Salut les cinéphiles – hola todos !
C’est l’été, je suis en vacances, j’ai donc repris mon visionnage de séries la semaine dernière et de films cette semaine. Alors bien sûr, vous n’avez pas trop eu l’occasion de constater que je regardais moins de films ces derniers temps comme je ne parle plus que d’un par semaine, mais c’était pourtant le cas.
En tout cas, peu importe, il y en a un qui s’est rapidement imposé comme une évidence : In the heights. J’ai bien cru que je n’arriverais jamais à le voir, parce qu’il a fait une sortie express au cinéma. Malheureusement, j’ai assez vite compris pourquoi il ne pouvait pas fonctionner vraiment en France. J’adore Lin-Manuel Miranda – dont c’était le premier spectacle si je ne m’abuse, mais le rythme des raps qu’il écrit est intenable si l’on ne connaît pas assez l’anglais. OK, il y a des sous-titres, mais 2h30 de lecture de sous-titres qui vont à toute vitesse, ce n’est pas à la portée de tout le monde non plus – ou en tout cas, ça ne fait pas rêver tout le monde.
Moi, si, parce que j’adore son écriture et parce que j’ai adoré l’ambiance de ce film qui me donne envie de me remettre à l’espagnol plus que jamais. In the Heights, D’où l’on vient si l’on en croit le titre français pas si déconnant, est l’adaptation en film d’un spectacle musical – mais attention, ils ont changé la fin et modifié quelques éléments. Peu importe.
In the Heights nous raconte l’histoire d’un quartier populaire de New-York, le Washington Heights, où chaque habitant possède un sueñitos, littéralement un petit rêve… Impossible de faire quelques pas sans tomber sur les petits rêves de ces habitants qui aspirent tous à une vie meilleure avec des projets de dingue. Le film se concentre principalement sur la vie d’Usnavi – sachez que j’adore ce prénom dont j’ai deviné assez vite l’origine – qui souhaite retourner en République Dominicaine où il a vécu les meilleures années de sa vie. En attendant, il est propriétaire d’une petite boutique dans le quartier, où il croise Vanessa, une esthéticienne qui rêve elle de devenir styliste.
Loin d’être une simple histoire d’amour, le film nous présente tout un tas de personnages, de Sonny, le cousin d’Usnavi, à l’incroyable Benny (il est incroyable pour sa voix), en passant par l’abuela ou le marchand de granité au visage très connu. Ou Nina, possiblement ma préférée. Il faut croire que le changement total de son intrigue est une bonne chose ? Je trouve ça bien plus raccord avec 2021 comme thématiques ces problèmes. Idem pour Sonny, d’ailleurs, j’ai adoré son intrigue et c’était inévitable dans la société américaine d’aujourd’hui.
En 2h20, le film a étonnamment le temps de nous présenter toute une galerie de personnages avec des rêves, un compte à rebours qu’on arrive malgré tout à oublier et des rebondissements plus ou moins convenus. Le tout en chanson, en pas de danse et, parfois, en espagnol. No me diga.
Il faut être prêt avant de le lancer : certaines chansons sont vraiment interminables, il y a du rythme, des répliques qui s’enchaînent à toute vitesse et de l’humour à chaque recoin du script. Il y a aussi pas mal d’émotions fortes et un bon dosage de talents incroyables dans le casting. Bref, je vous le recommande chaudement. C’est un film parfait pour l’été car il se déroule en pleine canicule new-yorkaise, parce qu’il a tendance à être caliente quand on voit son casting et parce qu’il donne envie de danser et chanter.
Bien sûr, tout ça donne envie aussi de rester jusqu’à la toute fin du générique et je vous conseille de le faire aussi. Je ne peux pas mentir non plus, le film a ses longueurs, mais ça n’empêche qu’une fois immergés dedans, ça va vite, principalement parce que les personnages sont attachants et parce qu’on repère parfois dans les acteurs des visages connus – surtout pour les sériephiles.
Finalement, c’est comme Hamilton – du même parolier donc (du même artiste, plutôt), ce rythme d’écriture et ce mélange de talents, ça donne juste envie d’être fan. Et comme pour Hamilton, on retrouve un message politique très actuel assez facile à deviner entre les lignes des chansons de ce carnaval del barrio.
Cela dit, c’est bien à un film que nous avons le droit, et il est très complet. L’histoire est prenante quand on s’attache aux personnages et certaines mises en scène, chorégraphies ou utilisations des effets spéciaux sont magnifiques à voir. Quant à ma chanson préférée parmi les 17 de la BO ? Je n’arrive pas à me décider, ça change toutes les 5 à 7 minutes selon la chanson que je suis en train d’écouter ! Le film mérite vraiment plus de pub que ce qu’il a eu, et plus de succès aussi.
J’ai vu ce film en juin quand il est sorti sur les plate-formes américaines et je dois dire que j’ai passé un très bon moment, vraiment sympa. Ça m’a rappelé un peu West Side Story mais sans le côté dramatique et l’amour maudit à la Roméo et Juliette. Bon j’ai eu l’impression que parfois, LMM ne s’était pas trop foulé sur les chansons, il faut dire que le rythme rappelle parfois celles de Hamilton, normal. Et j’ai aimé qu’il se donne un tout petit rôle. Bref, c’était plaisant à voir.
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C’est le moment d’avouer que je n’ai pas vu West Side Story, hein ?
Je te rejoins pour la ressemblance avec Hamilton, et ça me fait peur parce que j’ai vu la première scène de Vivo et… pareil. Seulement, Hamilton, c’est Hamilton, rien ne pourra être aussi génial que ça !
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