aime le plus. Ce n’est pas ses parents, évidemment (j’ai ri quand même), ce sont les bandits et Saffron. C’est un peu surprenant pour Saffron, tout de même. La torture est de courte durée : l’Être Suprême débarque à son tour dans la Forteresse. Le duel qui s’ensuit entre le Grand Méchant et l’Être Suprême est top.

Kevin est en position de force avec la carte. Il s’arrange pour être débarrassé de Fianna (qui veut reprendre contact avec Widgit, bien sûr) et renvoyer ses parents chez eux – ils n’ont pas l’air si ravi (mais j’ai adoré que Saffron défende son frère !)… Malgré tout, Kevin n’a toujours pas envie de donner la carte, ni au Grand Méchant, ni à l’Être Suprême. Il faut dire que les propositions ne sont pas alléchantes. Pourtant, Kevin finit par faire un choix : il a sauvé ses parents, et c’est tout ce qui compte pour lui. Il donne finalement la carte au Grand Méchant. En vrai, c’est la meilleure solution pour gagner du temps – et assister à un très joli feu d’artifice. Les bandits s’enfuient tandis que les deux grands antagonistes s’affrontent (mais l’Être Supérieur n’a pas de pouvoir dans la Forteresse donc…), et Kevin révèle alors qu’il a en fait échangé avec Saffron la boîte contenant la carte.

Le Grand Méchant est frustré de ne pas avoir la carte, l’Être Supérieur promet qu’il reviendra (cela dit, y aura-t-il une saison 2 ?) mais le vrai cliffhanger est ailleurs : quand Widgit ouvre la boîte pour retrouver la carte et alors que Pénélope réfléchit déjà à comment s’en servir pour la suite il est révélé que la carte contenue dans la boîte est désormais vierge de tout contenu… C’est un grand drama pour nos voleurs. La seule piste que nous avons est celle des agents de l’Être Supérieur que nous n’avons pas vus durant cet épisode (pas plus que nous n’avons Judy).

EN BREF

La série marque de très bons points avec cette saison 1 qui instaure son univers, son rythme très particulier et son humour auquel il faut adhérer. Comme souvent avec Taika Waititi, j’ai l’impression que ça passe ou ça casse : soit on accroche, soit on est épuisé par la lourdeur du résultat. De mon côté, il me faut un peu de temps pour rentrer dedans, mais une fois que j’y suis, j’apprécie vraiment le résultat.

La longueur aléatoire des épisodes et la diffusion par deux, ce n’était pas la meilleure des idées pour me convaincre à 100%, mais tout de même, la série a réussi à être originale (bon, c’est un reboot de film, je sais), à ne pas imposer de flashbacks et à proposer une vraie intrigue suivie… Je sais que ça pourrait être des critères de base, mais en 2024, c’est déjà un petit miracle.

Tout cela me fait penser qu’il n’y aura pas de saison 2. Oh, elle est déjà en cours d’écriture, mais elle n’a pas été officiellement annoncée, ce qui signifie que la série n’est pas encore renouvelée. J’ai tendance à être pessimiste sur l’avenir des séries désormais. En plus, le fait qu’elle ne soit pas annoncée rendra difficile une diffusion pour l’été prochain, alors on retombe dans le travers que je ne supporte pas d’une attente interminable entre les saisons. Sachant qu’il n’y a eu que dix épisodes et cinq semaines de diffusion, une attente de plus d’un an fait qu’une grosse partie de la saison sera oubliée d’ici la saison 2.

Sincèrement, c’était une bonne série, mais je ne sais pas si elle est si marquante que ça. L’avenir me le dira, je suppose.

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Time Bandits – S01E09 – Pell Mell – 15/20

Ma foi, c’est effectivement un beau pêle-mêle que cet épisode, mais en même temps, les scénaristes prennent soin de démêler plein de choses. Les révélations se font de manière toujours fluide et on sent qu’on approche de la fin de saison, même si je me demande tout de même vers quoi tout ça nous mène. J’ai l’impression qu’il reste plein de choses à découvrir et qu’on n’a fait qu’effleurer la surface du concept. On verra bien par la suite, je suppose.

Spoilers

Kevin demande l’aide de Cassandra pour retrouver le bout de carte qui manque.


Ah, so you’ve brought us into the middle of a war. So typical of you.

Rébellion

Ce double épisode final commence de manière originale par les agents de l’Être Supérieur en pleine rébellion. Ils n’approuvent pas les raisons pour lesquelles il veut récupérer la carte et décident donc de s’allier tous ensemble pour la voler à leur tour aux voleurs qui sont nos héros. Mais bon, nos héros sont débiles après tout, donc c’est logique de vouloir la voler.

Troie

Kevin décide de son côté de revenir à Troie. Il embarque sa sœur et les bandits dans la ville mythologique et mythique pour retrouver Cassandra, parce qu’il a bien besoin d’une petite prophétie pour sauver ses parents, puis l’univers. Et dans cet ordre, parce que c’est Kevin. L’enchaînement des scènes est plutôt bien foutu et permet à nos héros d’être jetés en prison parce que les troyens et grecs aussi sont un peu débiles à cette époque si on en croit la série. Bon, c’est l’humour de la série de toute manière, on s’y fait.

J’adore le personnage de Cassandra qui est utilisé avec beaucoup d’humour par la série : tout ce qu’elle prédit se réalisera, mais personne ne l’écoute ? Très bien, ils vont tous lui poser des questions perso et réagir à l’inverse de ce qu’elle leur annoncera. Il n’y a que Kevin pour prendre au sérieux ce qu’elle dit, surtout quand elle annonce qu’ils ne réussiront pas à battre le Mal. En même temps, c’est assez logique : l’équilibre des forces, la balance de l’univers, tout ça tout ça. Pêle-mêle, on apprend tout de même que Penelope retrouvera son fiancé, que Widgit gardera son cœur brisé et que Bittelig sera toujours seul. Sympa, et mauvais signe pour Judy.

Et en ce qui concerne la vraie raison pour laquelle ils viennent voir Cassandra ? Elle est incapable d’expliquer où est la partie manquante de la carte, mais elle propose à nos héros de chercher au dernier endroit où ils l’ont vue.

Nous voilà donc lancés dans une nouvelle quête : retrouver Susan. Nos héros quittent Troie et se baladent en bord de mer, où ils sont bientôt rejoints par Poséidon. Pourquoi se contenter de l’Histoire quand on peut avoir la mythologie, après tout ? Il y avait bien Cassandra, pourquoi pas des dieux mieux foutus que dans Percy Jackson ?

Kevin est ainsi écrasé par la main géante de Poséidon et se retrouve dans une pièce au fond blanc face à l’Être supérieur. Il craint un instant d’être au Paradis, mais non, l’Être supérieur lui explique qu’il est dans un espace intermédiaire qu’il vient de recréer en fond blanc. L’air de rien, cet étrange Dieu manipule ensuite Kevin comme il peut pour récupérer la carte : il lui propose de trahir les bandits pour récupérer ensuite la carte.

Le pire dans cette histoire, c’est que Kevin semble le croire ; surtout quand l’Être supérieur lui propose de lui ramener des parents avec une petite amélioration pour qu’ils s’intéressent enfin à lui. En fait, il ne s’arrête pas là : l’Être supérieur lui propose d’exaucer tous ses rêves et vœux… C’est trop gros pour que Kevin accepte à mon avis, on sent bien le piège, là tout de même.

La proposition

Kevin est ensuite renvoyé quelques instants après l’apparition de Poseidon, apparemment disparu sans que personne ne se pose trop de questions. Les bandits sont trop occupés, en effet, à s’en prendre les uns aux autres, reprochant principalement à Penelope d’être une mauvaise leader. Décision est alors prise de faire confiance à Widgit et de suivre son plan, ce qui n’est jamais une bonne idée.

Nos héros manquent de mourir à cause de lui, et pour s’en sortir quand tout le monde lui tombe dessus, il annonce à tous les bandits que Penelope leur ment depuis le début. Il ne se trompe pas tellement quand il utilise la carte, il suit ses ordres qui consistent à tout faire pour retrouver son ex en visitant les endroits où il pourrait être. C’est une sacrée révélation balancée comme ça, comme de rien n’était et comme si ce n’était pas grand-chose… alors que bon, quand même !

Susan

Pas grave, on enchaîne : nos héros essaient une fois de plus de sauver Susan d’une mort certaine et inévitable. C’est du moins ce qu’on croyait jusqu’à ce qu’on découvre qu’ils la pensent morte parce qu’ils voient ses chaussures en bas d’un ravin duquel elle serait tombée après avoir dit « oh, je tombe dans ce ravin ! ». Ah. Ils sont si stupides ! Bien sûr que Susan n’est pas morte, bien sûr qu’elle a volé un bout de la carte et s’est débarrassée de ses acolytes. Ces derniers refusent d’y croire, même quand Saffron leur fait remarquer que Susan est bien en vie, juste en bas du ravin, ou quand elle leur montre que Susan est en train de s’enfuir, de courir dans la direction opposée à la leur.

Commence alors une étrange course poursuite où Pénélope et ses amis sont sûrs que Susan ne les reconnaît pas. La course se fait à travers le temps et l’espace – on passe par la construction de la Grande Muraille de Chine avec un Kevin qui annonce au futur empereur de Chine que son mur prendra 2000 ans à construire (l’humour est toujours aussi bon), puis par Caffa en 1343 quand les Mongols balancent des cadavres dans la ville pour répandre la peste.

Après un petit passage humoristique sur la peste en laquelle on ne croit pas dans la ville (ah, le Covid, j’ai la réf), Susan est enfin rattrapée par nos héros. Elle peut leur dire qu’elle ne veut pas d’eux et ne veut pas être suivie… mais prend quand même le temps de les sauver quand il le faut, parce qu’ils sont dans une ville où on voudra les tuer car ils seront soupçonnés d’avoir la peste.

C’est tout de même un sacré risque qu’elle prend, parce qu’elle a fait beaucoup d’efforts pour être séparés des bandits et vivre en secret dans un endroit où ils ne la trouveront jamais puisque c’est elle qui a le morceau de carte permettant d’y accéder. Il y a une autre raison à tout ça : elle vit sur une île en déserte, en compagnie de… Gavin. Oui, ça y est, Pénélope retrouve enfin son ex dans son épisode, pour mieux découvrir qu’il est désormais en couple avec Susan. Voilà qui craint.

Gavin

Susan a fait beaucoup d’efforts pour être séparés d’eux parce qu’elle en avait marre de Pénélope, Gavin, lui, voulait simplement le temps de Pénélope. Il est peut-être le trésor de Pénélope, mais son trésor à lui, il ne l’a pas trouvé et ce n’est pas le maigre butin de Pénélope non plus. J’ai bien ri de l’étalage désespéré de son butin, de même que les vérités un peu difficiles enfin énoncées par Susan ont fait beaucoup de bien à la série.

Il était temps que quelqu’un souligne à quel point nos voleurs sont ridicules et de simples touristes. Je trouve que ça fonctionne sacrément bien et ça m’a fait plaisir. Bien sûr, le désespoir qui s’empare alors des bandits ne pouvait pas durer éternellement : Kevin rassure Pénélope en lui disant avoir besoin d’elle. C’était un peu lourdingue d’avoir des flashbacks – en tout cas, je suis passé à côté de l’émotion que ça devait procurer. Dès lors, Pénélope se lance dans un grand discours et assure qu’ils n’ont peut-être pas réussi à mener à bien les buts fixés, mais qu’ils se débrouilleront désormais pour aider Kevin et Saff à sauver les parents.

La fin d’épisode approchant, c’est sans surprise qu’il est alors révélé qu’ils sont déjà arrivés à l’endroit qu’ils cherchaient : Gavin et Susan vivent sur le chapeau d’un géant, et ça nous fait un bon cliffhanger pour mener au dernier épisode.

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Time Bandits – S01E08 – Home Again – 18/20

J’ai l’impression de retrouver la série qui m’a beaucoup plu dans son premier épisode. Les personnages sont marrants, l’action est très bonne, il se passe plein de choses en peu de temps, la bande-son est incroyable, les twists accrochent et il y a de vrais enjeux à la fois pour l’épisode et les deux suivants. On n’a qu’à se laisser embarquer, et croyez-moi, je me suis laissé embarquer !

Spoilers

Nos héros cherchent une fois de plus à retourner chez les parents de Kevin.


There’s kids in the fridge.

Je dois bien avouer que ce titre d’épisode est surprenant : il reste trois épisodes avant la fin de saison, et pour moi, Kevin et Saff ne rentreraient pas avant la fin de saison chez eux. À la rigueur, j’imaginais même Kevin rentrer et repartir en constatant que sa sœur n’était plus là.

Avant de rentrer chez eux, les pré-ados ont déjà besoin de trouver un portail. Ils sont en effet toujours à l’ère glaciaire et Widgit galère à lire sa carte, sans même se rendre compte qu’il est capable d’ouvrir des portails juste en dépliant des bouts de carte. Au passage, il est expliqué qu’il ne faut surtout pas se rencontrer lorsqu’ils se retrouveront de retour chez eux, un peu avant la mort de leur parents.

Un peu avant ? 30 minutes en fait, d’après Widgit et ses calculs foireux. Cette fois, Pénélope comprend que cela veut dire risquer de croiser Fianna et l’être supérieur, et ça ne lui plaît plus du tout comme concept d’aller sauver les parents de Kevin. Il est toutefois trop tard : le portail est ouvert et Saff se jette dedans sans hésiter, suivi de près par Kevin, parce que c’est sa sœur et tant pis pour le danger.

Kevin & Saff

Les deux enfants se retrouvent en pleine fête punk. Ils ne sont ni chez eux, ni à la bonne époque, c’est évident. Saff semble vite se remettre d’avoir réussi à quitter l’ère glaciaire, parce qu’elle peut se prendre à nouveau la tête avec son frère. En tout cas, ils décident de se rendre par eux-mêmes chez les parents. C’est un problème : Widgit ne les a pas envoyés trente minutes plus tôt, mais trente ans plus tôt.

C’est grâce aux Spice Girls que nos héros se rendent compte qu’ils sont arrivés trente ans trop tôt et sont désormais coincés en 1996. Reste à retrouver les bandits et la carte pour savoir comment s’en sortir. En attendant, Saff décide de se débrouiller pour voir ses parents malgré tout. Après trois ans, elle veut juste un câlin de sa mère, même si elle ne l’a pas encore eu, même si elle risque fort de s’empêcher d’exister. C’est plutôt amusant.

Saff se rend ainsi chez ses grands-parents pour voir sa mère. Bon, en 1996, elle avait six ans par contre. Bordel. Je me sens vieux. Je suis né en 1993, mes parents n’avaient pas six ans en 1996 hein. J’en avais trois. Est-ce que ça veut dire que je devrais déjà avoir un enfant de 9 ans ? Aaaah. C’est entièrement possible, en vrai. C’est terrible la vie, le temps, tout ça. Bon, je ne veux pas d’enfants cela dit. Mais quand même, ça m’a fait bizarre cette histoire de six ans en 96.

Bon, après, j’ai eu pire : Kevin se rend auprès de son père et voit ainsi son grand-père qui, soi-disant aurait 32 ans alors qu’il en paraît au moins dix de plus. Est-ce que je suis vieux au point de ne pas me rendre compte que les gens de mon âge sont vieux aussi ? Est-ce que c’est un grand-père vexé qu’on l’appelle grand-père alors qu’il ne l’est pas encore ?

C’est amusant, en tout cas, de voir Kevin s’amuser avec son père, à l’époque où il était cool et dansait sur les choré des boysband… jusqu’à ce que Fianna les retrouve et force Kevin à se barrer au plus loin pour protéger son père. En parallèle, Saff se retrouve à essayer de s’excuser de toutes ses bêtises lors d’un jeu où elle prétend être la fille de sa mère, toujours une fillette de six ans. C’est amusant… jusqu’à ce que les services sociaux débarquent et forcent Saff à prendre conscience qu’elle doit dire au revoir à sa mère et la laisser vivre sa vie. La scène était touchante, mais il était dur de perdre de vue le vrai intérêt : Fianna débarque à nouveau, poussant Kevin et Saff à s’enfuir vers le centre-ville.

Les bandits

Pendant ce temps, le reste des bandits hésite vraiment à passer le portail. Contre toute attente, ils se retrouvent alors face à… eux-mêmes. De l’autre côté du portail, il y a en effet Penelope, Alto et Widigt qui décident de leur parler, depuis le futur. Leur message est clair : Kevin et Saff sont en danger, en Enfer ?, et il faut absolument aller les aider, même s’ils ne sont pas sûrs que Bittelig survive ou qu’ils semblent toujours aussi paumés. C’est quelque chose, tout de même. J’ai particulièrement aimé que Widgit essaie de passer un message sur la carte à son moi du passé car je suis sûr qu’il le fait sans même savoir ce que ça veut dire, juste parce qu’il l’a lui-même entendu de son moi passé. Y a intérêt en tout cas, car ce sont mes paradoxes temporels préférés.

Les bandits traversent le portail et se retrouvent eux aussi dans le frigo de la punk. Pénélope, perturbée d’avoir constaté qu’elle donnait beaucoup d’ordres dans le futur, donne à Alto l’ordre de se renseigner sur Kevin et Saff pour les retrouver. Et le pire, c’est que ça fonctionne. Le seul problème, c’est que Fianna débarque à son tour en 96, et pas pour jouer hein… au désespoir d’un type qui voudrait bien la draguer.

En tout cas, moi, je kiffe bien la playlist de l’épisode. J’ai chanté pendant une bonne partie de l’épisode, alors que nos bandits se retrouvent à chercher Kevin et Saff en ville. Alto finit par repérer Fianna en ville – il y a même deux démons désormais, envoyés là parce que nos méchants ont vu Kevin contacter son père. Il n’en faut pas plus pour que la panique s’empare de Widgit et de tous nos héros.

Le pauvre Bittelig finit alors en tête à tête avec la démone qui n’hésite pas à utiliser ses yeux brûlants pour le tuer. Il n’est déjà pas sûr de survivre à la journée alors être nez à nez avec Fianna, ce n’est pas bon signe. Et effectivement, le reste du groupe est obligé de l’abandonner derrière eux – mais au moins, au passage, ils ont récupéré les enfants grâce à un acte de bravoure d’Alto. C’est vraiment marrant.

Tout ça nous mène alors au moment où Widigt comprend le double sens du message qu’il s’est auto-envoyé plus tôt dans l’épisode. Les héros reprennent ainsi mot pour mot ce qu’ils se sont dit plus tôt, avec Alto qui se dit brave et Pénélope qui donne plein d’ordres. C’était plutôt marrant, surtout qu’on nous confirme ensuite que Bittelig est en vie : il s’est échappé quand les deux Fianna se sont écharpées. Elles viennent juste de timelines différentes, en fait.

Nouvel objectif

Bref, nos bandits se retrouvent à devoir quitter 1996 au plus vite et ils le font en repassant par le portail du frigo. C’est ainsi qu’ils se retrouvent à nouveau à l’ère glaciaire. Du côté des bonnes nouvelles, Kevin se rend compte qu’il a perdu les charbons de ses parents et qu’ils sont donc probablement en vie. Du côté des mauvaises nouvelles, l’être suprême a retrouvé nos bandits et s’attaquent à eux via l’animal féroce de l’épisode précédent.

Enfin, s’attaque… En fait, il souhaite communiquer avec les time bandits et leur leader, Kevin. Bim, Pénélope. Le grand méchant veut récupérer sa carte coûte que coûte, et pour ça, il se retrouve à marchander avec Kevin. Sa monnaie d’échange ? Les parents, bien sûr. Ceux-ci sont encore en vie, parce que le père a toujours eu peur du démon et s’est entraîné à y être confronté depuis qu’il l’a vue en 1996 et parce que la mère a failli être enlevée par une orpheline en 1996 et a donc subi un entraînement pour se protéger.

Le gag est plutôt amusant : Kev et Saff ont bien sauvé les parents, qui se sont désormais laissés prendre en otage, plutôt que de mourir. Ma foi, ça fonctionne comme idée. Le problème, c’est que Penelope considère leur nouveau sort comme pire que la mort : ils sont en présence du mal pur et ça craint. L’autre truc qui craint ? Le grand mal se rend compte qu’il est possible que les Time Bandits aient changé le futur en allant dans le passé. Cela ne me dit rien qui vaille.

On verra bien. En attendant, nos héros doivent encore trouver un moyen d’aller sauver les parents de Kevin et Saff. Pas si simple : il faut redire au revoir aux hommes des cavernes (le leader tente de rendre jalouse Pénélope et c’était marrant ; Saff est draguée) et surtout, surtout, ils sont dans un coin de la carte qui est déchiré. L’étape suivante est simple : aller retrouver ce coin manquant.

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Time Bandits – S01E07 – Ice Age – 15/20

Comment ça, c’est déjà le septième épisode de cette saison ? Je n’ai pas l’impression d’avoir vu tant d’épisodes, peut-être parce qu’ils sont courts, certainement parce qu’avec deux par semaine, ça passe bien vite. En tout cas, l’humour prend bien dans celui-ci et j’ai l’impression que l’intrigue avance à pas de géants – ou de mammouths, pour rester dans le thème – et qu’on sent que les scénaristes savent très bien comment ils souhaitent mener leur barque.

Spoilers

Nos héros arrivent en pleine ère glaciaire, ça les change de l’épisode précédent.


Remember my advice from the previous sentence?

32 minutes, est-ce que ça compte vraiment comme un épisode ? Bon, je ne vais pas me plaindre, ça m’arrange bien car je me connecte tard ce soir. Après, les épisodes n’étaient pas dispo ce matin, ce n’est pas de ma faute.

Mammouth

L’épisode commence avec Kevin qui débarque à l’âge glaciaire. Il est suivi par tous les autres bandits. On s’amuse bien de les voir se vautrer dans la neige les uns après les autres. Le froid fait que Pénélope se demande si c’est une bonne idée de continuer à chercher à sauver les parents de Kevin, mais bon, il assure que c’est important pour lui. Ses parents sont quand même des gens chouettes, malgré les nombreux défauts qu’ils ont. Il m’a fait rire, surtout que le tout se fait avec un bon comique de situation. En effet, pendant que Kevin raconte sa vie, un animal monstrueux se rapproche dangereusement du groupe.

On peut compter sur Bittelig pour le faire venir auprès d’eux, tandis que Penelope donne mauvaise idée sur mauvaise idée. Nos voleurs se débarrassent ainsi de leur précieux et maigre butin en l’envoyant dans la gueule de l’animal qui n’apprécie pas trop, puis déclenchent une avalanche. Au moins, ils se sont sauvés du monstre, c’est déjà ça.

Nos héros sont retrouvés post-avalanche par des hommes de caverne qui semblent obéir à une fillette qui est montée sur un mammouth. La fillette s’avère être Saffron. C’est un peu gros de la retrouver dans cette position, mais il découle un bon humour de ces retrouvailles entre Kevin et Saffron, surtout quand Widgit dit qu’elle est chiante et qu’on enlève les quiproquos.

Kevin s’évanouit vite fait, mais à son réveil, on a rapidement des explications sur la nouvelle famille adoptive de Saffron. Ce sont des hommes de caverne qui se sont pris d’affection pour elle, et basta. Elle explique à Kevin comment elle a entamé son voyage dans le temps, et hop, on passe à autre chose, comme cette série sait si bien le faire. On a un rhinocéros blessé, des disputes entre frère et sœur et surtout la révélation que Saffron est là depuis trois ans. Cela explique pourquoi tout le monde lui obéit, comment elle sait monter sur les mammouths sans difficulté et comment elle leur a appris l’anglais, sans utiliser de traducteur comme les Time Bandits. Elle a tout de même une vie de merde, mais Saffron est heureuse tout de même de découvrir qu’elle est désormais l’aînée. Elle est si joyeuse que Kevin n’a pas à cœur de lui expliquer qu’ils n’ont plus de parents tout de même.

Le challenge

Bon, dans tout ça, Saff conduit son frère et son groupe au vrai chef des hommes de caverne, qui n’apprécie pas trop de rencontrer les randoms avec qui Kevin est venu. Il faut dire aussi que Kevin est décrit par Saff comme particulièrement chiant et ennuyeux – mais au moins, Saff a parlé de lui, contrairement à Kevin qui n’a rien dit de l’existence de sa sœur.

Les hommes des cavernes de la série sont plutôt amusants, avec l’utilisation abusive d’acronymes à la mode il y a dix ans – LOL et Yolo, quoi – parce que c’est ce que Saff leur a appris. Saff, elle, est une véritable légende qu’ils ne veulent pas voir partir. Le chef des cavernes décide donc de se confronter à Pénélope dans un challenge qu’elle aurait lancé elle-même. L’humour est plutôt marrant et prend bien sur moi, avec de gros moments de WTF quand même – Bittelig s’occupe d’un Twonicorn pendant tout l’épisode et les hommes des cavernes se brûlent faute de comprendre le feu.

Bien sûr, au milieu du reste, Kevin essaie d’expliquer à sa sœur que les parents sont morts, mais ce n’est pas si simple avec tant de malentendus comiques à la minute. Pénélope ne fait que s’enfoncer pendant tout l’épisode et Kevin finit par évoquer le sujet de ses parents avec Saff. La scène est mignonne, mais Saff ne semble pas trop être affectée par la mort de ses parents. Bon, cela dit, cela fait trois ans, elle a eu l’occasion d’abandonner tout espoir depuis un moment, histoire de survivre dans un milieu plus qu’hostile. Finalement, comme elle vient de retrouver son frère, c’est elle qui lui redonne de l’espoir, parce qu’elle en a à revendre.

Tout cela – et Alto qui explique qu’il n’est pas mort comme Juliette l’est dans Romeo et Juliette qu’il vient de leur jouer – ne doit pas nous éloigner du challenge en cours. Le chef en a vraiment après Pénélope, qui finit par accepter le challenge qui semble plutôt simple : elle doit juste faire un aller-retour à un rocher un peu éloigné dans le noir. Facile. En théorie. En pratique, il y a des animaux qui risquent de s’en prendre à elle. Limite ce serait bienvenu, parce que tout ça n’est pas sans rappeler le duel avorté de l’épisode précédent.

Cela semble simple, mais une fois dans le noir complet, Pénélope finit par avoir peur de la neige qui lui tombe dessus. Pendant que Pénélope est effrayée dans le noir par les yeux d’un rat qu’elle pense être les yeux de la mort, le reste de son équipe part se coucher et découvre qu’il n’est pas si simple de survivre à une nuit à l’ère glaciaire. Tu m’étonnes. En vrai, ils seraient probablement morts de froid dans la réalité, hein. Heureusement pour eux (et nous), c’est une série, alors on choisit surtout d’en faire de l’humour avec Bittelig devant se décider à tuer l’animal qu’il a soigné toute la journée pour pouvoir se réchauffer. Ben super.

Il en est bien incapable et se couche finalement à côté de l’animal. Le lendemain, tout le groupe s’apprête à partir et on se récupère donc Saffron qui s’engueule avec Kevin pour des raisons stupides comme le fait qu’elle est la plus vieille désormais. Avant le grand départ, on a Bittelig qui veut revenir soigner le « rhinokéros » et Pénélope qui obtient une demande en mariage de la part du chef des hommes des cavernes, parce qu’elle est effrayante à avoir su faire l’aller-retour au rocher seule.

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