Salut les sériephiles !
Il est plus que temps pour moi de vous parler de la saison 2 de Community, tant qu’elle est fraîche dans mon esprit. Promis, je ralentis le rythme des rewatchs pendant les vacances, parce que je ne suis pas seul donc je ne mangerai pas devant, par exemple. En fait, je vais peut-être faire une pause d’une semaine, c’est à voir. En attendant, j’ai senti le vent tourner et je me suis dit que j’allais tout simplement me mettre à jour dans mon rewatch de la saison 2, que j’ai donc terminée !

Que dire de cette saison 2 ? C’est facile : reprenez mon article sur la saison 1, voyez tout le bien que j’en ai pensé, multipliez par deux et vous aurez une bonne idée de ce qu’est cette deuxième salve d’épisodes. Rien que ça ? Et oui ! La sitcom atteint progressivement son âge d’or avec cette deuxième saison : tous les personnages sont assez maîtrisés maintenant, et par les scénaristes, et par les acteurs, pour proposer des intrigues complétement dingues.

C’est au cours de cette saison que j’ai compris que Community allait se créer une place douillette dans le temple hyper sélect de mes séries préférées : comme tout le monde, j’ai adoré le huitième épisode de cette saison, le fameux bottle episode du stylo violet, qui a prouvé à quel point ces personnages fonctionnaient : 22 minutes de huis-clos hilarants avec une escalade de la tension et une résolution à la Community.
Oui, la série a ses codes, notamment le petit discours de Jeff en fin d’épisode qui vient toujours sauver le groupe de tous ses ennuis. Seulement, ces codes sont loin d’être répétitifs comme on le voit généralement à la télévision. Bien au contraire, cette saison 2 prend pleinement la voie du méta et se sert d’Abed pour constamment remarquer les gimmicks de chacun et les répétitions. Cela donne même lieu à des épisodes hyper méta en eux-mêmes, comme l’épisode qui précède la fin de saison qui n’est jamais qu’une immense réflexion sur tout ce qui a été accompli au cours de cette année… ou cet épisode où Abed fait accoucher une figurante à l’arrière-plan, celui où Annie affirme qu’il dira au moins cinq fois de suite « cool » et qu’il le fait, cet épisode où… ouais bon, ça ne s’arrête jamais.
Les tensions d’alchimie entre les membres du groupe, les petites manies de chacun, les secrets gênants, tout y passe et c’est drôlement génial. La série est aussi hyper perchée dans ses épisodes à concept, outre le bottle episode, on peut citer le génial épisode d’Halloween pro-ABBA ou l’incontrôlable Noël d’Abed, épisode de Noël le plus marquant que j’ai pu voir dans une série.
C’est d’ailleurs là la force de ses épisodes spéciaux : ils sont tous marquants en tant qu’épisodes spéciaux, mais aussi pour leurs conséquences sur le reste de la saison/série. La série n’hésite pas à s’autoréférencer autant qu’elle référence des films (plus ou moins subtilement, parce que Pulp Fiction, ce n’est même plus de la référence à ce stade) ; elle n’hésite pas à envoyer Abed sur le plateau de Cougar Town (et oui, Abed est bien dans un épisode de Cougar Town), elle n’hésite pas à faire des parodies de plein de films, mais aussi de genres (le western et Star Wars en season finale) ; et chaque fois, c’est cohérent avec l’univers.
Tous les personnages de Community ont finalement une sacrée puissance d’imagination et de névroses, et tout ça permet d’avoir une saison pleine d’épisodes cultes. Alors certes, Pierce est abominablement insupportable, certes Chang ne Chang jamais tout à fait, mais ça se digère parce qu’à côté de ça, on a tout un épisode qui joue à Donjon et Dragons, on a des répliques cultissimes (#SixSeasonsAndAMovie !) et on a des mini-gags marquants pour longtemps et des jeux de mots tous plus perchés les uns que les autres (en ce qui me concerne, « it’s time to Tina Turner the clock » est l’un de mes préférés).
Bref, c’est à regarder tout simplement, et j’ai trop hâte de voir la saison 3 maintenant ! Ah, et j’allais oublier les guest-stars ! Enver Gjokaj et Hilary Duff ? Cette série est vraiment écrite pour être ma préférée.