Spoilers
Ci-dessous mon avis sur le 2e épisode de la saison 3 de Channel Zero
Épisode 2 – Father Time – 17/20
I hope you’re not vegan.
Je regarde cet épisode alors qu’il me reste tout juste 45 minutes avant de partir, c’est complétement stupide de ma part, mais j’ai déjà 24h de retard en envie de le voir depuis tout ce temps, oui.
Tout commence par une publicité des années 80 au moins, si ce n’est avant (mais eh y a la couleur) pour de la viande. La mère de famille passe de charmante à terrifiante, une vraie psychopathe qui aime couper la viande, parce que l’homme est en haut de la chaîne alimentaire et que les animaux sont faits pour être tuer. Évidemment. Cette charmante famille s’avérera plus tard dans l’épisode être les Peach. Forcément.
Dans le présent, les escaliers relâchent une nouvelle fois Smart Mouth, et il semble en bonne compagnie. De son côté, Alice attend désespérément des nouvelles de Zoe, disparue depuis la veille. Loin de s’en inquiéter vraiment, la propriétaire, Louise, lui demande de lui montrer l’endroit où elle pense avoir vu Joseph. Et cela correspond parfaitement à l’endroit où se situait la maison des Peach, comme de par hasard Balthazar.
Louise est sacrément utile et a toutes les informations nécessaires sur la famille Peach : les filles de Joseph se sont faites tuées, pendues. Et la maison a été brûlée, parce que c’est la mode de tout bruler cette année. Alors que la propriétaire lui raconte donc toute l’histoire qui nous permettrait de percer quelques mystères, Alice aperçoit Smart Mouth et lui court après, persuadée comme sa sœur la semaine dernière qu’il s’agit d’Izzy. Louise ne l’entend pas de cette oreille et refuse de la suivre, me laissant perplexe sur son rôle dans la saison.
Alice découvre que Smart Mouth a un ami, un homme qui lui fait monter les escaliers. Oui, elle aperçoit déjà et à son tour les marches, avant de s’effondrer à cause d’un son strident qu’elle ne peut supporter. À son réveil, elle se retrouve à avoir une conversation cryptique avec Joseph. Plutôt que de l’interroger sur son identité, elle répond à ses questions sur la croyance en Dieu et tout un tas d’idioties, faisant des deux de grands amis. Cela ne semble pas la perturber plus que ça d’être en train de parler à un mort.
Elle s’en va sans poser de question, mais Joseph a la sympathie de parler de Zoe avant de disparaître aussi vite qu’il n’était arrivé. Du coup, Alice retrouve Louise qui devait donc l’attendre bien sagement dans le parc et toutes les deux contactent la police pour parler de ce mystérieux homme qui connaissait l’existence de Zoe.
Concernant la police, on découvre que Louise a écrit sur le père du flic qui ne croyait pas Alice dans le premier épisode. Et bizarrement, il ne la croit toujours pas à propos des escaliers qui disparaissent. Forcément.
De l’autre côté des escaliers, le monstre sans chair accomplit une sorte de rituel. Je ne comprends définitivement rien à cette saison pour le moment, c’était encore très cryptique, comme la conversation Joseph/Alice parsemée d’images peu claires.
Finalement, Louise et Alice rentrent chez elles. Là, Zoe réapparaît comme une fleur et affirme à sa sœur qu’elle est sauvée. Alice reconnaît immédiatement ça comme un des symptômes de la schizophrénie, mais on sent bien en tant que téléspectateurs que Zoe a changé. Celle-ci refuse de raconter vraiment ce qui lui est arrivé, mais elle assure être guérie. Il faut reconnaître qu’elle est tellement bien habillée et maquillée que je la reconnais à peine, ça aide à la croire.
Bon en tout cas, elle raconte avoir rencontré un homme (ce qui est le cas), qui lui a affirmé pouvoir la sauver et lui a retiré un poids du cerveau… de manière figurée (ou pas). Guérie ou pas, Zoe recommence à avoir des hallucinations, de l’homme l’ayant guéri cette fois et lui affirmant qu’il y aura des effets secondaires. Effectivement, elle en a, et pas qu’un peu : elle s’imagine bouffer son chat. Bon appétit.
Ailleurs en ville, Diane, la folle aux ciseaux est toujours là elle aussi, dans une déchetterie. Finalement, il est possible qu’elle ne soit pas si cinglée que ça, car elle est poursuivie par un drôle d’homme, à moins qu’il ne soit qu’une hallucination. J’ai à peine eu le temps de penser ça que l’homme s’est fait arrêter par Vanczyk après avoir tazzé la folle. Et il se présente comme Jeff Peach. Pas une hallucination donc.
Ce dernier se retrouve en cellule avec un co-détenu qu’il prend un malin plaisir à énerver. Puis, il se déshabille complétement pour manger son codétenu. Qu’il soit cannibale, c’est une chose, mais qu’il aime la viande si crue et qu’il ait besoin d’être nu pour bouffer, c’est juste terrifiant.

Luke Vanczyk arrive à temps pour assister au spectacle – seulement, le temps qu’il appelle des renforts, le prisonnier est bouffé, une souris est dessinée avec son sang et Jeff Peach s’est régalé. Il réaffirme ma haine des gens qui sifflent en s’amusant dans une nouvelle cellule.
Le père de Luke est toujours chef de la police, et il ordonne à son fils quelques jours de repos. Obsédé par Peach, le fils n’écoute pas les conseils de son père, sans trop de surprise, préférant suivre le convoi du transfert du prisonnier cannibale. Il fait bien : Jeff est relaché avec de nouveaux vêtements et il retourne aux escaliers au son d’une étrange musique tout à fait cool (certaines sonorités me rappelaient un peu le second album de The Do, et puis en fait non).
Au moins, Luke voit les escaliers, cette fois ; et je crois que j’aime beaucoup le personnage. On ne le revoit pas du reste de l’épisode, et la folle aux ciseaux non plus d’ailleurs. Clairement, elle a dû avoir affaire aux Peach dans le passé pour virer si dingue, et tout s’explique du coup.
De retour chez Louise, nous voyons la propriétaire mener l’enquête sur les Peach avec Alice, sans se douter qu’elles sont espionnées par Smart Mouth (mon dieu, ce serait presqu’angoissant) qui dépose une enveloppe devant une bougie. C’est comme si c’était prévu volontairement pour le bingo dis donc ! La famille Peach les invite à venir dîner au parc à minuit… et elles y vont. Mais barrez-vous de cette ville ! Tout cela n’a parfaitement aucun sens, pourquoi y aller ? Encore Alice qui veut des réponses pour sa sœur, admettons, mais Louise ? Aucun sens.
Scénaristiquement parlant, elle permet toutefois d’apporter quelques réponses. Louise reconnaît l’ensemble de la famille et les nomme un à un – et nous reconnaissons la famille du début d’épisode qui indiquait clairement qu’il serait question de viande. Alice cherche des réponses sur sa sœur et ne les obtient pas vraiment, alors que l’on découvre ce qui est arrivé aux filles Peach : elles se sont fait tuer dans le Butcher’s Block et leur famille ne s’en est pas remise. Tout cela fait au sein d’un dîner sympathique où tout le monde mange de la viande (hum, ça veut dire de la chair humaine ?) et où on passe du parc à un intérieur somptueux sans qu’on ne sache trop comment.
Alors qu’elle commence à s’énerver, Alice se réveille une fois de plus dans une pièce différente où elle est paralysée et où un homme lui ouvre le crâne pour fouiller dans son cerveau. Bon appétit ! Oui, parce qu’on arrive en fin d’épisode et que moi je vais manger et fêter les anniversaires de toute ma famille juste après avoir vu tout ça.

En flashback, nous découvrons les deux sœurs vivre une vie à peu près normale, malgré la folie de leur mère, nue dans son lit et en train de parler toute seule. Pendant la craniotomie forcée d’Alice, nous voyons la mère, toujours nue, planter à coup de couteau Zoé. Inattendue. Quant à la craniotomie, elle révèle aussi la schizophrénie possible d’Alice comme une sorte de bébé dans son cerveau.
Alice se réveille le lendemain dans le parc, et la table est pleine de restes humains. Qu’elles ont clairement mangé avec Louise. Et ce n’est pas n’importe quels restes : ce sont ceux de la mère d’Izzy. Allez, et Alice et Zoe sont également invitées à venir manger en haut des escaliers quand elles veulent, car elles ressemblent aux filles Peach. Oui, alors non, moi j’envisage plutôt sérieusement de devenir vegan à ce stade-là.
L’épisode me laisse un peu plus perplexe que la semaine dernière, j’ai bien aimé, mais j’ai trouvé son écriture moins fluide avec toute la parenthèse sur Luke et les passages floues lors du dîner dans le parc. Il y avait également moins de moments angoissants. En revanche, quelques réponses se dessinent déjà en laissant tout de même des questions en l’air, donc tout n’est pas perdu ! Dans l’ensemble, on reste sur du très bon et de l’intrigant, avec une ambiance très maîtrisée.
