Épisode 3 – Rapture – 15/20
C’est étonnant, mais j’ai l’impression que l’intrigue de la série ne commence vraiment qu’avec cet épisode, parce que le rythme s’accélère un peu plus. Il y a un mystère auquel je ne comprends rien pour le moment, donc j’attends de voir le rôle que ça aura à jouer avec tout le reste, et une intrigue bien plus prenante, avec un côté policier qui va peut-être dépasser le guilty pleasure cette fois. Les personnages sont loin d’être tous appréciables, par contre…
Spoilers
Julian assiste à l’enterrement d’Olga, Michelle cherche toujours Colin.
She was a client.
Apparemment, chaque épisode sera plus court que le précédent, mais comme j’ai trouvé celui-ci à peu près au moment d’aller me coucher, ce n’est pas plus mal. L’avantage, c’est que je l’ai vu vite fait et que j’ai pu enchaîner les trois, au point où je sais désormais que je suis pris au piège de la série et que je la continuerai probablement jusqu’à la fin de la saison – ou série. Je comprends mieux la diffusion par trois épisodes.
Cet épisode commence par un flashback en 1993, où Olga apprend à un Julian qui a quinze ans comment conduire, juste parce qu’il lui dit qu’il aime les voitures. Elle fait de lui son chauffeur perso, quitte à abandonner son précédent chauffeur sur le bord de la route. C’est un étonnant début d’épisode, mais ça fait une bonne transition vers le générique. Ah, je kiffe vraiment le fait que la série propose un générique.
Dans le présent, la série reprend à l’enterrement d’Olga. Il n’y est pas question de Guy, qui n’a pas de cercueil, et on n’y voit pas grand-monde pour une Queen. Franchement, c’est un peu abusé : il ne reste que Lorenzo, Isabelle et Julian pour lui rendre hommage ? Et puis, le mot hommage est grand pour cette scène où Isabelle balance du whisky sur le cercueil.
Sans trop de surprise, Sunday est là aussi pour enquêter et pour mettre la pression à Julian afin d’obtenir plus d’informations. Il se débarrasse d’elle sans trop lui parler, avant que Julian ne retombe sur Isabelle. Elle ne compte pas le laisser partir comme ça, sans lui parler une nouvelle fois de leur nuit passée ensemble dans l’épisode précédent.
On ne va pas bien loin avec leur échange : Julian l’interroge sur Lisa Beck, sans obtenir de vraies informations et elle lui répond en lui parlant de son premier client à elle, un homme qu’elle n’a pas beaucoup aimé. Ma foi, ce n’est pas ce qu’on te demandait Isabelle.
Julian se retrouve à enquêter sur Lisa par lui-même, pour essayer de comprendre pourquoi le dossier est arrivé entre ses mains. On découvre que Liza s’est suicidée, pendant que des flashbacks nous montrent sa relation avec Julian qui la trainait à des fêtes. C’est étrange pour l’instant, car on ne sait pas où ils veulent en venir. Isabelle pourrait-elle être responsable du meurtre de Liza plutôt que du suicide ?
Difficile à dire. Après tout ça, Julian retourne au travail, mais il n’est pas gigolo hein, juste il bosse dans un restaurant. Ce n’est pas dingue, alors les scénaristes évacuent ça bien vite pour laisser Julian rentrer chez lui et parler avec Lizzy, sa propriétaire. C’est cool, mais ça aussi, ça ne sert pas à grand-chose pour l’instant. Du coup, ils sont interrompus par l’arrivée de Lorenzo qui décide d’apporter toutes les fringues hyper classes de Julian à lui. Oui, oui, il lui apporte des costumes et lui dit qu’ils sont à lui. Je veux bien un pote comme ça, moi.
Après, Lorenzo est un peu chiant à insister autant auprès de Julian quand celui-ci se dit peu intéressé par la soirée qu’il lui propose, une soirée avec Isabelle bien sûr. Tout ça semble raviver un autre flashback en Julian, un flashback où Liza allait se suicider, justement ; puis des flashbacks avec Michelle parce qu’on va y avoir droit à chaque épisode. Les deux semblent avoir eu une jolie relation malgré son boulot, et il a eu grâce à elle un tas de chemises toutes plus immondes les unes que les autres.
Pendant ce temps, Michelle continue de déprimer de la fugue de Colin, parce qu’à ses yeux, il a été kidnappé par une pédophile. Certes, ça y ressemble un peu, c’est vrai. Elle s’en confie à son mari, étonnamment, mais sans lui révéler toute la vérité sur l’enquête qu’elle mène de son côté. Quand elle est contactée par le mari d’Elizabeth, la maîtresse de Colin, elle ne dit rien à son mari.
Pourtant, elle finit avec l’adresse du motel où Colin et Elizabeth se cachent. Là, on y découvre ce qui était assez évident : Colin a une photo de Julian et sa mère, et ça nous confirme que Julian est son père – si jamais il restait un doute sachant que Colin est joué par le même acteur que Julian jeune. Cela reste bizarre, parce que Colin serait donc au courant, mais on ne sait pas comment.
Autrement, Elizabeth l’envoie faire quelques courses, et c’est une erreur qui lui coûte cher. La scène aurait pu être un cliffhanger excellent pour l’épisode précédent : Elizabeth est interrogée par l’homme de main du père de Colin, qui est un peu violent avec elle. Comme toujours dans les séries quand il est question d’un motel où on se cache, l’homme de main finit par tuer Elizabeth, par accident. C’est emmerdant.
À côté de son cadavre, il y a la photo de Julian et Michelle. Quand Colin retrouve sa maîtresse, il ne prend pas la peine de récupérer la photo et se barre, comme s’il était le criminel qui venait de la tuer. Tel père, tel fils, ça fait une intrigue déjà bien plus intéressante. En tout cas, il s’enfuit… et c’est sa mère qui retrouve le cadavre le lendemain.
Plutôt que d’avoir une réaction logique, elle se met à nettoyer une partie de la chambre, sans chercher pour autant à récupérer la photo à côté de la tête d’Elizabeth, hein, en laissant ses empreintes partout et en parlant au manager. Forcément, ça n’arrange pas les affaires de son mari. Michelle prend quand même la peine de tout lui raconter.
Aussitôt, son homme de main se charge de couvrir le meurtre comme il peut. Il paie le manager pour acheter son silence et ses vidéos de surveillance, puis le mari d’Elizabeth, juste pour son silence. Cela n’empêche pas que la police trouve la photo de Julian et Michelle juste à côté d’Elizabeth. Lors d’un débrief général où Sunday parlait de Guy et Olga, elle découvre ainsi cette photo… C’est plutôt pratique.
Cela fait avancer ses affaires. Plutôt que de se rendre auprès de Julian, Sunday décide bizarrement d’aller interroger Michelle. Cette fois, je suis perplexe. Elle prêche le faux pour savoir le vrai, peut-être, mais ce serait quand même plus simple d’aller directement auprès de l’homme qu’elle connaît plutôt que d’aller auprès de Michelle, dont je ne sais même pas comment elle a pu trouver l’identité si vite – sans que ses empreintes ne soient relevées dans la chambre du motel apparemment ?
Comme Michelle ne lui répond pas vraiment et finit par dire que Julian n’était qu’un prostitué qu’elle avait embauché une fois ou deux, Sunday se met à appeler Julian pour en savoir plus. Elle lui répète ce mensonge, qu’il corrobore tout en le prenant mal, surtout avec la formulation utilisée : « elle dit vous avoir utilisé ». Eh. Pas agréable, j’imagine.
Cet idiot de Julian décide donc de sniffer un peu de drogue pour s’en remettre après sa douche. Cela nous lance un montage final où Julian hésite à enfiler le costume apporté plus tôt par Lorenzo, où Sunday prépare son tableau de détective pour mener l’enquête, où Michelle pleure son fils perdu quelque part en ville et où Colin s’endort justement dans un autre motel, dans la pièce réservée aux femmes de ménage qui ne disent rien de sa présence.
Allez, ça prend une tournure plus intéressante d’un coup, avec cette enquête policière qui se dessine en creux et Julian qui est surveillé quand il quitte son appartement.