The Last of Us – S01E02

Épisode 2 – Infected – 15/20
Le rythme ralentit encore dans cet épisode, mais je m’y attendais un peu. L’aspect jeu vidéo continue de se faire sentir par moments, sans qu’il ne soit dérangeant pour autant, surtout que l’aspect visuel de la série est irréprochable. Les moments de tension s’éternisent trop, mais les informations données pour la compréhension de l’épidémie sont distillées avec fluidité, ce qui est une bonne chose. Enfin, bien sûr, il faut souligner la qualité de jeu des acteurs qui sauvent tous les temps morts et mènent à un final réussi.

Spoilers

Tess et Joel hésitent à aller plus loin avec Ellie maintenant qu’ils la savent infectée.

This isn’t going to end well, Tess. We have to go back.

J’ai eu du temps en début de week-end pour me faire une soirée séries… et quoi de plus logique que de la passer devant la série la plus tendance du moment dans laquelle j’ai beaucoup trop de retard pour mon propre bien. Je suis sériephile, merde, il faut bien que je me tienne à jour.

L’épisode commence en 2003, à Jakarta. Je suis un peu déçu par l’idée : le premier épisode me plaisait énormément quand il se déroulait en 2003, mais maintenant que je m’étais fait à l’idée que tout allait se passer en 2023, j’aurais préféré y rester. En plus, on nous lance encore dans une sous-intrigue avec Ibu Ratna, une professeur de l’université, qui se fait arrêter par des flics sans savoir pourquoi.

La raison est pourtant évidente pour nous : elle va devoir mener l’enquête sur ce qu’il se passe du côté de l’épidémie. C’est effectivement le cas (on ne félicite pas le lecteur d’Amazon Prime Vidéo pour les sous-titres nous expliquant que les personnages parlent en indonésien, placés SUR les sous-titres anglais de l’épisode) : on lui présente une souche de champignon qui ne peut théoriquement pas survivre dans le corps humain. Pourtant, quand elle examine un cadavre à la morgue, elle est forcée de constater qu’elle se trompe.

Pire encore, elle se rend compte que la femme qu’elle examine a été infectée lorsqu’elle a été mordue par un autre être humain. Moi, j’attendais le moment où ça déraperait sévère pour Ibu. Finalement, il n’arrive jamais : elle est juste terrifiée de se rendre compte que le champignon vit toujours dans son hôte mort.

C’est effectivement parfaitement flippant : l’épidémie qui se prépare est bien trop dure à éradiquer, surtout qu’elle n’est pas la patiente zéro. La police a bien réussi à tuer tous les collègues que cette femme avait mordu, mais ils n’ont pas trouvé qui avait bien pu la mordre à l’origine… et bon, il y a quatorze autres employés qui manquent à l’appel. On voit très vite que la pandémie est instoppable.

La spécialiste est terrifiée par ce qu’elle a vu, mais aussi par le rôle qu’on lui donne : la police la contacte pour pouvoir stopper l’épidémie. C’est toutefois impossible et elle le sait : elle demande à la place qu’on bombarde toute la ville. Oui, oui, elle demande à voir Jakarta rayée de la carte pour éviter la propagation de la maladie. On ne saura pas si ça a été le cas, mais ça en dit long sur la violence de la pandémie, en tout cas. Ces scènes auraient pu être utilisées dès le premier épisode pour nous présenter plus vite le basculement dans le chaos, franchement.

Après un passage par le générique, nous revenons donc en 2023, avec le réveil d’Ellie, toujours surveillée par Joel et Tess. Il faut dire que le duo est terrifié de savoir qu’ils se baladent avec une infectée, même si elle ne montre aucun symptôme. Ils l’interrogent, pour en comprendre plus sur elle – ce qui nous permet de savoir pourquoi elle devait compter jusqu’à 10. On vérifiait qu’elle ne se transformait pas en zombie.

Pendant qu’Ellie se rend aux toilettes, Joel explique clairement à Tess le fond de sa pensée : il ne souhaite pas continuer le voyage avec Ellie, parce qu’il sait qu’elle va se transformer à un moment ou à un autre. Son plan est désormais de retourner à la zone de quarantaine ou de tuer Ellie. Bon, cela pose problème : ça signifie qu’ils ne pourront pas avoir leur batterie.

Pourtant, Tess interroge encore un peu plus Ellie pour comprendre son importance aux yeux de Marlene. Je n’ai pas l’impression qu’il y avait besoin d’expliciter autant les choses : Ellie révèle que la résistance espère pouvoir faire un vaccin à partir de ce qui lui est arrivé. Je l’avais largement compris avec la fin de l’épisode précédent, hein.

Joel se laisse finalement convaincre par Tess qu’ils peuvent bien l’amener au point de rendez-vous comme prévu pour obtenir ce qu’ils veulent. Il est très clair que ça ne lui plaît pas, mais il prend son mal en patience. Tant qu’Ellie ne montre pas de signes de maladie, il est prêt à lui venir en aide.

Il est donc enfin temps d’en arriver à un peu de mouvement. Là, on se rappelle assez vite que la série est tirée d’un jeu vidéo. Les plans sont magnifiques, mais on sent que ça copie du travail d’artiste – notamment quand on a un plan d’une voiture de police devant des immeubles détruits par le temps et les bombes. Tout ressemble à un jeu vidéo, désolé. Les bombes ? Oui, finalement, les grandes villes ont été bombardées par les gouvernements pour limiter l’infection.

C’est plutôt intéressant à savoir, moi qui vit toujours dans des grandes villes ces derniers temps. C’était un plaisir de vous avoir connu, mais je n’ai pas survécu à cette épidémie de zombies. Comme à à peu près toutes les autres, vous me direz.

En chemin, Tess interroge Ellie pour savoir comment elle a bien pu se faire mordre, et la raison est stupide : elle est entrée dans un centre commercial interdit d’accès de la zone de quarantaine et y a croisé un zombie. Je sens qu’il y aura plus à nous en dire à un moment ou un autre, mais pour l’instant, Ellie se contente de dire qu’elle était seule et qu’elle est orpheline.

La vraie interrogation d’Ellie est désormais de comprendre pourquoi la ville qu’ils traversent est déserte. Elle pensait pourtant que ce serait peuplé de zombies cherchant à la tuer – mais Tess lui affirme que c’est ce que raconte les gens car ils aiment se raconter des histoires. Moi, je me dis surtout que les militaires aiment avoir le contrôle.

Bon, on suit la route des personnages en tout cas, et l’ensemble semble plutôt calme et paisible. C’est vrai que j’aurais presque aimé qu’Elie dise vrai et que les zombies soient partout pour les attaquer, comme au premier épisode. Là, le chemin est certes semé d’embuches, mais il n’y a rien de mortel pour provoquer le suspense. J’imagine que le but est donc d’apprendre à connaître les personnages et de s’en contenter.

Nous les voyons entrer dans un centre commercial inondé (j’aime le coup de la grenouille et du piano), faire un peu de merde au passage parce qu’ils ont une ado avec eux et que les ados dans les séries prennent toujours des décisions de merde les mettant en danger. Finalement, les personnages se retrouvent face à un accès très clairement coincé par des débris. Pendant que Tess part en exploration, Joel et Ellie prennent encore le temps de discuter.

Là encore, la situation me hurlait jeu vidéo. Je ne sais pas si c’est vraiment le cas, car je ne joue pas, mais ça donnait cette impression. Si les répliques ne mettent pas en valeur Ellie qui, pour l’instant, paraît juste insupportable à être insolente 100% du temps, elles nous permettent d’en apprendre un peu plus sur la situation. Il y a bien une école en quarantaine, mais elle ne donne pas d’information précise sur l’infection. C’est donc auprès de Joel qu’Ellie cherche des réponses et en obtient : nous découvrons donc que les zombies ont une durée de vie moyenne d’un mois ou deux, mais que certains durent carrément vingt ans.

Pfiou, vingt ans à se faire bouffer par des champignons, ça ne fait pas rêver. Joel est habitué à tuer des zombies, en tout cas, et ça explique sûrement pourquoi il est autant sur le qui-vive quand Tess revient vers eux. Elle les amène sur le toit de l’immeuble pour leur montrer la suite du chemin qu’ils voulaient prendre, impraticable.

Il y a en effet trop de zombies allongés au sol pour oser s’y aventurer. Contrairement à Walking Dead, les zombies ne semblent pas marcher si ce n’est pas utile ; ils rampent simplement. On découvre aussi que les zombies n’ont pas l’air d’aimer le soleil et qu’ils sont connectés les uns avec les autres. Au départ, la remarque d’Ellie me paraissait un peu idiote, mais les explications de Tess sont un peu glaçantes.

On savait déjà que les champignons ont tendance à vouloir propager l’infection, mais Tess explique en effet à Elie que les champignons sont reliés entre eux, qu’ils soient à l’intérieur d’un zombie ou enterrés dans le sol. Partant de là, un problème se pose : il est possible de réveiller un zombie et de le tuer, mais ça ne débarrasse pas du problème pour autant, car ça aura réveillé tous les zombies et champignons alentour. Une épidémie comme on les aime, donc.

Cela dit, après vingt ans, les personnages sont habitués à faire gaffe et ne pas prendre trop de risques. Pour traverser la ville, ils semblent connaître une multitude de chemins. Joel propose donc à Tess et Ellie de passer par le musée de la ville. Le problème, c’est que le musée a été envahi par les champignons à une époque.

Désormais, les champignons sont toutefois séchés, laissant espérer que tout le monde est bien mort à l’intérieur. Une fois dedans, cela semble bien être le cas, mais Ellie trouve un cadavre plus flippant que les autres, avec le corps complètement lacéré. C’est peu rassurant en soi, mais la réaction terrifiée de Tess et Joel, assurant qu’ils n’entendent rien et que l’attaque a pu avoir lieu en-dehors du musée, semble surtout signifier qu’il existe un danger supplémentaire dont nous ne connaissons pas l’existence.

Joel demande à Tess et Ellie de rester le plus silencieuse possible, et surtout de ne pas poser de questions. Ce n’est pas dans les habitudes d’Ellie, clairement, mais elle semble pourtant s’y faire. La progression de l’épisode est alors bien lente. Heureusement qu’il ne dure que 55 minutes, hein. Les personnages sont le plus silencieux possible, mais les craquements dans un vieil immeuble, c’est inévitable.

Une partie du toit finit par s’effondrer, sans pour autant les blesser… Par contre, ça réveille une créature qui doit faire regretter à Ellie de ne pas avoir eu le droit à un flingue. La pauvre. La créature en question est un zombie, et les bruits que font les zombies dans cette série sont flippants. Ce sont des sortes de bruits indescriptibles, un peu comme un claquement de langue.

La vraie action de l’épisode peut commencer quand Ellie finit par voir un de ces zombies : elle ne s’attendait pas à voir sa tête recouverte de champignons, et elle laisse donc échapper un soupir de surprise. C’est déjà trop : les créatures ne voient rien, mais elles entendent très bien. Le zombie attaque aussitôt, forçant Joel à lui tirer dessus. Un autre zombie arrive immédiatement également.

Ellie parvient à s’enfuir, protégée par Tess qui attire à elle le deuxième zombie. Deux zombies seulement et ils sont déjà si mal en point, ils ne font pas le trio le plus efficace d’aventuriers qui existe… mais ça a le mérite d’être crédible au moins ! L’attente est récompensée, en tout cas, et la scène d’action fonctionne vraiment bien. J’ai aimé voir comment tout se déroulait et comment les zombies parvenaient toujours à se fier aux sons pour retrouver nos personnages et les attaquer.

Ce que j’aime particulièrement dans ces créatures, c’est le changement de rythme soudain : elles sont très lentes quand elles sont à l’affut du son, mais elles sont flippantes par leur rapidité à surgir au moindre bruit. Cela promettra sûrement de bons jumpscares.

En attendant, Joel vide son chargeur sur un premier zombie, avant d’être attaqué par un second. Tess plante une hache dans ce zombie supplémentaire, que Joel achève finalement à la mitraillette. Tant qu’à faire. Bilan des courses : Ellie se fait mordre au bras, mais se montre sacrément confiante sur son immunité, et Tess a une cheville tordue. Humph. J’espère que ce n’est que ça.

Si Tess n’est pas sur les affiches promo, ce n’est pas pour rien : je ne peux m’empêcher de penser qu’elle se fera tuer à un moment ou un autre, et cet épisode 2 me paraît bien pour cela. En attendant, c’est une victoire pour le trio : ils parviennent sur le toit de l’immeuble et peuvent traverser en changeant d’immeubles. La vue sur le toit et la ville détruite est magnifique. J’ai l’impression que les trois quarts des plans de la série pourraient faire de magnifiques fonds d’écran, sérieusement.

Finalement, nos héros arrivent au point de rendez-vous… et sont déçus de constater qu’il est trop tard. Comme dans n’importe quelle épidémie de zombies, le timing est important. Les hommes à qui ils devaient remettre Ellie sont tous morts – et pas dans le camion où ils devaient attendre. Assez vite, en voyant les cadavres, Joel comprend que l’un d’entre eux a été infecté et que cela a tourné au drame.

Personne n’a gagné le combat et le trio est à court de chance cette fois. Cela fait paniquer Tess qui est clairement déprimée par la nouvelle, et pour cause, elle espérait vraiment qu’Ellie pourrait être la clé pour un vaccin à l’épidémie. Comme prévu, Tess est en effet infectée. Je pensais que sa morsure serait à la cheville, mais non : elle a été mordue à l’épaule et les champignons progressent super vite, poussant déjà sur sa poitrine.

Oups, effectivement, comme elle le dit. Elle explique ainsi à Joel qu’elle ne fera pas demi-tour et Ellie comprend en premier que Tess est infectée. C’était pourtant évident, vraiment, Joel ne brille pas par son intelligence. La fin de l’épisode est douloureuse : Tess fait promettre à Joel de mener Ellie plus loin, pour trouver des médecins et les convaincre qu’Ellie pourrait être un remède viable. En effet, sa nouvelle morsure n’est toujours pas infectée, elle.

Si Ellie est immunisée, elle a tout de même peur des zombies, et elle a raison. La série nous démontre à quel point ce système des connexions des zombies est efficace : ah oui, cette fois, on peut le dire, « it’s all connected ». Joel bute un zombie dans le bâtiment où ils sont et aussitôt toute la ville se réveille et se précipite sur place pour les attaquer.

Cela oblige Tess à se sacrifier pour espérer gagner assez de temps à Joel et Ellie. C’est efficace, mais ça prend son temps. Tess renverse de l’alcool au sol et essaie de l’enflammer avec son briquet, mais son briquet met trois plombes à s’allumer. Il suffirait pourtant d’une étincelle au sol, Tess, agenouille-toi. Ce n’est pas ce qu’elle fait, préférant se laisser embrasser par un zombie-champignon. Yurk. C’était assez répugnant comme scène, mais visuellement efficace avant l’explosion.

De l’extérieur, Joel et Ellie ne peuvent que constater l’efficacité de l’explosion qui a empêché les zombies de les suivre… avant de repartir vers l’Ouest, comme Marlene le voulait.

Bon, fuck, il va déjà falloir se passer d’Anna Torv. Même si je m’en doutais fortement, je suis dégoûté. Une fois de plus, l’actrice a su se montrer incroyable, franchement ; les derniers moments de Tess étaient géniaux. Ce n’est pas une surprise, je sais que c’est une actrice brillante. Elle va de nouveau me manquer, comme ça.

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2 commentaires sur « The Last of Us – S01E02 »

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