Spoilers
Ci-dessous ma critique du premier épisode de Counterpart.
Épisode 1 – The Crossing – 17/20
Have I done something wrong?
Tout commence par une pluie de verre très jolie, un cadaver et un feu d’artifice, puis beaucoup d’allemand hurlé dans tous les sens. Perso, je ne parle pas allemand (un jour, peut-être, j’ai bon espoir), mais il est question de visas et d’argent de « l’autre côté ». Baldwin, un homme, a disparu et ça embête les policiers qui débarquent sur les lieux. Heureusement pour eux, ils ont un témoin, une prostituée en larmes et pleine de sang. Heureusement ? Pas si sûr, elle les assassine de sang-froid et bam, générique.
C’est le moment pour moi de (re)découvrir qu’Olivia Williams est au casting, c’est excellent.
On suit après le générique un nouveau personnage, assez âgé et toujours en pleine Allemagne apparemment, même s’il parle anglais, qui joue à un jeu de société que je ne connais pas et prend ensuite le métro pour se rentre à son drôle de travail. Oui, il est drôle son travail parce qu’il doit se déposséder de toutes ses affaires personnelles, se mettre en costard et le tout pour aller dans une pièce ouvrir une mallette qui contient des papiers avec des proverbes sans queue ni tête, qu’il échange avec un homme qui n’a pas l’air là pour sympathiser quand il lui apprend qu’il a du sucre sur sa cravate.
On découvre finalement qu’il s’appelle Howard quand il se change dans les vestiaires à côté d’un autre collègue, un français avec un vrai accent français. Tout ceci n’a pour le moment aucun sens, mais ma curiosité est piquée à vif. En plus, tout le monde parle allemand, sauf Howard Silk et ses interlocuteurs.
Howard a ensuite un entretien dans le même bâtiment pour rejoindre le département Stratégie, mais ça ne fonctionne pas. Personne n’a jamais eu la moindre plainte contre lui, mais il est très bien là où il est ; surtout qu’il a des échanges non approuvé après trente ans (le sucre sur la cravate donc). Bref, la conclusion de l’entretien, c’est que s’il avait dû avoir une promotion, ils auraient eu le temps de lui donner en trente ans. Rebam.
Finalement, le job qu’il visait est donné à Marcel, son collègue français. OK, OK.
Le soir, il rend visite à sa femme que l’on sait malade grâce à l’entretien. Elle semble plongée dans le coma, depuis six semaines. Bon, j’étais content de retrouver Olivia Williams, mais elle n’a pas l’air prêt de parler (dans ce monde en tout cas). Ils reçoivent la visite d’un homme qui aimerait transférer la femme d’Howard auprès de sa mère – on découvrira plus tard dans l’épisode qu’il s’agit du beau-frère d’Howard.
Howard lit ensuite un livre à sa femme (un livre de poème de Rainer Maria Rilke). Pourquoi pas.
Le lendemain, Howard se rend au travail, mais son code d’accès ne fonctionne plus. Il est pris à part par des militaires qui l’emmènent dans une salle d’interrogatoire bien glauque où il est interrogé par Aldrich, puis par l’homme avec lequel il a passé l’entretien la veille, Mr Quayle. C’est l’heure de la révélation pour Howard qui apprend que « quelqu’un de l’autre côté » est venu leur rendre visite, mais ne veut parler qu’à lui. Comme il a de la valeur, il a gain de cause. Howard se retrouve alors face à… Howard.
Ce dernier vient donc de l’autre côté et a carrément plus d’assurance. Il est déçu de découvrir le niveau de sous-fifre de son alter ego et échange des informations parfaitement incompréhensibles avec Aldrich et Quayle, avant de se barrer, laissant Howard (celui qu’on suit depuis le début) totalement paumé.
Mr Quayle lui apprend alors que durant la Guerre Froide, une expérience leur a permis de découvrir un monde identique au leur. Le problème, c’est que depuis, il y a des divergences de plus en plus évidente entre les deux mondes. Nous n’aurons pas beaucoup plus d’infos, mais l’Howard de l’autre côté à une « Kill list » et fournit le nom d’Emiliy, sa femme, à Aldrich. Quant à Howard, tout le monde le traite comme une merde tout au long de l’épisode.
Le soir, il se rend auprès d’Emily, mais il n’a plus le cœur à lire, apparemment.
L’épisode continue dans une boîte gay, où nous retrouvons Marcel se faire draguer par un mec aux cheveux longs. Cette affaire sent mauvais, surtout avec la musique qui fait monter la tension. La « prostituée » du début d’épisode débarque, lui demande s’il est bien Marcel et l’abat d’une balle dans la tête. Bien. Pourquoi pas ? Pour une fois qu’on avait un français dans une série.
Le lendemain, Howard continue de jouer à son drôle de jeu de société, alors que son alter-ego franchit le passage entre les dimensions pour douze heures. Il est aussitôt informé de la mort de Marcel. Ils se rendent chez Howard qui devient littéralement leur valet et leur sert le thé, découvrant au passage le meurtre de son ami.
Howard découvre qu’Emily est menacée par Baldwin, la tueuse à gages du début. Quayle et Aldrich veulent prévenir le 4e étage (clairement les grands patrons), mais l’alter-ego d’Howard refuse. Il leur révèle être de la section 2 – qui paraît être une sorte de légende urbaine – et annonce à Howard qu’il veut prendre sa place pour aller à l’hôpital. Son Emily est morte (décidément, on n’entendra pas beaucoup Olivia Williams dans cet épisode – mais je doute qu’ils embauchent une telle actrice pour jouer une comateuse).
Bon. Cet épisode a clairement pour but de nous balader dans les creux d’une intrigue bien plus complexe que l’on sent bien travaillée, mais dont on ne sait rien. Les deux Howard apprennent à se connaître et se découvrent autant de points communs que de différences, à commencer par un mariage qui n’est arrivé qu’au Howard du début. L’Alt-Howard demande à son double de lui expliquer sa routine à l’hôpital… et celui-ci ne mentionne pas la fleur qu’il donne tous les soirs à l’infirmière, sur lequel la série a déjà insisté deux fois. Bien joué.
On sait donc qu’on se dirige vers une bonne scène d’action où Alt-Howard sera reconnu par Talia, l’infirmière. Avant cela, nous assistons à des retrouvailles entre Alt-Howard et Emily, puis entre lui et Eric, le frère d’Emily, qui voulait l’emmener avec lui, donc. Alt-Howard, contrairement aux ordres de Quayle, refuse de signer les papiers pour ça. Dans la voiture, Howard est interrogé sur le temps qu’il a passé avec son alter-ego.
Baldwin finit par arriver et, comme prévu, elle repère l’absence de fleur dans le vase des infirmières et devine aussitôt le piège qui lui est tendu. Très vite, tout cela vire à la fusillade, donc, mais malgré tout, Baldwin réussit à s’échapper ; sans tuer pour autant Emily et en découvrant l’existence des deux Howard dans le même monde. Il faut dire qu’Alt-Howard n’a pas hésité à lui tirer dessus.
Alt-Howard rentre dans son monde malgré l’échec de sa mission, n’ayant qu’un visa de 12 heures. Mr Quayle ramène Howard chez lui, lui expliquant que, normalement, les choses sont plus faciles que ça à encaisser car moins précipitées. Oui, ben, merci pour nous, nous on galère à tout comprendre.
Alt-Howard ramène chez lui sa cravate préférée, perdue dans son monde mais pas dans celui d’Howard. C’est le signe d’une nouvelle amitié, j’imagine. Nous le suivons dans son monde qui ressemble déjà plus au nôtre.
Howard, lui, rentre chez lui comme si de rien n’était. Enfin, presque. Il demande de nouveau sa promotion et plus d’accès à tout, mais je le sens plutôt mal, je dois avouer.
Leur fin de journée se ressemble : même musique, même verre de whisky… Sans vraie surprise, Alt-Howard retrouve malgré tout sa femme dans un restaurant. Elle lui demande d’un ton on ne peut plus froid ce qu’il est allé faire de l’autre côté, mais il ne lui répond pas. Pourquoi donc avoir annoncé qu’elle était morte ? Mystère.
Comme je m’y attendais, l’épisode prenait bien le temps. Une heure, c’est long, mais il n’y a pas eu de longueurs pour autant. En fait, je trouve que la série a surtout pris le temps d’instaurer son cadre et de s’assurer qu’elle perdait totalement le téléspectateur en lui donnant juste assez d’informations pour lui donner envie d’en savoir beaucoup plus.

J’ai beaucoup aimé ce pilot et la série s’annonce intrigante. Elle n’est pas forcément originale dans le genre (Fringe est passée par là :)) mais franchement bien fichue. Et j’adore J.K Simmons qui est aussi convaincant en vieil agent fatigué et servile qu’en agent froid et distant. Vivement le 2e épisode.
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Oui, l’acteur principal est excellent, ils peuvent au moins se reposer dessus 🙂
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