Spoilers
Retrouvez ma critique de l’épisode 15 de la saison 2 de This is us.
Épisode 15 – The Car – 19/20
How is the snow still gonna fall if you’re not around to see it?
En 48h, il est dur d’avoir digéré l’épisode précédent et toutes ses conséquences, et on peut en dire autant pour Rebecca. La série repart donc en flashback quelques heures après la mort de Jack pour nous en montrer le fameux enterrement, déjà aperçu plusieurs fois, mais jamais développé jusque-là.
En flashback, nous revenons sur l’achat de la voiture familiale chez un concessionnaire avec Jack, qui a craqué en voyant ses enfants l’adorer. Oui, la série nous torture : alors que toute la famille est très heureuse de cet achat et monte dans la nouvelle voiture, elle n’a aucune idée que quelques années plus tard, elle y montera, sans Jack pour son enterrement.
L’ambiance dans la voiture est assez atroce avec Kate qui veut désormais se débarrasser de son chien, le responsable de la mort de son père pour elle, Kevin qui ne veut pas porter sa cravate (parce que Jack vient tout juste de lui apprendre à les nouer et qu’il ne sait plus faire) et Randall qui prend mal cette dernière info. Pour ne rien arranger à l’ambiance familiale, Rebecca veut s’y rendre avec une heure d’avance.
L’enterrement n’est pas un enterrement puisque Jack voulait être incinéré et ne pas finir dans la terre. La cérémonie est un savant mélange de silence et d’extraits de discours de chacun.
Kevin et Randall trouve l’occasion de s’engueuler au beau milieu de l’enterrement, à cause de Randall portant la montre de son père et Kevin qui en est jaloux et lui reproche… d’avoir laissé son père retourner dans la maison. Voilà qui est fait. Ah les enterrements, ce n’est jamais facile et les histoires de famille ressortent ; c’est donc bien écrit.
Il y a aussi toujours des invités inattendus, et pour cette série, il fallait que ce soit le médecin qui a fait venir au monde Kevin et Kate. Celui-ci apprend à Rebecca que Jack passait le voir pour demander des conseils et il reprend une fois de plus son rôle de guide pour les Pearson, aidant Rebecca a géré son deuil et ses peurs d’être mère célibataire.
Cela fonctionne bien, même si on aurait aussi pu avoir une scène où il rencontre les adolescents. Après tout ça, Kate décide de se barrer et de retourner à l’arbre où elle et ses enfants dispersent une partie de ses cendres. Tout comme Jack avant elle, elle trouve les mots parfaits pour rassurer ses enfants, avant de les emmener au concert de Bruce Springsteen dont Jack avait acheté les billets pour le soir même… en passant par un pont.
Et ce n’est pas si anodin que ça… Tout l’épisode prend en effet aussi le temps de revenir sur les meilleurs souvenirs dans la voiture : on y découvre que Rebecca a le vertige sur les ponts. Du coup, elle se sert de sa famille pour oublier sa peur, et Jack la gère de manière parfaite, comme d’habitude. Quand en fin d’épisode, elle y passe en conduisant, on découvre ce que l’on sait déjà : que Rebecca a dû s’endurcir et trouver une force nouvelle à la mort de Jack.
On découvre également que Rebecca a pensé un moment avoir une tumeur au cerveau. C’est ce jour-là que Jack choisit son arbre favori : celui devant lequel Rebecca découvrira les résultats de son IRM, sous la neige. Des résultats qui lui apprennent qu’elle n’est pas malade. Et c’est là aussi que Jack apprend à Rebecca qu’il ne veut pas être enterré.
Toujours dans les découvertes du flashback, on apprend que Randall a appris à conduire avec son père. C’est surtout l’occasion d’une dispute avec Kevin, encore, et d’un Jack qui s’énerve sur ses fils et les laisse rentrer à pied, avant de leur faire un discours sur la famille, qui fonctionne très bien. Une fois de plus, il évoque sa mort, mais c’est fait de manière anodine et banale.
Concernant Kate, on a droit aussi à une scène où elle fait l’école buissonnière et où Jack décide de l’amener où elle veut : obtenir un autographe d’Alanis Morissette. Qui a probablement cramé depuis, mais bon. Il y est aussi question de l’amour de Jack pour Bruce Springsteen et de la future carrière de Kate qui pourrait se consacrer à la musique. Comme ce n’était pas tout à fait suffisant et qu’il fallait aussi développer sa relation chaotique avec sa mère, on découvre que la nuit de la mort de son père, Kate s’est mise à culpabiliser du retour à l’intérieur de la maison. Et que Rebecca lui a dit qu’elle n’y était pour rien… ce qui n’empêche pas de culpabiliser.
S’il ne s’est finalement pas passé énormément de choses durant ces 43 minutes, on a la preuve que la série n’a pas besoin d’un grand événement et d’un grand épisode pour être particulièrement intense. Personnellement, j’ai été bien plus touché par cet épisode, par le personnage de Rebecca particulièrement, par tous ces moments où Jack envisageait celui où il ne serait plus là que par l’épisode du Super Bowl lui-même. Peut-être que c’est parce que je ne m’attendais pas à cette cérémonie d’adieu, je ne sais pas.
Quant à la voiture, l’ensemble de l’épisode ressemblait par moment à une pub du Super Bowl pour une voiture, dans laquelle on partage des moments de joie, mais aussi de peine ; et aussi des sodas renversés par Randall, apparemment. C’était typique du rêve américain avec l’improbabilité de Jack réussissant à acheter cette voiture hors de prix avec un joli discours, mais ce côté fantasque de l’épisode était aussi nécessaire pour laisser aller l’émotion.
Je suis curieux de voir comment ils vont gérer l’après désormais. La fin de saison approche, et il sera dur de marquer plus durablement que la mort de Jack. Cet épisode a aussi prouvé une fois de plus que l’on pouvait tout à fait se passer du présent sans que ça ne nuise à la série. Je ne sais jamais quoi attendre de la série, mais ça réussit quasiment chaque fois à m’emporter et ce n’est quand même pas rien. Ces scénaristes sont très forts, c’est tout.
Ces scénaristes… et Mandy Moore, qui fournit encore une interprétation impeccable du personnage de Rebecca dans cet épisode. Difficile de ne pas craquer en même temps qu’elle…

Encore un superbe épisode. Mandy Moore est une fois de plus exceptionnelle mais on ne dit pas assez combien les triplés petits et ados sont superbement bien castés.
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C’est vrai, c’est vrai, surtout Kate ados. Ils sont terriblement éclipsés par le talent de leurs « parents ».
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