J’aime le fait que la série soit sur son dernier arc et qu’elle sache vraiment vers quoi elle se dirige, mais ça n’empêche que la médiocrité est le mot qui ressort le plus. Tout avance vite et on sent qu’on veut nous préparer le terrain pour les derniers épisodes, mais il reste encore tellement de choses à faire que ça ne pourra pas être 100% satisfaisant. Bref, ça fait son rôle de divertissement, tout en faisant des économies sur les salaires de certains acteurs et en perdant du temps sur des petites intrigues secondaires. Puis, merde, ils ont des idées qui me font mourir de rire à chaque épisode.
Spoilers
Il ne reste plus que deux jours avant la date d’expiration…
We need to figure out how passengers can survive their judgement and we only have two fricking days left to do that, two.
Pardon, mais on se fout de nous ! Après le trou de huit mois de l’épisode précédent, on se retrouve avec maintenant un trou d’un mois de plus. Nous ne sommes plus qu’à deux jours de la date d’expiration du monde, ce qui veut dire qu’on est tranquille : c’est le début de la fin. Ah, je vais enfin faire une croix sur cette série !
Saanvi
Le début de l’épisode ne ralentit pas le rythme de la série, bien au contraire. Il nous révèle que Gupta est désormais à la tête d’un laboratoire dont le but est de faire en sorte que le volcan n’entre pas en éruption, ce qui est compliqué quand le dit volcan sort de nulle part et est lié aux Appels des passagers. Bien sûr, la série ne traîne pas non plus à révéler que Saanvi bosse avec Gupta et son ancien assistant.
Eh, cool de le retrouver, lui ! Il propose une solution qu’il faut tester, mais le test ne plaît pas trop à Saanvi : il s’agit d’un test qui va détruire les données de la boîte noire de l’avion. Ce n’est pas exactement comme s’ils avaient le choix de toute manière, sachant que le volcan risque de tout détruire de toute manière.
Après, on sait ce qu’il se passe quand Saanvi n’aime pas un plan. Elle se rebelle et elle envisage de s’échapper le plus vite possible, évidemment. Par chance pour elle, elle va recevoir de l’aide inattendue.
Bon, autrement, il faut en revenir à l’intrigue autour de Cal et des Appels. Si tout est connecté pour de vrai, il va falloir quand même qu’à un moment ou un autre les passagers se mettent à se balader dans le passé pour filer les Appels à leur moi du passé, non ?
Non. On préfère nous servir un Cal qui ignore le coup du Paon lui demandant de bosser avec Angelina pour se concentrer à jouer les facteurs pour tous les passagers. Il était marrant de voir l’organisation bien rodée des passagers : ils écoutent tous les Appels que Cal distribue, ils se répartissent en équipe pour les résoudre, ils ont les increvables tableaux en liège de Ben… Tout est parfait, non ?
Parmi les passagers ayant un Appel, il y a Ben qui se retrouve avec un code postal new-yorkais pas bien précis pour résoudre son mystère. C’est bien de nous montrer qu’il y a désormais plein de ressources et d’équipes pour résoudre les Appels, mais ça ressemble de moins en moins à ce qu’on avait au début de la série, tout de même.
Vance, Cal et Ben parviennent à résoudre l’Appel ensemble très rapidement et se retrouvent donc dans un bâtiment gouvernemental… où ils finissent par tomber nez à nez avec Saanvi. Yay, Ben et Saanvi sont réunis. Va-t-on finir la série avec ces deux-là en couple. Cela fait quatre ans qu’on l’attend tout de même.
Bon, en attendant, ils sont pressés MAIS ils prennent le temps de papoter tranquillement de Cal ayant reçu les Appels avant de se souvenir que, eh, il faut se barrer. Cela mène ainsi au sacrifice parfaitement inutile et loin d’être héroïque de Troy, l’assistant de Saanvi. Je ne suis même pas sûr de son nom sérieux.
Ceux qui s’en sortent retournent donc au Centre, où Ben explique à Saanvi que Cal n’arrive pas à gérer les Appels des passagers dans le coma. C’est une bonne chose qu’il en parle, parce que ça donne envie à Saanvi de tester la théorie de Troy sur ces passagers plutôt que sur la boîte noire. Soit ?
Michaela
De son côté, Michaela reçoit elle aussi un Appel d’après Cal, et c’est un Appel qui nous ramène quelques souvenirs et flashbacks de Zeke. Ben oui, maintenant que sa petite bulle de paradis avec Jared a éclaté aux retrouvailles avec Drea, on peut en revenir à Zeke, j’imagine. Le but est de nous montrer que Michaela a aidé Zeke à gérer son stress et son énervement de la saison précédente, quand il bouffait les émotions des autres, mais aussi et surtout son deuil de Chloé.
Pour se faire, elle lui a donné un carnet rappelant que toutes les vies méritent d’être vécues ; le message exact de l’Appel reçu par Cal. Il n’en faut pas plus pour que Michaela décide de chasser seule cet Appel. Elle sait faire après tout, elle a l’habitude. La série nous propose alors un flashback où, pour faire son deuil, Zeke doit envoyer un ballon de baudruche dans le ciel. Et croyez-moi, c’était mille fois mieux géré dans Desperate Housewives il y a dix-huit ans, hein.
Bref, Michaela chasse cet Appel en retournant dans l’immeuble où Zeke bossait et elle ne met pas longtemps à… être grillée. La femme qui sait très bien qui elle est souhaite appeler les flics, mais on nous monte toute une scène de tension prévisible où Michaela finit par tomber dans les escaliers. Cela ne doit pas faire du bien, franchement ; mais un ado finit par lui venir en aide – et il s’agit de Carlos. Franchement, ça tombe bien ! Carlos est donc toujours en vie grâce au cœur d’Evie, et mieux que ça, il était le stagiaire de Zeke.
Il peut ainsi aider Michaela à se souvenir qu’elle était amoureuse de son mari, hein. Et Carlos a aussi quelque chose d’important à lui montrer : un dessin de Zeke les représentant eux deux sous les étoiles. Le but de cet épisode est donc que Carlos aide Michaela à prendre conscience qu’elle a besoin de se pardonner et probablement de terminer son deuil.
C’est l’occasion d’une nouvelle scène super mal jouée par Michaela qui parle toute seule et joue toujours aussi mal. On ne s’en sortira jamais. L’essentiel, c’est que Michaela s’en tire, cela dit. Elle peut donc revenir au Centre où il s’est passé plein de choses l’air de rien.
Drea est toujours enceinte jusqu’au cou, évidemment, mais elle décide de vivre au Centre malgré tout ? Elle y est avec le papa après tout. Cela dit, le papa est insupportable à se dire qu’ils ne pourront peut-être pas survivre ou voir la naissance de leur gamin si le monde doit toucher à sa fin. Par chance, son attention est vite détournée : il retrouve Astrid inconsciente, avec ses pilules anti-anxiété au sol à côté d’elle… Ben oui, bouffer de la mort aux rats pendant un mois, ça doit pas faire du bien !
Pourtant, Jared parvient à la ramener à la vie avec un petit massage cardiaque. Voilà Astrid qui se retrouve entre la vie et la mort et je ne sais pas du tout à quoi sert cette intrigue. J’ai l’impression qu’on perd du temps pour le principe, comme avec la grossesse de Drea – j’imagine que Drea va mourir en couche, tant qu’à faire.
En attendant, comme Saanvi revient au Centre en fin d’épisode, elle peut se rendre compte qu’Astrid a été empoisonnée et envoyer les détectives gérer ça. Ce n’est toutefois pas ce qu’ils font quand on les retrouve : non, ils préfèrent être à écouter passivement Ben faire un nouveau discours pour garder de l’espoir.
L’espoir est bien détruit par le retour de Cal : celui-ci explique à son père qu’il n’a reçu aucun Appel lors de son dernier détour dans l’avion. Mais que c’est mal joué, bordel. Bon. On arrive à la fin de l’épisode précédant le double épisode final, bien sûr que c’est la merde. C’est dommage que l’acteur interprétant Cal joue si mal, tout de même. Olive et Eden ne sont pas présentes dans l’épisode autrement. Elles mènent une vie normale ce jour-là apparemment… alors que vraiment, il aurait fallu une scène entre les jumeaux.
L’épisode se termine en tout cas sur les adieux entre les passagers qui quittent enfin le Centre et la famille Stone (élargie à TJ désormais). C’est la merde : Cal est déprimé de ne plus avoir d’Appels et même Henry ne parvient pas à le consoler, Saanvi teste la théorie de Troy et c’est un échec. Allez, rassurez-vous tout de même, le cliffhanger nous met ENFIN Ben et Saanvi en couple. Et ça ne perd plus de temps à coucher ensemble après quatre saisons à se tourner autour ! Pauvre Grace. On ne peut pas dire qu’elle soit vite oubliée, mais tout de même, Ben a flirté quelque temps avec Saanvi pendant qu’il était marié avec elle et voilà à quoi ça mène aujourd’hui.
Le refuge
Trois semaines sont passées, mais Eagan retrouve dans cet épisode une des pilules d’Astrid sur le sol de la maison Stone ? Cela n’a AUCUN sens putain. Il confronte Autumn pour savoir ce qu’il s’est passé exactement, et ça perturbe suffisamment Autumn pour qu’elle aille ensuite voir Angelina. C’est une bonne chose car ça permet à Eagan de fouiller les affaires d’Angelina et découvrir qu’elle est toujours amoureuse de son vieux.
Un problème se pose aussi pour l’ensemble du refuge : Angelina a annoncé (enfin, la Bible, j’imagine) que seulement huit d’entre eux pourront survivre, et ils sont toujours neuf. C’est gênant, pas vrai ? Et bien, sachez que ce n’est pas le plus gênant : Eagan propose carrément Angelina en mariage pour être certain d’avoir sa place auprès d’elle à la fin du monde.
Mais enfin ! Les scénaristes étaient à court d’idées logiques à force ou quoi ? Il lui fait sa demande en reprenant les mots d’un autre, en plus. L’épisode se termine POUR DE VRAI sur le mariage entre Eagan et Angelina. Je suis juste mort de rire, moi. En plus, la robe d’Angelina n’est vraiment pas belle, non ? Bon. Le mariage a lieu, mais il n’est pas consumé pour autant : Angelina s’y refuse, parce que la repopulation, ce sera après la fin du monde uniquement. Et alors qu’Eagan s’intéresse au choix qu’elle fera pour se débarrasser du passager en trop, ils sont interrompus par… Adrian ! Putain, je me demandais où il était il y a quelques épisodes, puis je l’avais oublié. C’est bien joué. Oh, sinon, au Centre, les passagers dans le coma se réveillent enfin. Mais je ne parle pas Bulgare.
