Épisode 8 – Patience Is A Virtue – 18/20
Oula, on approche dangereusement de la fin de la série et ça se sent. C’est plutôt bien foutu : en deux saisons, ils ont eu le temps de faire monter les enjeux progressivement et même si cette saison est un peu précipitée, elle tient la route. Cet épisode apporte les derniers éléments de mythologie nécessaires pour mener à un final qui promet d’envoyer du lourd, alors que l’ensemble de la saison aura vraiment eu des airs de dernière saison.
> Saison 2
Spoilers

Ave Rex and Regina
Bon, tant qu’à faire, je me suis dit que je pouvais bien finir la saison tant que j’y étais, quitte à me coucher un peu tard. C’est les vacances, après tout ! Et puis, ça sent le double épisode final… qui change totalement l’issue du cliffhanger. Loin de s’effondrer comme on l’avait vu en fin d’épisode 7, Manfred reste encore lui-même grâce aux bons conseils de Kai. Oui, les deux se retrouvent à être de grands amis soudainement.
Ils comprennent rapidement que Patience est une grande menace, et qu’elle a volé à la fois les fioles de pouvoir et la tête. Ils se rendent donc auprès d’Olivia et les autres pour mieux se rendre compte qu’ils ont disparu. C’est triste. Bien sûr, Patience finit par retrouver Manfred dans la rue et il ne parvient pas à être crédible dans son amour pour elle – il lui dit qu’il l’aime, c’est débile.
Bref, elle comprend vite que Manfred en sait plus que ce qu’il dit et on a une bonne confrontation, avec l’accent de Patience qui disparaît et la révélation qu’elle est celle qui a créé le sortilège que Fiji avait essayé pour savoir si les intentions de Patience étaient pures… J’ai beaucoup ri, mais rapidement, on avance dans l’épisode : Fiji et Patience n’ont tué personne, elles ont possédé tous les midnighters. Pas de bol, elles ont oublié l’existence de Joe. Après avoir enterré Chuy, celui-ci débarque en ville pour retrouver les sorcières en plein contrôle. Autant dire qu’il n’est pas fan de la situation.
Il parvient rapidement à les faire fuir, et on apprend donc qu’elles peuvent se téléporter. Cela laisse le temps aux midnighteurs de se retrancher, d’apprendre ce qui est arriver à Chuy et de se remettre de leurs émotions. Ils se sont fait balader toute la saison, quand même. Ils mettent vite au point un plan complètement con : plutôt que de cacher Manfred dont la tête est désormais le seul rempart anti-Theophilus quand même, ils décident de le garder et de le protéger.
Joe explique à Lemme qu’il a coupé ses ailes pour se faire pardonner ses péchés et c’est complétement débile. On a donc un vampire qui réconforte un ange, quand même, alors qu’ils cherchent des armes en fer, la Kryptonite des sorcières. Bon, ça va, ça, c’est pas trop compliqué à trouver chez un antiquaire heureusement.
De leur côté, Kai et Manfred continuent de faire équipe, et ce dernier s’excuse d’avoir fait de la merde toute la saison. Kai avoue qu’il était fidèle à Patience malgré tout et les deux arrivent assez vite à progresser dans leur enquête sur celle-ci. Grâce à une caméra placée dans le bureau de Kai, ils découvrent ainsi le moment où elle a récupéré la tête coupée, et se rendent compte que le modèle sur le tableau a bougé.
Manfred tente donc de prendre contact avec elle et il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’il se retrouve embarqué dans le tableau contre son gré. Il se retrouve dans une forêt de nuit avec le modèle qui s’avère être Delilah. Une des premières sorcières, youhou ! Elle raconte à Manfred toute l’histoire, alors que Patience fait de même avec Fiji. Et franchement, l’intrigue n’est pas dingue ni super originale…
Il s’avère donc que Delilah était amoureuse de Theophilus, et qu’ils ont annoncé à Hypatia qu’ils allaient se marier. Hypatia, c’est évidemment Patience, la sœur jumelle de Theophilus. Et le truc, c’est qu’elle est super jalouse de ce mariage, même si Delilah est censée être sa meilleure amie. Elle se débrouille donc pour embrasser son frère et tous les deux comprennent que leur amour leur apporte une magie incroyable.
Même si Delilah est enceinte, ce n’est pas assez pour les stopper : Hypatia charme complètement Theophilus et parvient à créer la magie noire grâce à ça. Elle tombe enceinte à son tour et le couple devient maléfique, relâchant une peste pour tuer plein de gens. Delilah comprend donc qu’elle n’a pas d’autres choix que de tuer son ex, histoire de les stopper. Et elle en profite pour maudire Hypatia et toute sa descendance, pour les empêcher de trouver l’amour. C’est joyeux et c’est assez dingue de se dire qu’on arrive à avoir toute une lignée de bébés malgré cette malédiction.
En retour, Hypatia se venge en enfermant Delilah dans le tableau. Voilà, voilà. Et dans le tableau, Delilah est hantée par un chevalier que Manfred réussit à tuer en l’aveuglant des flashs de son portable. On aura eu droit à tout dans cette série. Il décide de retourner à Midnight pour mettre fin au sort… Ne se doutant pas du plan de Patience et Fiji : ramener à la vie Chuy. Ouep, elles ont besoin d’un démon et Fiji a le pouvoir de le ramener, apparemment. C’est gênant.
Une fois que c’est fait, il est facile de leurrer Joe et de l’éloigner de Lemme. Il sort en plein jour, c’est foutu pour Joe : il se rapproche de Chuy, lui fait un câlin et… se fait mordre par lui, car il est possédé par Fiji. C’est con. Et ça laisse aussi sans défense Lemme, qui se fait endormir par Patience.
Pendant ce temps, Bobo et Olivia travaillent ensemble pour trouver le moyen de ramener le papillon de Fiji. C’est leur grand plan : faire en sorte qu’elle repasse du bon côté de la force, pour avoir de nouveau une bonne sorcière dans leur rang. Le seul problème, c’est qu’en contactant les sorcières de Delilah, ils tombent sur une sorte d’amatrice asthmatique. Bon, heureusement, elle a des connaissances malgré tout, mais des connaissances qui paraissent assez théoriques quand même.
Elle indique le rituel à suivre pour retrouver le papillon de Fiji, qui est aussi son esprit, en fait. Pas de bol, le rituel à suivre est dégueulasse et douloureux pour Bobo : le papillon est réfugié en lui. Malgré tout, ils arrivent à retrouver le papillon grâce à une petite formule latine et un insecte… mais Fiji n’hésite pas une seconde à tuer le papillon quand elle en a l’occasion.
Et du coup, au beau milieu de la nuit, Patience et Fiji organisent une petite procession de sorciers maléfiques et de l’ensemble de leurs prisonniers. On notera que Joe se retrouve avec une croix sur le dos, quand même. Manfred et Kai observent tout ça de loin, mais pas avant d’avoir mis au point un système de défense insuffisant : Manfred est retourné dans l’enfer des sorcières pour échanger sa place avec un sorcier, dont Kai peut extraire les pouvoirs.
Ainsi donc, Manfred se retrouve avec des pouvoirs de sorcier. Il débarque juste à temps à l’église pour empêcher le sacrifice de Joe par Patience, mais il ne parvient pas à libérer Delilah du tableau quand il essaie. Au contraire, il se fait capturer, comme le craignait Kai.
Après tout ça, il demande quand même à Patience d’épargner ses amis, mais c’est un peu vain. Quant à Fiji, elle est partie loin, très loin, du rôle de la neuneu de service. Nous sommes donc dans la merde : tous les héros sont a priori neutralisés, même Lemme enchaîné avec de l’argent. Et c’est ainsi que Manfred se retrouve décapité, sous le regard de tous ses amis impuissants. Ouep, le mal l’emporte dans cet épisode et on a droit à une tête synthétique un peu foirée dans les mains de Patience. C’est tout de même un plan marquant et ça promet pour l’épisode final !
Épisode 9 – Yasss, Queen – 18/20
C’est une bonne fin de saison, mais pas tout à fait une fin de série pour autant… même si rien ne me dérangera sur le long terme. Malgré de très bonnes scènes, cet épisode a quelques twists que je n’ai pas trop aimé dans la manière dont ils ont été exécutés. Bon, ça restera une bonne série d’urban fantasy dans ma mémoire, et je la quitte en gardant aussi mon coup de cœur pour Olivia, qui illuminait vraiment cette série.
> Saison 2

I’m not giving up… There is a way out.
Bon, comme prévu, il est difficile de s’arrêter sans aller au terme de cette saison… et de la série. Cette dernière capitalise de manière intéressante sur la réaction d’Olivia, dévastée à la mort de Manfred. Oui, bon c’est sûr que ça veut dire que le monde est prêt à sombrer dans le chaos. Du coup, Joe tente de prier, mais il se fait museler rapidement par Fiji, qui enchaîne ensuite sur un sortilège capable de ramener Theophilus à la vie grâce aux fioles de pouvoirs collectés par Kai. C’est donc un début d’épisode mouvementé, il n’y a pas à dire.
Fiji et Patience parviennent à leur fin sans trop de mal : Theophilus est ramené à la vie et Patience se jette pour lui pour l’embrasser ; renforçant aussitôt la magie noire. C’est un sacré échec pour nos Midnighters, tout ça, mais j’aime la manière dont Olivia et Lemme restent encore amoureux dans tout ça.
La série part ensuite en délire total : la ville est renommée Patience et les midnighters servent d’esclaves au couple royal. Allez, j’ai ri quand même de voir Olivia forcée de sourire de manière niaise ou la révélation que d’autres ont été tués pour rébellion, mais pas Olivia. Les midnigthers ne sont pas tous sacrifiés parce qu’évidemment, Patience envisage aussi de conquérir le monde. Pour cela, le but est de réussir à convertir toutes les Delilah au mal en leur volant leur papillon. Ca semble simple comme plan ça.
Elles ont juste oublié de compter sur Olivia qui trouve évidemment le moyen de négocier sa fuite auprès des gardes. Dans tout ça, Chuy est de nouveau mort, et son sang sert de transfusion pour Joe. Le pauvre. Il est transformé petit à petit en démon par une Patience très forte à ce jeu-là. Ainsi, quand Olivia s’enfuit, elle est heureuse de tomber sur Joe… mais celui-ci est devenu un démon. Arrêtée, Olivia est donc torturée par Patience, alors que Theophilus propose de la tuer, pour que ce soit plus radical. Sympa, la vie quoi.
De son côté, Bobo est transformé en esclave de Fiji. Il essaie encore de la convaincre de revenir du bon côté, mais c’est un peu tard franchement. Elle n’a plus d’âme, allô. Oh, son discours semble faire de l’effet à Fiji, mais bon, elle ne fait que se foutre de lui et, franchement, je me suis retrouvé à aimer l’actrice, contre toute attente. Cette fin de série aura servi à quelque chose au moins.
La série nous révèle aussi un twist majeur vraiment abusé. Pour la deuxième en deux épisodes, elle nous apprend qu’il ne fallait pas faire confiance à ce qu’on a vu : ainsi, ce n’est pas Manfred qui a bu le contenu de la fiole de pouvoir pris aux sorcières, mais Kai. Avec ses pouvoirs, il a pu prendre le collier de Theophilus, puis l’apparence de Manfred. Et c’est donc sa tête qui est coupée. Soit.
C’est un peu trop gros comme rebondissement, je suis déçu, principalement parce que la série n’avait laissé aucun doute sur la mort de Manfred : on l’a vu boire la fiole dans l’épisode précédent ; le collier n’aurait pas dû être retiré si facilement… C’est abusé. Bon après, pour le reste du plan, c’est efficace : l’idée était d’avoir le corps de Kai pas assez puissant pour supporter les pouvoirs de Theophilus.
Et ça fonctionne : il se met à cracher des dents et on le confie à Lemme pour qu’il soit soigné par le sang de Lemme. En échange, le vampire négocie deux dernières minutes avec sa femme, condamnée à brûler vive sur un bûcher. C’est embêtant, au point qu’elle a lâché l’espoir. Si même Olivia s’arrête de se battre, tout est foutu.
D’un autre côté, Bobo s’aperçoit que Basil est de retour en ville. Basil, c’est le demi-dieu livreur de pizza qui s’amuse des dramas qui existent. Forcément, avec cette ville tombée sous les forces du mal, il y a de quoi faire. Bobo obtient donc de quoi appeler le dieu en cas de besoin… mais n’en a pas besoin immédiatement.
En effet, alors qu’Olivia est sur le bûcher, Manfred révèle à toute la ville qu’il est encore en vie et qu’il a l’aide de Walker. C’est plutôt sympathique à voir, même si ça va quand même vite : ils parviennent à deux à arrêter les sorciers, en tuant même certains dans une riposte de Fiji détournée sur eux. Cela affaiblit considérablement Theophilus, ne laissant d’autres choix à Fiji que de brûler Olivia pour détourner l’attention.
C’est plus ou moins efficace, cependant : la série revient une fois de plus en arrière pour nous révéler que lors de leurs adieux, Lemme a transformé Olivia en vampire, à sa demande. Du coup, elle ne brûle pas vive et peut au contraire s’attaquer à Fiji, que le groupe kidnappe, avant de s’enfuir aussi avec le tableau de Delilah. Pourquoi pas. La surprise est moindre : cela fait deux ou trois épisodes qu’on nous commençait chaque résumé par Olivia rappelant à Lemme qu’elle ne veut pas devenir vampire, quoi. Après, j’avais oublié que le feu ne tuait pas les vampires dans cette série et on sent que l’actrice avait vraiment peur du feu dans la scène ; du coup, c’est une sacrée réussite.
Maintenant que Fiji est avec eux, les Midnighters cherchent un moyen de la ramener du bon côté, et c’est Bobo qui sait comment le faire : il invoque Basil et demande à ce qu’une âme soit rendue à Fiji… Et voilà comment il passe un pacte qu’il regrettera ; il demande simplement l’âme de quelqu’un qu’ils ne connaissent pas… mais ça sent mauvais.
Bon, n’empêche, ça permet d’avoir une bonne sorcière assez puissante pour libérer Delilah de son tableau (après 30 secondes où Fiji fait ce qu’elle sait faire de mieux : s’appitoyer sur son sort). C’est toutefois un sortilège qui prend du temps – assez de temps pour que Joe débarque et ramène Manfred auprès de Patience et Theophilus. Pfiou, il s’en passe des choses. Le combat final est plutôt bien foutu : il oppose Joe et une grosse partie des midnighters qui le font prisonnier et le laisse à Walker. Celui-ci parvient à ramener Joe en lui expliquant qu’il l’aime et qu’il ne veut pas tuer celui qu’il aime.
De son côté, Manfred arrache la tête de Theophilus pendant que Patience est occupée avec Delilah. Cette occupation est de courte durée cependant : rapidement, Patience se retrouve à absorber les 490 pouvoirs qui coulent de la tête de son frère. Elle se transforme en un monstre puissant capable de neutraliser sans mal Bobo et les deux vampires que sont Olivia et Lemme. On sent toutefois la fin de série se rapprocher à grands pas.
Pour s’en sortir face à une Patience trop forte, Manfred fait appel à l’esprit de Kai. Cela lui permet d’être possédé par celui-ci qui peut alors se servir de ses pouvoirs pour arracher de force tous ceux de Patience. Voilà qui met donc fin à ce très bon arc final de la série : Delilah bannit dans un tableau Patience, à jamais.
Il faut alors passer à la conclusion de la série : Fiji jette un sort d’amnésie sur la ville, Bobo récupère le bar restaurant et tous les midnighters boient à leur nouvelle vie en paix. Ils accueillent même Walker dans leur rang, c’est dire. La série offre aussi une conclusion pour Lemme et Olivia : elle se fait progressivement à sa vie de vampire, avec l’aide de Lemme. Elle est loin des vampires affamés des débuts de transformation tels qu’on les connaît habituellement.
Pendant ce temps, Joe décide de quitter Midnight pour partir en rédemption après avoir tué des gens – notamment la sorcière asthmatique dans la bataille finale – sous l’influence de Patience. Il confie donc la ville à Manfred qui se fait réveiller en pleine nuit par sa grand-mère. Oui, malgré l’annulation, la série nous lâche sur un cliffhanger : la grand-mère le prévient d’un danger qui approche et qui prend la forme d’un soldat.
Il faudra oublier ça et la conclusion de Fiji/Bobo : comme je m’y attendais, Bobo regrette son pacte avec Basil, parce que la personne qu’ils n’ont jamais rencontrée et dont Fiji a l’esprit et bien évidemment… leur futur bébé, puisqu’elle est enceinte. Mouahaha. Comme je n’aime pas ces personnages, j’aime bien l’idée d’une fin peu heureuse pour eux ; et comme le coup du soldat ne nous indique absolument rien, c’est un cliffhanger avec lequel je peux vivre. Peut-être qu’un jour je lirai les romans… mais je ne pense pas. Autant ça passe en séries, autant la romance me blase dans les livres en général.

EN BREF – Cette deuxième saison confirme mon amour des séries d’urban fantasy mettant en scène des individus aux pouvoirs mythologiques variés. L’intrigue de la saison est plutôt intéressante, même si je reste sceptique face à l’omniprésence de romances mièvres et les quelques failles scénaristiques – notamment cette tendance à nous montrer des scènes, puis à revenir dessus ensuite, quitte à les contredire. On va dire que ça préservait le suspense, au moins.
Je trouve vraiment dommage le sacrifice fait par la chaîne : Midnight Texas était une série parfaite pour une diffusion l’été, entre le guilty pleasure et la série qui parvient à surprendre. Entre son annulation et celle de Shadowhunters, je me sens de plus en plus orphelin de séries de ce genre… J’espère que la relève sera bonne, même si je ne sais pas encore où la trouver.
Même si elle n’a eu finalement que peu d’épisodes, cette série me manquera, principalement parce que j’adorais Olivia, de même que son couple avec Lemme. Ce fut une parenthèse chouette.
