Voilà un épisode très détaché du reste de la saison, mais ça fait du bien de pouvoir respirer de ce fil rouge inutilement complexe et pas franchement intéressant. Là, les enjeux sont clairs et bien menés. Certes, il y a des moments prévisibles et des grosses ficelles qui plombent un peu le rythme, mais l’épisode est plutôt bien mené dans l’ensemble.
Spoilers
Sophie et Tali se pensent à l’abri en Allemagne. Elles ne le sont pas.
Sorry, I thought I cleared it.
L’épisode commence en 2020 dans une forêt allemande. Cela change un peu la structure habituelle de l’épisode de commencer par le flashback. Nous voyons donc Tony et Ziva arriver dans une des safe houses de Ziva pour y passer des vacances. Le seul problème, c’est que Ziva a zappé qu’elle truffe ses maisons d’armes à feu apparemment. Les vacances commencent bien mal : Tali trouve un flingue, Tony en veut aussitôt à Ziva d’avoir mal organisé et mal rangé ses affaires. Tout débute par une dispute entre eux.
D’autres flashbacks dans l’épisode nous montrent que les parents de Tali ne s’adaptent que bien mal à la vie ensemble à élever une gamine. Ils n’ont jamais vécu ensemble, jamais vraiment parlé d’éducation, alors c’est assez logique que ça se passe mal, je suppose. Ziva a des règles sur les temps d’écran que Tony est incapable de respecter. Je déteste Tony, le saviez-vous ?
En 2025, Tali revient dans cette maison de vacances, avec Sophie. Officiellement, c’est pour y passer des vacances, mais la pré-ado n’est pas ravie d’être coincée là. Apparemment, elle préférerait être en cours à faire ses contrôles, même si elle peut passer son temps sur la Switch en attendant. Et oui, on nous montre tout ce qui est arrivé à Sophie et Tali depuis le début de la saison. J’aime bien l’idée, même si on est rapidement coincé avec elles.
Et puis, où est la crédibilité de l’ado qui oublie son chargeur de Switch ou réussit à faire en secret des gâteaux d’anniversaire pour Sophie – gâteau qu’elle ne mange même pas à cause d’abeilles. Le but est juste de nous montrer que Sophie est allergique, et on se doute aussitôt que ça servira dans l’épisode. Pour l’instant, on se contente de voir la semaine passer assez vite : on a quelques scènes plutôt classiques qui pourraient presque être ennuyantes – c’est bien de savoir que Tali lit des livres qui ne sont pas de son âge, mais bon.
Par chance pour nous, Tali s’ennuie aussi et est maligne. Elle se débarrasse de sa babysitter en prétendant avoir ses règles. Son but est en fait de charger la montre de son père pour avoir un jeu vidéo à portée de main. Le problème, c’est que si elle s’en sert pour jouer, c’est aussi un excellent moyen de la géolocaliser, je suppose. Par chance, même si elle joue à Snake, Tali reste assez maligne pour savoir que ce n’est pas normal d’entendre une voiture arriver.
La plupart des gamins resterait pourtant absorbé sur leur téléphone. Elle prévient Sophie de l’arrivée de cette voiture, puis appelle ses parents au secours. Nous en sommes revenus à l’épisode précédent, donc. C’est plutôt une bonne chose que ça ne dure pas des heures !
L’arrivée de trois hommes armés fait flipper Sophie qui ne semble pas équipés pour faire face. La maison l’est, heureusement : Sophie embarque Tali dans une panic room où elles peuvent observer les intrus fouiller la maison. Assez vite, les hommes comprennent qu’elles sont cachées, parce qu’ils trouvent les caméras. Ils inspectent aussitôt tous les murs à la recherche de la panic room, sans succès.
À l’intérieur de celle-ci, Tali et Sophie sont coincées : elles n’ont pas de réseau pour prévenir qui que ce soit. Sophie demande donc à Tali de passer par un conduit d’aération pour essayer d’avoir du réseau. C’est simple et déjà vu, mais ça fonctionne. Le problème, c’est que le téléphone n’est pas en mode silencieux et qu’elle se fait repérer par les français à ses trousses. Ils n’ont pas le temps de s’occuper d’elle : les abeilles l’en empêchent.
Abeilles et conduit d’aération ? Bien sûr que Sophie se fait piquer quand Tali revient auprès d’elle. Et bien sûr qu’elle n’a pas son adrénaline à portée de main. C’est vraiment une grosse ficelle qui permet d’ajouter une dizaine de minutes de suspense à l’épisode, mais ça fonctionne. Je me suis même vraiment posé la question de la survie de Sophie – elle est un personnage très secondaire après tout. Je n’avais aucun doute pour Tali, en revanche, même quand elle est envoyée seule dans la maison.
Sophie lui demande de l’abandonner et de s’enfuir, mais Tali préfère sauver la vie de sa tante. Tante ? Allez, on va dire ça. Elle récupère son adrénaline et retourne dans la panic room, mais elle révèle au passage l’emplacement de l’entrée de la panic room. Les français peuvent s’acharner sur la porte tandis que Tali, elle, parvient à sauver la vie de Sophie en lui faisant une piqûre. Pourquoi toujours dans la jambe et à travers un jean épais ? On ne peut pas faire la piqûre dans le bras ? Bref, on s’en fout.
J’ai bien aimé cette panic room et la maison ultra équipée pour une situation de prise d’otages comme ça. Ce sont des facilités scénaristiques, mais ça se justifie bien comme Ziva est parano.
La situation commence toutefois à tourner en rond. Les scénaristes usent donc d’une ruse de plus : les abeilles parties, les français finissent par trouver l’évacuation de la bouche d’aération utilisée par Tali un peu plus tôt. Ils en profitent aussitôt pour tenter de les enfumer. Heureusement, elles ont des masques à gaz et la maison n’a pas révélé tous ses secrets : Sophie peut empoisonner les types et leur balancer du gros son pour les faire tomber malade.
Cela les force tout de même à sortir et je n’ai pas trop compris pourquoi. Elles auraient pu utiliser ça dès le départ et rester tranquillement dans la panic room, non ? Je suppose que non, ou alors c’est juste que les scénaristes voulaient avancer vers autre chose. Voilà donc Sophie et Tali qui sortent de leur cachette. Pendant que Sophie s’occupe des hommes dans la maison, Tali se précipite vers la voiture des méchants… où il y en a justement qui l’attend.
Tali mord son agresseur et lui met un coup de tazer bien placé. Elle s’enferme ensuite dans la voiture. Elle est trop jeune pour vraiment savoir conduire, mais ça reste la fille de sa mère. Elle parvient même à renverser un type. Comment c’est possible. Sophie la rejoint finalement, mais la voiture tombe en panne à force de se recevoir trop de balles.
Pour autant, Sophie ne se démonte pas et parvient bien à gérer l’action. Même à court de balles, elle fait face au français d’Interpol dans un combat à mains nues bien foutu. Au moment où elle semble sur le point de perdre, Claudette débarque. C’est pile à temps. Sophie s’en sort quand même toute seule, dans une chorégraphie de combat franchement pas mal, je trouve. Et puis, les retrouvailles avec Claudette sont sympathiques et permettent un petit baiser entre elles. Ziva et Tony arrivent juste après. Tout est bien qui finit bien.
Enfin, qui finit… La fin d’épisode nous ramène en Italie : Tony et Ziva expliquent la situation à leur fille et lui rappellent que sa sécurité est leur priorité numéro 1. La préado n’est pas ravie, mais elle s’entend bien avec Sophie tout de même. En vrai, c’était un épisode sympathique et détaché du reste du fil rouge. Le sauvetage est express, mais ça marche bien. Quant à Tali, elle finit par comprendre qu’elle vit dans un monde dangereux quand elle apprend la mort de son oncle Henry, la veille. Elle s’occupe aussitôt de savoir comment va son père, avant même de se préoccuper de son chagrin. Cela perturbe beaucoup Tony, surtout qu’il a failli perdre sa fille. Il termine l’épisode dans les bras de sa fille.
La fin d’épisode nous ramène tout de même à l’intrigue générale de la saison, avec une nouvelle étape pour le fil rouge. Il s’agit pour Tony et Ziva de retrouver un médecin maintenant. Pendant ce temps, à Paris, Martine vit sa meilleure vie de couple, même si les méchants ont quelques problèmes.



