🏳️‍🌈 Films vus en 2020 #33

Salut les cinéphiles,

Comme convenu la semaine dernière, je continue aujourd’hui la liste des films LGBT vus à l’occasion du mois de la Pride en juin dernier. Il y a aussi des films vus plus récemment, mais comme ça d’une pierre deux coups, je commence à rattraper petit à petit mon retard dans ces articles – de toute manière, je continuerai en 2021 de faire le point sur les films vus en 2020, je crois aha !

Qu’importe cela dit, ce n’est pas le sujet, c’est donc reparti pour les films en question !

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Prayers for Bobby

Un très grand classique des droits LGBT que je n’avais encore jamais vus et qui, comme pour Philadelphia, serait probablement mieux passé si je l’avais vu lors de sa sortie qu’en 2020. Il n’est pas si daté ce film et les performances des acteurs sont éblouissantes, mais disons que ce n’est plus tellement le genre d’histoire que j’ai envie de voir.

Concrètement, il y est question de Bobby qui découvre et vit son homosexualité au sein d’une famille ultra catholique pour qui le Lévitique est à appliquer à la règle, mais uniquement quand il s’agit des homosexuels à damner, hein. C’est un très beau film sur l’acceptation, avec toutefois un tournant dramatique vraiment difficile à supporter. Le tout étant inspiré d’une histoire vraie, difficile de critiquer le scénario, par contre.

Bref, c’est à voir, et la fin du film est très inspirante. Elle est là pour ça, de toute manière !

Cousins (2019) - IMDb

Primos

J’ai cherché ce film pendant des mois avant de le trouver. Par le même réalisateur que Mon idylle vu il y a quelques mois, je voulais le voir simplement parce que le réalisateur semblait proposer des histoires un peu plus dans le sens de ce que j’aime regarder – à savoir des films LGBT qui ne vire pas forcément à l’immense drame psychologique.

Le ton est radicalement différent de Mon idylle, cependant, mais ce n’est pas grave : ça marche à fond. Cette fois, il est donc question d’un jeune homme vivant chez sa tante catholique (décidément c’est une constante) qui se voit forcé d’accueillir dans sa chambre un cousin éloigné qu’il ne connaît pas et qui sort de prison.

Ouais, bon, l’inceste, c’est chelou ; mais les acteurs sont très bons et ce n’est pas si dérangeant dans l’histoire car le film est juste une comédie, avec un humour dont on n’a pas trop l’habitude en tant que français biberonnés à la comédie américaine. J’ai éclaté de rire à plusieurs reprises et le film est une bonne surprise – pas un coup de cœur pour autant, mais il vaut le coup.

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Transamerica

Wait, c’est Lynette Scavo sur cette affiche ? Ah bah, je ne m’y attendais pas à ce film. Une fois devant, je me suis souvenu que si j’en avais déjà entendu parler, mais pas avant ! Ce n’est pas bien grave, de toute manière. Le film suit donc la vie d’une personne sur le point de se faire retirer le pénis pour enfin devenir la femme qu’elle a toujours été. Une semaine avant, cependant, un coup de fil lui apprend qu’elle a un fils dont elle ignorait l’existence. Oups.

Porté par un casting sympa (et oh mon dieu, c’est Stella Maeve en début de carrière dans cette scène ?) le film est assez prévisible dans sa construction de roadtrip et sa conclusion, mais il est là aussi un bel hymne d’acceptation et d’amour qui dépasse les différences. Si le choix de Felicity Huffman pose évidemment question, pour un film de l’époque, c’était déjà une belle avancée et elle y excelle, tout simplement. Bref, ça aussi c’était chouette à voir !

Tom of Finland | Les Arcs Film Festival

Tom of Finland

Un peu moins convaincu par ce film, mais on est de nouveau sur une histoire vraie, celle de Tom of Finland, mondialement connu pour son rôle dans l’industrie du porno, et plus précisément du dessin pornographie gay. Il dessine à merveille, hein, mais ce n’est pas tellement mon style de dessin. Quant au film, il propose des relations nous faisant découvrir le milieu gay en pleine guerre et dans des pays où l’homosexualité est interdite.

Le film vaut le détour pour sa leçon d’histoire et pour certaines performances – mais tous les acteurs ne s’y valent pas, notamment aussi pour le brio du casting de certains rôles dont les acteurs ont effectivement des traits faisant écho aux dessins de Tom of Finland. Par contre, définitivement, j’ai eu l’impression que le film était interminable…

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Mysterious skin

Film super bien noté par la critique et les téléspectateurs, mais auquel je n’ai pas accroché du tout, et pour cause. Il y est question de la vie de deux petits garçons. Le premier développe son homosexualité très jeune, en tombant amoureux de son coach pédophile. Ah. Rien que ça, j’étais déjà assez dégoûté par le concept pour ne pas accrocher, même si les acteurs sont excellents, parce que bon, faire jouer ça à un enfant, je trouve ça malaisant au possible.

Le deuxième garçon se réveille un jour dans la cave de ses parents après un match de baseball, saignant du nez, et ayant oublié les deux dernières heures de sa vie. Il grandit alors en étant persuadé d’avoir été enlevé par des aliens et en enchaînant les crises d’angoisse.

Il ne faut pas être un génie pour deviner où ça va ; et le film traite bien sûr des conséquences d’un viol et de la pédophilie sur la vie de jeunes adolescents… mais il est juste hyper gênant, à enchaîner les scènes de viols, de pédophilies et les détails glauques. Franchement, je ne le recommande pas… Au cas où ça vous intrigue quand même et que vous cherchiez une bonne raison de le voir, je vous dirais simplement que Michelle Trachtenberg est au casting dans un rôle pas trop insupportable pour une fois.

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My two daddies

Comme la semaine dernière, je me garde un coup de cœur pour la fin de l’article ! My two daddies retrace l’histoire d’un personnage de drag queen qui se retrouve à veiller sur le fils handicapé de sa voisine avec l’aide d’un mec tout juste rencontré, qui est avocat.

Si c’est un coup de cœur, c’est parce que les prestations des acteurs sont exceptionnelles là encore – à voir en VO évidemment, rien que pour la voix d’Alan Cumming. Le film réussit à rendre l’amour naissant de ses personnages principaux et de cette famille atypique qui se constitue bien malgré elle, et surtout malgré une société très homophobe – parce qu’évidemment, tout ça ne se passe pas en 2020 et pas dans un État où l’homosexualité est bien vue.

Si les personnages font tout garder l’enfant à qui ils sont attachés comme un fils, la bataille n’est pas simple et certainement pas gagnée d’avance. Le film souhaite faire passer un message et il le fait bien. Tous les personnages y sont attachants et dépassent les clichés ou a priori dans lesquels ils auraient pu être enfermés. Bref, c’est surtout un coup de cœur pour l’écriture des personnages. Je trouve également que le film se suffit à lui-même, ce qui n’est pas toujours le cas, tout de même…

C’est tout pour moi aujourd’hui en tout cas, mais c’est déjà pas mal sur ces deux dernières semaines. Un film de plus et je tombais dans l’overdose, je pense, parce que là, je la frôle déjà… On se retrouve la semaine prochaine pour, si je me souviens bien de mon mois de juin, parler un peu d’horreur !