Épisode 1 – Kimmy is… Little Girl, Big City – 17/20
Si la série n’arrive plus à être aussi drôle qu’à ses débuts, j’ai l’impression qu’on repart sur de meilleures intrigues que l’an dernier. Le script est toujours aussi riche en blagues, les situations loufoques s’enchaînent et les références pleuvent, étant même parfois des références au passé de la série. Bref, il y a du bon et du moins bon, mais ça fait plaisir de retrouver ces personnages.
> Saison 4

There has to be a better way. A Kimmy way.
La série reprend à merveilles avec un aspect sitcom qui lui va à ravir et réintroduit Kimmy sur une énième chanson originale très réussie : c’est son premier jour de travail et Zach veut qu’elle vire quelqu’un. Voilà qui détruit sa bonne humeur dès le matin. Elle s’imaginait que travailler serait fun et la voilà qui entre en dépression avant d’imaginer
Kimmy veut donc virer Kabir en le faisant se sentir bien… quitte à le draguer involontairement. C’est perché et complétement tiré par les cheveux, mais elle le vire donc après s’être déshabillée devant lui. Sans surprise, le lendemain, elle se retrouve avec une plainte pour harcèlement sexuel sur le dos, ce dont Zach se fiche pas mal : son problème est de devoir parler à des gens.
Quant à Kimmy, elle est à la tête de la RH, donc elle n’a pas vraiment de problème, car elle se charge de mener l’enquête sur elle-même. Elle est tout de même terrifiée de voir tout ce qu’on lui reproche. Elle en parle rapidement avec Titus qui lui donne de « bons » conseils : cette intrigue tourne court puisque Kimmy retourne au travail comme si de rien n’était et en imaginant tous ses collègues en tant que Titus, qui a lui aussi subi des rapports hiérarchiques pas très respectueux des lois.
Sinon, Lillian est désormais célibataire parce qu’Artie est mort dans l’entre-saison. C’est un beau moyen de se débarrasser de l’acteur quand même, tout en ajoutant un bon humour sur les désirs d’enterrement grandiose de Titus et Jacqueline. Ces deux-là sont toujours dans le même délire que l’an dernier : ils veulent récupérer Mike pour Titus.
Ils décident donc d’inventer une série télé dans laquelle Titus serait le rôle principal. Cela s’appelle The Capist et les gags autour de la série imaginaire prennent plus ou moins bien. Jacqueline s’installe dans les bureaux de Kimmy, Mike tombe dans le piège bien rapidement. Titus s’arrange donc pour lui expliquer qu’il doit jouer le rôle d’un travailleur de chantier pour obtenir de lui des conseils sur comment se comporter et tenir un marteau.
Il y avait un bon humour, mais la série peine vraiment à me convaincre autant qu’avant. À une époque, j’explosais de rire toutes les trois répliques ; désormais je souris de temps à autres. Certes, il y a un côté habitude qui s’est inévitablement installé dans le visionnage, mais ça n’explique pas pourquoi c’est si peu drôle. Après tout, le scénario continue de balancer des tas de références à d’autres séries/films et de jeter des comparaisons improbables dans le script… mais ça ne prend plus autant qu’avant.
Titus se retrouve rapidement dans une nouvelle impasse quand Mike souhaite assister au tournage avec Greg Kinnear, que Titus et Jacqueline ont fait poser sur le poster en cherchant une image de lui sur Internet. Pourtant, les relations de Jacqueline finissent par payer et Titus parvient à tourner avec Greg déposant son fils à l’école. Mieux : Greg adore le projet de The Capist et aimerait en faire une série, parce qu’il cherchait justement une idée de série pour Youtube. Les scénaristes s’éclatent vraiment bien.
Enfin, Lillian passe l’épisode à s’occuper des cendres d’Artie qui voulait reposer dans un club privé. Il faut donc qu’elle s’arrange pour y entrer et n’y arrive pas… Ce qui finit par lui donner l’idée de faire passer les cendres d’Artie pour de la drogue. Cela fonctionne immédiatement.
La série nous sort aussi un énième flashback inutile du bunker et un cliffhanger où la marionnette qui a voulu violer Titus passe un marché avec une mallette plein d’argent.
Épisode 2 – Kimmy Has A Week-End – 15/20
Quatre saisons plus tard, la série utilise toujours le même humour et les mêmes procédés scénaristiques, même si ceux-ci commencent à s’user comme peau de chagrin. C’est bien dommage : ce qui était drôle devient franchement gênant et les réflexions portées par la série grâce au décalage entre Kimmy et le reste du monde ne sont plus aussi efficaces qu’avant, précisément parce que du temps a passé.
> Saison 4

We’re job creators.
Kimmy a un week-end ? Sérieusement ? C’est littéralement un point du Bingo Séries. Oh Jacqueline essaye bien de lui compliquer la vie en lui donnant du travail, mais c’est pour camoufler qu’elle vit désormais sur son lieu de travail pour se faire de l’argent en sous-louant son appartement. Quand Kimye le découvre, elle propose aussitôt à Jacqueline de venir dormir chez elle et Titus, d’autant plus qu’elle s’est prévue un énorme week-end de… bingewatching.
Y a comme un foutage de gueule ironique de la part de Netflix là, surtout que l’épisode se moque des concurrents en détournant leurs noms, tout en se moquant des programmes phares de ce type de plateforme. Ils passent leur nuit devant Gals Town, ce qui donne ensuite des envies de shopping à Kimmy. Titus et elle finissent par se retrouver dans un salon de pédicure/manucure où Kimmy dépense tout son fric pour que le job qu’elle est en train de créer ne soit pas trop ingrat – et parce qu’elle a l’impression de revenir dans le bunker.
Comme toujours, Kimmy se laisse donc influencer dans ses activités, que ce soit par le robot lui conseillant le bingewatching en début d’épisode (cette série et les robots, c’est quelque chose quand même !) ou par les séries qu’elle regarde. Comme l’an dernier, cela finit par être plus déprimant qu’amusant : ça commençait pourtant bien en saison 1 ce décalage, mais plus on avance dans la série, moins ça devient crédible. Elle est sortie du bunker depuis assez longtemps pour avoir repris une vie normale maintenant…
Bref, Kimmy se retrouve avec des ongles tellement parfait qu’elle ne peut plus rien faire de ses dix doigts – et ça me rassure de la voir galérer autant avec, je me suis toujours demandé comment les nanas avec de tels ongles faisaient. Question d’habitude, comme tout le reste.
Bien sûr, le salon est l’occasion pour Kimmy d’apprendre ce que c’est que le White Priviledge et de faire tout un commentaire de société sur le racisme, sur les travailleurs au noir et sur Kimmy voulant se sentir bien d’avoir fait une bonne action. La critique est intéressante, mais pas vraiment poussée à son paroxysme et c’est dommage. Kimmy finit par réussir à faire en sorte que les travailleuses du salon récupèrent leurs vrais noms et passe vite à autre chose… Bref, le décalage permettait avant à Kimmy de s’indigner et d’agir efficacement, maintenant elle agit pour elle-même sur des situations qui ne sont pas franchement drôles – je n’ai pas envie de m’amuser de ça.
De son côté, Jacqueline se réveille après la nuit de bingewatching avec la nouvelle que Buckley veut rentrer vivre avec elle, ce qui n’est pas possible vu que son appartement est loué. Après quelques recherches sur internet, elle met au point un plan pour récupérer l’appartement avec l’aide de Lillian. C’est la pire des idées, mais ça permet une bonne parodie de série d’action (ce n’était pas sans me rappeler The Catch).
Quand elle découvre que Broderick, le millionaire qui a loué l’appartement, est en fait Tripp, le petit-fils du millonaire, son plan tombe rapidement à l’eau – comme les babysitters de Tripp. Elle s’arrange donc pour le recruter comme acteur et l’envoyer à LA pour un job.
Cela se fait rapidement grâce à ses innombrables contacts et parce qu’avoir eu de l’argent ouvre tant de portes quand on est blancs. La critique est la même que sur la première intrigue et les deux intrigues se rejoignent donc pour faire prendre conscience à Kimmy que ce que Titus dit du white privilege est juste. Le pire, c’est que la critique est efficace, mais que Kimmy n’agit pas contre, contrairement à ce qu’elle faisait au début de la série.
Finalement, le cliffhanger propose un fil rouge pour cette saison qui en manquait cruellement, avec Kimmy découvrant que son tortionnaire s’est reconverti en DJ.
Épisode 3 – Party Monster: Scratching the Surface – 20/20
C’est un 20, parce qu’il fallait oser et que j’adore ce genre d’épisode totalement tire par les cheveux. Cela lance la saison dans une nouvelle direction, c’est une parodie hyper drôle et ça laisse sur de bonnes perspectives pour la suite. En fait, ça me donne envie d’enchaîner les trois épisodes suivants, mais il faut savoir faire pause dans la vie.
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#NotAllWomen
La série n’hésite pas à partir loin dans le délire, comme d’habitude : elle propose cette fois un faux documentaire sur la naissance d’un DJ – qui n’est pas sans rappeler le documentaire sur Avicii également dispo sur Netflix, d’ailleurs (un bon doc, pour les fans). Bien sûr, c’est une parodie, donc ça vire vite au grand n’importe quoi : c’est l’histoire du DJ Fingablast, un fan de DJ Slizzard, le révérend de Kimmy Richard Wayne donc, qui décide de se marier et a donc besoin d’un DJ pour son mariage.
Il part donc à la recherche de ce DJ qu’il avait connu à un mariage alors qu’il était enfant et qui lui avait inspiré de devenir DJ. Cela permet de réemployer l’homme chantant le générique de la série un peu malgré lui et de revenir sur la saison 1 avec la libération des otages du bunker, tout en s’amusant des documentaires et en utilisant un plan de Titus vu dès le premier épisode. Eh oui, Titus est embauché pour faire toutes les reconstitutions de ce faux documentaire, ajoutant un bon humour.
DJ Fingablast décide ensuite de catfisher Richard Wayne pour le rencontrer et avoir des réponses sur ses actions. Rapidement, Fingablast a sa propre idée (hum) qui est de libérer le révérend. Il faut donc l’innocenter et ça se fait par une critique des femmes du bunker, l’accusation d’un autre DJ mort et notre pauvre Fingablast qui se fait larguer sur Instagram.
Fingablast réussit alors à catfisher un autre homme, un peu malgré lui, qui s’avère être un masculiniste. Je n’aime pas le terme, mais c’est l’idée : pour lui, les femmes sont le problème et les hommes ont toujours raison, surtout quand ils ont tort. En plus, ils sont envoyés dans des prisons pour hommes. Il y a donc une guerre contre les hommes, s’appuyant aussi sur l’actualité – Weinstein, Ocean’s Eight,etc – et un peu de fiction avec Voldemort. Oh, et ils utilisent même Trump critiquant Hillary pour critiquer Kimmy. C’est genre hyper perché mais tellement travaillé côté scénario, j’adore le rendu final. On y croirait (pas).
On en revient aux prisonnières du bunker et on checke où elles en sont chacune : stars pour deux d’entre elles, en prison pour l’autre et toujours marié au révérend pour Kimmy. Le documentaire fait donc passer Kimmy pour un soutien du révérend, parce qu’il manipule les choses au point de faire croire à tous qu’elle est mariée avec lui parce qu’elle l’aime vraiment.
C’est perché, oui, mais c’est excellent : la connerie de Fingablast m’a fait rire, le trip masculiniste est aux antipodes de la série et donne de quoi critiquer, le retour aux débuts de la série fait du bien, et la fin laisse sur un excellent cliffhanger parce que je suis impatient de voir comment Kimmy va réagir à tout ça. La série se retrouve un fil rouge et je regrette juste l’absence de son générique. Bon, et de Jacquelin. La parodie m’a en tout cas fait bien plus rire que les deux premiers épisodes de la saison.
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Kimmy et ses ongles m’ont bien fait rire. Ça m’a rappelé la nana à la poste qui arrivait plus à retirer sa CB du distributeur à cause de ses ongles, j’ai été obligée de l’aider lol
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Ah mais ouiiii tu m’avais raconté 😂
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