Station 19 – S06E09


Épisode 9 – Come As You Are – 13/20
Franchement, cet épisode m’a donné un étrange sentiment de fourre-tout : les intrigues semblent incomplètes et très décousues ; chacun vit sa vie de son côté, les développements ne sont pas vraiment satisfaisants. C’est dommage, parce qu’il y a de bonnes idées et des répliques cinglantes qui marqueront certaines relations… mais en attendant, l’épisode en lui-même n’était pas à la hauteur.

Spoilers

Carina revient à la clinique, sans parler à Maya ; Eli continue de harceler Andy.


And you’re glowing yourself.

C’est rare que je prenne le temps dès le vendredi soir de regarder cette série, surtout quand je bosse. Seulement voilà, malgré la fatigue, j’ai vraiment envie de la voir. C’est sans regret dès la première scène : on y voit Maya faire de la méditation et la série en profite pour nous faire un résumé de toute sa relation amoureuse avec Carina. C’est fou de se dire qu’il y a eu toute une partie de la série où elles n’étaient pas ensemble tellement le couple est devenu un des piliers du drama de la série.

Maya ne tient plus en place et tente d’appeler Carina, sans succès. Je trouve ça un peu exagéré de la part de l’italienne : elle pourrait au moins donner signe de vie, parce qu’elle sait forcément que Maya a travaillé pour aller mieux, non ? Mystère. Elle écoute bien le message vocal que Maya lui laisse, affirmant que ça va mieux depuis que Diane l’aide, mais elle n’y répond pas immédiatement.

Carina, elle, est de retour à la clinique, même si elle n’a toujours pas parlé avec Maya. J’ai aimé voir les retrouvailles un peu tendue entre Carina et le reste de la caserne : cela nous prouve aussi à quel point elle s’est intégrée là-bas, car tous sont heureux de la voir quand même.

Ses patients le sont aussi. Ben se retrouve ainsi en charge d’une femme enceinte, amie avec le couple d’amies – Peggy et Donna – de Carina que l’on a vu plus d’une fois. C’est intéressant, parce que la patiente est mignonne comme tout avec Carina, au point de lui avouer qu’elle est totalement en train de développer un crush envers elle. Eh oh, pas touche à Carina. J’aurais aimé que Carina recadre un peu plus les choses : retourner le compliment, c’est une chose ; mais il faut savoir s’arrêter à temps.

Je suis content qu’elle finisse par caser qu’elle est mariée, même si elle ne le fait que quand sa patiente lui demande. Et je sais que Jack ne fait que refléter dans l’épisode ce que je pense moi-même en ne voulant pas voir Carina flirter avec quelqu’un d’autre que Maya, mais j’ai détesté le voir se mettre à commenter tout ce que faisait Carina pour la critiquer.

Je suis super partagé par cette intrigue : c’est énervant de voir Carina flirter avec une autre et raconter ses problèmes de couple avant de lui faire un câlin parce qu’elle lui annonce le sexe de son bébé. Les deux femmes continuent de flirter pendant toute la journée, apparemment, Carina passant bien plus de temps que nécessaire avec la patiente. Elles s’amusent bien toutes les deux, et ça énerve Jack.

Franchement, c’était bien la peine de nous le montrer heureux de retrouver Carina si c’était pour en faire ça derrière. Finalement, j’ai trouvé ce qui me posait problème : qu’il en parle avec elle, ça irait sans problème pour moi ; mais qu’il n’en parle pas avec elle pour plutôt la dénigrer auprès de tous ses collègues, c’était énervant. Il termine même par hésiter à en parler avec Maya, alors que les scénaristes nous tiraillent : la patiente invite Carina à un rencard, et on ne sait pas si elle accepte ou non.

J’aurais tendance à penser que non, malgré tout le flirt. On ne saura pas dans cet épisode, cependant. À la place, nous verrons simplement Carina rentrer chez elle pour récupérer son shampoing et une veste – pas pour s’y réinstaller comme Maya l’aurait espéré. Si j’ai du mal à ne pas en vouloir à Carina de ne plus faire d’effort pour Maya, il faut bien reconnaître qu’elle en a fait beaucoup avant, en vain.

La dernière réplique de l’épisode voit Carina répondre au « je t’aime » de Maya qu’elle a passé toute son année à lui dire d’aller se soigner, pour qu’elle le fasse finalement pour… son job. Du point de vue de Carina, Maya ne se soigne que pour retourner sur le terrain, et ce côté de Maya qu’elle devait forcément aimer pour se marier avec ne semble plus vraiment lui convenir. C’est violent, mais c’est sûr que je peux comprendre sa rage envers Maya dans cette situation. Allez, la suite au prochain épisode. En attendant, je vois cet épisode un 10 mars, c’est la journée mondiale du pyjama, et Maya est en pyjama : ça me fait un point bonus du Bingo Séries. En plus, je suis en pyjama moi-même si vous voulez tout savoir.

En parallèle, Sullivan se retrouve à s’occuper d’un SDF qui boit beaucoup pour oublier ses douleurs au torse. Il a en effet de sacrées brulures, ce qui pousse Ben et Jack à venir s’occuper de lui aussi. Cela ne plaît du tout à Beckett de voir un patient pareil à la clinique. Allez comprendre pourquoi.

Je pense que les scénaristes veulent vraiment tout faire pour qu’on le déteste, et ça ne fait qu’empirer pendant tout l’épisode. Il insiste donc auprès de Jack, puis de Ben et Robert pour l’envoyer à l’hôpital – au point que ça en paraisse louche. Comme Beckett faisait tout pour l’éviter, je pensais sincèrement qu’il s’agissait de son père. Ce n’est finalement pas le cas, même si je n’étais pas si loin : il s’agit de son oncle.

Il finit par aller s’en occuper lui-même, même si la série nous passe les retrouvailles, pour une raison inconnue. En fait, ça donne l’impression que les scénaristes avaient envie de faire une intrigue pour justifier l’alcoolisme de Beckett – c’est de famille, son grand-père et son oncle sont dans un sale état aussi – mais sans pour autant qu’on s’apitoie sur son sort (bon courage, de toute manière). Finalement, l’oncle fait ainsi un malaise et finit à dans un centre de détox alors qu’il ne voulait pas ; et la majorité de l’intrigue est hors-champ. Très bizarre comme situation.

Eli continue de se pointer sans être vraiment invité à la caserne. Une fois de plus, il reprend sa drague envers Andy, ce qui est super lourd. Cela l’est d’autant plus quand il le fait devant toute la caserne. Bon, quand je dis qu’il n’est pas invité, je me trompe, en vrai : il l’est car il vient assister à toute une journée de service de Travis. Le but ? Avoir un peu plus de matériel pour la campagne de son candidat.

Bon, ce n’est pas passionnant comme intrigue, surtout quand Crisis One est invité à calmer le jeu entre deux mecs se disputant pour la même nana – qui a déjà fait son choix, pourtant. Il arrive un moment où tu es mieux sens les deux, mon amie. Elle semble en prendre conscience suffisamment pour avoir envie de dégommer la face de son copain du moment… sauf que son poing se retrouve dans le nez d’Eli. J’avoue que ça m’a fait rire plus qu’autre chose.

Bon, inutile de dire que l’intrigue escalade forcément vers autre chose, avec un des gamins qui a en fait le torse en sang. Il finit bien, en vie et tout… mais Eli, lui, est complètement traumatisé par ce qu’il a vu : il n’arrive pas à faire confiance à Andy et Travis qui lui assurent que le gamin ira bien, parce que pour lui, ce n’est pas rien de voir autant de sang en une journée.

Pour se remettre de ses émotions, il a toutefois le droit de voir Andy nue sous sa serviette, c’est déjà ça. Non, bien sûr, elle a sa serviette, hein, mais il est dans la salle de bain de la caserne pour se nettoyer le nez et forcément ça mène à cette scène toute gênante où Andy finit par accepter un rencard avec lui. Mais pourquoi ? Bordel, il ne fait que la harceler depuis qu’il l’a rencontrée, il faut arrêter de nous faire croire que ça donne envie de sortir avec lui.

Pendant ce temps, Theo se renseigne sur son quartier d’enfance. Il se rend compte que les habitations n’ont pas été inspectées depuis longtemps et que cela risque d’être dangereux. Il réussit à convaincre Beckett de pouvoir faire son boulot en allant sur place pour vérifier ce qu’il se passe réellement et pour éviter d’autres incendies.

L’idée est noble, mais ça mène à une intrigue bien chiante où il passe tout son temps dans un salon de coiffure tenu par un ami d’enfance. Il s’y rend avec Vic pour vérifier les risques d’incendie et pour faire une inspection dans le salon. Le problème, c’est que sur place, il se laisse emporter par l’attitude générale et s’avère carrément macho avec Vic : elle repère rapidement des câbles qui risquent de provoquer une surcharge électrique, et donc un incendie… mais Theo veut s’arranger avec le propriétaire – son pote – et accepte d’attendre une semaine pour que tout soit réglé.

Ce n’est évidemment pas possible et Vic ne comprend pas d’où cette attitude peut bien venir : cela n’a pas de sens de venir vérifier les risques d’incendie pour les éviter, puis de les laisser risquer de se produire. Elle est donc forcée de prendre des décisions qui ne plaisent ni à Théo, ni à son pote… mais tout finit plutôt bien. La tension entre eux retombe et tout se termine sans problème avec le gérant du salon de coiffure.

Cela dit, de retour à la caserne, Vic remet sur le tapis ce qu’il s’est passé, bien sûr. Elle n’apprécie pas trop ce nouveau côté de son mec qui est hyper macho. J’ai aimé les voir réussir à parler calmement de ce qu’il s’était passé. Ils sont vraiment un couple solide s’ils en sont à communiquer sur ce genre de sujet et sur le quartier d’enfance de Theo qui le fait débloquer et le transforme.

 

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Grey’s Anatomy – S19E08

Épisode 8 – All Star – 15/20
Le problème quand ça fait vingt ans qu’on regarde une série, c’est qu’elle n’arrive plus à surprendre autant qu’avant, à force d’employer les mêmes recettes jusqu’à la nausée. Cela dit, il faut bien reconnaître que dans l’ensemble, ça fonctionne. L’absence de Meredith ne se fait absolument pas sentir, comme je m’y attendais, et la série va clairement compenser avec quelques fils rouges pour les épisodes à venir. C’est une bonne idée, et ça fonctionne.

Spoilers

Il est temps pour Maya de se reprendre en main, tandis que la caserne fait face à un incendie dans le quartier d’enfance de Theo.


And if I were you, I’d ask for the moon. And the stars. And Pluto.

Peut-on vraiment appeler un épisode « All Star » quand on perd Meredith ? Apparemment, oui. Bon, ils ont toujours la voix off, hein. Ils ont du bol d’avoir réussi à me faire adorer les nouveaux internes, on va dire. Les premières scènes où ils refont toute la déco de la maison continuent de me les faire adorer d’ailleurs. Ils repeignent et remettent au goût du jour une maison qui commençait probablement à s’encroûter – même si elle a beaucoup changé quand même en vingt ans. Avec un canapé jaune vif cette fois-ci, c’est un sacré lifting cette fois. Je me demande à quel point les changements sont approuvés par Meredith, Amelia ou Maggie, tout de même.

Le tirage au sort de la meilleure chambre m’a fait rire autant que toutes les situations qui précédaient : en une minute, on nous donne déjà plein de détails sur la vie en commun de tous les personnages. C’est un bon moyen de rapprocher Simone et Lucas, mais aussi d’en faire des potes avec Mika. Tout ça fonctionnait bien, même si c’est un enfer pour la critique – je vais donc laisser de côté les détails, hein.

Sinon, on en revient à l’intrigue entre Richard et Teddy, avec sa proposition débile. Le manteau de Teddy est horrible non ? Pardon, je ne commente pas souvent les vêtements, mais là vraiment, je n’ai pas aimé du tout. BREF. Je n’avais pas capté que Richard voulait qu’elle soit cheffe à la place de Mer. Bordel. C’est la pire des idées du monde, on parle de Teddy !

Richard n’a-t-il pas vu les trois ou quatre dernières saisons ? Tout le monde passe l’épisode à parler de cette proposition avec Teddy : Richard, bien sûr, Owen, qui y voit l’opportunité de redevenir chef des traumas (alors qu’il y a huit épisodes, il avait quitté l’Etat ?), mais aussi Bailey qui profite d’une occasion improbable (les enfants qui se mordent) pour parler avec Teddy. C’était marrant comme idée.

En tout cas, on voit que Bailey ne veut pas redevenir cheffe, peu importe ce que ça lui apporterait. Elle rappelle à Teddy qu’elle est en position de force dans les négociations et lui propose ses solutions pour accepter le poste avec un tas d’avantages au passage. J’ai bien aimé voir Richard être dépassé par la demande de Teddy d’un assistant et d’une paie énorme. Finalement, ça nous mène à une scène où Richard peut être un peu condescendant avec Teddy.

Son but ? Lui faire croire qu’il accepte le poste de chef à sa place pour lui faire revoir à la baisse ses propositions. Ils ont une manière de considérer les négociations salariales bien à eux, ces scénaristes, tout de même. On notera au passage que le tableau des opérations est devenu un écran, parce que pourquoi pas.

Alors que Teddy est sur le point de devenir cheffe, Amelia débarque sans prévenir dans le bureau pour demander à son tour d’être envisagée pour le poste. On sent bien que c’est une arnaque, mais Richard se laisse rouler dans la farine : Amelia révèle finalement à Teddy, une fois que c’est bien Teddy qui a le poste de cheffe (bordel), qu’elle a été envoyée là par Bailey pour aider Teddy à obtenir ce qu’elle souhaitait. L’abus est total.

Meredith a déménagé, mais ça ne l’empêche pas de donner des nouvelles à ses sœurs, évidemment. Leur intrigue se poursuit comme si de rien n’était : Maggie et Winston se font toujours la gueule et sont désormais en cessez-le-feu. Ils ne se parlent plus, pour éviter de s’engueuler. Cela ne s’annonce pas vraiment bien pour leur futur. Et pour le mien, aussi, d’ailleurs. J’aime beaucoup Winston (et sa manière de rembarrer Owen était épique) mais Maggie est vraiment insupportable. Je me souviens qu’elle a eu une période où je l’aimais bien, pourtant, seulement, c’était il y a si longtemps que je n’arrive plus à m’intéresser à son couple. C’est gênant, tout de même – c’est le syndrome Teddy.

En début d’épisode, nous apprenons à l’attitude de Jo qui insiste pour lui faire un petit-déjeuner (alors qu’elle ne cuisine pas) que c’est une grande journée pour Lincoln : il va pouvoir opérer The Tank, une star du football américain. Il est tout stressé et aimerait que Niko soit avec lui, mais on ne nous dit pas exactement pourquoi Niko n’est plus là. En tout cas, tout le monde s’avère soudainement fan de sport dans cet épisode, alors qu’ils n’ont jamais parlé de football américain.

C’est l’occasion de donner quelques lignes à des personnages sous-estimés par l’épisode, comme Levi, et pour relancer une compétition entre les internes. Tous veulent être sur le pont pour participer à l’opération de ce patient qui est une véritable star, mais ce sont finalement Kwan et Simone qui obtiennent la chance de pouvoir l’opérer. Tout se déroule à merveille : ils sont fans de la star qui s’avère super gentille avec eux (normal, mieux vaut être sympa avec les gens qui vont avoir les mains à l’intérieur de vous) et s’entendent bien avec sa mère.

L’opération se fait avec la galerie ouverte pour que tout le monde en profite, et à nouveau tout se déroule sans le moindre problème. Seulement, bon, on est habitué avec cette série : quand tout va trop bien, c’est qu’il y a un problème ailleurs. Alors que le joueur de football allait très bien s’en tirer, son cœur s’arrête soudain de battre.

Après deux heures à tenter de le ranimer, Linc et Winston n’ont plus d’autres choix que de le déclarer mort, ce qui affecte beaucoup ses médecins, inévitablement. En revanche, on ne revoit pas Levi ou Bailey pour le pleurer, par exemple. Ce sera une intrigue qui reviendra dans la suite de la saison, de toute manière. En effet, Linc vient de tuer (ou pas) une star du football américain. Alors que Kwan et Simone préviennent sa mère, Linc prévient la presse.

Cette dernière s’empare aussitôt de l’affaire pour traiter Lincoln de meurtrier et refaire la soirée de Teddy. Tout s’annonçait bien pour elle, mais elle se retrouve directement à devoir gérer une crise pour sa première soirée en tant que cheffe. Ouais, apparemment, y avait zéro délai entre la signature et la prise de position. Ce décès aura donc son importance dans la suite de la saison, pour encore faire souffrir l’hôpital du point de vue médiatique. Cela faisait longtemps que ce n’était plus arrivé.

Les scénaristes profitent aussi de l’occasion du décès de ce patient pour nous ramener une dispute entre Maggie et Winston, d’ailleurs. Maggie souhaite réussir à changer les idées de son mari, mais elle le fait avec le pire timing possible ; ce qui lui permet de lui rappeler que c’est sa méthode quand lui est plutôt du genre à pleurer ses patients. Allez bim. Les échanges de politesse sont plutôt bien pensés par les scénaristes, même si je ne vois pas comment les personnages ont pu vivre ensemble sans se rendre compte de tout ça avant. Bref, il faut attendre avant de se marier trop précipitamment, je crois – mais là, j’ai l’impression que c’est quand même un sujet de base qui n’avait pas été abordé entre eux.

Le décès de The Tank fonctionne mieux pour Lucas et Simone en revanche. Elle a besoin de réconfort et n’hésite pas une seconde à embrasser Lucas dans LE fameux ascenseur de la série. Le seul problème, c’est qu’on est dans Grey’s Anatomy. L’épisode se termine donc par le retour surprise du fiancé de Simone, à qui elle présente Lucas comme un colocataire. Pas exactement le début de relation qu’il devait imaginer, le pauvre. La série utilise une formule qui a fait ses preuves, on va dire, on est vraiment sur du Meredith/Derek/Addison de base là. J’espère toutefois que ça ne trainera pas trop en longueur.

Pendant ce temps, Jules et Jo (j’ai l’impression de voir deux variants du MCU à ce stade) s’occupent de la même patiente : une femme enceinte de son troisième enfant qui est débordée mais vient finalement à l’hôpital après cinq jours de saignement qui finissent forcément par l’inquiéter. J’ai bien accroché à cette intrigue qui nous amène le sujet de la dépression postpartum de manière originale : la patiente a peur de retomber dedans avec son troisième accouchement.

Contre toute attente, même si on sentait bien que quelque chose la travaillait énormément depuis le début de l’épisode, elle finit par demander l’avortement à Jules. La série nous refait de la pédagogie sur la nécessité de l’avortement, un sujet sensible aux USA en ce moment. Je découvre qu’il n’y a apparemment pas de délai légal de réflexion dans la situation de Sierra, ce qui me surprend un peu car je croyais vraiment qu’ils l’avaient aux États-Unis.

La pédagogie est ailleurs toutefois : la série propose toute l’intervention de l’avortement mené par Jo, avec tout plein de commentaires. Jo explique à sa patiente tout ce qu’elle fait pour limiter ses angoisses, alors qu’elle est au téléphone avec son mari pour pouvoir donner tout son ressenti, étape par étape. Vraiment, la procédure paraît super simple présentée comme ça.

Et pour renforcer mon impression que Jo et Jules ne sont que deux versions d’un même personnage, on apprend que le passé de Jules est catastrophique niveau parental et que c’est pour ça qu’elle est si humaine avec ses patientes. Allons bon.


 

Station 19 – S06E08


Épisode 8 – I Know a Place – 14/20
Tout n’est pas parfait dans l’épisode, et ça paraît même parfois ridicule pour certaines intrigues. Je suis partagé niveau ressenti : j’ai aimé certains personnages que je n’aime pas habituellement, j’ai détesté des scènes avec des personnages que j’aime bien ; je continue de penser que la série est très intéressante pour les messages qu’elle porte parfois, mais je n’aime pas la manière d’aborder une des relations de couple… bref, je n’arrive pas à me décider. Au moins, j’étais à fond dans l’épisode !

Spoilers

Il est temps pour Maya de se reprendre en main, tandis que la caserne fait face à un incendie dans le quartier d’enfance de Theo.


I don’t want to lose.

Original ce début d’épisode : pour une fois les personnages ne sont pas en train de faire l’amour comme des lapins dans tous les coins possibles et imaginables. À la place, on voit Maya faire du ménage dans tous les coins possibles et imaginables chez elle. Elle n’était pas supposée rester à l’hôpital, elle ? Parce que là, on est loin d’être face au repos forcé de Maya.

C’est même pire que prévu : Diane se rend compte en venant lui rendre visite que Maya est en train de faire du ménage depuis 4h du matin. Elle a du boulot. Heureusement, une fois de plus, Diane a prévu toute la journée pour un pompier de la caserne. De là à faire dessiner Maya, c’était inattendu. Pourtant, c’est Diane : je suis sûr que ça donnera quelque chose de génial à terme.

En attendant, elle nous fait un petit rappel de la situation : si Maya veut retourner au travail, elle a intérêt à écouter Diane plutôt que de bouger le nombre incalculable de fauteuils qu’elle possède… Tout ça pour finir par dessiner par terre une timeline de sa victoire à une course olympique. Soit. J’ai bien aimé en vrai, surtout que les scénaristes n’en profitaient pas pour nous imposer des flashbacks. En revanche, mon but ultime est surtout de voir Maya se remettre avec Carina et savoir qu’elles ne vivent plus ensemble ne me plait pas, forcément.

Le reste des scènes est toutefois un brin prévisible : tout remonte pour Maya à sa relation avec son père, la forçant à toujours vouloir gagner – ou en tout cas à ne pas vouloir perdre. J’aime bien comment les scénaristes sont partis d’une toute petite idée de caractère il y a six ans pour en arriver là aujourd’hui. Ses répétitions de « I don’t want to lose » étaient plutôt bien gérées par l’actrice.

Finalement, Diane nous fait de la psychologie de bazar, mais qui fonctionne sacrément bien : elle fait remonter Maya à ses trois ans et ses envies de gagner pour faire plaisir à son père ; afin de lui faire comprendre qu’elle en est encore à ça aujourd’hui. Sa peur de perdre vient de sa volonté de plaire à son père quoiqu’il arrive. J’aime bien l’idée, de nouveau : Diane parvient à convaincre Maya de faire reposer la petite fille de trois ans en elle pour enfin pouvoir commencer à guérir.

En une journée, Maya change radicalement par contre, surtout si on prend en compte le fait qu’elle n’a pas dormi. Seulement voilà, c’est Maya, elle veut aller au bout de sa thérapie le plus vite possible : elle accepte donc de laisser Diane la guider vers le pardon de la petite fille de trois ans en elle. Là, la série va un peu loin pour moi dans la mise en scène – surtout que la thérapie n’a duré qu’un épisode et que Maya tient une enfant de trois ans comme elle tiendrait un bébé.

Cela fait du bien de voir Maya enfin sourire et commencer à prendre soin d’elle. Cela m’a fait chier de voir que Carina devait passer au second plan pour ça, mais la vérité est que je suis convaincu que Diane a raison. J’étais donc content que Maya ne l’appelle pas finalement.

Pendant ce temps, Jack reprend du service, avec les blagues habituelles entre pompiers et une première journée bien épuisante. Toute la caserne est sur les nerfs suite à la fuite de l’appel Crisis One concernant les Dixon par l’équipe de com de Travis. Et par équipe de com’, je désigne simplement Eli, évidemment.

Sans trop de surprise, Dixon fait de nouveau des vagues dans cet épisode grâce à cet événement. Il espère réussir à convaincre la cheffe Ross de venir avec lui à une conférence de presse, pour montrer que la police et les pompiers bossent ensemble. Mouais. Son but principal est de réussir à se montrer en héros au détriment de Crisis One : la situation tendue de l’épisode précédent sera donc présentée comme du bon travail de la police. Franchement… Je ne vois même pas comment c’est possible vu qu’il y a une vidéo.

Son chantage fonctionne pourtant : il a sa petite victoire quand Ross s’écrase devant lui pour éviter un procès impliquant Crisis One car la femme de Dixon entend bien porter plainte… sauf si son mari le refuse. Loin du rendez-vous dont Ross expulse bien vite Andy et Vic (pourquoi étaient-elles là même ?), Ben en profite pour être de nouveau insupportable avec Travis. Il est au moins sauvé par le gong, c’est déjà.

De manière prévisible, Eli revient de nouveau à la caserne. Bon, ça l’est d’autant plus que Travis l’annonce en début d’épisode et que juste après, Andy se retrouve seule à la caserne. L’excuse ? Elle doit faire de la paperasse…

Les scénaristes voulaient juste s’assurer de pouvoir proposer des scènes entre Eli et Andy pendant que le reste des pompiers allaient éteindre un incendie dans une maison en feu. Par où commencer ? Allez, restons d’abord sur Eli et Andy. On sent bien que les scénaristes veulent en faire un couple et plus on avance dans la saison, plus ça m’irrite. J’aime les personnages pourtant. Il flirte avec tellement d’insistance qu’il ne peut qu’obtenir ce qu’il souhaite avec beaucoup de temps… C’est le super exemple que donne les séries, et on s’étonne que le harcèlement soit si courant après. Pardon, mais vraiment, ce genre de relations justifie trop les comportements toxiques dans la vraie vie, et je trouve ça dommage qu’une série qui tente toujours d’être la plus juste et, je déteste le mot, woke possible en soit encore à proposer ça.

Bon, j’enchaîne, je ne suis pas là pour écrire une dissertation non plus : ça nous mène à une scène un brin ridicule où Andy propose à Eli d’utiliser la barre de la caserne (on dit ça comme ça ? Je ne peux pas dire une barre de pole-dance). Elle affirme que c’est de l’humour, mais évidemment, ça se termine mal – pas trop mal, hein, juste assez mal pour qu’Andy déshabille un peu Eli afin de lui remettre l’épaule en place. Yep. De la drague de série, pure et dure.

En parallèle de tout ça, les pompiers sont donc partis en intervention et ça tourne relativement mal pour Theo. Il se rend rapidement compte que l’intervention a lieu dans son quartier d’enfance, le quartier où son père est mort quand il avait 14 ans. Forcément, ça remue des choses en lui, même s’il ne semble pas s’en rendre compte autant que Vic sur le moment.

Pourtant, quand il s’agit de venir en aide à une famille dont la maison est en flammes, il est encore plus motivé que d’habitude et prêt à prendre bien des risques. Il n’hésite pas à s’interposer face à Beckett quand celui-ci lui ordonne de ne pas retourner dans la maison en flamme pour récupérer une Bible de famille, mais il suit l’ordre malgré tout… jusqu’à ce que la mère de la famille se rende dans la maison par elle-même.

Aussitôt, Theo se rend dans la maison, suivi par Travis. Beckett est énervé de voir son ordre être aussi peu considéré, mais bon, on sait tous que Theo a raison. Il se fera quand même engueuler de retour à la caserne – en partie parce que l’intervention tourne mal. Une explosion a lieu quand ils rentrent dans la maison et ça manque de très peu de finir en décès de Travis et Theo. Devant Vic.

Theo se confie finalement à Vic après tout ça, lui expliquant qu’il a été « triggered » par ce cas… Et inévitablement, Vic ramène tout à elle, par contre, et je n’ai pas aimé ça venant d’elle. Du tout. J’ai tendance à tout aimer dans ce personnage – et j’ai adoré la fin de la scène où elle fait un câlin à la fois à Theo et Travis – mais cette manière de ne pas écouter son copain lui raconter son problème, c’était vraiment malvenu de sa part. Heureusement que ça finit bien, même si Theo est forcé de rester faire de la paperasse pour terminer sa journée.

Pour changer, Andy a son mot à dire sur cette décision de Beckett qu’elle trouve injustifiée. Je suis partagé de mon côté : je suis d’accord avec Andy et Theo sur la théorie, mais en pratique, il y a quand même une chaîne de commandement à respecter et il est normal qu’un pompier désobéissant aussi directement soit repris. En plus, Theo lui-même soulignait le problème d’un chef en qui on n’a pas confiance et qu’on n’écoute pas… alors il ferait mieux de l’écouter.

Je me retrouve à devoir faire une pirouette compliquée, par contre, parce que je pense exactement l’inverse de l’intrigue Ross/Dixon. Merci mon dieu, Ross ne se laisse pas totalement influencer et rabaisser par Dixon : elle a la bonne idée de prendre la parole durant la conférence de presse pour inviter des pompiers à suivre la formation de Crisis One et éviter de reproduire la situation de l’épisode précédent. C’est une excellente chose et ça m’a fait plaisir de la voir s’affirmer ainsi, peu importe les chaînes de commandement et l’échiquier politique.

Je vais même aller plus loin : j’ai aimé la dernière scène où Sullivan lui apporte du soutien ! C’était ridicule à souhait son histoire de dossiers et de porte ouverte, mais c’est un move plutôt bienvenu pour ce personnage que j’ai l’habitude de détester et qui parvient à se montrer soudainement empathique et cool.

 

NCIS Los Angeles – S14E10

Épisode 10 – A Long Time Coming – 13/20
Ah oui, un tel crossover a mis du temps à arriver, vous avez raison de le souligner dans le titre. En même temps, je comprends pourquoi : l’humour et les dynamiques entre personnages sont efficaces, mais c’est à peu près tout. L’intrigue se perd beaucoup trop en cours de route et est même décevante à l’échelle de l’ensemble du crossover. Tout est conclu trop rapidement à mon goût et ça me laisse finalement sur ma faim.

Spoilers

L’amiral Killbride a disparu, alors même qu’il est recherché par une ancienne agent de la CIA souhaitant le tuer pour couvrir l’existence de l’opération Simon Williams.

À ce stade du crossover, l’intrigue devrait être bien plus complexe qu’elle ne l’est : l’épisode commence tout simplement avec les agents à la recherche de leur patron qui a disparu. L’avantage, c’est que ça laisse Jane à la tête des opérations – j’ai adoré la voir être celle qui a le plus haut rang, ça faisait des vacances de voir les males alpha se la fermer.

Bon, autrement, me voilà donc devant une série que je ne regarde plus depuis à peu près douze ans. J’ai d’abord été content de retrouver Kensi, avant d’être surpris devant le générique : les acteurs ont tous tenu quatorze saisons ou quoi ? C’est assez fou de voir que personne ne semble être mort ou viré ; c’est rare dans ce genre de série. Bon, Hetty n’était pas dans l’épisode, mais apparemment c’est lié à la saison, et il y a des nouveaux tout de même.

J’ai bien aimé les nouveaux – Fatima et Rountree. Oui, j’ai même retenu les noms des personnages, c’est dire ! Cela ne sert à rien de s’attacher, pourtant : la série est annulée de toute manière, je ne vais pas m’y mettre et il n’y aura probablement aucun autre cliffhanger. Alors que Fatima et Rountree cherchent leur boss dans sa maison, ils sont attaqués par Morgan, la fausse agent de la CIA de l’épisode précédent, et toute une équipe d’hommes lourdement armés.

Rountree se retrouve ainsi kidnappé (décidément, c’était la mode dans ce crossover !), ce qui laisse tous les autres agents du NCIS sur les dents. Rountree m’a bien fait rire pendant qu’il se faisait torturer et sa relation avec Fatima (qui s’énerve durant tout l’épisode, la pauvre) m’a l’air franchement chouette. Après, Rountree se fait tabasser pour révéler la localisation de son chef alors qu’il n’en sait rien, le pauvre, c’était un peu abusé.

En parallèle, les agents du NCIS Los Angeles cherchent donc à le retrouver. Ils sont aidés pour cela par… Lucy ! Je suis content de la retrouver, mais sa présence à Los Angeles paraissait bien hasardeuse. Elle a assez peu de scènes convaincantes, en plus. J’espérais la retrouver dans un sous-marin, pas comme ça à gérer la technique dans une autre ville – et bosser avec Ernie, hors écran, en plus. Une grande partie du fun du personnage de Lucy réside dans ses interactions avec les autres agents.

Seulement, cet épisode n’a pas vraiment su lui proposer un duo efficace, à part peut-être avec Fatima. La voir interagir avec Parker plutôt que Jane, c’était étonnant. À ce stade, Jane et Lucy n’ont pas dû se voir pendant plus d’un mois, mais elles se retrouvent comme si de rien n’était, sans même échanger un mot. Je trouve que les scénaristes ont raté quelque chose.

Toujours est-il que Lucy n’arrive pas avec des bonnes nouvelles : elle révèle qu’il existe un site où toutes les têtes des agents du NCIS sont mises à prix. Cela ne tarde pas à se concrétiser : Nick (oui, il est à Los Angeles, allez savoir pourquoi) et Deeks manquent donc de se faire tuer. On ne va pas se mentir : je n’aime pas le personnage de Deeks, mais son duo avec Nick est une vraie bonne surprise dans l’épisode. Voir Nick se faire draguer devant lui était hilarant – surtout quand la nana dit aimer son accent alors que je viens juste de le revoir dans le rôle de Fez dans un épisode de That ‘90s show.

De manière générale, j’ai trouvé que Nick sauvait vraiment l’épisode : il avait les meilleures répliques et les meilleures dynamiques, parce que cet épisode marque aussi le retour de la TNT – Jane et Nick. Finalement, il est temps de conclure les intrigues, et c’est là que c’est le plus décevant : un message vocal d’Hetty débloque la situation et basta, voilà les agents qui sauvent tous Rountree. Cela paraît léger après un tel build-up et le rappel que les meilleurs agents du NCIS sont sur le coup.

La conclusion est aussi rushée : il y a trop de personnages pour que tous se disent au revoir. Le bye de Lucy m’a déchiré le cœur car je veux la retrouver au plus vite et l’humour final ne compense pas le manque de certaines scènes pour tout conclure. Quant à Kilbride qui débarque de nulle part en mode « eh je vous espionnais depuis le début » m’a donné un élan de haine pour ce personnage que je ne connaissais pas et que je n’espère pas revoir un jour. C’est con, le but d’un crossover, c’est quand même de donner envie de voir les séries qu’on ne suit pas, en théorie.