Épisode 4 – Magicians Anonymous – 17/20
Comme bien souvent avec cette série, j’ai du mal à voir exactement où les scénaristes nous dirigent. Tout part dans tous les sens et ça manque parfois de contexte pour tout bien comprendre. C’est le prix à payer face à cette série intelligente, complexe et aux répliques toujours brillantes ; et ça me va bien comme prix à payer… même si du coup, j’ai l’impression que cet épisode aurait pu être meilleur en explicitant mieux certains aspects mis en scène.
> Saison 5
Spoilers
Fox is all lies, who’d ever believe their news?
On n’est pas jeudi, mais on va faire comme si. Je ne pouvais pas tenir plus longtemps sans voir cet épisode, surtout que je n’ai pas vu de séries de la semaine. Je suis en manque de séries, concrètement, mais celle-ci, c’est tout à fait la dose dont j’ai besoin : la série est tellement géniale que je sais que ça me donnera l’impression d’avoir vu plein de choses. Et franchement, le résumé en début d’épisode me le confirme : deux minutes pour faire le tour des intrigues, rien que ça !
Et on reprend en revanche par l’intrigue qui me passionne le moins, celle de Kady, qui n’hésite pas à raconter sa vie aux alcooliques anonymes… pour mieux tomber sur le Dean Fogg, sous couverture. J’ai adoré l’idée du personnage qui se déguise complètement pour que personne ne sache qui il est. Il faut dire qu’il se caractérise légèrement par son addiction à l’alcool.
C’est désormais dans le passé pour lui, mais il n’hésite pas à se droguer avec les pilules de Kady pour lui venir en aide, cela dit. Ah oui, Kady s’était rendue à cette réunion pour exposer son dilemme : elle a trouvé une cure à son problème, mais pour y accéder, il fallait qu’elle se drogue. Elle s’y refusait après un an de sobriété, mais une fois Fogg embarqué dans un voyage à l’acide, elle n’hésite plus et le suit.
Les deux partent donc pour un voyage sous acide assez dingue, avec de jolies couleurs et des filtres que même Snapchat n’oserait pas proposer. Rapidement, nos héros se retrouvent sur une plage avec des chaussettes solitaires (j’ai regardé attentivement, la mienne n’y était pas) parce qu’ils ont suivi la piste des lapins. Rien que ça. Les délires de la série me manquaient un peu, mais cette quête n’est pas ma préférée de la série pour autant.
La scène suivante les voit parler à un vieux drogué qui leur explique calmement qu’il va les tester pour voir qui il lancera sur la piste de ce qu’ils cherchent et qui restera avec lui pour toujours. Il leur laisse finalement le choix, et Kady et Fogg se disputent une place dans ce paradis de l’héroïne. Kady finit par perdre la sienne quand elle révèle qu’elle tient vraiment à sa quête, et la série organise un au revoir intéressant pour le personnage de Fogg. Il reste donc en arrière dans ce paradis de la drogue alors que Kady est renvoyée sur Terre, avec un indice bien tordu : Hell’s Kitchen. C’est vaste, elle n’est pas prête de venir à bout de ses problèmes et de retourner chercher Fogg comme elle lui a promis.
Pendant ce temps, Julia et Penny 23 expliquent à Alice, de retour de Fillory, ce qu’ils savent de l’ « harmonic convergence » de la semaine dernière, à savoir une apocalypse annoncée. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas spécialement de pistes pour l’instant et que Penny 23 continue de souffrir du signal qu’il a perçu à cause de son élève. Ils entendent désormais des voix tous les deux, ce qui n’est pas spécialement rassurant. Et en cherchant le moyen de se protéger de ces appels, Penny se retrouvent envoyer on ne sait trop où, dont il revient blessé.
Un détour par des soins rapides plus tard, il redisparaît à nouveau. Bon, clairement, il est la sous-intrigue peu exploitée de la semaine, et c’est bien dommage, mais bon, il a quand même le temps de réclamer Julia avant de disparaître. À son étudiante, Merritt, de trouver comment la contacter…
De son côté, Alice décide de se rendre utile en retournant à la Bibliothèque se renseigner sur l’« harmonic convergence ». Elle essaie de s’y faire discrète, mais elle tombe sur des Visigoths qui ne sont pas très amicaux avec une Zelda paniquée, demandant de l’aide à Alice pour verrouiller leur bureau. Ce n’est pas hyper efficace, mais c’est tant mieux, parce que j’adore l’acteur chargé d’interpréter le leader de ces nouveaux ennemis, David Anders. Il y a toujours de nouveaux ennemis ! Ici, ils veulent juste piller la Bibliothèque de ses biens, parce que c’est ce que font ces Visigoths à travers l’Histoire.
Zelda fait l’erreur de donner le nom d’Alice pendant un petit dialogue de négociations. Celles-ci sont simplifiées parce qu’ils ne mentent jamais – mais ils ne donnent pas toute la vérité non plus. C’est intéressant comme concept ; cependant, heureusement que Zelda est perspicace et nous explique mieux les choses à Alice : ils veulent récupérer des livres de vies conservés à la Bibliothèque. Et on sait qu’ils y arriveront.
Quand ils y parviennent, Zelda a déjà confessé à Alice qu’elle était prête à mourir pour la Bibliothèque. Et pourtant, elle décide finalement de mettre le feu à tous les vitres de la Bibliothèque pour éviter qu’ils ne trouvent ce qu’ils cherchent. Et c’est comme ça que la série se débarrasse d’un de ses éléments les plus caractéristiques de sa mythologie : il n’existe plus de livre pour personne, ils ont tous brûlé.
En parallèle, Julia fait quelques rituels magiques pour obtenir des informations… et tout ce qu’elle réussit à avoir, c’est une déesse, Clarion, celle de la mélodie, qui l’observe depuis un moment et a pas mal de choses à lui raconter. En échange, tout ce qu’elle demande, c’est devenir humaine. Ouep, cette déesse nous vénère notre Julia et son humanité. Et franchement, je n’ai pas mis longtemps à adorer cette déesse de la mélodie qui espère devenir une rockstar, elle était géniale !
Julia enchaîne avec une autre divinité, le fameux Binder de la saison précédente, parce qu’elle tient vraiment à sauver la Terre et qu’il peut faire en sorte que Clarion redevienne humaine. Autant j’adore le personnage de Julia, autant j’ai du mal avec cette intrigue et la multiplication des pistes et personnages secondaires qui gravitent autour d’elle. Après, tout ça finit par être bien foutu quand Clarion laisse à Julia un choix bien pété : sauver Penny du mal qui le ronge ou sauver la planète ; le tout en faisant en sorte qu’elle redevienne humaine, parce qu’elle a convaincu le Binder de lui rendre ce service.
Julia décide bien sûr de sauver d’abord Penny et de s’occuper de la planète plus tard, et tout ça finit par donner l’impression que ce n’est qu’un détour de plus histoire de combler l’épisode. Ce n’est pas si exceptionnel… mais ça nous retire une part importante du personnage de Penny, encore. Non seulement, on a perdu Penny pour Penny 23 ; mais maintenant, on se retrouve avec ce même personnage qui est dépossédé de son pouvoir. Il n’entend plus les pensées, il ne peut plus voyager…
C’est naze, mais dans tout ça, c’est logique, comme Penny 23 le remarque aussitôt : il a pris une décision pour Julia, elle en a pris une pour lui. Et là, d’un coup d’un seul, Merritt, l’étudiante, finit par révéler sa culpabilité dans ce qui arrive à Penny 23, avant de déclarer qu’elle est Plum Chatwin, rien que ça. C’était totalement inattendu, mais on n’a pas le temps de s’y faire qu’elle disparaît déjà pour suivre la voix qu’elle entend. Bon, on a donc une nouvelle descendante Chatwin dans la généalogie, super.
De retour chez eux, Penny 23 et Julia retrouvent Alice et Zelda qui racontent leurs mésaventures. En apprenant ce qu’il en est du monde condamné par l’harmonic divergence, Zelda révèle alors qu’il existe bien un moyen de mettre fin à cette menace en… déplaçant la lune. Rien que ça.
Enfin, à Fillory, Eliot est arrivé au château et flirte à nouveau avec le Dark King. Bon, ce n’est pas si officiel que ça, ce flirt, mais le roi est content d’avouer qu’il a aimé se débarrasser du poids de la couronne avec lui, tout autant qu’il est content d’inviter Eliot à rester séjourner au château. Ben voilà, c’est réglé pour les réconciliations avec les rois terriens, non ?
En tout cas, Margo est bien contente de voir que le Dark King aime Eliot et elle le missionne aussitôt pour qu’il en sache plus sur les intentions du roi. Le duo Margo/Eliot est toujours aussi génial, et du coup, c’était dommage de voir que leur scène était si courte. En même temps, ça permet de vite découvrir Margo dans un nouveau rôle : celui de Centurion, c’est-à-dire ici d’apprentie garde du corps, chargée de protéger le Dark King.
Eh, ça lui permet aussi de rencontrer un autre guerrier très drôle quand il s’agit de parler de Fox News (les répliques de cette série, je vous jure !) et d’enfin être dans une même scène que son nouvel ennemi. Fox News ? C’est que le Dark King est un fan inavoué de téléréalité, aimant bien être filmé et diffusé dans les tavernes du royaume. Cela permet à Eliot de suivre le voyage du roi et de sa garde rapprochée.
Le nouveau love interest possible de Margo s’évapore bien vite dans la nature et celle-ci se retrouve en danger face à des sortes de zombies, les Takers, déjà vus dans l’épisode de la semaine dernière. Le Dark King la sauve finalement et tous les guerriers peuvent rentrer chez eux – où ils sont finalement retenus un peu plus longtemps à leur QG. Notons donc l’étendue des pouvoirs du Dark King, quand même. De son côté, Eliot est frustré de la fin de la transmission vidéo, mais il est heureux de retrouver le roi en fin d’épisode. Eh, c’est que Q n’est plus tellement mentionné cette semaine, Eliot tombe sous le charme de Seb – c’est le nom du Dark King.
Par contre, je n’ai pas tout capté au cliffhanger qui consiste à nous montrer les Centurions du roi trouver une fée et la faire prisonnière, ce qui pose problème à Margo. Forcée de suivre les ordres, elle voit bien que la fée sait qu’elle a un œil de fée, et ce lien entre elles sera forcément à exploiter dans la suite de la série… Surtout qu’une fée à Fillory, trois siècles après la guerre, ça ne me dit rien qui vaille !